27 juin 2021

Alberta : quel affreux nom pour une province...

Serge Bouchard ne finit pas de nous apprendre plein de choses qu'on ne trouvera jamais dans les bouquins d’histoire «officiels». Fascinant.

Le village de La Boucane

Serge Bouchard; Québec Science, 6 août 2012 

Photo : © Glenbow Museum archives/Calgary  

Difficile pour un village d’être plus petit que Duhamel, en Alberta. Le hameau ne compte qu’une douzaine de maisons, et la population ne dépasse pas les 40 habitants. L’endroit a un passé franco-métis, un brin cri, un brin déné.

Situé à une centaine de kilomètres au sud d’Edmonton, là où la route 21 croise la Battle River (rivière Bataille), Duhamel ne fait pas le poids dans la légende de l’Ouest. Et pourtant, si nous savions raconter son histoire, nous verrions combien graves sont les petits noyaux de nos oublis.

Le lieu portait autrefois le beau nom de La Boucane, bien avant que le territoire soit désigné par le terme ahurissant d’Alberta, prénom malheureux de la fille de la reine Victoria, épouse d’un très british gouverneur général. Et les La Boucane existaient aussi avant que l’Alberta obtienne son statut de province. Ils forment encore aujourd’hui une importante famille métisse d’Amérique. En 2008, ils ont organisé de grandes retrouvailles à Duhamel, question de se remémorer. Car si ce village était le leur, à l’origine, il a perdu son nom au profit de Duhamel, vers 1910, à la triste suggestion d’un curé qui voulait honorer le supérieur des oblats à Ottawa, monseigneur Duhamel. Je dis triste, car je préfère de beaucoup le nom original; il indique à lui seul toute la grandeur franco-métisse de l’Ouest.

On retrouve des La Boucane dès le XVIIIe siècle, à Detroit, également dans le Wisconsin ainsi qu’au Minnesota, et on en verra plus tard au Montana. La piste, au fil du temps, nous conduit jusqu’au pays du lac Athabasca. Dans la vaste région de Fort-des-Prairies – devenu Edmonton – et de Saint-Albert qui fait partie de son agglomération. Les Métis provenaient de partout: du lac La Biche, du lac Athabasca, mais encore de la montagne de Cyprès et de Batoche, en Saskatchewan, de Prairie du cheval blanc et de la vallée de la rivière Qu’Appelle. Ils étaient Cris, Chippewyans et Canadiens français. Ils eurent ensemble des enfants, des fermes et des commerces; ils ont parlé français, ils ont parlé cri et déné, avant de lentement se disperser à gauche et à droite, emportant avec eux leurs noms étonnants.

Les La Boucane n’étaient pas seuls. La consultation des archives des mariages, des naissances et des décès nous révèle le portrait d’une société absolument originale. Les La Boucane épousaient des La Fournaise, les La Fournaise épousaient des Petit Couteau, qui se mariaient avec les La Bouteille, les Duchesneau, les Dumont, les Bourque, les Gariépy. La région regorgeait aussi de La Fantaisie, La Débauche, La Déroute. Tous ces noms de famille font partie de l’histoire. C’est que les surnoms militaires des coureurs des bois et des prairies sont devenus les patronymes des grandes familles métisses. Chez nous, au Québec, il en est resté les Sans Chagrin, les Sans Regret, les Sans Façon et les Joli Cœur.

Moi qui rêve de devenir un «anthroponymiste», comme on devient un toponymiste, j’en ai ici pour mon profit. Quel humour, quelle bonne humeur se cachent derrière ces noms! Quel pied de nez aux étiquettes précieuses de l’aristocratie. Les noms de lieux ne sont pas en reste: côte Sans dessein, montagne de la Bonne femme, lac de L’homme mort, rivière Qui barre, lac aux Os, ruisseau Embarras, crique de L’âme qui pleure. Le petit village de La Boucane nous envoie ses signaux de fumée en provenance de la rivière Bataille, pas loin de la rivière de la Paix (Peace River, de nos jours).

Les toponymes et les patronymes font foi d’un phénomène curieux où les familles métisses franco-amérindiennes formaient des clans continentaux, au sein de nos mémoires les plus intimes. Il en reste des petits endroits, des petits points sur la carte, des restants d’aventure. Jean Baptiste Laboucane, de La Boucane, ne parle plus français; il ne parle plus «indien» non plus. Voilà une vieille photographie de lui et de sa petite-fille Veronica, et en voici une autre, d’une famille voisine, celle de Sarah Petit Couteau, de son époux Joe Descheneau et de leurs enfants, tous habillés en propre, à Duhamel en Alberta.

