20 août 2012

À bien y penser…


Le livre «La vie des Maîtres» a remporté un succès phénoménal au moment de sa parution au début des années 30. Il en avait aussi scandalisé plusieurs car l’auteur, Baird T. Spalding (1), affirmait que nous étions «Dieu», c’est-à-dire que Dieu était en chacun de nous et non pas à l’extérieur, et que c’était la pensée qui créait notre réalité. Son expérience fut souvent prise pour une fabulation. L’idée fit cependant son chemin et fut largement vulgarisée par les channelers du mouvement nouvel-âge

Par la suite, de nombreuses recherches en psychologie ont tout de même démontré que, effectivement, nos pensées avaient des répercussions non seulement sur notre propre personne et sur notre entourage, mais aussi globalement sur le monde.

«Ultimes paroles», publié après la mort de Spalding, incluait des informations supplémentaires sur l’homme lui-même et des compléments d’information sur les enseignements.

Ça faisait bien une vingtaine d’années que je ne l’avais pas ouvert… Voici quelques extraits qui sont, à mon avis, toujours valides; si le mot « Dieu » ne vous convient pas, remplacez-le par un autre à votre convenance...

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Dédicace :
Ce livre est dédié avec amour aux Grands Êtres, nos Frères Aînés, qui se sont élevés sur une spire plus haute. Malgré cela, Ils apportent leur aide à notre humanité, indiquant toujours la voie vers la Vérité, la Liberté, et les Royaumes Supérieurs de Conscience et de Compréhension.

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Questions et réponses

Q. : Quel est le meilleur chemin à suivre pour obtenir l’illumination?
R. : Le chemin est intérieur. Cherchez toujours plus profondément en vous-mêmes. Sachez que cette grande Lumière vous appartient. C’est tout ce qui est nécessaire.

Q. : Comment l’homme se débarrasse-t-il de l’idée que l’homme n’est pas Dieu?
R. : En refusant d’accepter des affirmations négatives. L’affirmation «Je suis Dieu» vous libère de l’affirmation négative que vous ne l’êtes pas. Il vaut mieux exprimer la Vérité que le mensonge.

Q. : Si vous émettez l’affirmation «Je suis Dieu» et si vous êtes incapable d’accepter votre unité ne s’agit-il pas d’une matière de fois aveugle?
R. : Si vous les faites entièrement par foi aveugle, vous avez provoqué une séparation et vous manquerez le but. Il vaut mieux dire «Je peux» et vous élancer alors directement vers l’affirmation «Je suis». Si vous adoptez la position «Je ne peux pas», vous avez accepté une séparation d’avec Dieu.

Q. : Si l’homme est Dieu et que Dieu est esprit, d’où provient le corps matériel?
R. : D’une influence hypnotique sur la pensée humaine. En fait, il n’a pas de base. L’homme a amené la matière à l’existence. Le corps mortel est une hypnose. Quand l’homme s’en réveillera, elle lui paraîtra un cauchemar. Ce réveil ne comportera plus de rêves.

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Il y a un principe très précis sur lequel nous travaillons aujourd’hui, le principe de la divinité dans toutes choses. Il a été prouvé par les photographies que chaque tige d’herbe, chaque arbre, chaque arbuste, chaque fleur, chaque graine sont divins. Sans cette divinité, la graine ne pousserait pas et la plante et l’arbre non plus. Nous avons aujourd’hui des photographies précises montrant que le germe de la graine possède un archétype exact de la forme qu’il produira chaque fois. Alors, pourquoi allons-nous partout en disant que nous ne comprenons pas? Ne serait-il pas plus sage de dire »Je comprends »? Vous comprenez, et cette compréhension est directement intérieure. Vous êtes le maître de ces choses, et en abandonnant les apparences extérieures, vous devenez intérieurement maître de la chose, acceptant et reconnaissant que vous êtes le maître!

Cette influence vibratoire assemble de la substance et, aussitôt que vous exprimez vos pensées, cette substance vous appartient. En fait elle appartient à tout le monde. Vous établissez cette influence vibratoire, et elle se manifeste ici et maintenant.

La matière n’a jamais été conçue avant que la pensée l’ait établie comme une réalité. Rappelez-vous que la matière ne sourit jamais. Elle n’a pas non plus le pouvoir ou l’énergie de se dompter elle-même. Elle est également dépourvue d’instinct et de volition propre. Elle est étrangère à toutes les autres substances.

