31 janvier 2017

Dial C for Carnage

Dans son discours d’investiture Trump disait «le carnage américain s’arrête ici et maintenant». On peut dire qu’il fait sa juste part pour engendrer un carnage sans précédent.

“America, want to feel secure? Start deporting todlers, or stop lightning, or fucking abolish guns.” ~ Massimo Pigliucci (Tweet sur le site de Normand Baillargeon) 


Plusieurs Américains craignent que le sulfureux Steve Bannon, conseiller stratégique (1) du président et membre du Conseil de la sécurité nationale, prenne le contrôle de la Maison Blanche. Il serait derrière le décret anti-immigration qui a soulevé de véhémentes protestations. Le porte-parole de la M-B Sean Spicer a cité l’attentat de Québec comme une preuve que le décret était légitime. Il ne savait sans doute pas que a) ce sont des musulmans qui ont été tués, et b) que le principal suspect est un jeune Québécois blanc (suprémaciste, xénophobe et antiféministe -- non confirmé, alors je vais attendre des faits plutôt que de colporter des faussetés). De toute évidence, Trump s’est fié à Spicer, puisqu’il a offert des condoléances à Justin Trudeau. Méchant paradoxe.

Illustration : Steve Cutts

Un nombre grandissant d’Américains réclament la destitution de Trump. Par ailleurs, le ministre de la Justice de l'État de Washington a déposé une plainte demandant l'arrêt immédiat de l'application du décret sur l'immigration, qu'il considère contraire à la Constitution américaine.

Steve Bannon à Cleveland, Ohio; juillet 2016. Photo : Getty Images

Sur la majorité de ses photos, Bannon a une tête de lendemain de veille arrosé au Jack Daniel’s. Quand on a la face comme un steak tartare, il est temps de surveiller son foie... 
     En médecine chinoise, le foie est le «général-qui-commande-la-défense-extérieure». Le mécontentement, les colères, l’amertume, la jalousie, l’envie, la méchanceté où l’on est habile à détruire et à enterrer, viennent d’un méridien du foie dont les ondes sont trop puissantes. Un méridien du foie en bon état rend lucide et donne du discernement. On recommande de veiller sur son état car il est un miroir de la sagesse qui engendre très facilement de la poussière (et des calculs biliaires). La haine est cause de maladie. Elle rend méchant et pousse aux paroles délirantes avec la rage dans le cœur. Ces révoltes d’énergie mettent en feu les ondes de plusieurs méridiens au point de rendre malades : le foie, la vésicule-biliaire, les poumons et l’estomac. Cette révolution annonce pour plus tard des troubles de santé, de différentes natures selon les individus.

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(1) Un fin stratège! – En 1996, Bannon fut accusé de violence conjugale par sa seconde épouse, Marie Louise Piccard, et d’avoir tenté d’empêcher un témoignage en sa défaveur. L’affaire fut abandonnée parce que son épouse ne s’est pas présentée au tribunal. Dans les minutes du procès, elle déclara que Bannon et son avocat lui avaient ordonné de quitter la ville pour qu’elle ne témoigne pas. Le mariage fut dissolu en 1997.  

27 janvier 2017

Je me rince l’oeil

Cette mer en détresse... Nous sacrifions ces paradis pour assouvir la cupidité de certains et la bêtise des autres.  

Nous détruisons des milliards de merveilleuses créatures à grande vitesse... Il y en a quantité que ne connaîtrons jamais parce que les bulldozeurs ont déjà passé – extraction de sable pour le béton, béton pour construire des marinas réservées aux giga paquebots polluants du tourisme de luxe, déversements de produits toxiques, déchets de plastique, surpêche, etc.

La guerre des espèces
Aucun paradis n'est désormais à l'abri des activités destructrices de l’espèce la plus vorace : les humains. Nous sommes vraiment malades. Nous ne gagnerons pas la bataille car nous allons probablement périr engloutis dans le pétrole. À vrai dire, c’est tout ce que nous méritons.

