5 mars 2014

Abstinence de «Made in China»



Oh la la! un blogueur s’impose de ne rien acheter «Made in China» pendant un an.
Méchant défi! Je lui souhaite bonne chance J, c'est OMNIPRÉSENT...  

À suivre (ça risque de devenir viral) : http://plgilbert.blogspot.ca/?view=magazine

Je cite :

Le 4 février 2014 je me suis imposé un défi saugrenu, passer un an sans acheter d'objets fabriqués en Chine.

J'avais entendu dire qu'elle produisait plus de la moitié de tout ce qui se produisait mondialement. J'ignore si c'est vrai mais ça ne serait pas étonnant. Lorsque je fais rapidement le tour des objets autour de moi, la majorité sont fabriqués là-bas : verre, tasse calculatrice, téléphone...

De prime abord ce défi me semble perdu d'avance mais c'est ce qui lui donne un petit côté excitant.

Les règles

Voici les règles* que j'ai établies pour ce défi :

1. Rechercher sur l'emballage la mention «made in China» ou «assemblé en Chine». Si elle y est, je n'achète pas.

2. Si les mentions au point 1 n'apparaissent pas sur le produit, je demande au vendeur.

3. S'il n'y a pas de vendeur pour me répondre, je n'achète pas. (Dans le doute on s'abstient, hein!?)

4. Tous les objets fabriqués en Chine que je possédais avant le défi je les garde. Il ne faut pas devenir fou non plus. Le défi commence au moment du défi, pas avant.

5. Le défi implique ma sphère personnelle et ma sphère professionnelle.

6. La conjointe ne fait pas partie du défi et je ne peux pas lui demander d'acheter des objets fabriqués en Chine à ma place.

7. Les mets «Chinois Canadiens» ne font pas partie du défi (même si j'en mange que très rarement).

8. Comme l'île de Taiwan se considère comme une province de la République de Chine, je me vois dans l'obligation de ne pas acheter le «Made in Taiwan» non plus.
 
* D'autres règles peuvent être ajoutées à tout moment afin de clarifier le défi.
 
Il y a quelques personnes qui m'ont déjà dit que c'était impossible. C'est ce que nous verrons. Jusqu'à maintenant tout va bien, il ne reste que 363 jours.

COMMENTAIRE

On connaît la petite histoire... les entrepreneurs et les industriels occidentaux se sont tournés vers l'Asie et le Moyen-Orient par souci d'économie sur la main-d'oeuvre, et par la même occasion pour s'en mettre plein les poches (sur le dos de la main-d'oeuvre asiatique et moyen-orientale, et ce n'est pas un euphémisme - il y a du sang dans vos objets et vos vêtements...).
       De notre côté, nous payons la facture autrement : augmentation du chômage local et obligation continuelle de remplacer les objets (à cause de la mauvaise qualité de fabrication et de l'impossibilité de les faire réparer par les compagnies distributrices), ce qui en définitive nous coûte plus cher. Horrible cul-de-sac quand on se préoccupe d'environnement.
       Quant à l'ail chinois, non merci! Nous avons d'excellents producteurs canadiens et québécois. Récemment j'ai acheté un fauteuil de bureau - entièrement fabriqué au Canada. Quelle différence! Du solide et du bien fait. Les Chinois ne sont pas à blâmer, je m'en prendrais plutôt à nos cupides hommes d'affaires.

6 commentaires:

  1. Puis-je avouer que je fais de même? Pour tout ce qui est chinois et toujours fabriqué à la va-vite donc de très mauvaise qualité voire dangereux et tout ce qui est produit en Espagne. Fruits et légumes espagnols ne sont jamais invités à ma table. L'emploi de pesticides et de traitements violents y est autorisé et je préfère les éviter. Je mange local et national quand je ne peux pas faire autrement.

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    1. Moi aussi j’évite, mais que c’est difficile parfois! Il y a toujours des composants d’origine asiatique non mentionnés dans les objets.

      Pour la nourriture j’achète bio local ou importé quand c’est impossible. Mais encore là, je n’ai pas confiance aux produits d’Amérique du sud même éco-certifiés. Au Mexique par exemple, le DDT n’a pas été banni. La ferme éco à côté de la ferme DDT reçoit sans doute des vapeurs… Un vrai cul-de-sac parce que nos grandes surfaces n’achètent que ce qui coûte le moins cher. Je fréquente donc les petits marchés bio.

