31 octobre 2013

Métaphore de la trappe à rat


Lors d’un atelier intitulé Living from the heart, Alan Cohen raconta ce qui suit.  

Il y avait un petit rat qui venait toujours gruger mon comptoir de cuisine. Alors j’ai acheté une «heart trap» - ce sont des cages qui capturent sans tuer, comme ça, vous pouvez les relâcher dans le champ du voisin… hum! (Rires) De toute façon, j’ai finalement attrapé le rat en question et emporté la cage loin de la maison. J’ai ouvert la porte et secoué la cage, mais le rat s’y accrochait désespérément. Je me suis dit, comme c’est bizarre… Alors j’ai secoué la cage encore, mais plus je la secouais, plus il s’accrochait. Finalement j’ai mis  la cage à l’envers, j’ai donné un bon coup de pied dedans, et le rat s’est enfui dans le champ.

En revenant chez moi, je me disais que tout est métaphore. Que signifiait celle-ci? Quelqu’un secoue peut-être votre cage? Peut-être que l’idée est de sortir de la cage? Vos vieilles choses se font secouer et vous vous y accrochez comme si elles étaient encore utiles – peut-être qu’elles l’ont été à un certain moment, c’est possible, mais peut-être qu’elles ne servent plus maintenant. Alors pourquoi s’agripper quand la porte vers la liberté est grand ouverte? Que signifient la souffrance et la douleur sinon que la vieille cage est en train de se faire secouer. On vous indique qu’il y a une meilleure façon de faire, un chemin plus large, et qu’il faut vous ouvrir à une nouvelle énergie plutôt que de vous accrocher ou de vous battre. Après un atelier sur le détachement, une participante disait : «J’ai laissé des marques de griffes sur tout ce que j’ai dû laisser aller…»

Ce n’est pas par hasard que votre vieux système comportemental se désintègre. Si vous pouvez garder un certain degré d’amour dans votre cœur en dépit des contrariétés, vous ressentirez la présence de Dieu et pourrez voir le nouveau chemin qu’il met devant vous. Ayez confiance, n’ayez pas peur du changement. L’amour est l’unique remède à la peur.

Peut-être que toutes ces batailles signifient que l’amour est en train de prendre le dessus sur la peur. Car, lorsqu’on y pense sérieusement, la peur ne peut être réelle; si c’était le cas, tout le monde aurait peur des mêmes choses. Si j’ai peur des serpents et que vous n’en avez pas peur, ou si vous avez peur des ascenseurs et que je n’en ai pas peur, cela veut-il dire que les serpents et les ascenseurs sont des éléments qui doivent automatiquement causer de la peur? Non.

Dieu* ne vous attend pas avec une brique et un fanal, il s’attend à vous voir marcher revêtu de votre propre gloire. Gardez la tête haute et demandez à l’Esprit d’habiter votre cœur et celui de toutes les personnes que vous croiserez en chemin. Rappelez-vous qui vous êtes, retrouvez votre pouvoir et réalisez que Dieu se manifeste à travers vous.

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* «Dieu» : ce mot peut avoir une connotation péjorative pour certains (ou ne pas exister si vous êtes athée par ex.), alors, remplacez-le à votre guise – guidance, Soi transpersonnel, Tout ce qui est, univers, intelligence ou conscience supérieure, etc. J

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The less you own, the better.
I've found that the less stuff I own, the less my stuff owns me.
~ Nathan W. Morris

Nathan W. Morris is a personal finance expert and financial coach who teaches people how they can achieve financial freedom regardless of their income or where they are starting today in incredibly short periods of time. Nathan is an advocate of debt-free living, entrepreneurship, and cash flow management.

He specializes in helping people understand why people continue to struggle financially despite great incomes and offers unique strategies and techniques to “reprogram their minds” to break free of the “earn to spend” trap and to experience freedom in their lives like never before.

Book reference: Your 33 Day Money Action Plan: How to Get Out of Debt, Save Money, Discover Financial Peace, and Revolutionize Your View of Money Forever 

30 octobre 2013

Une clé

Photo : Lesley Ann Ercolano (au bon moment, au bon endroit!)
http://www.zeutch.com/photo/lesley-ann-ercolano-50899

La clé du bonheur est simple : devenez un chat
Par Harriet Lerner, Ph.D.

Aimeriez-vous que le bonheur soit disponible à tout moment, même si votre vie est difficile? Aimeriez-vous toujours vivre dans le présent, vivre chaque jour à pleine capacité, et dégager tellement de calme, de joie et de bonheur que tout le monde voudrait être avec vous? C’est simple : devenez un chat.

Anxiété, peur et honte

Considérons Félix, mon petit bouddhiste maintenant décédé, mon modèle de vie consciente félin. Lorsqu'on le menaçait il répondait sainement en se battant ou en fuyant. Mais il avait peur uniquement si la peur était légitime. Il ne laissait pas la peur et les ruminations gâcher sa journée autrement parfaitement agréable.

Félix vivait dans l'instant. Quand il jouait, il jouait. Quand il mangeait, il mangeait. Quand il avait des rapports sexuels, il avait des rapports sexuels; il n’était jamais encombré par la peur, la honte ou la culpabilité. Quand il a été «stérilisé» (inconvénient de sa condition de pet), il s’est adapté et a accepté la situation sans faire d’histoires.

«Où que vous alliez, c’est là où vous êtes» était sa devise je crois. Cette capacité d'habiter le moment présent procurait à Félix une sorte de complète auto-acceptation. Lorsqu'il léchait sa fourrure, il ne se demandait pas s'il le faisait correctement, si ses lèchements étaient assez longs pour couvrir ses poils d’un bout à l’autre. Il ne se demandait pas si certaines parties de son corps n'étaient suffisamment attrayantes pour les afficher à mes invités lors d’un dîner. Pas plus qu’il ne gaspillait son énergie avec des réflexions anxiogènes telles que : «Qu’est-ce qui ne va pas chez moi qui fait en sorte que je n’utilise pas mon temps de façon plus fructueuse et créative?»

