La Journée Mondiale de la Poésie existe depuis
plus de 20 ans, le saviez-vous?
Le film A Solitary
World (Un monde solitaire) rend hommage à H.G. Wells. La narration inclut
des adaptations de diverses œuvres : La
machine à explorer le temps (1895), L’Île
du Docteur Moreau (1896), Les
premiers hommes dans la lune (1901), Au
temps de la Comète (1906), La
destruction libératrice (1914). Il s’agit peut-être d’une catégorie de
films d’avant-garde : le poème
cinématographique.
Réalisation : W. Griffiths. Lecture
: Terry Burns. Musique
: Lennert Busch. Production : PBS Digital Studio.
Trouvé sur : http://www.brainpickings.org/
A
Solitary World
A
horrible feeling of desolation pinched my heart. I listened rigid but heard
nothing but the creep of blood in my ears. Great and shadowy and strange was
the world and I drifted solitary through its vast mysteries.
A
remote faint question, where I might be, drifted and vanished again in my mind.
I found myself standing astonished, my emotions penetrated by something I could
not understand.
I
felt naked. I felt as perhaps a bird may feel in the clear air knowing the hawk
wings above and will swoop.
I
began to feel the need of fellowship. I wanted to question, wanted to speak,
wanted to relate my experience. What is this spirit in man that urges him
forever to depart from happiness, to toil and to place himself in danger?
It
was this restlessness, this insecurity perhaps that drove me further and
further afield in my exploring expedition. As the hush of the evening crept
over the world, the sun touched the mountains and became very swiftly a blazing
hemisphere of liquid flame, and sank.
Then,
slow and soft and wrapping the world in fold after fold of deepening blue, came
the night. And then, the splendor of the sight — in the sky, one bright planet
shone kindly and steadily like the face of an old friend. The full temerity of
my voyage suddenly came upon me. At last I began to feel the pull of the earth
upon my being, drawing me back again to the life that is real, for men.
-------
(Traduction-maison très libre…)
Un monde solitaire
Un horrible sentiment de désolation m’a pincé le
coeur. J'écoutais sans bouger mais je n’entendais rien d’autre que la pulsion du
sang dans mes oreilles. Grand, mystérieux et étrange ce monde, et en solitaire,
je dérivais à travers ses vastes mystères.
Une vague question récurrente, à savoir où j'étais, dérivait et disparaissait à nouveau dans mon esprit. J’étais là, étonné, mes
émotions envahies par quelque chose que je ne comprenais pas.
Je me sentais nu. Je me sentais peut-être comme l’oiseau
dans l'air limpide qui voit les ailes du faucon au-dessus et sait qu'il va foncer.
Je commençais à ressentir le besoin d'être en relation. Je voulais questionner,
je voulais parler, je voulais raconter mon expérience. Quel est cet esprit en
l'homme qui le pousse instamment àtoujours s'écarter du bonheur, àpeiner
et à se mettre en danger?
C'était cette agitation, cette insécurité, qui m'avait
peut-être conduit de plus en plus loin dans mon expédition. Le
silence du soir glissait sur le monde, le soleil touchait les montagnes et devenait rapidement
un hémisphère fulgurant de flamme liquide; et il sombra.
Puis, vint la nuit qui enveloppa lentement et
doucement le monde de contours d’un bleu de plus en plus profond. Et ensuite,
la splendeur de la vue – dans le ciel, une planète brillante luisant gentiment
et sans cesse comme le visage d'un vieil ami. Toute la témérité de mon voyage fonça
brusquement sur moi. Enfin, j'ai commencé à ressentir l'attraction terrestre sur
mon être, me ramenant de nouveau à la vie qui est réelle, pour les hommes.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire