29 août 2012

Ryokan l’oublié


 
 
Magnifiques calligraphies par Marie TaylorCaverne de Platon et Solitaire
 
Ryokan, l'oublié du monde
 
Alors qu’ils ne serviront que très peu, six noms lui seront donnés. «C’est beaucoup pour une seule vie» se dira-t-il plus tard. «Nommer les personnes, ce n’est que les apercevoir. Se rencontrer réellement, c’est poser son regard sans les mots, avec l’esprit de celui qui ne sait rien, qui a tout à découvrir de l’autre. C’est s’exposer et se risquer dans la simplicité de l’être.»
 
Aussi lent soit-il, sa journée est traversée comme l’éclair, qu’il ne voit que dans l’instant, un instant de grâce. Si on lui demandait ce qu’il fait dans sa vie, ou ce qu’il fait de sa vie, il répondrait : «Je la laisse passer. Ce n’est pas ne rien faire, loin de là. C’est le travail immense de l’instant. Chaque minute, chaque seconde compte, je témoigne de cela.» Il n’a de compte à rendre à personne, sauf peut-être à lui-même…
 
Ce qu’il sait, il ne le dit pas. Ce qu’il ne sait pas, il l’observe, sans définir quoi que ce soit. Il ne vit pas sa vie pour qu’on l’entende, mais pour laisser entendre la vie. La parole est comme une épine sur le rosier du cœur. Comme la rose, la seule utilité de Ryokan est sa présence silencieuse. Son parfum est là pour nous accompagner tout le long du chemin, non pour être retenu. Mourir à soi-même, c’est un peu retrouver l’essence d’avant sa naissance… Il y a les personnes qui sont pleines d’elles-mêmes et celles qui sont vides, ce sont les mêmes, pourquoi des différences?… La souffrance n’épargne personne, les purs et ceux qui ne le sont pas. La pureté, c’est peut-être simplement la joie d’exister.
 
Une froide soirée dans ma cellule vide,
   Le temps s’enfuit comme la fumée de l’encens.
   Au dehors, des milliers de bambous,
   Au dessus de mon lit, combien de livres?…
La lune vient blanchir la moitié de ma fenêtre.
   De tous côtés, on n’entend que le chant des insectes.
   Dans tout cela, il y a une émotion sans limite…
   Mais dès qu’on l’aperçoit, les mots disparaissent.
Mille sommets sont figés par la neige glacée.
   Sur dix mille sentiers, cesse la trace de l’homme.
   Jour après jour, je ne fais que m’asseoir face au mur.
 
~ Daigu Ryokan (1758-1831)
 
Extrait de Ryokan, l’oublié du monde
Par Dominique Blain
Éditions Les Deux Océans
(Dominique Blain, moine zen, s’est glissé dans la peau du célèbre ermite, moine et poète de la fin de la période Edo)
 
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Au moment où tu accepteras les problèmes qui t’ont heurté,
   la porte s'ouvrira.
Accueille l'épreuve tel un compagnon familier.
Moque-toi du tourment apporté par l'Ami.
Les chagrins sont les lambeaux de vieux accoutrements et habits
   qui servent à couvrir, puis qui sont enlevés.
Ce dépouillement,
   et le corps nu en-dessous,
   est la douceur qui suit le deuil.
La douleur que tu embrasses devient joie.
Invite-la, là où elle peut [te] changer.
 
~ Rumi


27 août 2012

Le monde de l’égo


Tableau : Hyeronimus Bosch (1450-1516) 
La folie humaine, parfaitement représentée par les joueurs de Go,
refusant la sagesse dictée par Dieu.
Jusqu’où ira la folie de l’égo?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeu_de_go

A Course in Miracles
Extraits de Clarification des termes
(Clarification of terms) 

L'égo / Le miracle

Les illusions ne dureront pas; leur mort est certaine et cela seul est certain dans leur monde. Voilà pourquoi ce monde est le monde de l'égo. Qu'est-ce que l'égo? Qu'un rêve de ce que vous êtes réellement. Une pensée d'être séparé de votre créateur et un désir d'être ce qu'il n'a pas créé. C'est une folie et pas du tout une réalité. Un nom pour de l’innommable, voilà tout ce que c'est. Un symbole d'impossibilité; un choix d'options qui n'existent pas. Nous ne le nommons que pour vous aider à comprendre qu'il n'est rien d’autre qu'une ancienne pensée à savoir que ce qui est fabriqué ne possède pas l’immortalité. Mais que pourrait-il en sortir, sinon un rêve qui, comme tous les rêves, ne peut finir que dans la mort?

Qu'est-ce que l'égo? Rien, le néant, mais sous une forme qui semble être quelque chose. Dans un monde de formes, l'égo ne peut pas être renié car lui seul semble réel. Or le Fils de Dieu, tel qu'Il l'a créé, pourrait-il demeurer dans une forme ou dans un monde de formes? Celui qui vous demande de définir l'égo et d'expliquer comment il a surgi, est quelqu’un qui le pense réel et qui cherche par une définition quelconque à garantir sa nature illusoire dissimulée derrière des mots qui semblent lui donner sa réalité.

Il n'y a pas de définition pour un mensonge qui sert à le valider. Pas plus qu’il n’y a de vérité que les mensonges peuvent dissimuler efficacement. L'irréalité de l'égo ne se dément pas avec des mots ni sa signification clarifiée parce que sa nature semble avoir une forme. Qui peut définir l'indéfinissable? Pourtant, il y a une réponse même ici.

Nous ne pouvons pas réellement définir de ce qu'est l'égo, mais nous pouvons dire ce qu'il n'est pas. Et cela nous est montré avec une parfaite clarté. Ainsi pouvons-nous en déduire tout ce qu'est l'égo. Regardez son opposé, et vous pourrez voir l’unique réponse significative.

Nous appelons miracle l'opposé de l'égo à tous égards – origine, effet et conséquence. Là trouvons-nous tout ce qui n'est pas l'égo en ce monde. C’est dans l'opposé de l'égo, et uniquement là, que nous pouvons reconnaitre ce qu'était l'égo, car nous voyons tout ce qu'il semblait faire, car la cause et ses effets ne font toujours qu'un.

Là où étaient les ténèbres, nous voyons maintenant la lumière. Qu'est-ce que l'égo? Ce qu'étaient les ténèbres. Où est l'égo? Là où étaient les ténèbres. Qu'est-il maintenant et où peut-il se trouver? Rien et nulle part. Maintenant la lumière est venue : son opposé a disparu sans laisser de trace. Là où était le mal est maintenant la sainteté. Qu'est-ce que l'égo? Ce qu'était le mal. Où est l'égo? Dans un rêve de mal qui semblait réel uniquement pendant que vous le rêviez. Là où était la crucifixion se tient le Fils de Dieu. Qu'est-ce que l'égo? Qui a besoin de le demander? Où est l'égo? Qui a besoin de chercher une illusion maintenant que les rêves ont disparu?

Qu'est-ce qu'un miracle? Également un rêve. Mais regardez tous les aspects de ce rêve et vous vous ne poserez plus jamais de question. Regardez le monde de bienveillance que vous voyez se répandre devant vous, tandis que vous avancez dans la bienveillance. Regardez les aides tout le long du chemin que vous parcourez, heureux dans la certitude du Ciel et l’assurance de la paix. Et regardez aussi, un instant, ce que vous avez enfin laissé derrière vous et finalement dépassé.

C’était cela l'égo – toute la haine cruelle, le besoin de vengeance et les cris de douleur, la peur de mourir et la soif de tuer, l'illusion de non fraternité et le «moi» qui semblait seul dans tout l'univers. Cette erreur terrible à votre sujet, le miracle la corrige aussi doucement qu'une mère aimante chante pour endormir son enfant. N'est-ce pas une chanson comme celle-là que vous aimeriez entendre? Ne répondrait-elle pas à tout ce que vous avez pensé à demander, et même, ne rendrait-elle pas la question insignifiante?

Vos questions n'ont pas de réponse, car elles ont pour but de faire taire la Voix de Dieu, qui pose à chacun une seule question : «Es-tu prêt à M'aider à sauver le monde?» Posez-vous cette question au lieu de chercher à définir l'égo, et vous verrez une soudaine clarté recouvrir le monde que l'égo a créé. Aucun miracle n'est maintenant refusé à qui que ce soit. Le monde est sauvé de ce que vous pensiez qu'il était. Et ce qu'il est se retrouve totalement innocenté et totalement pur.

Le miracle pardonne; l'égo condamne. Ni l'un ni l'autre n'a besoin d'être défini, sauf de cette façon. Or y aurait-il une définition plus certaine, ou plus en accord avec ce qu'est le salut? Problème et réponse sont là ensemble, et s'étant enfin rencontrés, le choix est clair. Qui choisit l'enfer lorsque celui-ci est identifié? Et qui ne voudrait pas aller encore un peu loin quand il lui est donné de comprendre que le chemin est court et que le Ciel est son but?

Vraie perception / Connaissance

Le monde que vous voyez est l'illusion d'un monde. Dieu ne l'a pas créé, car ce qu'il crée doit être éternel comme Lui. Or il n'y a rien dans le monde que vous voyez qui durera à jamais. Certaines choses dureront un peu plus longtemps que d'autres dans le temps. Mais le temps viendra où toutes les choses visibles auront une fin.

Les yeux du corps ne sont donc pas le moyen pour voir le monde réel, car les illusions qu'ils contemplent doivent conduire à encore d'autres illusions de réalité. Et c'est ce qu'elles font. Car tout ce qu'ils voient, non seulement ne durera pas, mais prêtera à des pensées de faute et de culpabilité. Tandis que tout ce que Dieu a créé est à jamais sans faute et donc à jamais sans culpabilité.

La connaissance n'est pas le remède contre la fausse perception car étant chacune de niveaux différents elles ne pourront jamais se rencontrer. La seule correction possible à la fausse perception doit être la vraie perception. Elle ne durera pas. Mais pour le temps qu'elle dure, elle vient guérir. Car la vraie perception est un remède aux noms multiples. Pardon, salut, correction et vraie perception sont tout en un. Ils représentent l’unique commencement, dont la fin est de conduire à l'Unité bien au-delà des mots. La vraie perception est le moyen pour sauver le monde du péché, car le péché n'existe pas. Or c'est cela que voit la vraie perception.

(…) Enfin le monde est vu seulement pour ce qu'il est. Et maintenant il ne peut manquer de disparaitre, car maintenant il y a une place vide, rendue propre et prête. (…) Un monde pardonné ne peut durer. C'était la demeure des corps. Mais le pardon regarde au-delà des corps. Telle est sa sainteté; c'est ainsi qu'il guérit. Le monde des corps est le monde du péché, car le péché n'est possible que s'il y a un corps. De la faute vient la culpabilité aussi surement que le pardon élimine toute culpabilité. Et une fois que toute culpabilité a disparu, que reste-t-il de plus pour garder en place un monde divisé? Car l’endroit aussi a disparu, tout comme le temps. Seul le corps fait en sorte que le monde semble réel, car étant séparé il ne pourrait rester là où la séparation est impossible. Le pardon prouve que la séparation est impossible parce qu'il ne la voit pas. Et alors ce passé vous sera incompréhensible, tout comme autrefois sa présence avait été une certitude. 

Voilà le changement qu'apporte la vraie perception : ce qui était projeté à l’extérieur est vu à l’intérieur, et là, le pardon le fait disparaitre. Car c’est là où l'autel du Fils s’établit et c’est là où le Père lui revient en mémoire. C’est là où toutes les illusions sont éclairées par la vérité et déposées sur l'autel. Ce qui est vu à l’extérieur doit se retrouver au delà du pardon, car autrement cela semblera toujours fautif. Où se trouve l'espoir tant que la faute est perçue comme étant à l'extérieur? À quel remède la culpabilité peut-elle s’attendre? Mais, vus à l’intérieur de votre esprit, la culpabilité et le pardon pour un instant reposent ensemble, côte à côte, sur un même autel. Là enfin, la maladie et son unique remède sont joints dans un éclairage qui guérit. Dieu est venu réclamer ce qui Lui est propre. Le pardon est complet.

Et maintenant la connaissance divine, inchangeable, authentique, pure et entièrement compréhensible, entre en son royaume. La perception a disparu, la fausse et la vraie. Le pardon a disparu, car sa tâche est accomplie. Et les corps ont disparu dans la lumière éclatante de l'autel du Fils de Dieu. Dieu connait ce qui Lui est propre. (…) Car là où le souvenir de Dieu est enfin venu, il n'y a pas de voyage, pas de croyance dans le péché, pas de murs, pas de corps, et là le sinistre attrait pour la culpabilité et la mort s’éteint à jamais.

Ô mes frères, si seulement vous connaissiez la paix qui vous enveloppera et vous gardera en sécurité, purs et beaux dans l'Esprit de Dieu, vous ne pourriez que vous précipiter pour Le rejoindre là où est Son autel. Que votre Nom et le Sien soient sanctifiés, car là ils sont joints en ce saint lieu. Là Il se penche pour vous élever jusqu'à Lui, hors des illusions et dans la sainteté; hors du monde et dans l'éternité; hors de toute peur et redonnés à l'amour.
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COMMENTAIRE

J’ai en mémoire cette fillette de 5 ans qui disait à un scientifique :
«Mourir, c’est redevenir normal, un être de lumière.»
«Elle a raison, commentait le scientifique en riant, ce n’est pas normal de vivre dans un corps physique. C’est pour ça que nous avons tant de difficulté à le maintenir en vie. Nous nous accrochons au corps comme un naufragé qui s’accrocherait à une lame de rasoir au lieu d’un radeau. Il n’est pas normal pour un être de lumière de vivre dans la matière.» Voilà ce que j’ai entendu de plus brillant en réponse à la quête de sens. Nous mourons pour retourner aux mondes spirituels.

Et puis, que connait-on de la lumière? Habituellement, l'homme pense que la réalité est précisément ce que la lumière lui permet de voir. Les hommes de science et les politiciens ont tellement persuadé l'être humain de son intelligence et de ses acquis que celui-ci se croit au faîte de tout. Mais, en réalité, que connait-il de ce monde, de cet Univers? Pas grand chose, il faut bien l'avouer...


L'être humain ne croit qu'en ce qu'il voit. Prenons la lumière en exemple. Le schéma ci-dessus représente l'étendue du spectre de la lumière. La partie en couleurs près du centre est le seul spectre de la lumière qui soit visible à nos yeux physiques. Les sept couleurs principales de l'arc en ciel y figurent. De chaque côté, on trouve ce que nos yeux d'humains ne voient pas : les ultraviolets d'un côté, les infrarouges de l'autre, et les autres fréquences qui sont de plus en plus petites et de plus en plus grandes. En proportion, le spectre de la lumière visible représente environ un vingtième du spectre qu’on dit «total» de la lumière. C'est ce que nous appelons la réalité...

Grâce aux nouvelles technologies, on peut maintenant présumer qu’il existe bien d’autres formes de lumière que ni nos yeux ni nos technologies ne peuvent «voir»…

24 août 2012

Le monde que nous voyons


Au bout de ce monde

Trois autres pratiques complémentaires au message précédent.
Source : A Course in Miracles. (Je rappelle qu'on peut lire/écouter n’importe quelle leçon en anglais sur le site ACIM.)
 
LEÇON 21
 
Je suis déterminé à voir les choses différemment
 
L'affirmation du jour est évidemment une continuation et une extension de la précédente. Cette fois, cependant, des périodes d'examen mental sont nécessaires, en plus d'appliquer l'affirmation aux situations particulières qui peuvent se présenter. Il est vivement recommandé de faire cinq périodes d'exercice, et d’accorder une bonne minute à chacune.
 
Durant les périodes de pratique, commencez par vous répéter la phrase. Puis fermez les yeux et cherchez avec soin dans votre esprit les situations passées, présentes ou anticipées qui suscitent votre colère. La colère peut susciter plusieurs réactions, allant d’une légère irritation à la rage. L’intensité de l'émotion que vous éprouvez n'a pas d'importance. Vous deviendrez de plus en plus conscient que la moindre petite irritation n'est rien d'autre qu'un voile tiré sur une intense fureur.
 
Par conséquent, essayiez de ne pas laisser les « petites » pensées de colère vous échapper durant les périodes de pratique. Souvenez-vous que vous ne reconnaissez pas réellement ce qui suscite votre colère, et rien de ce que vous croyez sous ce rapport ne signifie quoi que ce soit. Vous serez probablement tenté de vous attarder à des situations ou à des personnes plus qu’à d'autres, parce qu'elles sont fallacieusement plus «évidentes». Il n'en est rien. C'est simplement dû à la croyance que certaines formes d'attaque sont plus justifiées que d'autres.
 
En cherchant mentalement toutes les formes que prennent les pensées d'attaque, gardez chacune d'elles à l’esprit en disant :
 
Je suis déterminé à voir [nom de la personne] différemment.
Je suis déterminé à voir [précise la situation] différemment.

Essayez d'être aussi précis que possible. Par exemple, vous pouvez projeter votre colère sur un attribut particulier chez une personne, et croire que votre colère se limite à cet aspect. Si votre perception souffre de cette forme de distorsion, dites :

Je suis déterminé à voir [précisez l'attribut] de [nom de la personne] différemment.

LEÇON 22

Ce que je vois est une forme de vengeance

L'affirmation du jour décrit exactement la façon dont quiconque garde des pensées d'attaque dans son esprit est obligé de voir le monde. Ayant projeté sa colère sur le monde, il voit la vengeance sur le point de le frapper. Sa propre attaque est ainsi perçue comme légitime défense. Cela devient de plus en plus un cercle vicieux jusqu'à ce qu'il soit désireux de changer sa façon de voir. Autrement, des pensées d'attaque et de contre-attaque le préoccupent et peuplent son monde tout entier. Quelle paix d'esprit lui est alors possible?

C'est de ce fantasme sauvage que vous voulez échapper. N'est-ce pas une bonne nouvelle d'entendre que ce n'est pas réel? N'est-ce pas une heureuse découverte de penser que vous pouvez y échapper? Vous avez créé ce que vous voudriez détruire –  tout ce que vous haïssez et que vous voudriez attaquer et tuer. Tout ce que vous craignez n'existe pas.

Regardez le monde autour de vous au moins cinq fois aujourd'hui, pendant au moins une minute à chaque fois. Tandis que votre regard passe lentement d'un objet à un autre, d'un corps à un autre, dites-vous :

Je ne vois que le périssable.
Je ne vois rien qui durera.
Ce que je vois n'est pas réel.
Ce que je vois est une forme de vengeance.

À la fin de chaque pratique, demandez-vous :

Est-ce là le monde que je veux réellement voir?

La réponse est surement évidente.

LEÇON 132

Je libère le monde de tout ce que je pensais qu'il était

Qu'est-ce qui garde le monde enchainé, si ce n'est vos croyances? Et qu'est-ce qui peut sauver le monde, sauf votre Soi [moi transcendant, essence]? Les croyances ont en effet du pouvoir. Vos pensées sont puissantes; et les effets des illusions sont aussi puissants que la vérité. Un fou pense que le monde qu'il voit est réel, et il n'en doute pas. Il est impossible de l’amener à questionner les effets de ses pensées. Ce n'est que lorsque leur source est remise en question que l'espoir de la liberté lui vient enfin.

Or le salut est facile à atteindre, car n'importe qui est libre de changer son état d'esprit, et ce faisant, toutes ses pensées changent du même coup. La source de la pensée a maintenant changé, et changer d’état d'esprit signifie que vous avez changé la source de toutes les idées passées, présentes et futures. Vous libérez le passé de ce que vous  pensiez auparavant. Vous libérez le futur de toutes les anciennes pensées qui cherchent à reproduire ce que vous ne voulez pas retrouver.

Ainsi, le présent est le seul temps qui reste. C'est ici dans le présent que le monde devient libre. Car en laissant tomber le passé et en délivrant le futur de vos anciennes peurs, vous offrez une sortie de secours au monde. Vous avez rendu le monde esclave de toutes vos peurs, de vos doutes et de vos misères, de votre douleur et de vos larmes; et tous vos chagrins l'oppressent et le gardent prisonnier de vos croyances. La mort le frappe partout parce que vous entretenez d’amères pensées de mort dans votre esprit.

Le monde n'est rien en soi. Votre esprit doit lui donner une signification. Et ce que vous y voyez, ce sont vos souhaits mis en scène de sorte que vous puissiez les regarder et les penser réels. Peut-être pensez-vous que vous n'avez pas fait le monde, que vous êtes venu contre votre gré dans ce qui était déjà fait et qui n'attendait guère vos pensées lui donnent une signification. Or en vérité vous avez trouvé exactement ce que vous cherchiez quand vous êtes venu.

Il n'y a pas d’autre monde que celui que vous souhaitez, et en cela réside votre ultime délivrance. Changer ce que vous voulez voir et le monde entier devra changer en conséquence. Les idées ne quittent pas leur source. Ce thème central est souvent amené dans le texte et vous devez le garder à l'esprit si vous voulez comprendre la leçon d'aujourd'hui. Ce n’est pas l'orgueil qui vous dira que vous avez fait le monde que vous voyez, et qu'il peut changer si vous changez d'état d’esprit.

Mais c'est l'orgueil qui insinue que vous êtes venu dans un monde plutôt séparé de vous-même, imperméable à ce que vous pensez, et plutôt à part de ce que vous supposez qu'il est. Il n'y a pas de monde! Voilà la pensée centrale que le cours essaye d'enseigner. Tous ne sont pas prêts à l'accepter, et chacun doit aller aussi loin qu'il peut se laisser conduire sur la voie de la vérité. Il reviendra et ira encore plus loin, ou peut-être reculera-t-il un moment pour revenir encore.

Mais la guérison est le bénéfice de ceux qui sont prêts à apprendre qu'il n'y a pas de monde, et qui peuvent accepter la leçon maintenant. Leur bonne volonté leur permettra d’apprivoiser et de comprendre la leçon d’une manière ou d’une autre. Certains la voient soudainement au seuil de la mort et se lèvent pour l'enseigner. D'autres la découvrent lors d’une expérience qui n'est pas de ce monde qui leur montre que le monde n'existe pas parce que ce qu'ils voient doit être la vérité; et pourtant cela contredit clairement le monde.

Et certains la découvriront grâce à ce cours et aux exercices d’aujourd’hui. L'idée est vraie parce que le monde n'existe pas. Et s'il est vraiment issu de votre propre imagination, vous pouvez alors le dégager de tout ce que avez pensé qu'il était, en changeant simplement toutes les pensées qui lui ont donné cette apparence. Les malades sont guéris quand vous laissez tomber toutes les pensées de maladie, et les morts ressuscitent quand vous laissez des pensées de vie remplacer toutes les pensées de mort que vous avez entretenues.

Maintenant il faut insister sur une leçon qui a déjà été répétée, car elle contient le fondement de l'idée d'aujourd'hui. Vous êtes tel que Dieu vous a créé. Il n'y a pas d’endroit où vous pouvez souffrir, ni temps pouvant modifier votre état éternel. Comment un monde de temps et d’espace peut-il exister si vous restez tel que Dieu vous a créé?

Qu'est-ce que la leçon d'aujourd'hui, sinon une autre façon de dire que connaitre votre Soi [moi transcendant, essence] est le salut du monde? Libérer le monde de toute forme de douleur consiste à changer de perception à propos de vous-même. Il n'y a pas de monde détaché de vos idées parce que les idées ne quittent pas leur source, et vous maintenez ce monde intérieurement dans votre esprit par la pensée.

Or, si vous êtes tel que Dieu vous a créé, vous ne pouvez pas penser séparément de Lui ni agir sans partager Son intemporalité et Son Amour. Ces propriétés sont-elles inhérentes au monde que vous voyez? Créent-elles de la même manière que Lui? Si ce n’est pas le cas, rien n’est réel, et ne peut pas l’être du tout. Si vous êtes réel, le monde que vous voyez est faux, car la création de Dieu est différente de ce monde à tous égards. Ainsi Sa Pensée vous a créés, et ainsi, vos pensées ont créé votre monde et devront le libérer, en vue de connaitre les Pensées que vous partagez avec Dieu.

Délivrez le monde! Vos réelles créations attendent cette délivrance pour vous donner la paternité, non pas en tant qu’illusionniste, mais en tant que Dieu en vérité. Dieu partage Sa Paternité avec vous qui êtes Son Fils, car Il ne fait pas de distinction entre ce qui est Lui-même et ce qui est encore Lui-même. Ce qu'il crée n'est pas séparé de Lui; le Père n’a pas de fin et le Fils ne commence pas comme quelque chose de séparé de Lui.
 
Il n'y a pas de monde parce que c’est une pensée séparée de Dieu, et faite pour séparer le Père et le Fils, pour arracher une partie de Dieu Lui-même et ainsi détruire Son Entièreté. Un monde venant de cette idée peut-il être réel? Peut-il exister quelque part? Reniez les illusions, mais acceptez la vérité. Niez que vous êtes une ombre brièvement projetée sur un monde qui se meurt. Délivrez votre esprit, et vous verrez un monde délivré.
 
