9 octobre 2013

La masturbation taboue


L’autosuffisance sexuelle (self-service) n’est pas un péché, ça fait aussi partie de l’art de vivre... Je suis d’accord avec l’auteur concernant les prêtres pédophiles. Si les religieux s’étaient masturbés, peut-être que moins d’enfants auraient subi leurs agressions. Je ne me souviens pas si la masturbation était un péché véniel ou mortel… Et puis, il est vrai que c’est un sujet que peu de gens sont capables d’aborder avec aisance.

L’art de s’aimer
Wendy Strgar

«La physique est pour les mathématiques ce que le sexe est à la masturbation.»
~ Richard Feynman

L'apprentissage de l'amour physique réunit un ensemble complexe d'équations. Savoir comment faire l’amour n'est pas plus un talent inné que d’être capable de calculer des équations algébriques. L’amour physique transforme les formules mathématiques de base en calculs complexes. Vu sous cet angle, la masturbation c’est comme apprendre nos formules mathématiques de base. Notre anatomie physique et sexuelle est à la fois universelle et individuelle. Mieux comprendre le fonctionnement de ses propres organes sexuels, découvrir le moi génital et en éprouver du plaisir sont des pré-requis à la possibilité de partager sa sexualité avec quelqu’un d’autre.

Le mot «masturbation» prononcé au milieu d’une conversation a toujours comme effet de rendre toute le monde silencieux. Pourtant c’est la pratique sexuelle la plus répandue à travers le monde. Depuis les années 1950, plusieurs études ont montré que le pourcentage d'hommes qui se masturbent atteint presque 100 pour cent, et pour les femmes (pas très loin derrière) 89 à 92 pour cent. En outre, la masturbation est appréciée tout au long de la vie par ceux qui se permettent de la pratiquer. Pourtant, nous abordons rarement la question, même pas avec nos partenaires ni avec nos amis les plus intimes.

C'est certainement un sujet dont on pourrait parler un peu plus, ne serait-ce que des hauts et des bas de son histoire. Il n’y a pas si longtemps, ont torturait les garçons avec toutes sortes de bidules pour les empêcher pratiquer la vilaine masturbation, car on prétendait que la masturbation allait les rendre aveugles ou fous. Difficile à croire, mais les gens les plus instruits du milieu médical ont perpétué ces mythes pendant des années. C’était vraiment odieux. Et l'Église, qui condamnait à l’enfer éternel tous ceux qui s’adonnait à la masturbation, n'a pas aidé.

Les mythes culturels son tenaces et les histoires d’abus que l'on a longtemps rattachées à l'autosatisfaction sexuelle véhiculent encore une forte dose de culpabilité, de honte et d'anxiété chez de nombreuses personnes. Même si la religiosité est absente de votre vie, le plaisir sexuel autonome est toujours condamné au grand silence. Comme j'ai étudié le sujet, je peux vous dire que seulement prononcer ce mot à voix haute réduit un public au silence.

Se sentir isolés et seuls avec notre sexualité est commun en ce pays. Le peu d'éducation sexuelle qu’on offre à la fin de l'adolescence consiste au mieux à identifier certaines parties du corps, et dans certaines institutions, il s’agit d’une longue diatribe sur la théorie de l'abstinence et sur le péché sexuel en général. Des historiens ont suggéré que l’expression «fruit défendu» (faute originelle) référait à l'expérience de l'orgasme entre Adam et d'Ève. Il n'est donc pas étonnant que la masturbation, qui est la meilleure façon de se connaître et de s’aimer soi-même, ait été qualifiée de péché par la plupart des religions.

Pourtant, ce n'est pas l'état dans lequel nous naissons. Si vous n'avez jamais observé un petit enfant explorer son corps et vu son agréable surprise lorsqu'il en découvre les zones hautement érogènes, qui n’est en soi rien d’autre qu’une sensation agréable, il est clair que la honte et la gêne par rapport à cette saine curiosité viennent de l’éducation collective à laquelle nous sommes tous soumis, même si elle varie en sévérité en fonction des réactions de votre famille à la sexualité en général.

Anna Freud a dit : «le sexe est quelque chose que vous faites, la sexualité est quelque chose que vous êtes». Imaginez les discussions autour de la table chez elle, tandis que son père distillait ses recherches sur la sexualité. Cette phrase au sujet de la masturbation est significative parce qu'elle reconnaît une vérité primordiale : nous sommes tous des êtres sexués. Notre degré d’attirance envers cette partie de notre nature est variable tout autant que la façon dont chacun de nous interprète et agit par rapport à cet aspect de la nature humaine. Mais avec les récents scandales de pédophilie entre prêtres et enfants, et les relations sexuelles dommageables dont tant de gens sont victimes, je crois qu'il est juste de dire que le temps est venu de repenser et d’accueillir la pratique du plaisir sexuel par la masturbation.