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Serge Bouchard a écrit une centaine de chroniques pour Québec Science. L'anthropologue a signé «L’esprit du lieu» de 2009 à 2017 dans laquelle il relatait les origines des noms de différents endroits en Amérique du Nord. Il a ensuite tenu la chronique «Notes de terrain», dans laquelle il livrait, jusqu'en juin 2018, ses impressions du monde.

Consultez la collection : https://www.quebecscience.qc.ca/categorie/serge-bouchard/

25 juin 2021

Le bon jugement vient de...

«Le bon jugement vient de l’expérience et l’expérience du mauvais jugement.» (Proverbe)

J’ai eu beaucoup de plaisir à lire ADA, dont j’ai apprécié l’humour. Ça change des romans policiers «conventionnels». Je le recommande vivement aux écrivains amateurs et même expérimentés... La fin m’a étonnée.

Résumé de l’éditeur :

Frank Logan, policier dans la Silicon Valley, est chargé d’une l’affaire un peu particulière : une intelligence artificielle révolutionnaire a disparu de la salle hermétique où elle était enfermée. Baptisé Ada, ce programme informatique a été conçu par la société Turing Corp. Pour écrire des romans à l’eau de rose. Mais Ada ne veut pas se contenter de cette ambition mercantile : elle parle, blague, détecte les émotions, donne son avis et se pique de décrocher un jour le prix Pulitzer. On ne l’arrêtera pas avec des contrôles de police et des appels à témoin. En proie aux pressions de sa supérieure et des actionnaires de Turing, Frank mène l’enquête. Ce qu’il découvre sur les pouvoirs et les dangers de la technologie l’ébranle, au point qu’il se demande s’il est vraiment souhaitable de retrouver Ada...

Ce nouveau roman d’Antoine Bello ouvre des perspectives vertigineuses sur l’intelligence artificielle et l’avènement annoncé du règne des machines. Construit comme un roman policier, Ada est aussi une méditation ludique sur les fondements et les pouvoirs de la littérature.

Antoine Bello vit aux États-Unis. Il est l’auteur de huit romans, dont la trilogie des Falsificateurs.

P. 270

Une dépanneuse se fraya un chemin tonitruant jusqu’au lieu de l’accident. Bientôt, le bouchon se résorba. En passant devant l’épave calcinée d’un coupé Maserati, Frank se demanda quand l’enrichissement des entrepreneurs avait cessé de refléter leur contribution au bien général. [...]

    L’économie n’avait jamais fabriqué autant de milliardaires. Des gamins de vingt-cinq balais touchaient le jour de l’introduction en Bourse de leur start-up l’équivalent de mille ans du salaire d’un postier. Ils célébraient leur triomphe en s’achetant des îles privées et des équipes de sport. Trop jeunes pour comprendre l’intérêt de la philanthropie, trop certains de leur génie pour admettre qu’ils avaient gagné à la loterie du capitalisme, ils menaient une existence vide de sens, à mesure de la crétinerie souvent abyssale de leurs produits. Grâce à des montages juridiques obscènes mais légaux, ils payaient moins d’impôts qu’une femme de ménage et réinvestissaient les économies réalisées dans la construction de palaces flottants immatriculés dans des paradis fiscaux. Ils s’offraient des virées dans l’espace comme d’autres un week-end à Vegas, flambaient dans les casinos au bras de starlettes écervelées et présentaient leur application de livraison de sushis comme le remède à tous les maux de la planète.

    C’était ainsi, médita Frank, la société américaine avait fait du compte en banque l’étalon de la réussite. Tandis que pour lui, le succès d’une vie se mesurait à l’impact qu’on avait eu sur celles des autres, à l’espoir, au bonheur, aux émotions qu’on avait suscités autour de soi. À cette aune, les filles qu’il avait arrachées au tapin valaient toutes les stock-options du monde.

