Tableau :
Hyeronimus Bosch (1450-1516)
La folie
humaine, parfaitement représentée par les joueurs de Go,
refusant la sagesse
dictée par Dieu.
A Course in Miracles Extraits de Clarification des termes
(Clarification of terms)
L'égo / Le miracle
Les illusions ne dureront pas; leur mort est certaine et cela seul est certain dans leur monde. Voilà pourquoi ce monde est le monde de l'égo. Qu'est-ce que l'égo? Qu'un rêve de ce que vous êtes réellement. Une pensée d'être séparé de votre créateur et un désir d'être ce qu'il n'a pas créé. C'est une folie et pas du tout une réalité. Un nom pour de l’innommable, voilà tout ce que c'est. Un symbole d'impossibilité; un choix d'options qui n'existent pas. Nous ne le nommons que pour vous aider à comprendre qu'il n'est rien d’autre qu'une ancienne pensée à savoir que ce qui est fabriqué ne possède pas l’immortalité. Mais que pourrait-il en sortir, sinon un rêve qui, comme tous les rêves, ne peut finir que dans la mort?
Qu'est-ce que l'égo? Rien, le néant, mais sous une forme qui semble être quelque chose. Dans un monde de formes, l'égo ne peut pas être renié car lui seul semble réel. Or le Fils de Dieu, tel qu'Il l'a créé, pourrait-il demeurer dans une forme ou dans un monde de formes? Celui qui vous demande de définir l'égo et d'expliquer comment il a surgi, est quelqu’un qui le pense réel et qui cherche par une définition quelconque à garantir sa nature illusoire dissimulée derrière des mots qui semblent lui donner sa réalité.
Il n'y a pas de définition pour un mensonge qui sert à le valider. Pas plus qu’il n’y a de vérité que les mensonges peuvent dissimuler efficacement. L'irréalité de l'égo ne se dément pas avec des mots ni sa signification clarifiée parce que sa nature semble avoir une forme. Qui peut définir l'indéfinissable? Pourtant, il y a une réponse même ici.
Nous ne pouvons pas réellement définir de ce qu'est l'égo, mais nous pouvons dire ce qu'il n'est pas. Et cela nous est montré avec une parfaite clarté. Ainsi pouvons-nous en déduire tout ce qu'est l'égo. Regardez son opposé, et vous pourrez voir l’unique réponse significative.
Nous appelons miracle l'opposé de l'égo à tous égards – origine, effet et conséquence. Là trouvons-nous tout ce qui n'est pas l'égo en ce monde. C’est dans l'opposé de l'égo, et uniquement là, que nous pouvons reconnaitre ce qu'était l'égo, car nous voyons tout ce qu'il semblait faire, car la cause et ses effets ne font toujours qu'un.
Là où étaient les ténèbres, nous voyons maintenant la lumière. Qu'est-ce que l'égo? Ce qu'étaient les ténèbres. Où est l'égo? Là où étaient les ténèbres. Qu'est-il maintenant et où peut-il se trouver? Rien et nulle part. Maintenant la lumière est venue : son opposé a disparu sans laisser de trace. Là où était le mal est maintenant la sainteté. Qu'est-ce que l'égo? Ce qu'était le mal. Où est l'égo? Dans un rêve de mal qui semblait réel uniquement pendant que vous le rêviez. Là où était la crucifixion se tient le Fils de Dieu. Qu'est-ce que l'égo? Qui a besoin de le demander? Où est l'égo? Qui a besoin de chercher une illusion maintenant que les rêves ont disparu?
Qu'est-ce qu'un miracle? Également un rêve. Mais regardez tous les aspects de ce rêve et vous vous ne poserez plus jamais de question. Regardez le monde de bienveillance que vous voyez se répandre devant vous, tandis que vous avancez dans la bienveillance. Regardez les aides tout le long du chemin que vous parcourez, heureux dans la certitude du Ciel et l’assurance de la paix. Et regardez aussi, un instant, ce que vous avez enfin laissé derrière vous et finalement dépassé.