Félix ne vivait pas sa vie dans la peur; il pouvait fonctionner entièrement dans sa «Félixinité». Quand il voulait se connecter, il sautait sur mes genoux sans s’arrêter pour se demander si je le trouvais trop accro et dépendant (surtout pour un chat!).  Avec le même aplomb, il sautait par terre et quittait la chambre quand il en avait envie, sans se demander si je pouvais m’offusquer de son départ et me sentir blessée.

Je pourrais continuer, mais vous voyez l’idée.

Bien sûr, Félix n'avait pas tout. S'il évitait les misères propres à la condition humaine, certains plaisirs exclusivement humains, comme lire un livre fascinant ou tomber en amour, lui ont peut-être manqué. On pourrait débattre sur la question de savoir s'il est préférable d'être un chat ou une personne, mais à quoi bon? Si vous lisez ça maintenant, c’est parce que vous n'êtes pas un chat, et vous ne le serez jamais. De sorte que vous vivrez la gamme complète des émotions agréables et douloureuses qui font de nous des humains.

Cela signifie que vous pouvez vous réveiller la nuit et palper vos seins pour détecter s’il y a des bosses. Vous vous inquiétez parce que votre fille a cessé sa cure pour toxicomanes (encore une fois!), parce que votre partenaire s'ennuie avec vous, parce que vous aboutirez à la rue si vous quittez votre emploi, parce que votre mémoire est de plus en plus poreuse à chaque jour qui passe, et que vous êtes peut-être en train de perdre la tête.

Vous pouvez créer votre propre liste. Nul n'est à l'abri de l'emprise de l'anxiété, de la peur et de la honte. Ces sont des invités indésirables de la vie; et lorsque les difficultés frappent, ils peuvent devenir de fidèles compagnons.

Bien sûr, nous voulons tous trouver une solution rapide pour gérer la peur et la souffrance, et les livres inspirants avec leurs grandes promesses stupides ne manquent pas. Un tel livre déclarait : «Le bonheur est disponible pour tous, à tout moment, quel que soit le degré de difficulté de la vie.»

Vraiment?

Si vous voulez laisser entrer le bonheur réel, vous devez comprendre et accepter toute la gamme des émotions humaines. Vous ne pouvez pas chasser les douloureuses à grands coups de bâton, et vous ne pouvez pas devenir Félix.

Toutefois, vous pouvez adopter une stratégie efficace pour décompenser lorsque l'anxiété détruit votre estime de soi, que la honte frappe, que les ruminations minent votre journée, que les choses s'écroulent, et que vous faites face à la maladie et à la souffrance. La vie vous apportera toutes ces choses, si ce n'est pas maintenant, ce sera plus tard.

Heureusement, il y a de nombreuses ressources disponibles pour donner de l’amplitude à notre vie et pour affronter résolument les émotions les plus difficiles. Parfois nous pouvons nous élever au-dessus l'angoisse, de la peur et de la honte, et être courageux au-delà de nos espérances.

TAP: http://www.psychologytoday.com/

[Traduction/adaptation maison]
 
COMMENTAIRE
 
Je ne suis pas d’accord sur toute la ligne car les animaux éprouvent des émotions agréables et angoissantes autant que nous. Par contre, j’ai remarqué qu’en effet ils «oublient» vite et ne ruminent pas comme nous… ce qui fait toute la différence! J

Photo : Getty Images

Vous aimerez peut-être (au sujet de l’Halloween) :
http://situationplanetaire.blogspot.ca/2011/10/la-vie-est-un-thriller.html

29 octobre 2013

Avant qu'ils ne disparaissent

Les Maoris sont des autochtones de Nouvelle-Zélande reconnus pour être d’audacieux et ingénieux aventuriers. Ils sont arrivés en Nouvelle-Zélande au treizième siècle, après un voyage épique en mer à partir des îles de la Polynésie orientale. Même aujourd'hui, la plupart des Maoris sont des descendants directs de la tribu d’origine.

Le photographe britannique Jimmy Nelson a capté des images spectaculaires de tribus en voie de disparition. Il vient de passer trois ans à photographier 35 de ces tribus parmi les plus reculées, partout dans le monde. Son livre Before They Pass Away est à la fois une œuvre d’art et un document historique.

Ayant grandi en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud, Nelson a développé une profonde fascination pour les cultures autochtones rencontrées durant sa jeunesse. Au cours de son récent périple, il a pu constater à quel point le monde a changé, notamment à cause d'Internet et de l'amélioration des routes.

Il estime important de mentionner que son livre est essentiellement un projet commercial, non pas une grandiose déclaration politique. Néanmoins, il espère qu'il suscitera une plus grande prise de conscience par rapport à la beauté et à l'individualité de ces peuples, et qu’il encouragera un dialogue positif entre les tribus et le monde moderne. «Le monde est en train de changer et nous n'allons pas l'arrêter, mais j'espère, à ma façon, inciter les tribus à ne pas abandonner tout ce qui les rend si différents.»

Même si toutes les tribus sont très différentes en apparence, les similitudes de base sont évidentes. «D'un point de vue social, ils sont pareils. Plus vous vous éloignez de la civilisation, plus les gens travaillent en unité familiale, plus le respect est grand envers les personnes âgées et tous les membres de la communauté. Plus vous allez loin, plus les gens sont bienveillants.»