Enjoy while you can: Dakuwaqa's Garden - Underwater footage from Fiji & Tonga



https://www.youtube.com/watch?v=mcbHKAWIk3I 

 
 
 
 
 
 
 

22 janvier 2017

Et vlan! Mister Spicer

Selon les premières données non officialisées : il y aurait eu 673 Marches des femmes à travers le monde totalisant 2,5 millions de personnes.

Voilà l’événement le plus significatif relié au «sacre» de Trump.


Gros malaise à la Maison-Blanche...  Sean Spicer risque de souffrir d’insomnie pendant quatre ans. 

Dear Sean Spicer: “Never get in an argument with a guy that buys ink by the barrel.” Mark Twain (site Jonathan Schmock)

J’haïs royalement l’arrogance des élites et leur stupide vanité basée sur leur opulence. Ils se considèrent au-dessus des lois et de tous. Mais pour qui se prennent-ils? Surtout que «après la partie d’échecs, le roi et le pion retournent dans la même boîte». (Proverbe italien)

«C’est de l’enfer des pauvres qu’est fait le paradis des riches.» ~ Victor Hugo

J’ai regardé quelques minutes du premier bal d’inauguration de Trump. Melania, avait l’air d’une poupée mécanique sur le point de casser. Elle a prononcé trois phrases, cette fois empruntées au discours d’assermentation. Je me demandais s’il lui arrivait d’avoir honte des comportements phallocrates du bonhomme.

À tous les Trump de ce monde :
Quelque chose doit être plus exigeant que nous-mêmes, c'est notre dignité.
On n'apprend pas à sentir, donc on n'apprend pas le tact.
~ Anne Barratin 1845-1911 (Chemin faisant, Éd. Lemerre, Paris, 1894) 

Même merde, autre siècle. Photo : site Jonathan Schmock

Mon livre
Louise Ackermann

Je ne vous offre plus pour toutes mélodies
Que des cris de révolte et des rimes hardies.
Oui! Mais en m’écoutant si vous alliez pâlir?
Si, surpris des éclats de ma verve imprudente,
Vous maudissez la voix énergique et stridente
Qui vous aura fait tressaillir?

Pourtant, quand je m’élève à des notes pareilles,
Je ne prétends blesser les cœurs ni les oreilles.
Même les plus craintifs n’ont point à s’alarmer;
L’accent désespéré sans doute ici domine,
Mais je n’ai pas tiré ces sons de ma poitrine
Pour le plaisir de blasphémer.

Comment? la Liberté déchaîne ses colères;
Partout, contre l’effort des erreurs séculaires;
La Vérité combat pour s’ouvrir un chemin;
Et je ne prendrais pas parti de ce grand drame?
Quoi! ce cœur qui bat là, pour être un cœur de femme,
En est-il moins un cœur humain?

Est-ce ma faute à moi si dans ces jours de fièvre
D’ardentes questions se pressent sur ma lèvre?
Si votre Dieu surtout m’inspire des soupçons?
Si la Nature aussi prend des teintes funèbres,
Et si j’ai de mon temps, le long de mes vertèbres,
Senti courir tous les frissons?

Jouet depuis longtemps des vents et de la houle,
Mon bâtiment fait eau de toutes parts; il coule.
La foudre seule encore à ses signaux répond.
Le voyant en péril et loin de toute escale,
Au lieu de m’enfermer tremblante à fond de cale,
J’ai voulu monter sur le pont.

À l’écart, mais debout, là, dans leur lit immense
J’ai contemplé le jeu des vagues en démence.
Puis, prévoyant bientôt le naufrage et la mort,
Au risque d’encourir l’anathème ou le blâme,
À deux mains j’ai saisi ce livre de mon âme,
Et j’ai lancé par-dessus bord.

C’est mon trésor unique, amassé page à page.
À le laisser au fond d’une mer sans rivage
Disparaître avec moi je n’ai pu consentir.
En dépit du courant qui l’emporte ou l’entrave,
Qu’il se soutienne donc et surnage en épave
Sur ces flots qui vont m’engloutir!