C’était cela l'égo – toute la haine cruelle, le besoin de vengeance et les cris de douleur, la peur de mourir et la soif de tuer, l'illusion de non fraternité et le «moi» qui semblait seul dans tout l'univers. Cette erreur terrible à votre sujet, le miracle la corrige aussi doucement qu'une mère aimante chante pour endormir son enfant. N'est-ce pas une chanson comme celle-là que vous aimeriez entendre? Ne répondrait-elle pas à tout ce que vous avez pensé à demander, et même, ne rendrait-elle pas la question insignifiante?
Vos questions n'ont pas de réponse, car elles ont pour but de faire taire la Voix de Dieu, qui pose à chacun une seule question : «Es-tu prêt à M'aider à sauver le monde?» Posez-vous cette question au lieu de chercher à définir l'égo, et vous verrez une soudaine clarté recouvrir le monde que l'égo a créé. Aucun miracle n'est maintenant refusé à qui que ce soit. Le monde est sauvé de ce que vous pensiez qu'il était. Et ce qu'il est se retrouve totalement innocenté et totalement pur.
Le miracle pardonne; l'égo condamne. Ni l'un ni l'autre n'a besoin d'être défini, sauf de cette façon. Or y aurait-il une définition plus certaine, ou plus en accord avec ce qu'est le salut? Problème et réponse sont là ensemble, et s'étant enfin rencontrés, le choix est clair. Qui choisit l'enfer lorsque celui-ci est identifié? Et qui ne voudrait pas aller encore un peu loin quand il lui est donné de comprendre que le chemin est court et que le Ciel est son but?
Vraie perception / Connaissance
Le monde que vous voyez est l'illusion d'un monde. Dieu ne l'a pas créé, car ce qu'il crée doit être éternel comme Lui. Or il n'y a rien dans le monde que vous voyez qui durera à jamais. Certaines choses dureront un peu plus longtemps que d'autres dans le temps. Mais le temps viendra où toutes les choses visibles auront une fin.
Les yeux du corps ne sont donc pas le moyen pour voir le monde réel, car les illusions qu'ils contemplent doivent conduire à encore d'autres illusions de réalité. Et c'est ce qu'elles font. Car tout ce qu'ils voient, non seulement ne durera pas, mais prêtera à des pensées de faute et de culpabilité. Tandis que tout ce que Dieu a créé est à jamais sans faute et donc à jamais sans culpabilité.
La connaissance n'est pas le remède contre la fausse perception car étant chacune de niveaux différents elles ne pourront jamais se rencontrer. La seule correction possible à la fausse perception doit être la vraie perception. Elle ne durera pas. Mais pour le temps qu'elle dure, elle vient guérir. Car la vraie perception est un remède aux noms multiples. Pardon, salut, correction et vraie perception sont tout en un. Ils représentent l’unique commencement, dont la fin est de conduire à l'Unité bien au-delà des mots. La vraie perception est le moyen pour sauver le monde du péché, car le péché n'existe pas. Or c'est cela que voit la vraie perception.
(…) Enfin le monde est vu seulement pour ce qu'il est. Et maintenant il ne peut manquer de disparaitre, car maintenant il y a une place vide, rendue propre et prête. (…) Un monde pardonné ne peut durer. C'était la demeure des corps. Mais le pardon regarde au-delà des corps. Telle est sa sainteté; c'est ainsi qu'il guérit. Le monde des corps est le monde du péché, car le péché n'est possible que s'il y a un corps. De la faute vient la culpabilité aussi surement que le pardon élimine toute culpabilité. Et une fois que toute culpabilité a disparu, que reste-t-il de plus pour garder en place un monde divisé? Car l’endroit aussi a disparu, tout comme le temps. Seul le corps fait en sorte que le monde semble réel, car étant séparé il ne pourrait rester là où la séparation est impossible. Le pardon prouve que la séparation est impossible parce qu'il ne la voit pas. Et alors ce passé vous sera incompréhensible, tout comme autrefois sa présence avait été une certitude.
