15 janvier 2017

Papillonnage


Tout ce qui n’est pas interdit par la loi est permis. Que reste-t-il?!

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«Et ce fut dans la nuit la bruyante déferlante, les fracas d’orange et de zébrures, le jour éphémère, convulsif, le battement spasmodique du noir et du safran, la cravache des bourrasques, la pluie en vrac, diluvienne, sur le monde. [...] Je contemplais. Je contemplais le carnage mythologique, veines accrues d’une puissance marine où l’organisme originel ondoyait au rythme de la marée contre les roches, l’écume d’orage jaillissant par-dessus les puys, travaillant la matière, l’érodant, l’oxydant, y propulsant une bave fuligineuse. Je contemplais, me souvenant.»

~ Lionel-Édouard Martin (Icare au labyrinthe https://lionel-edouard-martin.net/)

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There comes a time in life, when you walk away from all the drama and people who create it. You surround yourself with people who make you laugh, forget the bad, and focus on the good. So, love the people who treat you right. Think good thoughts for the ones who don't. Falling down is part of LIFE...
Getting back up is LIVING...

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Je crois que dans le cœur des Vietnamiens, sourire le plus souvent possible ce n’est pas seulement essentiel pour l’autre, c’est aussi très important pour soi. Sourire est une manière de jeter une sorte de filtre de paix. Le sourire c’est leurs lunettes roses.

~ Stéphane Gougler (Des trains pas comme les autres)

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Les temples des pensées intactes
Eleni Cay

Fatiguée, je suis fatiguée.
Blasée de textes, de sons, de mots.
Comme pour me droguer je vais me connecter sur internet.
M’emmêler un instant dans mes filets, c’est tout ce que je souhaite...

Alors permets-moi de raccrocher un instant,
permets-moi de me perdre sur l’écran.
C’est dans une ville où l’air est suffoquant
que je voudrais laisser se reposer un souvenir vivant.
Autrefois, j’allais en chercher dans le vide des églises.
Dans le silence, sans sonneries, sans écrans.
Aux yeux rafraîchis, mon âme résista à l’appel d’autres slogans.
Aujourd’hui, je cherche en vain une cachette pour y déposer mes expériences fanées.
De la pression, on me met, de tous les côtés – il te faut enregistrer, écrire, filmer...

Tu navigues à bord de petits bateaux ronds dans des eaux claires
en prenant le cap de tes pensées cachées au fond d’un palais royal.
Quand tu entres dans un temple pour être originale,
il faut encore que tu sois accompagnée de quelqu’un.

L’inspiration ondule avec innocence
en allant de toi en moi.
J’ai trouvé la paix, je me suis trouvée moi-même
comme sur une surface, celle de la mer.

(Frémissements d'un papillon en ère numérique, 2015) 

Titre original : Chrámy nedotknutých myšlienok
Traduit du slovaque par Anna Franova

Via : http://www.poetica.fr/a-propos/

Bio de l’auteur : http://www.eleni-cay.com/about-me/ 

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