23 septembre 2013

Clin d’œil d’automne

(Photos : Boudacool)

J’ai profité des beaux jours de la semaine dernière pour rincer l’œil de ma caméra avec quelques plantes et fleurs dont les couleurs n'avaient pas encore terni.


Je raffole des graminées, les épis sont doux comme le duvet des oiseaux ou le poil du chat angora. Je me souviens d’une fois où j’étais devant une grande tale de pennisetum remplie de petits oiseaux suspendus aux branches qui mangeaient les graines. Vraiment mignon.



Des papillons jaune-beige volaient autour, les derniers sans doute. Difficiles à photographier avec mon appareil minimaliste (il y en a un sur la fleur jaune du milieu, si vous pouvez le trouver – pas évident!).
       En passant, j’ai vu un seul papillon monarque cet été, et il s’est écrasé sur mon pare-brise (je roulais sur l’autoroute)! J’étais vraiment fru.

Et j’ai pensé à :

La pauvre fleur disait au papillon céleste
Victor Hugo

La pauvre fleur disait au papillon céleste :
- Ne fuis pas!
Vois comme nos destins sont différents. Je reste,
Tu t'en vas!

Pourtant nous nous aimons, nous vivons sans les hommes
Et loin d'eux,
Et nous nous ressemblons, et l'on dit que nous sommes
Fleurs tous deux!

Mais, hélas! l'air t'emporte et la terre m'enchaîne.
Sort cruel!
Je voudrais embaumer ton vol de mon haleine
Dans le ciel!

Mais non, tu vas trop loin! - Parmi des fleurs sans nombre
Vous fuyez,
Et moi je reste seule à voir tourner mon ombre
À mes pieds.

Tu fuis, puis tu reviens; puis tu t'en vas encore
Luire ailleurs.
Aussi me trouves-tu toujours à chaque aurore
Toute en pleurs!

Oh ! pour que notre amour coule des jours fidèles,
Ô mon roi,
Prends comme moi racine, ou donne-moi des ailes
Comme à toi!


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