Voilà le changement qu'apporte la vraie perception : ce qui était projeté à l’extérieur est vu à l’intérieur, et là, le pardon le fait disparaitre. Car c’est là où l'autel du Fils s’établit et c’est là où le Père lui revient en mémoire. C’est là où toutes les illusions sont éclairées par la vérité et déposées sur l'autel. Ce qui est vu à l’extérieur doit se retrouver au delà du pardon, car autrement cela semblera toujours fautif. Où se trouve l'espoir tant que la faute est perçue comme étant à l'extérieur? À quel remède la culpabilité peut-elle s’attendre? Mais, vus à l’intérieur de votre esprit, la culpabilité et le pardon pour un instant reposent ensemble, côte à côte, sur un même autel. Là enfin, la maladie et son unique remède sont joints dans un éclairage qui guérit. Dieu est venu réclamer ce qui Lui est propre. Le pardon est complet.
Et maintenant la connaissance divine, inchangeable, authentique, pure et entièrement compréhensible, entre en son royaume. La perception a disparu, la fausse et la vraie. Le pardon a disparu, car sa tâche est accomplie. Et les corps ont disparu dans la lumière éclatante de l'autel du Fils de Dieu. Dieu connait ce qui Lui est propre. (…) Car là où le souvenir de Dieu est enfin venu, il n'y a pas de voyage, pas de croyance dans le péché, pas de murs, pas de corps, et là le sinistre attrait pour la culpabilité et la mort s’éteint à jamais.
Ô mes frères, si seulement vous connaissiez la paix qui vous enveloppera et vous gardera en sécurité, purs et beaux dans l'Esprit de Dieu, vous ne pourriez que vous précipiter pour Le rejoindre là où est Son autel. Que votre Nom et le Sien soient sanctifiés, car là ils sont joints en ce saint lieu. Là Il se penche pour vous élever jusqu'à Lui, hors des illusions et dans la sainteté; hors du monde et dans l'éternité; hors de toute peur et redonnés à l'amour.
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COMMENTAIRE
J’ai en mémoire cette fillette de 5 ans qui disait à un scientifique :
«Mourir, c’est redevenir normal, un être de lumière.»
«Elle a raison, commentait le scientifique en riant, ce n’est pas normal de vivre dans un corps physique. C’est pour ça que nous avons tant de difficulté à le maintenir en vie. Nous nous accrochons au corps comme un naufragé qui s’accrocherait à une lame de rasoir au lieu d’un radeau. Il n’est pas normal pour un être de lumière de vivre dans la matière.» Voilà ce que j’ai entendu de plus brillant en réponse à la quête de sens. Nous mourons pour retourner aux mondes spirituels.
Et puis, que connait-on de la lumière? Habituellement, l'homme pense que la réalité est précisément ce que la lumière lui permet de voir. Les hommes de science et les politiciens ont tellement persuadé l'être humain de son intelligence et de ses acquis que celui-ci se croit au faîte de tout. Mais, en réalité, que connait-il de ce monde, de cet Univers? Pas grand chose, il faut bien l'avouer...
L'être humain ne croit qu'en ce qu'il voit. Prenons la lumière en exemple. Le schéma ci-dessus représente l'étendue du spectre de la lumière. La partie en couleurs près du centre est le seul spectre de la lumière qui soit visible à nos yeux physiques. Les sept couleurs principales de l'arc en ciel y figurent. De chaque côté, on trouve ce que nos yeux d'humains ne voient pas : les ultraviolets d'un côté, les infrarouges de l'autre, et les autres fréquences qui sont de plus en plus petites et de plus en plus grandes. En proportion, le spectre de la lumière visible représente environ un vingtième du spectre qu’on dit «total» de la lumière. C'est ce que nous appelons la réalité...
Grâce aux nouvelles technologies, on peut maintenant présumer qu’il existe bien d’autres formes de lumière que ni nos yeux ni nos technologies ne peuvent «voir»…
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