17 août 2012

Ouvrir le cercle davantage

Pixels humains.
Il faut du recul pour voir nos pixellisations collectives et en modifier les résultats…

Comment faire pour qu’il y ait moins d’agression sur la planète et non le contraire? On peut ramener cette question sur le plan personnel : comment est-ce que je peux apprendre à communiquer avec quelqu’un qui me fait mal ou qui fait mal à d’autres personnes? Comment entrer en communication de sorte que l’espace s’ouvre et que l’un et l’autre on commence à accéder à une intelligence de base que tous partagent? Comment faut-il communiquer pour que ce qui semble figé, ce qui ne peut marcher, ce qui est à jamais agressif s’adoucisse, pour qu’un échange où règne un peu de compassion puisse avoir lieu?

Pour commencer, il faut être disposé à ressentir ce qu’on vit, accepter d’établir une relation de compassion avec les aspects de nous-mêmes qui, à notre avis, ne méritent pas d’être. Si on consent, par le biais de la méditation, à être attentif d’une part à ce qui met à l’aise et, d’autre part, à la douleur, si on aspire même à rester éveillé et ouvert à ce qu’on ressent pour le reconnaitre, en prendre acte le mieux possible à chaque instant, c’est alors que quelque chose se met à changer.

Pema Chödrön
Ouvrir le cercle davantage  
Bien-être et incertitude
Cent huit enseignements

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Quelque chose change
(Auteur inconnu, traduction maison)

Pensée juste – Action juste : Expression de la Sagesse

Si nous réalisons qu’une compréhension empathique
de l’autre crée un climat de confiance,
alors, quelque chose change.

Si nous comprenons que l’ignorance est la source de tous les conflits,
et que nous nous efforçons de la dissiper,
en restant silencieux quand les mots sont superflus,
alors, quelque chose change.

Si nous comprenons que la connaissance sans sagesse
mène à la mort de l’âme,
alors, quelque chose change.

Si nous comprenons que tout ce qui entrave le développement spirituel
ne devrait pas être réprimé mais dissipé,
alors, quelque chose change.

Si nous réalisons que la colère ou la dispute,
peu importe qui est fautif,
est une réaction impulsive servant à blâmer au lieu de comprendre,
et si nous sommes indulgents,
même envers ceux que nous blâmons,
alors, quelque chose change.

Si nous adoptons le langage de l’amitié et de l’amour,
et si nous essayons de contribuer au bienêtre de chacun,
alors, quelque chose change.

Si nous encourageons la réalisation intérieure,
sans désir de convaincre,
alors, quelque chose change.

Si nous mettons de côté ce qui sépare
pour faire valoir ce qui unit,
alors, quelque chose change.

Si nous cessons de miser sur les résultats
pour faire ce qui doit être fait à chaque instant,
alors, quelque chose change.

Si nous réalisons que la vertu suppose la soumission aux lois de la Vie,
non pas à notre propre code éthique,
alors, quelque chose change.

Si nous acceptons que la recherche de sécurité,
bien que ce soit un désir compréhensible,
freine la liberté de l’âme – point Oméga de l’évolution,
alors, quelque chose change.

Si nous sommes conscients que la peur,
ressentie par la créature en chacun de nous,
voile les aspirations de notre Être intérieur, dont l’essence est divine,
alors, tout change.

Et nous voyons le miracle que l’Esprit peut accomplir.

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«Comment venir à bout de ses ennemis?», se lamentait Diogène. Plutarque lui aurait répondu quelques siècles plus tard «En devenant un homme de bien.»

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