Les oiseaux voient la destination de leur migration; Ils n’ont donc pas besoin d’instruments pour les guider. Ces instruments sont inclus dans leurs petites cellules cérébrales. Le même instrument peut vous guider beaucoup mieux, car il est directement contenu dans vos cellules cérébrales. L’homme le contrôle directement dès qu’il se sait pleinement contrôleur de son activité mentale. L’oiseau, bien qu’il survole des milliers de kilomètres d’océans, ne perd jamais sa direction. L’animal n’a jamais perdu son instinct ni son intuition pour la bonne raison qu’il est incapable de construire une structure mentale antagoniste.

L’homme possède cette même nature de vision, mais il a perdu l’aptitude à s’en servir en l’éliminant de sa structure mentale. Rien de la Pensée divine n’est jamais perdu. C’est pourquoi elle appartient à l’homme, car l’homme est aussi divin que la pensée. Il ne déviera donc jamais de la vérité et ne perdra jamais la possibilité d’accomplir toutes choses quand il s’unira de nouveau avec la Pensée divine.

Vous pouvez étendre la main et sentir Dieu. Posez votre main sur votre corps. Vous sentirez et vous verrez Dieu. Vous avez pu croiser cent ou mille personnes en allant un jour à vos affaires. Alors vous avez vu Dieu cent ou mille fois. Cela peut se renouveler tous les jours. Conservez Dieu proche de vous en considérant toute forme comme Dieu. Alors Dieu sera si proche de vous que vous ne le situerez plus jamais dans un lointain royaume céleste ou dans un temple, et vous découvrirez le temple non bâti à la main. Vous découvrirez aussi que votre corps est le premier temple ou le plus grand temple jamais bâti, et qu’il est le seul temple où Dieu réside.

Le ciel, c’est l’harmonie omniprésente dans chaque individu, là où il se trouve. Vous avez votre libre arbitre. Par vos propres pensées et sentiments, vous pouvez le transformer en enfer, ce qui n’est pas très difficile. Par contre, si vous voulez employer le temps que vous consacrez à l’enfer en créant le ciel, et en le présentant ici et maintenant, vous le verrez se manifester.

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(1) Spalding est décédé en 1953 à l’âge de 96 ans.
«Jusqu’à ses tout derniers jours, Spalding disposait, dans sa forme physique, d’une énergie à peu près illimitée. Il n’était jamais fatigué. Il pouvait vivre deux ou trois semaines en dormant que trois ou quatre heures pas nuit. Il ne réclamait jamais rien pour lui-même. Il ne prétendit jamais être un grand guérisseur, ou médecin, ou voyant, ou psychiatre ou quelqu’un de cet ordre.»
~ Cecil B. De Mille

Au cours des conférences des deux dernières années de sa vie, Spalding récitait souvent un poème écrit par John Gillepsie Magee, un pilote de l’Aviation Royale Canadienne abattu au-dessus de l’Angleterre le 11 décembre 1941 à l’âge de dix-neuf ans. Peu de temps avant sa mort, John Magee envoya à sa mère le poème intitulé Haut Vol qui devint bientôt connu dans le monde entier et que l’on considère encore aujourd’hui comme le plus grand poème issu de la Seconde Guerre mondiale.

HAUT VOL

Oh! J’ai franchi les frontières moroses de la Terre
Et dansé dans les cieux sur les ailes argentées du rire.
J’ai grimpé vers le soleil, j’ai participé
À l’allégresse chaotique des nuages épars.
J’ai fait cent choses dont vous n’auriez pas rêvé.
J’ai tournoyé, balancé, virevolté,
Bien haut dans le silence ensoleillé.
En y planant, j’ai pourchassé le vent qui crie
Et lancé mon ardent appareil à travers des
Salles aériennes sans bases.
De plus en plus haut dans le bleu délirant et brûlant,
J’ai surmonté avec une grâce facile les hauteurs
Balayées par le vent
Où jamais une alouette ni même l’aigle n’ont volé.
Et tandis qu’avec une silencieuse pensée élévatrice,
Je parcourais les hauts sanctuaires inviolés de l’espace,
J’ai étendu ma main et touché la face de Dieu.

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