Sa prochaine étape sera de retourner dans toutes les tribus pour leur montrer le livre imprimé. Ensuite, il entend photographier 35 autres tribus vivant dans les régions politiquement les plus instables du monde; ce qui, bien sûr, nécessitera des permissions spéciales de la part des «autorités» s’il veut réaliser ce projet… 

Site du photographe : http://www.beforethey.com/

Article, photos et vidéo :
http://www.dailymail.co.uk/news/article-2472272/A-vanishing-way-life-captured-forever-British-photographer-travels-world-record-dozens-dying-tribes-danger-disappearing-forever.html

Mustang (du tibétain Mun Tan qui signifie «plaine fertile») est l'ancien royaume de Lo, qui s’étend sur un haut et vaste plateau situé entre le nord-ouest du Népal et le Tibet; c’est l'une des régions les plus reculées du monde. C’est l’une des dernières cultures véritablement tibétaines. Les gens de Lo, les Lopas, pratiquent le bouddhisme tibétain.

Les Huaorani se considèrent comme les plus braves des tribus amazoniennes; 2000 individus sains, mais leur milieu de vie est menacé par les pratiques illégales de l'exploration pétrolière et de l'exploitation forestière.

COMMENTAIRE

«Des tribus très différentes en apparence.»
En effet les seules différences d’avec notre «civilisation» sont le décor, les objets et les vêtements. Car du côté «vie sociale», nous faisons exactement les mêmes choses : lutter pour survivre (en nous entretuant si nécessaire), chasser (ou élever) et manger des animaux, se déguiser, se reproduire. Le mode vie de l’un est-il plus civilisé que l’autre? Si la civilisation tient à la mécanique et à l’informatique, peut-être. Sinon…

«Plus vous allez loin, plus les gens sont bienveillants.»
Entassez des rats dans une cage et vous les verrez se manger les uns et les autres. Mégapole : grande cage remplie de cages…

Tamtam «civilisé» :

28 octobre 2013

Votre monde est votre labo


Les obstacles au rire sont nombreux : l’embarras, la douleur, la colère, le rejet, l’anxiété, le risque, la peur, la critique, etcetera. Qui ne s'est pas fait dire dans son enfance : «Fais-moi disparaître ce p’tit sourire narquois au plus vite!», «Arrête de rire!», «Vas-tu te calmer?», «Quand est-ce que tu vas grandir?» Nous avons appris avec le temps que le rire était souvent malvenu. Le rire signifiait immaturité. Le sérieux était «divin» et le rire «malin». L’inhibition s’est perpétuée jusqu’à la vie adulte. Les employeurs pensent que le rire nuit à la production : «Soyez sérieux, sinon je vous flanque à la porte!»

Il y a bien sûr des circonstances où l’on sent que le rire est inadéquat. Nous ne voulons pas être irrespectueux, nous avons peur d’offenser quelqu’un, de dire quelque chose d’inconvenant, ou peur de rire trop fort, de perdre le contrôle et d’être incapable de reprendre notre sérieux.

Les rois se payaient des «fous» pour exécuter les folies qu’ils n’osaient se permettre. Nos vies sont tellement remplies d’interdits par rapport au rire à cause de la bienséance, des conventions socioculturelles, etc., que parfois nous ressentons un désir irrésistible de faire sauter tous ces obstacles.

Votre monde est votre labo

“Life literally abounds in comedy if you just look around you.” ~ Mel Brooks

Si vous cherchez l’humour ailleurs qu’autour de vous, vous ne le trouverez pas. Prétendez être un scientifique qui mène une étude sur l’humour. Plus les choses vont mal, plus vous avez de matériel pour tester votre sens de l’humour. Le monde est rempli d’absurdités, de bloopers; trouvez-les. En moins de 24 heures vous en aurez suffisamment pour un stand-up de dix minutes. Pour les besoins de la recherche, notez les fois où vous gardez votre sens de l’humour quand tout paraît s’écrouler.

On peut choisir de voir notre monde comme un terrain de jeu. Jouez, permettez-vous quelques accès de joyeuse hilarité et d’irrévérencieuse rébellion contre les interdits. Ne vous prenez pas au sérieux, et lâchez la bride de temps à autre…  

Pour lâcher la bride plus souvent :

Répétez-vous souvent : «La vie n’est pas une course contre la montre»

Cette technique pourrait résumer à elle seule le message central de mon livre. Beaucoup ont du mal à s’en persuader et c’est pourtant la stricte vérité : la vie n’est pas une course de vitesse!
       Combien passent leur temps à galoper comme des zèbres? Par centaines, j’ai vu des patients délaisser dans la bousculade leur famille et leurs rêves. Ils justifient leur comportement névrotique en prétextant que s’ils ne travaillent pas quatre-vingts heures par semaine, ils n’arriveront pas au bout de tout ce qu’ils ont à faire. Je leur rappelle que rien ne sert de courir : malgré tous leurs efforts, ils laisseront à leur mort une pile de «dossiers en souffrance» sur leur bureau!
       Une patiente – femme au foyer, mère de trois enfants – me disait récemment : «Je n’arrive pas à nettoyer la maison à fond avant que tout le monde parte le matin.»  
       Elle en était si perturbée que son médecin avait dû lui prescrire des anxiolytiques. On aurait dit qu’elle avait un pistolet braqué sur la tempe et que le tueur exigeait que chaque torchon soit plié, chaque assiette rangée à sa place – sinon il menaçait de lui faire sauter la cervelle! Là encore, on reconnaît le postulat tacite : «C’est la course!» En fait, ma patiente avait seule créé la pression qui la tourmentait.
       Je n’ai jamais rencontré personne – moi compris –  qui n’ait jamais donné l’impression de se noyer dans un verre d’eau. Nous prenons nos objectifs tellement au sérieux que nous en oublions toute distance salutaire! De simples préférences sont élevées au rang de nécessités dont dépendrait notre existence. Nous sommes mortifiés si nous ne parvenons pas à respecter des dates limites que nous avons-nous-mêmes fixées!
       Le premier pas pour regagner un peu de sérénité, c’est d’avoir l’humilité de reconnaître que, dans la plupart des cas, nous créons nos propres urgences. Le monde va continuer à tourner même si les choses ne se déroulent pas exactement comme nous l’avions prévu… Répétez-vous souvent, jusqu’à vous en convaincre, la phrase : «La vie n’est pas une course contre la montre.»