Paris, 7 janvier 1874 (Poésies Philosophiques 

Via : http://www.poetica.fr/a-propos/


Image : Jonathan Schmock https://twitter.com/jonathanschmock?lang=fr

19 janvier 2017

L’art de dialoguer

Caricature : Jim Unger (1937-2012)

Bien avant qu’on commence à se plaindre de la façon de communiquer sur les réseaux sociaux, David Bohm disait «le dialogue n’est pas une joute de ping-pong». Bohm a publié ses réflexions sur le dialogue dans une série d’articles parus entre 1985 et 1991*.

«En dépit de ce réseau universel de liens, en ce moment même, le sentiment général que la communication est en train de disparaître partout, à une échelle sans précédent est omniprésent... Généralement, ce qui paraît dans les médias est au mieux une collection de fragments triviaux presque sans rapport les uns avec les autres, et au pire, une source de confusion et de désinformation réellement nocive.»

«Différents groupes n’arrivent pas à s'écouter les uns les autres. En conséquence, la tentative elle-même d’améliorer la communication mène fréquemment à encore plus de confusion, et le sentiment de frustration qui en résulte pousse les gens à l'agressivité et à la violence plutôt qu’à la compréhension et à la confiance mutuelle.» 

«Il est clair que si nous voulons vivre harmonieusement entre nous et avec la nature, nous devons être capables de communiquer librement dans un mouvement créatif où personne ne prétend détenir la vérité absolue ni ne défend ses propres idées.»

Comparant la discussion au dialogue, Bohm disait :

«La discussion est presqu’une joute de ping-pong où les gens sont toqués et se renvoient la balle : le but du jeu étant de gagner ou d'obtenir des points chacun pour soi. Dans un vrai dialogue cependant, personne n'essaie de gagner. Tout le monde gagne si quelqu'un gagne. Il y a une autre sorte d'esprit commun. Dans un dialogue, il n'y a pas de tentative de gagner des points, ou de faire en sorte que votre point de vue l'emporte sur celui des autres. Au contraire, chaque fois qu'on découvre une erreur, tout le monde y gagne. Ce n’est pas un jeu de gain et de perte – si je gagne, tu perds. Le dialogue, c’est une politique de participation où nous ne jouons pas les uns contre les autres, mais les uns avec les autres; ainsi tout le monde gagne.»

«Nos idées sont enracinées dans les hypothèses que nous avons sur divers aspects de la vie – la politique, l’économie et la religion – et ces hypothèses sont nos opinions. Nous utilisons nos opinions comme des boucliers pour masquer nos peurs et notre insécurité, de sorte que nous bloquons notre capacité d’écoute. Le dialogue fertile exige que nous prenions d’abord conscience de nos blocages, puis que nous les surmontions. Nous devons apprendre à réfléchir ensemble afin d’agir intelligemment. Si nous n’y parvenons pas à grande échelle, nous ne pourrons pas mettre un terme aux problèmes insolubles auxquels à la fois les individus et la société en général font face à l’heure actuelle.»

Bonne chance à celles et ceux qui devront «dialoguer» avec Donald Trump et son cabinet!

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* David Joseph Bohm (né le 20 décembre 1917, mort le 27 octobre 1992) est un physicien américain qui a réalisé d'importantes contributions en physique quantique, physique théorique, philosophie et neuropsychologie.

15 janvier 2017

Papillonnage


Tout ce qui n’est pas interdit par la loi est permis. Que reste-t-il?!

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«Et ce fut dans la nuit la bruyante déferlante, les fracas d’orange et de zébrures, le jour éphémère, convulsif, le battement spasmodique du noir et du safran, la cravache des bourrasques, la pluie en vrac, diluvienne, sur le monde. [...] Je contemplais. Je contemplais le carnage mythologique, veines accrues d’une puissance marine où l’organisme originel ondoyait au rythme de la marée contre les roches, l’écume d’orage jaillissant par-dessus les puys, travaillant la matière, l’érodant, l’oxydant, y propulsant une bave fuligineuse. Je contemplais, me souvenant.»

~ Lionel-Édouard Martin (Icare au labyrinthe https://lionel-edouard-martin.net/)

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There comes a time in life, when you walk away from all the drama and people who create it. You surround yourself with people who make you laugh, forget the bad, and focus on the good. So, love the people who treat you right. Think good thoughts for the ones who don't. Falling down is part of LIFE...
Getting back up is LIVING...