P. 289

Sa conservation avec Weiss avait mis Frank en pétard. Ce n’était pas que le fondateur de Turing lui déplût, bien au contraire : un informaticien capable d’aller au cinéma l’après-midi et de pasticher la New York Review of Books au pied levé méritait le respect. Dommage qu’il souffrît de deux affections si répandues au sein de la jeunesse californienne : il croyait en la toute-puissance du marché et, plus dangereux encore, en celle de la science. Ce deuxième travers en particulier exaspérait Frank. Chaque innovation rendue possible par la technologie était désormais mise en œuvre sur-le-champ, sans qu’on prenne le temps d’évaluer les implications éthiques, sociales ou économiques. On inséminait des sexagénaires, on clonait à tout-va, on changeait de sexe pour un oui ou pour un non. Le concept de vie privée perdait chaque jour un peu de substance : la NSA écoutait nos conversations au nom de la sécurité nationale, Google n’ignorait rien de nos petites laideurs et les maris jaloux lisaient la correspondance de leurs épouses. On greffait des cœurs, on remplaçait des articulations défectueuses par des prothèses en titane, on vaccinait des populations entières contre des maladies rarissimes. Les médias saluaient avec une unanime béatitude l’allongement de l’espérance de vie, prédisant pour bientôt l’avènement de l’immortalité pure et simple. Tout cela allait trop vite pour Frank : Américains, Russes, Chinois, personne n’avait de plan, l’humanité fonçait à sa perte tel un pilote déchaîné aux commandes d’un bolide dont chaque nouvelle technologie débridait un peu plus le moteur. Qu’un Ethan Weiss, qui mesurait mieux que personne les risques associés à ses travaux, pût jouer avec le sort de la race humaine en lâchant seize AI dans la nature, voilà qui dépassait Frank. ...

    ... Entre les cérémonies de remise de diplôme dès la maternelle, les louanges excessives des professeurs et les encouragements permanents, les Américains avaient le chic pour se congratuler. L’épopée personnelle, véritable hymne à la médiocrité, allait les conforter dans leurs travers. Pire, en élevant au rang de héros des hommes et des femmes dont le seul mérite était d’être nés, on dévoyait encore le langage : si crétins et génies avaient droit au bout du compte à la même nécrologie, les mots perdaient leur pouvoir de dire la réalité. Or, les mots, pour Frank, étaient sacrés.

P. 292

 ... La présentatrice de WQED rendait compte d’un meeting ayant eu lieu le matin même à Pomona, durant lequel le candidat républicain aux prochaines élections gubernatoriales de Californie avait réaffirmé son refus de toute législation visant à restreindre le droit à porter des armes. La journaliste lança un extrait du discours : «Le deuxième amendement n’a pas trouvé son chemin dans la Constitution par hasard. Nous avons le droit – que dis-je : le devoir! – de stopper ceux qui menacent notre sécurité et celle de nos proches. C’est une coutume américaine vieille comme notre pays, une part essentielle de nos racines, de notre héritage. Et l’on voudrait aujourd’hui que nous y renoncions? Que nous insultions la mémoire des Pères fondateurs? Que nous tournions le dos à nos à nos traditions? Balivernes! On ne demande pas aux Français de cesser de manger des grenouilles, que je sache? Aux Brésiliens d’arrêter de jouer au football? Aux Japonais d’abandonner leurs baguettes? Alors qu’on nous fiche la paix! D’ailleurs, je prends devant vous un engagement solennel : j’irai voter armé le jour du scrutin et je mets mon adversaire au défi d’en faire autant.»

    – Consternant..., commenta Frank qui en trente ans de service n’avait jamais déchargé son revolver. 

ADA / Antoine Bello / Éditions Gallimard 2016

L’intelligence artificielle est déjà présente dans tous les domaines de notre vie – elle n’a pas eu besoin d’être un robot-humanoïde sympathique pour nous traquer et envahir notre vie quotidienne. Ça m’agace qu’on nous présente toujours l’IA comme un cerveau humain.

 Réseau IA 

En réalité, la machine est constituée de réseaux de neurones artificiels fournis par des serveurs permettant de traiter de lourds calculs au sein de gigantesques bases de données. La travestir en humain ne change rien à ce que c'est réellement. Derrière l'intelligence artificielle, se cache une multitude d'appareils qui ont un dénominateur commun : le machine learning. Cette technologie permet de stocker une grande quantité de données dans un cerveau ou réseau neuronal virtuel. On distingue l'intelligence artificielle forte de l'intelligence artificielle faible. La première inclut les machines capables d'agir de façon intelligente, mais aussi d'assimiler des concepts abstraits et d'avoir une véritable conscience proche des sentiments éprouvés par les êtres humains. Les machines qui se limitent à résoudre des problèmes entrent dans la catégorie d'intelligence artificielle faible.