Aujourd'hui notre but est de libérer le monde de toutes les vaines pensées que nous avons entretenues à son sujet et au sujet de toutes les choses vivantes que nous y voyons. Elles ne peuvent pas être là. Pas plus que nous. Car nous sommes, avec elles, dans la demeure que notre Père a établie pour nous. Et nous qui sommes tels qu'Il nous a créés, nous voudrions en ce jour libérer le monde de chacune de nos illusions, afin d'être libres.
 
Aujourd’hui, commencez les deux périodes d'exercice de quinze minutes par ceci :
 
Moi qui reste tel que Dieu m'a créé, je voudrais libérer le monde de tout ce que je pensais qu'il était. Car je suis réel parce que le monde ne l'est pas, et je voudrais connaitre ma propre réalité.
 
Ensuite reposez-vous simplement, attentif mais détendu, et laissez votre esprit changer en toute quiétude afin que le monde soit libéré en même temps que vous.
 
Vous n’avez pas besoin de vous rendre compte que la guérison se propage à de nombreux frères à l'autre bout du monde, aussi bien qu'à ceux que vous voyez près de vous, pendant que vous transmettez des pensées pour bénir le monde. Mais vous ressentirez votre propre délivrance, même si vous ne comprenez peut-être pas encore totalement que vous ne pourrez jamais être délivré seul.
 
Tout le long du jour, renforcez le sentiment de liberté propagé par vos idées au monde entier, et dites à chaque fois que vous êtes tenté de nier le pouvoir de votre simple changement de perception :
 
Je libère le monde de tout ce que je pensais qu'il était, et je choisis ma propre réalité à la place.
 
COMMENTAIRE
 
Il est vrai que peu de gens ont la capacité d’accepter qu’ils créent leur réalité individuelle et collective par leurs pensées. Il faut quand même du temps pour se familiariser et réaliser pleinement le concept… Mais, une fois que c’est intégré – parce qu’on a vu des résultats dans notre propre vie – on ne voit plus les choses de la même manière; il devient impossible de se prendre pour une victime. Mais, il est difficile de rester en permanence dans l’état d’esprit décrit plus haut. L’important est d’y revenir aussitôt que nous nous rendons compte que nous n’y sommes plus. Cela requiert une bonne dose de vigilance mentale.
 

23 août 2012

La paix : un choix


Même les êtres "piquants" peuvent se côtoyer...

Je poursuis ma relecture de A Course in Miracles. Voici deux pratiques pouvant aider à changer notre système de communication basé sur l’attaque et la contre-attaque résultant de la peur et du transfert de culpabilité. (On peut lire/écouter n’importe quelle leçon en anglais sur le site ACIM.)

Tout s'apprend, mais il faut le vouloir...

LEÇON 23

Je peux échapper au monde que je vois en laissant tomber les pensées d'attaque

L'affirmation d'aujourd'hui est la seule voie qui peut mener hors de la peur. Rien d'autre ne marchera; tout le reste est insignifiant. Cette voie ne peut pas échouer. Chacune de vos pensées forme un segment du monde que vous voyez. Si votre perception du monde doit changer c'est donc avec vos pensées que nous devons travailler. 

Si les pensées d'attaque sont la cause du monde que vous voyez, vous devez reconnaitre que ce sont ces pensées-là dont vous ne voulez pas. Rien ne sert de se lamenter sur le monde. Il est inutile d'essayer de changer le monde. Il ne peut changer parce qu'il est simplement un effet. Mais il est certes utile de changer vos pensées à propos du monde. Car ainsi, vous changez la cause. Et l'effet changera donc automatiquement.

Le monde que vous voyez est un monde vindicatif, et tout en lui est symbole de vengeance. Chacune de vos perceptions de la «réalité extérieure» est une représentation imagée de vos propres pensées d'attaque. C'est à se demander si cela peut s'appeler voir. Fantasme n'est-il pas un meilleur mot pour décrire le processus, et hallucination un terme plus approprié pour son résultat?

Vous voyez le monde que vous avez fait, mais vous ne réalisez pas que vous êtes le fabricant d'images. Vous ne pouvez pas être sauvé du monde, mais vous pouvez échapper à la cause. Voilà ce que le salut signifie, car où se trouvera le monde que vous  voyez si la cause a disparu? La vision contient déjà le remplacement de tout ce que vous pensez voir maintenant. La beauté peut illuminer vos images et les transformer au point où vous les aimerez, même si elles ont d’abord émergé de la haine. Car vous ne les créerez pas seul.

L'affirmation d'aujourd'hui introduit l’idée que vous n’êtes pas prisonnier du monde que vous voyez, puisque sa cause peut être changée. Pour changer la cause il faut d'abord l’identifier, la laisser tomber et puis la remplacer. Les deux premiers pas de la démarche requièrent votre coopération. Mais pas le dernier. Vos images auront déjà été remplacées. Faites les deux premiers pas, et vous verrez qu'il en est ainsi.

En plus d'utiliser l’affirmation en cas de besoin tout le long de la journée, cinq périodes de pratique sont requises pour appliquer l'affirmation. Répétez d'abord lentement l'affirmation en regardant autour de vous, puis fermez les yeux et consacrez environ une minute à noter toutes les pensées d'attaque qui monteront. Tandis que chacune d'elles vous traverse l'esprit, affirmez :

Je peux échapper du monde que je vois en abandonnant les pensées d'attaque au sujet de______________.

Gardez à l'esprit chaque pensée d'attaque en disant l’affirmation, écartez cette pensée et passez à la suivante.

Durant les périodes de pratique, assurez-vous d'inclure à la fois les pensées où vous attaquez et celles où vous êtes attaqué. Leurs effets sont identiques puisqu’ils proviennent de la même source. Vous ne le reconnaissez pas encore, mais pour l'instant on vous demande seulement de les traiter comme étant identiques durant les pratiques. Nous en sommes encore au stade d'identification de la cause du monde que vous voyez. Quand vous aurez finalement appris que les pensées où vous attaquez ou êtes attaqué ne sont pas différentes, vous serez prêt à laisser tomber la cause.

LEÇON 34

Je pourrais voir la paix au lieu de cela

L'affirmation d'aujourd'hui présente une alternative à votre façon de voir. La paix d'esprit est nettement une affaire interne. Elle doit commencer avec vos propres pensées, puis inclure l'extérieur. La paix d'esprit découle d’une perception paisible du monde.

Trois périodes de pratique plus longues sont requises. Il est conseillé d'en faire une le matin et une le soir, et une autre entre les deux au moment où vous vous sentirez prêt. Toutes les pratiques devraient se faire les yeux fermés car l’affirmation s’applique à votre monde intérieur.