Imaginez vos propres funérailles

Cette stratégie pourra paraître un peu effrayante aux yeux de certains. Pourtant, je vous garantis qu’il n’y a rien de tel pour trier le bon grain de l’ivraie, distinguer ce qui compte vraiment dans notre existence et ce qui relève du superflu ou du néfaste.
       Quand, arrivés en bout de course, nous jetterons un coup d’œil par-dessus notre épaule pour contempler le chemin parcouru, quel jugement porterons-nous sur notre vie et sur notre façon de la gérer? Sur leur lit d’agonie, la plupart des gens regrettent d’avoir mal défini leurs priorités. À quelques exceptions près, ils auraient voulu gaspiller moins de temps à se tracasser pour des aspects de la vie qui, tout bien considéré, n’étaient pas si importants qu’ils le paraissaient. Malheureusement, il est trop tard…
       En vous imaginant à vos propres funérailles, vous allez pouvoir contempler votre vie à un moment où vous avez encore le loisir de faire des changements importants.
       Cela peut vous sembler douloureux ou traumatisant, mais c’est une bonne idée de porter un regard sur votre mort et, partant, sur votre existence. Cela vous rafraîchira l’esprit : vous vous rappellerez le genre de personne que vous vouliez être et les objectifs que vous vous étiez fixés. Si j’en juge par ma propre expérience, vous éprouverez alors une sorte d’électrochoc qui sera un excellent aiguillon pour vous remettre sur le bon chemin.

~ Richard Carlson
(Extrait de : Ne vous noyez pas dans un verre d’eau; Cent conseils pour vous simplifier la vie!)  

27 octobre 2013

Aleau!


que ferais-je sans ce monde sans visage
sans questions
où être ne dure qu'un instant où chaque instant
verse dans le vide dans l'oubli d'avoir été
sans cette onde où à la fin
corps et ombre ensemble s'engloutissent
que ferais-je sans ce silence gouffre des murmures
haletant furieux vers le secours vers l'amour
sans ce ciel qui s'élève
sur la poussière de ses lests
que ferais-je je ferais comme hier comme aujourd'hui
regardant par mon hublot si je ne suis pas seul
à errer et à virer loin de toute vie
dans un espace pantin
sans voix parmi les voix
enfermées avec moi

~ Samuel Beckett
Extrait de «Poèmes, suivi de Mirlitonnades»; Minuit éd.

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Water is taught by thirst 

Land – by the ocean passed 

Transport – by throe 

Peace - by its battle told 

Love, by Memorial Mold 

Birds, by the snow 

~ Emily Dickinson

25 octobre 2013

Apaisement assuré

Dix minutes de méditation, d’élévation, de paix.
Les crispations se dissolvent…

Samuel Barber, Adagio pour cordes

24 octobre 2013

Les virages de la vie

«Si tu cherches un ami, j’aimerais postuler.» ~ Ashleigh Brilliant
(Photographe inconnu)

La vie est une drôle de chose. C'est un perpétuel marathon, et personne ne sait où se trouve son fil d’arrivée. Nous ne faisons que courir, et courir, avec l’espoir qu’il nous reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Nous faisons tout pour prolonger la course, mais parfois malgré tous nos efforts, le marathon coupe court. Nous sommes si préoccupés par la distance que nous perdons de vue ce qui se passe pendant la course. Pourtant, c’est ce qui compte le plus. Alors, profitez-en : faites reculer certaines de vos limites personnelles, sortez de votre zone de confort, essayez de nouvelles choses. Il y aura des bosses et des trous sur la route, des raccourcis et des chemins qui mènent à des culs-de-sacs. Ça fait partie du voyage. La façon dont vous gérez les obstacles détermine où vous irez dans la vie. Vous ne pouvez pas choisir la longueur ni la durée de la course, mais vous pouvez choisir l’itinéraire.
(Spark People)

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Extrait de "The I Ching or Book of Changes: A Guide to Life's Turning Points"
Brian Browne-Walker

Faire face aux virages de la vie

On progresse par étapes, non pas par bonds. Allez pas plus loin seulement si l’ouverture le permet. Restez neutre et tolérant dans l'adversité. En cas de doute, restez calme.

En acceptant les choses comme elles sont, et sans faire de comparaisons stériles vis-à-vis de la situation d'autrui, ou selon un idéal imaginaire, on met à contribution le pouvoir de la Créativité.

Même si les conditions extérieures semblent peu prometteuses, le succès est possible si vous cherchez fidèlement le meilleur pour autrui, pour vous et la situation.

Il faut faire preuve de modération en tout. La modération dans l’enthousiasme vous permet de rester équilibré.

La modération dans le désespoir approfondit votre compréhension.

Acceptez les limites naturelles. S'il y a une ouverture, allez de l'avant avec équilibre.

Lorsque la voie est fermée, retirez-vous volontairement dans le calme.

N'entrez pas inconsidérément en conflit, restez calme, centré, et gardez votre équilibre. Cela vous permettra de trouver une vraie solution durable.

Les chocs nous effraient, et sur le coup, nous sommes convaincus que c’est mauvais. Mais, une fois que nous avons compris la leçon que le choc avait à nous enseigner, nous sommes reconnaissants.

L’effort à tout crin sape nos intérêts. Il est peu sage de frapper sans cesse à une porte fermée. Retirez-vous dans le calme et acceptez les défis et les bénédictions du jour.

La difficulté se résout quand on est ferme devant la rudesse, le doute et le désespoir. L’aide vient quand elle a de la place pour entrer.

Celui qui abandonne l’opiniâtreté et la rudesse dans ses agissements ne le regrettera pas. Aucun dommage ne survient si vous choisissez la souplesse dès maintenant.