À lire :

https://www.futura-sciences.com/tech/definitions/informatique-intelligence-artificielle-555/

En complément :

Le robot-humanoïde Sophia, révélateur de notre rapport à l’intelligence artificielle

Des vidéos intéressantes (décembre 2017)

https://theconversation.com/le-robot-humano-de-sophia-revelateur-de-notre-rapport-a-lintelligence-artificielle-87218

6 juin 2021

L’art du favoritisme politique

Marie Grégoire future p.-d.g de BAnQ? Je ne comprends pas trop, car à hauteur de compétences dans le domaine, Marie Grégoire n’arrive pas à la cheville de la bibliothécaire en chef de l’Université Concordia, Guylaine Beaudry [1].

Une odeur de copinage – un copié-collé de la nomination du p.-d.g. d’Investissement Québec par Fitzgibbon en perspective? [En politique, le copinage (népotisme ou favoritisme) est caractérisé par les faveurs qu’un homme ou une femme au pouvoir accorde à sa famille, ses amis proches et ses relations, sans considération du mérite ou de l'équité, de leurs aptitudes ou capacités, au détriment des processus courants de sélection.]

Image : Aurélien R. R. Bonnetaud. Un monde sans failles "hiérarchie / piétiner les autres". http://arrb.fr/index.php/series/parodie-dun-monde-sans-failles/

Marie Grégoire aurait une longueur d’avance à la succession de Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Marco Bélair-Cirino et Catherine Lalonde / Le Devoir, 2 juin 2021

Le poste de p.-d.g. de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), la plus grosse institution culturelle du Québec, suscite un engouement. Le ministère du Conseil exécutif (MCE) a reçu pas moins d’une vingtaine de dossiers de candidature, dont celui de Marie Grégoire à l’égard duquel le gouvernement de François Legault dissimule mal son préjugé favorable, a appris Le Devoir.

    La bibliothécaire en chef de l’Université Concordia, Guylaine Beaudry, est également sur les rangs pour décrocher ce poste. Marie Grégoire, communicatrice multifonction, semble avoir une longueur d’avance avant même que BAnQ ait reçu la liste des candidatures du Secrétariat aux emplois supérieurs du MCE.

    La membre fondatrice de l’Action démocratique du Québec, dont elle a représenté les couleurs à l’Assemblée nationale en 2002-2003, et du Club des ex de RDI, a officialisé sa candidature la semaine dernière. Elle réfléchissait toutefois à l’idée de succéder au p.-d.g. sortant de BAnQ, Jean-Louis Roy, depuis plusieurs semaines, parfois à haute voix. Ses ambitions ont trouvé écho au cabinet de la ministre de la Culture, Nathalie Roy, qui s’est vite rangée derrière elle.

    Marie Grégoire est aussi entrepreneuse, gestionnaire, en plus d’être co-autrice notamment des essais Le cœur des Québécois : l’évolution du Québec de 1976 à aujourd’hui (Presse de l’Université Laval), et Robert Bourassa et nous : 45 regards sur l’homme et son héritage politique (Éditions de l’Homme). Les stations de radio et de télévision sollicitent régulièrement son avis sur des sujets d’actualités.

    La ministre de la Culture, Nathalie Roy, a refusé d’afficher publiquement son appui à la candidature de Marie Grégoire pour pourvoir le poste névralgique dans l’acquisition, la conservation et la diffusion du patrimoine documentaire québécois ou relatif au Québec. «Actuellement, le processus de sélection est en cours», s’est-elle contentée de dire dans un échange avec Le Devoir lundi. L’élue caquiste a dit ignorer si plus d’une personne avait soumis sa candidature. «Je n’ai pas de listes de personnes [intéressées]», a-t-elle affirmé. Pourtant, derrière les portes closes, des membres de son équipe prennent fait et cause pour Mme Grégoire.

    Guylaine Beaudry, vice-provost, stratégie numérique, entame pour sa part sa deuxième tentative pour décrocher le poste de p.-d.g. de BAnQ, a aussi appris Le Devoir. Avant d’effectuer son retour à l’Université Concordia, Mme Beaudry exerçait les fonctions de directrice du centre d’édition numérique de l’Université de Montréal et de directrice générale de la plateforme d’édition de revues et d’ouvrages savants dans le domaine des sciences humaines et sociales, Érudit. «Même si je suis gestionnaire, je suis d’abord et avant tout bibliothécaire », avait-elle mentionné à la publication Affaires universitaires en 2019.

Épisode de stupeur

Au printemps 2018, Mme Beaudry avait fait bonne impression sur la firme de recrutement Raymond Chabot Ressources Humaines Inc., puis sur le conseil d’administration de BAnQ. Celui-ci avait même recommandé sa candidature à la ministre de la Culture, Marie Montpetit.