Un examen mental d'environ cinq minutes est requis pour chaque période de pratique. Recherchez les pensées de peur, les situations qui éveillent de l'anxiété, les personnes ou les évènements «offensants», ou toute autre forme de pensée malveillante que vous entretenez. Notez-les toutes superficiellement et répétez lentement l'affirmation au fur et à mesure qu’elles se présentent; puis lâchez prise et passez à la suivante.

S’il devient difficile de trouver des sujets concrets, continuez à répéter l’affirmation sans vous hâter et sans l'appliquer à quelque chose de particulier. Assurez-vous, toutefois, de ne rien exclure volontairement.

Faites des pratiques plus courtes fréquemment et répétez l’affirmation à chaque fois que vous sentirez que votre paix d'esprit est menacée d'une quelconque façon. Le but est de vous prémunir de la tentation tout le long de la journée. Si une forme concrète de tentation surgit dans votre conscience, l'exercice devrait prendre cette forme :

Je pourrais voir la paix dans cette situation au lieu de ce que j'y vois maintenant.

Si votre paix d'esprit est menacée par des émotions négatives précises, telles que la dépression, l'anxiété ou l'inquiétude, utilisez l’affirmation dans sa forme originale. Si vous prévoyez avoir besoin de plus d'une application aujourd'hui pour inverser un contexte précis, essayez de répéter l’affirmation quelques minutes jusqu'à ce que vous ressentiez un soulagement. Affirmer ce qui suit vous y aidera :

Je peux remplacer mes sentiments de dépression, d'anxiété ou d'inquiétude [ou mes pensées au sujet de cette situation, de cette personne ou de cet évènement] par la paix.

21 août 2012

Le YOGA


«Qui sait le nombre d’années de YOGA,
et ils ne sont pas encore capables de se lécher le derrière.»

Cartooniste : Dan Piraro est végan et défenseur des droits des animaux. Gagnant de nombreux prix, il donne des spectacles de conscientisation partout en Amérique du Nord. Les caricatures de sa collection Bizarro sont publiées dans plus de 200 médias.

20 août 2012

À bien y penser…


Le livre «La vie des Maîtres» a remporté un succès phénoménal au moment de sa parution au début des années 30. Il en avait aussi scandalisé plusieurs car l’auteur, Baird T. Spalding (1), affirmait que nous étions «Dieu», c’est-à-dire que Dieu était en chacun de nous et non pas à l’extérieur, et que c’était la pensée qui créait notre réalité. Son expérience fut souvent prise pour une fabulation. L’idée fit cependant son chemin et fut largement vulgarisée par les channelers du mouvement nouvel-âge

Par la suite, de nombreuses recherches en psychologie ont tout de même démontré que, effectivement, nos pensées avaient des répercussions non seulement sur notre propre personne et sur notre entourage, mais aussi globalement sur le monde.

«Ultimes paroles», publié après la mort de Spalding, incluait des informations supplémentaires sur l’homme lui-même et des compléments d’information sur les enseignements.

Ça faisait bien une vingtaine d’années que je ne l’avais pas ouvert… Voici quelques extraits qui sont, à mon avis, toujours valides; si le mot « Dieu » ne vous convient pas, remplacez-le par un autre à votre convenance...

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Dédicace :
Ce livre est dédié avec amour aux Grands Êtres, nos Frères Aînés, qui se sont élevés sur une spire plus haute. Malgré cela, Ils apportent leur aide à notre humanité, indiquant toujours la voie vers la Vérité, la Liberté, et les Royaumes Supérieurs de Conscience et de Compréhension.

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Questions et réponses

Q. : Quel est le meilleur chemin à suivre pour obtenir l’illumination?
R. : Le chemin est intérieur. Cherchez toujours plus profondément en vous-mêmes. Sachez que cette grande Lumière vous appartient. C’est tout ce qui est nécessaire.

Q. : Comment l’homme se débarrasse-t-il de l’idée que l’homme n’est pas Dieu?
R. : En refusant d’accepter des affirmations négatives. L’affirmation «Je suis Dieu» vous libère de l’affirmation négative que vous ne l’êtes pas. Il vaut mieux exprimer la Vérité que le mensonge.

Q. : Si vous émettez l’affirmation «Je suis Dieu» et si vous êtes incapable d’accepter votre unité ne s’agit-il pas d’une matière de fois aveugle?
R. : Si vous les faites entièrement par foi aveugle, vous avez provoqué une séparation et vous manquerez le but. Il vaut mieux dire «Je peux» et vous élancer alors directement vers l’affirmation «Je suis». Si vous adoptez la position «Je ne peux pas», vous avez accepté une séparation d’avec Dieu.

Q. : Si l’homme est Dieu et que Dieu est esprit, d’où provient le corps matériel?
R. : D’une influence hypnotique sur la pensée humaine. En fait, il n’a pas de base. L’homme a amené la matière à l’existence. Le corps mortel est une hypnose. Quand l’homme s’en réveillera, elle lui paraîtra un cauchemar. Ce réveil ne comportera plus de rêves.

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Il y a un principe très précis sur lequel nous travaillons aujourd’hui, le principe de la divinité dans toutes choses. Il a été prouvé par les photographies que chaque tige d’herbe, chaque arbre, chaque arbuste, chaque fleur, chaque graine sont divins. Sans cette divinité, la graine ne pousserait pas et la plante et l’arbre non plus. Nous avons aujourd’hui des photographies précises montrant que le germe de la graine possède un archétype exact de la forme qu’il produira chaque fois. Alors, pourquoi allons-nous partout en disant que nous ne comprenons pas? Ne serait-il pas plus sage de dire »Je comprends »? Vous comprenez, et cette compréhension est directement intérieure. Vous êtes le maître de ces choses, et en abandonnant les apparences extérieures, vous devenez intérieurement maître de la chose, acceptant et reconnaissant que vous êtes le maître!

Cette influence vibratoire assemble de la substance et, aussitôt que vous exprimez vos pensées, cette substance vous appartient. En fait elle appartient à tout le monde. Vous établissez cette influence vibratoire, et elle se manifeste ici et maintenant.

La matière n’a jamais été conçue avant que la pensée l’ait établie comme une réalité. Rappelez-vous que la matière ne sourit jamais. Elle n’a pas non plus le pouvoir ou l’énergie de se dompter elle-même. Elle est également dépourvue d’instinct et de volition propre. Elle est étrangère à toutes les autres substances.