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Je crois que dans le cœur des Vietnamiens, sourire le plus souvent possible ce n’est pas seulement essentiel pour l’autre, c’est aussi très important pour soi. Sourire est une manière de jeter une sorte de filtre de paix. Le sourire c’est leurs lunettes roses.

~ Stéphane Gougler (Des trains pas comme les autres)

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Les temples des pensées intactes
Eleni Cay

Fatiguée, je suis fatiguée.
Blasée de textes, de sons, de mots.
Comme pour me droguer je vais me connecter sur internet.
M’emmêler un instant dans mes filets, c’est tout ce que je souhaite...

Alors permets-moi de raccrocher un instant,
permets-moi de me perdre sur l’écran.
C’est dans une ville où l’air est suffoquant
que je voudrais laisser se reposer un souvenir vivant.
Autrefois, j’allais en chercher dans le vide des églises.
Dans le silence, sans sonneries, sans écrans.
Aux yeux rafraîchis, mon âme résista à l’appel d’autres slogans.
Aujourd’hui, je cherche en vain une cachette pour y déposer mes expériences fanées.
De la pression, on me met, de tous les côtés – il te faut enregistrer, écrire, filmer...

Tu navigues à bord de petits bateaux ronds dans des eaux claires
en prenant le cap de tes pensées cachées au fond d’un palais royal.
Quand tu entres dans un temple pour être originale,
il faut encore que tu sois accompagnée de quelqu’un.

L’inspiration ondule avec innocence
en allant de toi en moi.
J’ai trouvé la paix, je me suis trouvée moi-même
comme sur une surface, celle de la mer.

(Frémissements d'un papillon en ère numérique, 2015) 

Titre original : Chrámy nedotknutých myšlienok
Traduit du slovaque par Anna Franova

Via : http://www.poetica.fr/a-propos/

Bio de l’auteur : http://www.eleni-cay.com/about-me/ 

10 janvier 2017

Des ours et des hommes...

Comment faire un panda (sourions avant de pleurer) 

Poèmes pour les enfants
Montmartre Secret (1)

LE PANDA DU TIBET

Il aime les bambous
Il ne mange que ça
Il ressemble à un ours
Il ressemble à un chat
C'est lui c'est le panda

Un jour d'arme et de feu
Il a vu déferler
Des milliers de soldats
Qui ont assassiné
Les moines du Tibet

Le panda au coeur tendre
A marché dans la cendre
Il s'est frotté les yeux
S'est bouché les oreilles
A fui  loin de Lhassa 

Mais depuis ce jour-là
Près de l'Himalaya
où tu pourras le voir
Il a toujours les yeux
Et les oreilles noirs

(1) Publié par chriswac 
http://www.montmartre-secret.com/article-court-poeme-enfant-le-panda-du-tibet-51614306.html

Parlons des ours polaires 

Rappelons que les ours polaires sont en voie d'extinction en particulier à cause du réchauffement climatique...

Une tradition ignoble, barbare et cruelle

Quand j’entends les gens louanger les traditions je me dis que si l'on en faisait le décompte en soustrayant toutes celles qui sont basées sur la cruauté, la torture, la soumission, le contrôle, les sacrifices et autres barbaries, la liste des traditions valables serait très courte. «Ah mais, ça fait partie de mes traditions!», s’objecteront plusieurs; il n’y a aucune raison de les perpétuer si elles sont irrespectueuses envers les humains et les animaux ou carrément stupides.

Les animaux ont une dignité, peut-être différente de la nôtre, mais c’est définitivement de la dignité.

Les entraîneurs d’un cirque russe forcent des ours polaires à performer des choses ridicules et contre nature pour divertir le public. Ils doivent chanter avec une muselière (métal ou plastique?) danser, patiner et jouer au football!

Au moins Donald Trump exécute ses pitreries et se ridiculise de son plein gré, personne ne l’y oblige (néanmoins on aimerait parfois lui mettre une muselière ou lui plaquer du Duct Tape sur la bouche lors de ses performances, mais bon, on est plus civilisé que ça).