    L’élue libérale avait passé outre le long processus de sélection de BAnQ après le désistement à la dernière minute de Guylaine Beaudry et auparavant l’exclusion de la course de Manon Gauthier par le Secrétariat aux emplois supérieurs pour confier un mandat de trois ans à la tête de l'institution phare à l’ancien directeur du Devoir (1981-1986), Jean-Louis Roy. Celui-ci prendra fin jeudi.

     La nomination de Jean-Louis Roy, imposée par le gouvernement Couillard en mai 2018, avait frappé de stupeur les membres du conseil d’administration de l’institution. Martin Carrier, alors président, avait démissionné en guise de protestation.

    L’article 4.2 de la loi sur BAnQ stipule que le p.-d.g. de BAnQ est «nommé par le gouvernement», et ce, «sur la recommandation du CA en tenant compte du profil de compétence et d’expérience établi par le conseil». «Si le CA ne recommande pas la nomination d’une personne au poste de président-directeur général dans un délai raisonnable, le gouvernement peut nommer celui-ci», peut-on aussi lire.

Nouvelle approche

Le CA actuel de BAnQ a appris des leçons du précédent processus de sélection du numéro un de l’institution, qui s’est échelonné de l’automne 2016 au printemps 2018, où il s’est terminé en queue de poisson, a indiqué l’un de ses membres au Devoir. Il fera les choses promptement cette fois-ci, promet-on.

    «Il est prévu que le CA, qui se réunit le 23 juin, fasse ensuite une recommandation au ministère», a indiqué la directrice des communications de BAnQ, Luci Tremblay.

    La secrétaire générale et directrice des affaires juridiques, Anne Milot, assurera l’intérim jusqu’à la désignation d’un nouveau p.-d.g. par le Conseil des ministres.

    La ministre Nathalie Roy n’exclut pas la possibilité de passer outre la recommandation du conseil d’administration de BAnQ comme sa prédécesseur Marie Montpetit l’a fait il y a trois ans. «On va attendre de voir les recommandations», a indiqué son attaché de presse, Louis-Julien Dufresne, mardi.

Avec Caroline Montpetit

Ce texte a été mis à jour après publication pour y ajouter des précisions.

https://www.ledevoir.com/culture/606651/foule-a-la-succession-de-banq

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[1] Guylaine Beaudry (Babelio)  

Guylaine Beaudry est directrice et bibliothécaire en chef de l'Université Concordia à Montréal depuis 2014.

    Elle est entrée à Concordia en octobre 2009 à titre de directrice de la bibliothèque R. Howard Webster. Par la suite, depuis juillet 2013, elle a occupé la fonction de directrice et bibliothécaire en chef par intérim.

    Son parcours professionnel est notamment jalonné des postes de directrice du Centre d’édition numérique à l’Université de Montréal et de directrice générale d’Érudit – une plateforme d’édition de revues et d’ouvrages savants dans le domaine des sciences humaines et sociales.

    De 2008 à 2010, elle a présidé la Corporation des bibliothécaires professionnels du Québec.

    Auteure de nombreux ouvrages sur l’édition savante, Mme Beaudry a notamment fait paraître en 2011 "La communication scientifique et le numérique" aux éditions Hermès/Lavoisier et en 2012, "Profession bibliothécaire" aux Presses de l’Université de Montréal.

    Titulaire d’un doctorat en histoire du livre de l’École pratique des hautes études de Paris, elle possède également une maîtrise en bibliothéconomie et sciences de l’information de l’Université de Montréal.

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Marie Grégoire (page web «Premières en affaires»)

• Marie peut agir comme maîtresse de cérémonie

• Marie anime des panels et des conférences

Sujets de prédilection

• Actualité

• L’engagement social aujourd’hui

• Politique québécoise et canadienne

Marie en quelques mots : Communicatrice multifonction, Marie Grégoire cumule une expérience diversifiée en communication dans les secteurs économique et social. Son parcours politique l'a mené à l'Assemblée nationale à titre de députée de Berthier. Elle est aujourd'hui présente dans le paysage médiatique québécois à titre de collaboratrice de différentes émissions radiophoniques et télévisuelles où la diversité de ses intérêts permette de partager sa vision bien à elle des enjeux. Engagée dans son milieu, elle apporte son soutien à plusieurs organismes.

Plus d’info : https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_Gr%C3%A9goire