Les oiseaux voient la destination de leur migration; Ils n’ont donc pas besoin d’instruments pour les guider. Ces instruments sont inclus dans leurs petites cellules cérébrales. Le même instrument peut vous guider beaucoup mieux, car il est directement contenu dans vos cellules cérébrales. L’homme le contrôle directement dès qu’il se sait pleinement contrôleur de son activité mentale. L’oiseau, bien qu’il survole des milliers de kilomètres d’océans, ne perd jamais sa direction. L’animal n’a jamais perdu son instinct ni son intuition pour la bonne raison qu’il est incapable de construire une structure mentale antagoniste.

L’homme possède cette même nature de vision, mais il a perdu l’aptitude à s’en servir en l’éliminant de sa structure mentale. Rien de la Pensée divine n’est jamais perdu. C’est pourquoi elle appartient à l’homme, car l’homme est aussi divin que la pensée. Il ne déviera donc jamais de la vérité et ne perdra jamais la possibilité d’accomplir toutes choses quand il s’unira de nouveau avec la Pensée divine.

Vous pouvez étendre la main et sentir Dieu. Posez votre main sur votre corps. Vous sentirez et vous verrez Dieu. Vous avez pu croiser cent ou mille personnes en allant un jour à vos affaires. Alors vous avez vu Dieu cent ou mille fois. Cela peut se renouveler tous les jours. Conservez Dieu proche de vous en considérant toute forme comme Dieu. Alors Dieu sera si proche de vous que vous ne le situerez plus jamais dans un lointain royaume céleste ou dans un temple, et vous découvrirez le temple non bâti à la main. Vous découvrirez aussi que votre corps est le premier temple ou le plus grand temple jamais bâti, et qu’il est le seul temple où Dieu réside.

Le ciel, c’est l’harmonie omniprésente dans chaque individu, là où il se trouve. Vous avez votre libre arbitre. Par vos propres pensées et sentiments, vous pouvez le transformer en enfer, ce qui n’est pas très difficile. Par contre, si vous voulez employer le temps que vous consacrez à l’enfer en créant le ciel, et en le présentant ici et maintenant, vous le verrez se manifester.

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(1) Spalding est décédé en 1953 à l’âge de 96 ans.
«Jusqu’à ses tout derniers jours, Spalding disposait, dans sa forme physique, d’une énergie à peu près illimitée. Il n’était jamais fatigué. Il pouvait vivre deux ou trois semaines en dormant que trois ou quatre heures pas nuit. Il ne réclamait jamais rien pour lui-même. Il ne prétendit jamais être un grand guérisseur, ou médecin, ou voyant, ou psychiatre ou quelqu’un de cet ordre.»
~ Cecil B. De Mille

Au cours des conférences des deux dernières années de sa vie, Spalding récitait souvent un poème écrit par John Gillepsie Magee, un pilote de l’Aviation Royale Canadienne abattu au-dessus de l’Angleterre le 11 décembre 1941 à l’âge de dix-neuf ans. Peu de temps avant sa mort, John Magee envoya à sa mère le poème intitulé Haut Vol qui devint bientôt connu dans le monde entier et que l’on considère encore aujourd’hui comme le plus grand poème issu de la Seconde Guerre mondiale.

HAUT VOL

Oh! J’ai franchi les frontières moroses de la Terre
Et dansé dans les cieux sur les ailes argentées du rire.
J’ai grimpé vers le soleil, j’ai participé
À l’allégresse chaotique des nuages épars.
J’ai fait cent choses dont vous n’auriez pas rêvé.
J’ai tournoyé, balancé, virevolté,
Bien haut dans le silence ensoleillé.
En y planant, j’ai pourchassé le vent qui crie
Et lancé mon ardent appareil à travers des
Salles aériennes sans bases.
De plus en plus haut dans le bleu délirant et brûlant,
J’ai surmonté avec une grâce facile les hauteurs
Balayées par le vent
Où jamais une alouette ni même l’aigle n’ont volé.
Et tandis qu’avec une silencieuse pensée élévatrice,
Je parcourais les hauts sanctuaires inviolés de l’espace,
J’ai étendu ma main et touché la face de Dieu.

17 août 2012

Ouvrir le cercle davantage

Pixels humains.
Il faut du recul pour voir nos pixellisations collectives et en modifier les résultats…

Comment faire pour qu’il y ait moins d’agression sur la planète et non le contraire? On peut ramener cette question sur le plan personnel : comment est-ce que je peux apprendre à communiquer avec quelqu’un qui me fait mal ou qui fait mal à d’autres personnes? Comment entrer en communication de sorte que l’espace s’ouvre et que l’un et l’autre on commence à accéder à une intelligence de base que tous partagent? Comment faut-il communiquer pour que ce qui semble figé, ce qui ne peut marcher, ce qui est à jamais agressif s’adoucisse, pour qu’un échange où règne un peu de compassion puisse avoir lieu?

Pour commencer, il faut être disposé à ressentir ce qu’on vit, accepter d’établir une relation de compassion avec les aspects de nous-mêmes qui, à notre avis, ne méritent pas d’être. Si on consent, par le biais de la méditation, à être attentif d’une part à ce qui met à l’aise et, d’autre part, à la douleur, si on aspire même à rester éveillé et ouvert à ce qu’on ressent pour le reconnaitre, en prendre acte le mieux possible à chaque instant, c’est alors que quelque chose se met à changer.

Pema Chödrön
Ouvrir le cercle davantage  
Bien-être et incertitude
Cent huit enseignements

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Quelque chose change
(Auteur inconnu, traduction maison)

Pensée juste – Action juste : Expression de la Sagesse

Si nous réalisons qu’une compréhension empathique
de l’autre crée un climat de confiance,
alors, quelque chose change.

Si nous comprenons que l’ignorance est la source de tous les conflits,
et que nous nous efforçons de la dissiper,
en restant silencieux quand les mots sont superflus,
alors, quelque chose change.

Si nous comprenons que la connaissance sans sagesse
mène à la mort de l’âme,
alors, quelque chose change.

Si nous comprenons que tout ce qui entrave le développement spirituel
ne devrait pas être réprimé mais dissipé,
alors, quelque chose change.

Si nous réalisons que la colère ou la dispute,
peu importe qui est fautif,
est une réaction impulsive servant à blâmer au lieu de comprendre,
et si nous sommes indulgents,
même envers ceux que nous blâmons,
alors, quelque chose change.

Si nous adoptons le langage de l’amitié et de l’amour,
et si nous essayons de contribuer au bienêtre de chacun,
alors, quelque chose change.

