22 janvier 2017

Et vlan! Mister Spicer

Selon les premières données non officialisées : il y aurait eu 673 Marches des femmes à travers le monde totalisant 2,5 millions de personnes.

Voilà l’événement le plus significatif relié au «sacre» de Trump.


Gros malaise à la Maison-Blanche...  Sean Spicer risque de souffrir d’insomnie pendant quatre ans. 

Dear Sean Spicer: “Never get in an argument with a guy that buys ink by the barrel.” Mark Twain (site Jonathan Schmock)

J’haïs royalement l’arrogance des élites et leur stupide vanité basée sur leur opulence. Ils se considèrent au-dessus des lois et de tous. Mais pour qui se prennent-ils? Surtout que «après la partie d’échecs, le roi et le pion retournent dans la même boîte». (Proverbe italien)

«C’est de l’enfer des pauvres qu’est fait le paradis des riches.» ~ Victor Hugo

J’ai regardé quelques minutes du premier bal d’inauguration de Trump. Melania, avait l’air d’une poupée mécanique sur le point de casser. Elle a prononcé trois phrases, cette fois empruntées au discours d’assermentation. Je me demandais s’il lui arrivait d’avoir honte des comportements phallocrates du bonhomme.

À tous les Trump de ce monde :
Quelque chose doit être plus exigeant que nous-mêmes, c'est notre dignité.
On n'apprend pas à sentir, donc on n'apprend pas le tact.
~ Anne Barratin 1845-1911 (Chemin faisant, Éd. Lemerre, Paris, 1894) 

Même merde, autre siècle. Photo : site Jonathan Schmock

Mon livre
Louise Ackermann

Je ne vous offre plus pour toutes mélodies
Que des cris de révolte et des rimes hardies.
Oui! Mais en m’écoutant si vous alliez pâlir?
Si, surpris des éclats de ma verve imprudente,
Vous maudissez la voix énergique et stridente
Qui vous aura fait tressaillir?

Pourtant, quand je m’élève à des notes pareilles,
Je ne prétends blesser les cœurs ni les oreilles.
Même les plus craintifs n’ont point à s’alarmer;
L’accent désespéré sans doute ici domine,
Mais je n’ai pas tiré ces sons de ma poitrine
Pour le plaisir de blasphémer.

Comment? la Liberté déchaîne ses colères;
Partout, contre l’effort des erreurs séculaires;
La Vérité combat pour s’ouvrir un chemin;
Et je ne prendrais pas parti de ce grand drame?
Quoi! ce cœur qui bat là, pour être un cœur de femme,
En est-il moins un cœur humain?

Est-ce ma faute à moi si dans ces jours de fièvre
D’ardentes questions se pressent sur ma lèvre?
Si votre Dieu surtout m’inspire des soupçons?
Si la Nature aussi prend des teintes funèbres,
Et si j’ai de mon temps, le long de mes vertèbres,
Senti courir tous les frissons?

Jouet depuis longtemps des vents et de la houle,
Mon bâtiment fait eau de toutes parts; il coule.
La foudre seule encore à ses signaux répond.
Le voyant en péril et loin de toute escale,
Au lieu de m’enfermer tremblante à fond de cale,
J’ai voulu monter sur le pont.

À l’écart, mais debout, là, dans leur lit immense
J’ai contemplé le jeu des vagues en démence.
Puis, prévoyant bientôt le naufrage et la mort,
Au risque d’encourir l’anathème ou le blâme,
À deux mains j’ai saisi ce livre de mon âme,
Et j’ai lancé par-dessus bord.

C’est mon trésor unique, amassé page à page.
À le laisser au fond d’une mer sans rivage
Disparaître avec moi je n’ai pu consentir.
En dépit du courant qui l’emporte ou l’entrave,
Qu’il se soutienne donc et surnage en épave
Sur ces flots qui vont m’engloutir!

Paris, 7 janvier 1874 (Poésies Philosophiques 

Via : http://www.poetica.fr/a-propos/


Image : Jonathan Schmock https://twitter.com/jonathanschmock?lang=fr

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