Laissez tomber vos ambitions, vos angoisses et votre agenda. Le nécessaire et le valable viendra de l'immobilité intérieure.

Un vrai changement du cœur est possible lorsque nous acceptons la nécessité de l'adversité. La paix vient lorsque nous stoppons l'acharnement de l'ego.

Ne regardez pas la situation extérieure, mais plutôt les effets de vos propres pensées et actes.

Grâce à l'auto-contemplation et à l'autocorrection, vous arriverez à une meilleure compréhension.

Soyez patient jusqu'à ce que la Créativité fasse son œuvre. La modestie apporte de plus grandes récompenses que les manigances agressives de l'ego.

La solution à un problème est toujours disponible. En restant ouvert, simple et modéré, vous permettez à la Créativité de vous aider.

Faites moins, pas plus.

~ Brian Browne-Walker 

TAP: http://www.awakin.org/read/  

23 octobre 2013

La face nous tombe


Vieillissement en accéléré
L’affaissement de la peau dû au vieillissement ne se fait pas en cinq minutes. Heureusement que c’est graduel car nous serions épouvantés. D’un autre côté… si vous comparez d’anciens clichés de vous à des récents, la dure réalité vous saute dans face plus vite que dans ce timelapse (sauf si vous botoxez J).

Autrefois on disait que la maladie, le vieillissement et la mort étaient des punitions divines. Je mets ça entre gros guillemets car nous avons maintenant des interprétations alternatives. En fait, ce ne sont que quelques-uns des incontournables de la vie dans un univers matériel/physique. Rien n’empêche que même si ce n’est pas une punition, ça fait dur quand même. Comme dit ma mère (nonagénaire) : «j’ai l’impression que le sac de peau est en train de se vider complètement et qu’il va tomber par terre bientôt».

Danielle, par Anthony Cerniello :
«J’ai tenté de créer une personne qui illustrerait le processus du vieillissement. L’idée étant qu’il se passe quelque chose que nous ne pouvons pas voir, mais que nous pouvons ressentir, comme le vieillissement lui-même.»



Photographie : Keith Sirchio
Animation : Nathan Meier Edmund Earle
Effets visuels Nuke : George Cuddy
Musique : Mark Reveley
markreveley.bandcamp.com/
©2013 Anthony Cerniello

Timelapse trouvé sur : http://www.thisiscolossal.com/

Note éditoriale de Colossal :
Regardez le film au complet avec le son; laissez-le jouer à son rythme sans sauter de séquences, sinon vous passerez à côté de l'exercice.

Le vieillissement est fascinant à filmer et à photographier. Du projet de Noah Kalina «12 ans + Portrait d'un jour » à la série «Portraits de famille» de Diego Goldberg débutée en 1976, il est intéressant de voir la variété des approches. Ce nouveau clip du cinéaste Anthony Cerniello, intitulé «Danielle», tente quelque chose que je n'avais jamais vu auparavant.

À la dernière fête de l'Action de grâce, Cerniello se rendit à une réunion de famille chez son amie Danielle avec le photographe Keith Sirchio. On photographia des cousines (jeunes et âgées) de Danielle. Ensuite, les photos furent sélectionnées et numérisées en fonction de la similarité de la structure osseuse faciale. On remit les photos aux animateurs Nathan Meier et Edmund Earle (qui ont travaillé chez After Effects et 3D Studio Max) afin de créer un timelapse le plus réaliste possible. Enfin, à l’aide du logiciel Nuke (effets visuels 3D), l’artiste George Cuddy a peaufiné certains détails comme les yeux et les cheveux.

Le résultat final est remarquable, même si c'est un peu bizarre. Pas vraiment inquiétant, et si vous arrêtez la vidéo un moment, on croirait qu’il s’agit d’une photographie unique. Les transitions sont tellement lentes qu’on a vaguement conscience qu’il se passe quelque chose. C'est aussi incroyable que bizarre. Cerniello m’a écrit :
«Je voulais créer un personnage, raconter une histoire avec ça, mais il est devenu un peu robotique, un peu comme un androïde. C’est correct. Les choses ne se déroulent jamais exactement comme on les avait planifiées, mais c'est ça qui est intéressant. Pour la bande sonore, je prévoyais raconter la vie de cette femme, une suite d’événements s’accélérant pendant qu’elle vieillit, mais en fin de compte, j’ai pensé qu’une sonorité abstraite serait plus intéressante. J’ai donc choisi une composition que je l’adore de mon ami Mark Reveley.»

Cerniello produit des clips publicitaires et des vidéos musicales que vous pouvez voir sur son site http://anthonycerniello.com/

22 octobre 2013

Coups de cœur et coups de foudre


Je cherchais des citations de Janette Bertrand dans ma banque de textes, vu son implication à propos de la «Charte de nos valeurs» (rien au sujet du féminisme ou autres débats reliés). Mais, j’ai trouvé quelques-unes de ses réflexions au sujet de la vie de couple… Elle a fait beaucoup de recherche en ce domaine, mais ce texte date d’une dizaine d’années; je suppose qu’il est préférable d’en tenir compte.

[Transcription d’entrevue avec Janette Bertrand

L'amour n'est pas un état permanent
On pense que ça va durer toujours mais c'est impossible! Quand on tombe en amour, on est sur le sommet d'une montagne. Mais on ne peut pas rester sur le sommet longtemps... Il faut en descendre pour y remonter plus tard. C'est ça la vie de couple.

L'amour est un défi permanent
L'amour est une mise à l'épreuve, constamment. Je déteste le mot «concession» que je trouve très péjoratif. Je préfère parler de défis. Arrive aussi un moment où il faut avoir un projet commun. Ce projet (on devrait le faire signer, d'ailleurs!), c'est tout simplement notre vie à deux. L'amour peut baisser, remonter... Il faut accepter que dans l'amour, il y ait des hauts et des bas. Il faut se dire : si j'avais un associé, il y aurait des hauts et des bas. Pourquoi, dans mon couple, il n'y aurait pas des hauts et des bas?