Si nous encourageons la réalisation intérieure,
sans désir de convaincre,
alors, quelque chose change.

Si nous mettons de côté ce qui sépare
pour faire valoir ce qui unit,
alors, quelque chose change.

Si nous cessons de miser sur les résultats
pour faire ce qui doit être fait à chaque instant,
alors, quelque chose change.

Si nous réalisons que la vertu suppose la soumission aux lois de la Vie,
non pas à notre propre code éthique,
alors, quelque chose change.

Si nous acceptons que la recherche de sécurité,
bien que ce soit un désir compréhensible,
freine la liberté de l’âme – point Oméga de l’évolution,
alors, quelque chose change.

Si nous sommes conscients que la peur,
ressentie par la créature en chacun de nous,
voile les aspirations de notre Être intérieur, dont l’essence est divine,
alors, tout change.

Et nous voyons le miracle que l’Esprit peut accomplir.

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«Comment venir à bout de ses ennemis?», se lamentait Diogène. Plutarque lui aurait répondu quelques siècles plus tard «En devenant un homme de bien.»

16 août 2012

Faites comme la cigale

Dansez et amusez-vous pendant que vous le pouvez.
Jitterbug et Rock : quelle musique joyeuse et expansive.
J'adeurrre certains Flashmobs. Makes me happy. Ça change du mélodrama...



Si vous avez envie d'organiser un Flahsmob - et pourquoi pas :
http://www.1001chosesafaire.com/organiser-un-flash-mob.html
http://www.unep.org/french/wed/wedpack/flashmobs/

Celui-ci, en anglais, est très bien documenté :
http://www.wikihow.com/Organize-a-Flash-Mob

15 août 2012

L'amour partout et nulle part


L'amour pour lequel vous priez essaie de vous atteindre à tout moment. Alors, priez pour obtenir l'amour le plus grand. Ainsi, quand il vous touchera, son bienfait sera infini. La pureté est le secret pour réaliser vos désirs. Le cœur le plus pur attire l'amour le plus élevé.

Pour savoir ce que l'amour est vraiment, vous devez découvrir que vous êtes amour.

La force qui donne de l’expansion à la vie est le désir.

Quand le désir suit le courant de l'amour, c’est toute la vie qui en bénéficie.

Quand le désir est bloqué, la croissance ne peut se faire naturellement.

Que signifie grandir? Cela veut dire laisser la vie se renouveler à tout moment.

Le cœur aborde l'inconnu par le désir.

Quand vous aimez l'inconnu –  en vous et chez les autres – vous devenez un amoureux.

Car chacun aime son voyage. Ceux qu’on qualifie d’amoureux savent que c'est vrai.

L'amour est constant. Le voyage est notre façon d’expérimenter une illusion : que l'amour peut changer.

L'amour est partout et nulle part en même temps – comme Être. Comme Dieu.

Aujourd’hui, votre amour dépend de votre manière de sentir et d’agir. Demain, si vous êtes chanceux, il ne dépendra de rien.

Quand l'amour vient, on a l’impression que c’est lui qui nous a trouvé. En vérité, vous vous êtes rappelé de le chercher.

L’amour n'est pas capricieux. L’amour va et vient simplement comme nous allons et venons.

L'amour universel est une expansion de l'amour personnel. L'amour personnel est une concentration d'amour universel.

Aimer quelqu'un d'autre, c’est la même chose qu’aimer Dieu. La personne est une vague; Dieu est l'océan entier.

Deepak Chopra

Differences between love and attachment: 

Love allows your beloved the freedom to be unlike you.
Attachment asks for conformity to your needs and desires.

Love imposes no demands.
Attachment expresses an overwhelming demand: “Make me feel whole.”

Love expands beyond the limits of two people.
Attachment tries to exclude everything but two people.


14 août 2012

Haïku pour Windows

Humour zen

Un autre épisode non-bouddhique
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Me voilà assise, totalement évoluée,  
en union avec toute vie…
ne jugeant pas les gens stupides
par compassion.

Savoureuses parodies du «spirituellement correct» par Diane English :
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Haïku pour Windows
(Auteur inconnu)

Le site web que vous cherchez
Ne peut pas être localisé, mais
Il en existe d'innombrables autres.

Le chaos règne à l’intérieur.
Réfléchis, repens-toi et redémarre.
L’ordre se rétablira.

Interruption du programme :
Ferme tous tes fichiers.
Tu exiges beaucoup trop.

Windows NT a planté.
Je suis l'Écran Bleu de la Mort.
Personne n'entend tes cris.

Hier, il fonctionnait.
Aujourd'hui il ne fonctionne pas.
Windows est comme ça.

Votre fichier était trop lourd.
Il pourrait être très utile.
Mais maintenant, il a disparu.

Attends patiemment en ligne.
De peu de valeur est ta colère.
Le réseau est en panne.

Une panne réduit
Ton couteux ordinateur
À une simple pierre.

Trois choses sont certaines :
La mort, les taxes et la perte de données.
Devine laquelle s’est produite.

Tu entres dans le flux,
Mais l'eau a circulé.
Cette page n'est pas ici.

Plus de mémoire.  
Nous voulons saisir le ciel au complet,
Mais nous ne le ferons jamais.

Ayant été effacé,
Le document que tu cherches
Doit maintenant être retapé.

Grave erreur.
Tous les raccourcis ont disparu.
Écran. Esprit. Les deux sont vides.

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Version originale :

Haiku for Windows
(Source unknown) 

The Web site you seek
Cannot be located, but
Countless more exist.


Chaos reigns within.
Reflect, repent, and reboot.
Order shall return.


Program aborting:
Close all that you have worked on.
You ask far too much.


Windows NT crashed.
I am the Blue Screen of Death.
No one hears your screams.


Yesterday it worked.
Today it is not working.
Windows is like that.


Your file was so big.
It might be very useful.
But now it is gone.


Stay the patient course.
Of little worth is your ire.
The network is down.


A crash reduces
Your expensive computer
To a simple stone.


Three things are certain:
Death, taxes and lost data.
Guess which has occurred.


You step in the stream,
But the water has moved on.
This page is not here.


Out of memory.
We wish to hold the whole sky,
But we never will.


Having been erased,
The document you’re seeking
Must now be retyped.


Serious error.
All shortcuts have disappeared.
Screen. Mind. Both are blank.



COMMENTAIRE

Nous prendre au sérieux est la source de tous nos maux, enfin, presque...