Plusieurs pétitions sur Care2 au sujet de l’exploitation des ours polaires. Si vous croyez que les pétitions en lignes sont inefficaces, écrivez aux gouvernements des pays concernés et/ou à vos députés.

Stop Russian Circus Show!


A circus in Russia is forcing polar bears to perform for audiences. The bears are trained to "sing and dance" while wearing horrible face braces. These animals must live their lives in the Arctic, it is their residence. Bears need to live in the freedom of their independent life.  

STOP THIS - tell the circus to stop its polar bear performance and free the bear to a sanctuary immediately!

http://www.thepetitionsite.com/408/863/863/stop-russian-circus-show-polar-bears-being-made-to-sing-ice-skate-and-play-football/

These magnificent creatures have been doomed to spend their lives in misery and humiliation instead of roaming the Arctic, free and wild as nature intended. Polar bears are ferocious hunters and like to spend long days hunting. They are the biggest carnivores among land animals.

Instead, their life is within the confines of circuses where they are forced to wear wire muzzles and stand on their hind legs while they sing, ice skate, dance, play football and perform degrading tricks and stunts.

Trainer Yulia Denisenko makes her bears 'sing' – roaring into a microphone as part of her act at the Ivanovo circus in Russia.

Moi, ça me crève le coeur de voir une telle brutalité et méchanceté.

In another 'trick', Mrs Denisenko kneels on the floor with the bear lying submissively by her side. She later holds her hand up to the animal's mouth, which has been wired shut, proving her dominance. 
     Mrs Denisenko, who has performed at the famed Bolshoi circus, has spoken of the 'necessity' of striking her charges when young so that they give up their 'instinctive activity' as they grow. 
     She also said: “In nature these animals can easily kill a seal with one blow of their forepaws. Therefore, it is necessary to give back blow for blow immediately while they are young. Then, when they are older, they will give up this instinctive activity.”

Reports from trainers for Russian circuses tell of bears being burnt with cigarettes, striking them with metal bars and other torture methods. Cubs are forced to stand on their hind legs by chaining them to a wall which if they attempt to return to a natural all four-paw stance they will be strangled.
     Many cubs will die before the torturous training begins because of stress of capture, rough handling, food deprivation, dehydration and confinement.
     Survivors often have the tops of their muzzles pierced with hot pokers so a rope can be threaded through the holes in their septum. A form of control for the trainers, giving them dominance as the bears are forced to cower and perform to avoid pain and punishment.

We urge the United States and Russia to join the 31 countries that have already implemented restrictions on wild animal circuses.

These truly majestic polar bears need to be released from their miserable lives of torture. They should not be in captivity, confined and deprived of natural movement and interaction with their own species.

Please release these bears to an appropriate sanctuary that is suited to their unique needs now.

It is possible for you to help by refusing to attend ALL circuses etc. that feature live animal acts.

Care2, September 5th, 2016

http://www.thepetitionsite.com/fr-ca/105/328/894/demand-release-of-polar-bears-forced-to-perform-in-u.s.-russian-circuses/

5 janvier 2017

Ouvrir ou fermer

«Décidez-vous. Bonne ou mauvaise, prenez une décision.
La route de la vie est pavée d’écureuils aplatis qui n’arrivaient pas à se décider.» (Inconnu)

Dire oui à une chose, c’est dire non à une autre – j’ouvre ou je ferme la porte.

La Porte...
Elie Ayache

Entrée ou sortie? Bienvenue ou au revoir?
Ouverte le jour mais fermée le soir
Au seuil ou sur le pas, l’œil pour décider...
Le sort est scellé d’un tour de poignée

Très souvent toutes se ressemblent
Celles qui séparent comme celles qui rassemblent
Battante ou dérobée, en métal ou bois dur
Fermée sur le passé ouverte sur le futur

Frappez et on vous ouvrira dit le Prêcheur
Sonnez deux fois précise-t-on au Facteur
NE PAS DÉRANGER! Demande le client de la 17
ATTENTION AU CHIEN! Prévient la petite affichette

Parfois l’oreille s’y colle pour percer le secret
D’un chuchotement que l’on voulait discret
Un petit mot glissé par le dessous
Rappelle à l’absent un prochain rendez-vous

Peu importe ce que la rumeur colporte
Le vent de mon indifférence l’emporte
Seuls l’amour et l’amitié m’apportent
Le désir irrépressible de leur ouvrir ma porte.

