Un homme vint rencontrer le maître Zen Ikkyo et lui demanda quelques conseils de sagesse pour le guider dans la vie. Ikkyo hocha gentiment la tête et écrivit sur un bout de papier un seul mot : «attention». L'homme dit qu'il ne comprenait pas et demanda quelque chose de plus précis. Ikkyo écrivit : «attention, attention». Après une nouvelle requête du visiteur, Ikkyo écrivit un dernier message : «attention, attention, attention, attention».
Le principal but de la méditation est de développer l'attention, l’observation. Lorsque nous méditons, nous nous assoyons confortablement les yeux fermés, et puis nous prenons conscience des énergies qui circulent en nous sans arrêt : pensées, sensations, émotions. Nous devons développer notre capacité de simplement regarder passer ces distractions avec un sentiment d'acceptation.
Comment pouvons-nous acquérir cette capacité? Nous devons commencer par être un témoin qui ne s’identifie pas au contenu de son esprit.
Si vous regardez un chien, vous n’êtes manifestement pas le chien; si vous regardez un arbre, vous êtes séparé de l’arbre. Il en va de même pour l'esprit. Observez sans s’identifier est la clé. Observez votre esprit sans réprimer, prévenir et juger vos pensées, et lentement elles deviendront anonymes. Vous réaliserez que vous n'êtes pas vos pensées, vos sensations, vos émotions.
Ne luttez pas, observez
Lorsque vous essayez de méditer, surtout au début, les pensées se bousculent, elles viennent de partout. Comme des nuages, elles couvriront le moindre bout de ciel bleu. Comme un essaim d'abeilles elles vous empêchent de voir clairement. Et quand il y a trop de pensées, notre instinct naturel nous pousse à nous battre contre elles.
Essayez de vous battre avec votre ombre. Les pensées sont des fantômes. Si vous essayez de les combattre vous perdrez la bataille.
Vous devez être un observateur, un témoin. Il suffit de regarder les pensées calmement, de les observer. Laissez-les venir et partir, apparaître et disparaître. Prenez simplement note de la pensée qui monte, la pensée est là, puis, la pensée n’est plus là – et un jour, vous commencerez à remarquer des écarts de silence entre les pensées. Avec le temps, les pensées réduiront et l'écart de silence augmentera.
Le sentiment de libération ressenti une fois que vous réalisez que vous n'êtes pas votre esprit est extraordinaire. Il n'y a pas plus d'anxiété, et vous vous sentez bien dans ce profond lâcher-prise. Vous savez que vous pouvez passer par-dessus le mental pour accéder à votre havre intérieur de paix, de calme et de clarté. L'esprit devient clair et net, vous êtes plus productif, centré et détendu.
Pragito Dove
Laughing Buddhas Network
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