Faire renaître l'amour
Une des façons pour faire renaître l'amour, pour retrouver le peak, c'est que chacun doit s'intéresser à ce que fait l'autre. Un couple ne peut pas avoir deux vies parallèles. Il faut que ce que fait l'un passionne l'autre... et mutuellement! Il faut admirer l'autre. L'aider dans ce qu'il fait en lui disant qu'il est bon, peu importe ce que c'est!

Les obstacles à l'amour
Il y a l'usure au quotidien. C'est aux deux personnes à rendre le quotidien excitant quelques fois dans l'année, des petits spéciaux!
       Il y a l'évolution divergente. C'est une des grandes causes des divorces. Puis la compétition, c'est très dangereux pour le couple.
       Enfin, un autre amour ne se présente jamais quand on a le cœur comblé; on n’est pas ouvert à ça.

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Complément : Croyez-vous aux coups de foudre?
[Transcription d’entrevue avec Danie Beaulieu, psychologue]

Doit-on croire au coup de foudre?
Oui! Mais selon les études, il faut en prendre son parti que ça passe, que ça ne durera pas toujours. Heureusement d'ailleurs, parce qu'on mourrait d’épuisement! On ne mange plus, on ne dort plus, on travaille fort... Ça ne peut pas durer toujours!

C'est quoi, exactement, un coup de foudre?
Quand on vit une émotion intense, que ce soit l'amour, que ce soit la colère ou que ce soit la peine, la culpabilité, c'est une grosse partie de notre cerveau qui est prise par cette émotion, et il ne nous reste donc qu'une infime partie pour penser et avoir des idées. La preuve, c'est qu'une personne qui tombe en amour ne prend pas du tout le même genre de décisions et d'initiatives qu'elle prendrait à l'état normal.
       Une personne sous l'emprise d'un coup de foudre ne voit pas son partenaire sous tous les angles. C'est comme avec un jeu de cartes : les gens qu'on choisit, dans notre vie, ce sont des gens dont on ne voit que les bonnes cartes, au départ, des rois, des as. On ne voit que leurs points forts! Mais pensez-vous que ça existe, quelqu'un qui n'a rien en bas du valet? Tôt ou tard, on va trouver un 2 de pique, c'est sûr! Et qu'est-ce que les gens font quand ça arrive? Ils enlèvent toutes les autres cartes et ne regardent que le 2 de pique. C'est pour ça que le coup de foudre s'arrête là et que c'est fini!
        Mais les personnes qui s'aiment vraiment, voient tout de suite les petites cartes et se disent simplement que c'est normal et que tout le monde en a!

Combien de coups de foudre peut-on avoir dans une vie?
Danie Beaulieu nous en souhaite autant que possible! Malheureusement, on n'en aura pas tous les jours. Quant aux gens qui tombent en amour perpétuellement, Danie Beaulieu pense que ce sont des hommes qui recherchent leur mère et des femmes restées «petites filles» qui recherchent leur père. Ce n'est pas un coup de foudre, ça, c'est une sorte de dépendance; l’on croit que l'autre va combler un manque quelconque. On retrouve souvent ce manque chez les femmes victimes de violence conjugale qui quittent une relation malsaine pour aussitôt replonger dans le même type de relation!

Faut-il être ouvert pour qu'un coup de foudre arrive ou peut-on être totalement fermé et que ça arrive quand même?
Danie Beaulieu pense qu'il y en a qui se font prendre! Mais il y a des gens qui sont désillusionnés face à l'amour. Ils n'ont jamais eu de modèles et se disent «Ça ne m'arrivera jamais, ce sont des folies, ça n'existe pas!» Il y a différents blocages. Mais selon elle, à la base, tout le monde peut avoir un coup de foudre.

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D’un lien à un autre…



Cette chanson est un témoignage d’amour tangible et émouvant, tel qu’on peut le ressentir quand il nous arrive d’aimer quelqu’un de toutes les fibres de notre être et que c’est réciproque.

Dans les années 70, j’écoutais Harry Belafonte la chanter de sa voix chaleureuse, en boucle. Sur ma vieille cassette, il la chante seul; malheureusement, sur Internet on ne trouve que des versions avec Lena Horne… et c’est pas pareil!

Mais, il faut avouer que l’interprétation de Roberta Flack est parfaite.

Cette chanson fut écrite en 1957 par Ewan MacColl pour sa femme Peggy Seeger (parente du folk singer Pete Seeger). La version de Roberta Flack (de l’album First Take, 1969) a été popularisée notamment parce que Clint Eastwood l’a associée à son film à saveur psychopathe Play Misty for Me (1971). Vraiment dommage, une injure à la beauté de cette chanson. (Difficile d’imaginer, quand on est «normal», qu’une personne puisse harceler à ce point-là quelqu’un qui ne l’aime pas. Mais disons qu'Eastwood, malgré tout son talent de cinéaste, n'est pas lui-même une référence en santé mentale - notamment à titre de promoteur des armes à feu...)   
       Quoiqu’il en soit,  la chanson a eu une seconde vie «autonome» (dieu merci!) après avoir remporté le premier prix des 100 meilleures chansons au Grammy Award de 1972.