Via : http://www.poetica.fr/a-propos/


Mosaïque de portes

1 janvier 2017

Nigel Kennedy : un vibrant hommage à Menuhin

Kennedy déplore les méthodes de «fabrication» des interprètes. Je suis entièrement d’accord avec ce qu’il en dit. On produit des robots à la chaîne, capable de jouer parfaitement, certes, mais parfois, c’est si rigide et mécanique que ça manque d’âme. Il y a lieu en effet d’accorder une juste part à l’interprétation créative même en musique classique.

Source de la photo : http://activeforlife.com/fr/author/jim/

Extraits d’un article du Guardian :

«La manufacture classique» tue la joie chez Beethoven et Brahms. Les tuteurs paresseux créent des clones en mettant trop d’emphase sur la technique.»
~ Nigel Kennedy 

Le 23 décembre dernier, Nigel Kennedy lançait un album de compositions personnelles inspirées par ses mentors : «je voulais simplement remercier tous les gens, encore sur la planète ou non, qui m’ont influencé et aidé», dit-il.

L'album My World inclut un hommage au violoniste Yehudi Menuhin, qui a payé les frais de scolarité du jeune Kennedy à la Menuhin School (Surrey). Il n'a jamais oublié son aide : «J'étais d'une famille monoparentale. Ma mère était professeur de piano, et ce n’était pas très payant.» Sans Menuhin, «je ne jouerais probablement pas de musique classique du tout», écrit-il dans les notes de la pochette. Il décrit Menuhin comme un musicien charismatique qui encourageait l'expression de soi et l'individualité chez ses élèves : «Il n’essayait pas de faire des clones de nous tous.»

Tandis que d'autres professeurs sourcillaient de l’intérêt de Kennedy pour le jazz, Menuhin l’encourageait, leur disant : «c’est formidable que le jeune soit capable de penser par lui-même». Kennedy a ensuite étudié à la Juilliard School of Music (New York), où, malgré un excellent professeur, il se sentait restreint : «Notamment parce que ça ressemblait à un lieu de réseautage pour jeunes étudiants ambitieux. J'ai appris beaucoup plus dans Greenwich Village. Il y avait des clubs de jazz partout.»

Kennedy déplore la formation au «broyeur» de ce genre d’école de musique : «Très souvent, j'entends des musiciens qui jouent incroyablement bien quand ils sont adolescents; puis, ils perdent toute originalité une fois dans la vingtaine. Comment ce talent s’est-il effrité?»

Quand on lui demande ce que les collèges devraient faire, il répond : «Les professeurs devraient être moins paresseux. Au lieu d'imposer un système identique pour tous, ils devraient être l'écoute de l'individu et lui enseigner d'une manière qui lui convient, avec une liberté d’expression. Le grand maître se lie à la personne et, bien sûr, lui prodigue des conseils techniques. Mais, quand vous atteignez 18 ans, si vous voulez vraiment faire ce métier, vous devriez savoir ce que vous faites sur le plan technique.»

Article intégral :
https://www.theguardian.com/music/2016/nov/20/nigel-kennedy-slams-colleges-for-stifling-musical-talent 

Alors, après une veille de Jour de l’an peut-être passée avec nos excellents «violoneux» québécois, je vous propose cette sublime pièce. C’est comme une pilule magique pour «lendemain de veille»...

Solitude (for Yehudi Menuhin)
Par Nigel Kennedy
Avec Deutsches Kammerorchester Berlin



Vous aimerez peut-être cette autre «note rebelle» en musique classique :
https://artdanstout.blogspot.ca/2016/12/a-decouvrir-le-pianiste-et-compositeur.html