En effet, de nombreux psychologues et sexologues considèrent que le plaisir sexuel autonome est la pierre angulaire de la santé sexuelle. On peut certainement supposer que la plupart des dysfonctions sexuelles dont tant de gens souffrent aient commencé avec la honte et la crainte de toucher nos propres organes sexuels. Il y a une corrélation évidente entre le degré de culpabilité vécu au moment de la découverte du plaisir sexuel et l’incapacité de l’expérimenter à l’âge adulte. Trouver du réconfort et s’affirmer dans l’acte sexuel autonome est l'une des manières les plus authentiques et intimes dont nous disposons pour nous connaître. C'est le premier pas vers la compréhension de l’expérience brute du plaisir à la racine de notre principale identité sexuelle. C’est fondamental et pré-requis indispensable aux relations sexuelles avec d'autres.

Wendy Strgar est thérapeute en relations de couple, auteure et conférencière. 

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Sept étonnants bénéfices de la masturbation
Diana Vilibert

Comme disait Woody Allen : «Ne te moque pas de la masturbation. C’est faire l’amour avec quelqu’un qu’on aime.» Et, étant donné que 95 pour cent des hommes et 89 à 92 pour cent des femmes se masturbent, il est donc permis de penser que personne n'a besoin d’arguments pour se convaincre de continuer. Mais, si vous vous avez besoin d’un coup de main, voici quelque chose pour vous aider :

1. La masturbation aide à dormir. Se faire l’amour abaisse la tension artérielle et produit des endorphines, ces composants chimiques chargés de réduire le stress, d’augmenter le niveau de détente.

2. La masturbation soulage les crampes menstruelles. Faire l’amour en solo durant cette période du mois augmente le flux sanguin dans la zone pelvienne et atténue la douleur. L'intensité de l'orgasme peut également aider – et ça bat la bouillotte d'eau chaude.

3. La masturbation prévient le cancer de la prostate. L’accumulation des toxines dans le canal urogénital mènent à la maladie – mais la masturbation évacue ces toxines du corps, de sorte que les hommes qui éjaculent plus de cinq fois par semaine, ont un tiers moins de risque de développer un cancer de la prostate.

4. La masturbation allège les infections urinaires. Si vous êtes fatigué de boire du jus de canneberges, essayez au autre remède : la masturbation. Elle aide à éliminer les vieilles bactéries du col de l'utérus, et offre aux malades un soulagement fort apprécié.

5. La masturbation pourrait soulager le syndrome des «jambes sans repos» (restless leg syndrome). Les chercheurs estiment que 10 pour cent de la population souffrent de RLS, un trouble neurologique caractérisé par un constant besoin de bouger jambes, causant souvent des douleurs, des crampes, des fourmillements et des démangeaisons. Mais il y a peut-être de l’espoir – une lettre publiée dans le journal médical Sleep Medicine rapportait qu’un patient avait utilisé les relations sexuelles et la masturbation pour soulager ses symptômes de RLS.

6. La masturbation stimule votre immunité. L'éjaculation libère l'hormone cortisol. Il s'agit d'une hormone de stress, mais à petites doses, elle peut aider à renforcer et à maintenir votre système immunitaire.

7. La masturbation améliore le sexe. «La pratique rend parfait», dit le proverbe. «Les sexologues recommandent fortement aux femmes qui n'ont pas eu d’orgasme de commencer par stimuler le plaisir sexuel par elles-mêmes», suggère la sexologue Judith Golden. «Cela les met en contact avec leur propre source de plaisir génital.»

Source des articles : Care 2
(Traduction/adaptation maison)

Woody Allen :
   «La différence entre le sexe et la mort, c'est que mourir, vous pouvez le faire seul, et personne ne se moquera de vous.»
   «Le sexe apaise les tensions. L’amour les provoque.»

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À croire que Tennessee Williams était «un chat» – aucune anxiété, peur ou honte (v. post Une clé, oct.) par rapport au sexe... J : 
       À Thelma (Alabama) nous avions de l’eau courante chaude toute la nuit; il m’arrivait de me glisser dans la salle de bains. Je faisais couler le robinet et me savonnais la queue; puis je la poussais en cadence entre les paumes de mes mains jointes jusqu’au moment où j’éjaculais, cuisses serrées sur un coin de lavabo.
       Habitude nocturne solitaire, délicieuse giclée dans la tuyauterie d’un lavabo de la semence originelle qui, dans mon cas, ne convient pas à une descendance.»
(Une femme nommée Moïse
 

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