Roberta Flack "The First Time Ever I Saw Your Face" (1969)

The first time ever I saw your face
I thought the sun rose in your eyes
And the moon and the stars were the gifts you gave
To the dark and the endless skies my love
To the dark and the end of the skies


The first time ever I kissed your mouth
I felt the earth move in my hand
Like the trembling heart of a captive bird
That was there at my command my love
That was there at my command my love

The first time ever I lay with you
And felt your heart so close to mine
And I knew our joys would fill the earth
And last 'till the end of time my love
And it would last 'till the end of time my love

The first time ever I saw your face
Your face
Your face
Your face

21 octobre 2013

J’ai porté tes mots

Photo : Polly Pop (Mixe photo/texte : Boudacool)  

FADO DO RETORNO I 

Amor, é muito cedo / Amour c’est trop tôt
E tarde uma palavra / Et trop tard en un mot
A noite uma lembrança / La nuit un souvenir
Que não escurece nada / Qui n’assombrit rien

Voltaste, jà voltaste / Tu es revenu, déjà revenu
Jà entras como sempre / Tu rentres comme toujours
Abrandas os teus passos / Tu ralentis tes pas
E páras no tapete / Et tu t’arrêtes sur le tapis

Então que uma luz arda / Alors, qu’une lumière brûle
E assim o fogo aqueça / Et que le feu chauffe ainsi
Os dedos bem unidos / Les doigts bien unis
Movidos pela pressa / Poussés par la hâte

Amor, é muito cedo / Amour c’est trop tôt
E tarde uma palavra / Et trop tard en un mot
A noite uma lembrança / La nuit un souvenir
Que não escurece nada / Qui n’assombrit rien

Voltaste jà voltei / Tu es revenu, je suis aussi
Também chéia de pressa / Revenue très pressée
De dar-te na parede / De te donner, contre un mur
O beijo que me peças / Le baiser que tu demanderas

Então que a sombra agite / Alors, que l’ombre bouge
E assim a imagen faça / Et que l’image dessine ainsi
Os rostos de nós dois / Le visage de nous deux
Tocados pela graça. / Touchés par la grâce.

Amor, é muito cedo / Amour c’est trop tôt
E tarde uma palavra / Et trop tard en un mot
A noite uma lembrança / La nuit un souvenir
Que não escurece nada / Qui n’assombrit rien

Amor o que será / Amour, qu’est-ce qui sera
Mais certo que o futuro / Plus sûr que le futur
Se nele é para habitar / Si c’est pour y loger
A escolha do mais puro / Le choix du plus pur

Jà fuma o nosso fumo / Notre fumée fume déjà
Jà sobra a nossa manta / Notre couverture encombre déjà
Jà veio o nosso sono / Notre sommeil est déjà arrivé
Fechar-nos a garganta / Pour nous fermer la gorge

Então que os cílios olhem / Alors, que les cils regardent
E assim a casa seja / Et que la maison soit ainsi
A àrvore do Otono / L’arbre de l’automne
Coberta de cereja. / Couvert de cerises.

Misia – Album : Garras dos sentidos
Música Armandinho / Fado Estoril – Poema Lídia Jorge
Traduction : Pierre Léglise-Costa

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20 octobre 2013

Les amours fantomatiques

Agréable surprise d’entendre Lou Doillon, de passage à l'émission Culture Club; j’aime beaucoup ses compositions.



I.C.U.
Lou Doillon

I wake up some mornings

thank God not as often as I used to
slow and heavy from dreams with you
you've found a way back in
once again my long lost friend
funny to see that after all these years
I miss you the same

So I drag myself to the corner café
and for a second I see you there
like in the good old days
and I wonder what you're doing
what are you up to these days
I sometimes wish you would call me
but then I wouldn't know what to say

And I see you, in every cab that goes by,
In the strangers at every cross road, in every bar

It takes a glass or two
for it to settle down
for your shadows to stop
following me around
I find myself walking back
to all the places we knew
dreaming and wishing to
somehow run into you

And of course I wonder
does it happen to you?
Does my ghost ever
come looking for you?

Cause all that’s left now
are my dreams and memories
but I’m glad you came through my life
and (?) you staying on me

And I see you, in every cab that goes by,
In the strangers at every cross road, in every bar

19 octobre 2013

Certaines lettres...


John et Elaine 

New-York
Le 10 novembre 1958

Cher Thom,

Nous avons reçu ta lettre ce matin. Je vais y répondre de mon point de vue et, bien sûr, Elaine le fera du sien.

Premièrement – si tu es en amour – c'est une bonne chose – c'est la meilleure chose qui puisse arriver à n'importe qui. Ne laisse personne en minimiser l’importance.

Deuxièmement, il y a plusieurs styles d'amour. L'un est intéressé, mesquin, cupide, égoïste, et utilisé pour se donner de l’importance. Du genre moche et paralysant. L'autre fait ressortir tout ce qu’il y a de bon en toi – bienveillance, considération et respect – non seulement le respect des bonnes manières en société, mais ce plus grand respect qui consiste à reconnaître la valeur et l’aspect unique d'une autre personne. Le premier style peut te rendre malade, petit et faible, mais le second peut libérer en toi une force, un courage et une bonté, et même une sagesse dont tu ne soupçonnais pas l'existence.

Tu dis que ce n'est pas une amourette. Si tu le ressens si profondément – ce n'est sûrement pas une amourette.

Mais je ne pense pas que tu me demandais de te dire ce que tu ressens. Tu le sais mieux que quiconque. Tu voulais mon aide pour savoir quoi en faire – et ça, je peux te le dire.

D’abord savoure-le, puis sois-en très heureux et reconnaissant.

L'amour vise le meilleur et le plus beau. Essaye de vivre en accord avec ce but.

Si tu aimes quelqu'un –  il n'y a aucun mal à le dire – cependant, il ne faut pas oublier que certaines personnes sont très timides, et que parfois, la déclaration d’amour doit tenir compte de cette timidité.

Les filles ont le don de savoir ou de flairer ce que tu ressens, mais généralement, elles aiment l'entendre aussi.

Il arrive parfois que pour une raison ou une autre ce que tu ressens ne soit pas réciproque – mais cela ne rend pas ton sentiment moins bon et précieux pour autant.

Enfin, je connais ton sentiment parce que je le vis; et je suis heureux que tu le vives.

