26 septembre 2013

Le citron de Damoclès

 
(...) Samedi soir, je me suis engagé intellectuellement à essayer d'identifier la source de toute mon anxiété. Voici ma pathologie particulière : sans dieu, sans philosophie, sans altruisme héroïque, sans grand chose à croire, je suis coincé avec moi-même en tant qu'auteur de mes propres malheurs. Je n'ai nulle part où adresser mes plaintes. Il n'y a aucun super univers à qui me plaindre de ma tuyauterie métaphysique défectueuse. Donc, en temps de crise, je regarde vers l'intérieur et j’exécute quelques routines d’autodiagnostic.

Je vous connais. Je sais que certains parmi vous me diront d’essayer une religion. Certains m'exhorteront à suivre une psychothérapie. D’autres – la plupart – me demanderont pourquoi je n’ai pas une réserve de bourbon. Permettez-moi de vous expliquer pourquoi ces trois options ne fonctionnent pas pour moi :

Religion – Je crois en la puissance transcendante de la foi. J’y crois. Mais je suis un cynique, un sceptique, un sacré entêté, et la nature même de la foi est un anti-déclencheur pour moi. Sincèrement, je ne peux pas croire en quelque chose dont l'existence m'oblige à ignorer les facultés mêmes sur lesquelles ma foi est censée se fonder.

Psychothérapie – J'ai essayé la psychothérapie, et je pense que c'est d’une merveilleuse complaisance. Je reconnais le pouvoir de guérison de la communication interpersonnelle. Je sais à quel point c’est valable de partager son fonctionnement intime avec une personne astreinte au secret professionnel. Comme je suis quelqu'un qui ne sait pratiquement jamais quand se la fermer, et une sorte d’exhibitionniste psychologique (ces pages le prouvent), je peux donc apprécier. Mais ça ne m'aide pas.

Bourbon – Ah, le bourbon. Oui, il y a toujours le bourbon. Mais il ne résout rien, bien sûr. Les produits pharmaceutiques ne guérissent pas tous. Certains d'entre eux sont juste une aide temporaire. Le bourbon peut faire ça aussi. Le bourbon pourrait même le faire fort agréablement. Mais le téléphone pourrait sonner alors que je suis à moitié saoul; je fais quoi là?

Oh, il y a aussi les habituelles perversités «exotiques» de la philosophie orientale. Il y a les tisanes et l’aromathérapie, et même le bon vieux stoïcisme de la Nouvelle Angleterre. Mais, il me semble que tenter de «guérir» l'anxiété, c'est comme essayer de dompter un chat : vous pourriez croire que vous faites des progrès, mais en réalité vous vous habituez simplement au chat.
(...)

Dans Fear and Trembling, le célèbre auteur danois Soren Kierkegaard disait : «lutter contre le monde entier est réconfortant, mais que lutter contre soi-même est horrible». Et il a raison. Faire face à mon anxiété est peut-être la meilleure façon de la vaincre, mais ce n'est certainement pas la plus agréable. Mais autrement, c’est le déni. Je devrais peut-être investiguer…

Just Morons (28/06/2004)  
http://www.justmorons.com/articles/day040628.html



Quand le stress s’installe sournoisement…

Troubles d'estomac : Le stress peut ravager le système digestif, réduire le débit sanguin, causer des spasmes, des ulcères et la maladie cœliaque.

Douleurs à la mâchoire : Les gens stressés grincent des dents pendant le sommeil, et serrent la mâchoire sans s’en rendre compte pendant la journée. Un problème de dentition peut en résulter.

Chancre labial : La zone entourant les lèvres peut enfler et se fendiller car le stress compromet la capacité de combattre l'inflammation et l'infection.

Rhumes fréquents : Le stress abaisse l'immunité et déclenche la production de cortisol, une hormone qui inhibe la capacité de lutter contre l'infection. Le stress chronique peut aussi déclencher des maladies inflammatoires comme l’asthme et les maladies auto-immunes et cardiovasculaires.

Problèmes cutanés : La tension fait en sorte que la peau produit plus d’huile et conséquemment un encrassement des pores. Des éruptions cutanées et de l’acné peuvent s’ensuivre. Le stress peut aussi occasionner une sécheresse, des démangeaisons, des fissures, de l’eczéma et du psoriasis. Une étude de Johns Hopkins a démontré qu’il y avait souvent un lien entre le stress chronique et le cancer de la peau.

Gain de poids : Certains donnent dans l'hyperphagie pour compenser le stress. Or le stress pousse le corps à produire du cortisol qui devient ainsi tel un supplément de nourriture qu'il transforme en graisse abdominale.

Conclusion :
Le stress et ses malaises physiques racontent le lien intime entre le corps et l'esprit.

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Pensées du jour :

Se permettre de se sentir mal nous remet sur la route de se sentir bien.
       Quand on ne veut pas se sentir mal, on met toute son énergie à combattre ce sentiment. Si cette énergie servait à corriger cette situation, nous cesserions bientôt de souffrir.

Une tension est une information qui ne circule pas.
       Si Antoine savait que je ne le rappelle pas parce que j’ai peur qu’il me fasse des reproches, il ne serait pas tendu avec moi.
       Si je savais que tu me dis des mots durs parce que tu supportes mal que je ne sois pas avec toi, les mots que tu dis auraient une autre résonnance.
       Si mon patron est inquiet, il est porté à exercer plus de contrôle. Je le perçois alors comme un tyran.

La maturité permet de s’affirmer sans agresser et de s’ouvrir sans devoir se soumettre.

Denis Gagné, psychologue
(L’air de rien, etc.)

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