      Quand j’ai commencé à surveiller les étiquettes il y une vingtaine d’années, ce n’était même pas pour préserver ma santé mais juste pour contrecarrer les pratiques destructrices de l’agrobusiness international. Mais je garde espoir en me disant que si un nombre suffisant de gens se met à refuser ces produits, ils n’auront pas le choix de nous offrir ce que nous voulons.

      Vous avez déjà des fleurs chez vous - chanceuse!
      Bonne journée :-)

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  2. Je contourne le problème en allant au supermarché bio voisin. Tous les fruits et légumes sont issus de producteurs locaux et suivent donc les saisons. aucune fraise chilienne en Janvier!:-)
    Les noms des producteurs sont inscrits et cela me réconforte, je l'avoue. En plus, tout est vendu "en vrac" et pas dans des sachets tout préparés. Etre obligée d'acheter 1kg de fruits alors que 2 fruits me suffiraient, m'agace. Tout est vendu ainsi et je ne prends que ce qui m'est nécessaire et pas de superflu. C'est une autre façon de consommer (choisie) car je reconnais qu'avant, cela m'était indifférent et je jetais beaucoup.

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    1. Ce qui nuit ici, c’est ce long hiver qui n’en finit plus de s’étirer. Je n’achète pas de fraises non plus :-) mais je dois dire que je n’ai pas envie de manger juste des patates et des navets en hiver. Mais, il y a des maraîchers bio qui cultivent en serres, alors on peut trouver d’autres légumes. Fiou!

      Le fichu suremballage – il y a encore des marchés bio qui utilisent des barquettes de polystyrène et de la pellicule de plastique. Je ne comprends pas. Je porte plainte sans succès. Peut-être qu’un jour…

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  3. Au magasin bio, le choix est grand et j'imagine que l'hiver, beaucoup de plantes poussent dans des serres. J'aime bien savoir d'où vient ce que je mange. Savoir que ma salade pousse à 10 kms, que les pommes toutes mal fichues et tarabiscotées viennent de plantations à 30 kms, me séduit. Par contre, aucun des emballages n'est en plastique. On a des séries de sacs en papier de toutes tailles qu'on peut rapporter lors de la visite suivante, et réutiliser surtout. J'achète même maintenant mes fleurs de bach, mes huiles essentielles et mes produits de beauté là-bas. J'ai découvert le tea tree qui est bon pour tout et l'huile de callophyllum qui fait une peau toute douce. J'économise et n'achète plus ces crèmes si chères et remplies de composants néfastes, quoi que disent leurs publicités. Si vous trouvez que je parle trop, dites-le moi, je ne me vexerai pas:-))

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    1. Mais non! c’est fort sympatique ce partage. :-)

      J’ai écrit un article sur les huiles essentielles dans Situation planétaire, mais je ne me souviens plus du titre… Ça fait plus de 30 ans que je les utilise et que je ne prends aucun médicaments pharmaceutiques. La dernière fois, c’était pour un abcès gingival, et j’ai eu des éruptions cutanées épouvantables, à vouloir m’arracher la peau… J’ai décidé de me soigner autrement. Je comprends que certaines maladies requièrent des médicaments, mais combien y a-t-il de pilules inutiles dont nous pourrions facilement nous passer?

      Pour revenir aux produits maraîchers, y’a un type ici qui, en lavant sa salade en provenance du Mexique, a trouvé un SCORPION dedans (épicerie grande surface très connue)! Chic...

      Je suis en train d’écrire un article sur l’agrile du frêne, une bibitte originaire d’Asie du Sud-est (Chine, Japon, Corée) et de Russie. Montréal est infesté – quelque 200 000 arbres risquent d’en périr sous peu. On doit abattre 7000 frênes bientôt. Laissez-moi vous dire que ça va changer le look de la métropole; beaucoup de boulevards et de rues en sont bordés.

      J’en ai vu en région l’été dernier – facile à repérer la bestiole vert métallique fluo! Son introduction a déjà causé la perte de plus de 70 millions de frênes aux États-Unis et au Canada. On croit que l’insecte a été introduit avec le bois d’emballage des marchandises des bateaux de commerce international. Vive la mondialisation commerciale! :-(

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