Nous serons heureux de répondre à Susan. Elle sera la bienvenue. Mais Elaine s’occupera des détails car c'est son domaine, et elle en sera très heureuse. Elle connaît l’amour et peut-être qu'elle saura mieux t’aider que moi.

Et ne crains pas de perdre. Si c'est correct, ça arrive; l'essentiel est de ne pas se presser. Ce qui est bon ne s'en va pas.

Love,
John  
(Lettre de Steinbeck à son fils)

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- La vraie lettre d’amour est composée d’intuition, de compréhension et de compassion. Autrement, ce n’est pas une lettre d’amour. La vraie lettre d’amour peut initier une transformation chez l’autre personne, et par extension dans le monde. Mais avant d’initier une transformation chez l’autre, elle doit initier une transformation en nous. Certaines lettres peuvent prendre toute une vie avant de pouvoir être écrites.

- Pas de blâme, de raisonnement et d'argumentation; simplement de la compréhension.
Si vous comprenez et démontrez votre compréhension, vous pouvez aimer, et la situation change.

~ Thich Nhat Hạnh

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An honorable human relationship – that is, one in which two people have the right to use the word "love" – is a process, delicate, violent, often terrifying to both persons involved, a process of refining the truths they can tell each other.

It is important to do this because it breaks down human self-delusion and isolation.

It is important to do this because in doing so we do justice to our own complexity.

It is important to do this because we can count on so few people to go that hard way with us.

~ Adrienne Rich
(Women and Honor: Some Notes on Lying; and On Lies, Secrets, and Silence: Selected Prose 1966-1978)


18 octobre 2013

Attitudes charismatiques


C’est démoralisant de voir à quel point la goujaterie est universellement répandue dans les médias et la vie courante, comme une espèce de gangrène. On la considère même «normale et légitime» : affirmation de soi oblige! À l’heure du «tout dire», on peut lire ou entendre des injures franchement horribles.

Quand j’étais jeune on valorisait la «charité», c’est-à-dire, le respect d’autrui. Il n’est pas nécessaire de mentir ou d’être hypocrite pour pratiquer la charité; parfois il suffit de se taire. Nous aurions intérêt à réviser notre dossier de conduite, si nous souhaitons améliorer un tant soit peu nos rapports sociaux, en public comme en privé. 

Complimenter ne coûte pas plus cher qu’injurier; et les retombées positives profitent à l’un et à l’autre.

Qualités sociales à privilégier
Par Ted Cristiano 

Même si les désirs et les besoins varient d’une personne à l’autre, fondamentalement, nous avons tous besoin d’appréciation, de connexion, de réconfort et de partage.

Appréciation
Tout le monde aime se sentir apprécié, reconnu. Vous démontrez votre appréciation lorsque vous laissez savoir à quelqu’un que vous le comprenez, et que vous le respectez pour ses qualités positives. Par exemple, si vous lui dites, directement ou indirectement, qu’il a du talent, qu’il est drôle, intelligent ou attirant, il en sera fier et s’estimera davantage.

Connexion
Se connecter c’est découvrir où votre chemin croise celui de l’autre. Ce peut être un ami commun, des intérêts communs ou des expériences similaires. Le lien peut s’établir simplement parce que nous avons des opinions ou des sentiments apparentés à propos de quelque chose : «je ressens la même chose» ou «moi aussi, j’adore ce film». En essence cela dit : «je suis comme toi». Les gens aiment ça parce qu’ils ont l’impression d’être compris et éprouvent un sentiment d’appartenance.

Réconfort 
Les gens aiment être de bonne humeur, rire et s’élever – et conséquemment ils sont attirés par les gens qui déclenchent ces états. Vous n’avez pas besoin d’être comédien. Vous pouvez remonter le moral des autres de plusieurs façons – en souriant, en étant présent, enjoué et amusant, et en vous concentrant sur les éléments positifs ou drôles d’une situation.

Partage
Nous sommes tous curieux. Nous aimons découvrir de nouvelles choses – des idées et points de vue différents, des faits divers de l’actualité, et même des trivialités. Le partage vous rend attirant et stimulant, de sorte que les gens ont envie de vous côtoyer. L’idée n’est pas de livrer un compte-rendu de livre savant ni un condensé de politique internationale – vous pouvez simplement commenter un événement qui s’est produit au travail, un film que vous venez de voir ou un article de magazine.

C’est aussi simple que ça. Les gens se sentiront bien en votre présence si vous les appréciez tels qu’ils sont, si vous vous montrez intéressé, si vous essayez de leur remontez le moral, et si vous leur donner le goût d’explorer de nouvelles avenues. Ces comportements sociaux transcendent les situations. Les gens ont des préférences personnelles et recherchent des qualités différentes chez les autres. Par exemple, certains préfèrent se faire divertir et recherchent des gens qui les font rire. D’autres préfèrent être compris et recherchent des gens capables d’écoute. En général, nous ignorons ces choses lorsque nous rencontrons les gens pour la première fois. Il faut s’adapter, c’est une question de doigter : le rendez-vous amical et le rendez-vous d’affaires requièrent des approches différentes.

Auto-vérification 
Chacun de nous possède au moins une qualité prédominante. En prendre conscience peut nous aider à comprendre l’impression que nous laissons aux autres.

Que puis-je apporter aux autres? Quel est ma qualité prédominante? Parmi ces vertus charismatiques – appréciation, connexion, réconfort et partage – laquelle prédomine? Qu’est-ce que les gens ressentent après avoir conversé avec moi? Y a-t-il des qualités que j’ai tendance à ne pas partager avec les autres? Qu’est-ce qui m’empêche de les développer? Et enfin, êtes-vous capable de recevoir ce que les autres ont à vous offrir?

Ne vous frappez pas la tête pour trouver des idées, frappez à votre cœur.
~ Stanley Kramer 

Sympathique groupe de musiciens! http://thepianoguys.com/

Beethoven's 5 Secrets