Parfois j’ai besoin de me rafraîchir la mémoire sur la façon dont mon usine à créations fonctionne… alors, je revisite Jane Roberts/Seth.
Nous sous-estimons notre pouvoir de manifestation. Pourtant, nous créons sans cesse notre vie, d’instant en instant, avec des pensées et des mots que nous choisissons. Si nous répétons sans cesse «je n’ai pas le temps», «ce serait fantastique», « c’est impossible », «ce n’est pas si simple», «je n’en ai pas la moindre idée», «je ne sais pas ce que je veux ni quoi faire », nous multiplions les obstacles …ou les ennuis.
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La nature de la réalité physique
(Jane Roberts)
Que pensez-vous que soit cet univers physique? Vous ne vous êtes peut-être pas penché sur la question, mais chacun de nous a une opinion et nous conduisons nos actions quotidiennes en fonction de celles-ci, que nous en soyons conscients ou non. Par univers physique j’entends toute chose avec laquelle nous entrons en contact de quelque manière que ce soit – étoiles, événements, rochers, fleurs –, notre existence physique dans sa totalité. Votre jugement à cet égard conditionne la plus grande partie de votre comportement. Vous vous sentez à l’abri ou frappé de panique, heureux ou triste, en sécurité ou en danger du seul fait de votre perception intime de la réalité. D’aucuns pensent que nous sommes comme des mouches engluées dans du miel ou victimes de l’irrévocable écoulement du temps de telle sorte que chaque mouvement ne fait que rendre notre situation plus critique et nous précipite vers l’extinction. D’autres voient l’univers comme une sorte de théâtre dans lequel nous sommes projetés à la naissance et d’où nous disparaissons pour toujours à la mort. Ceux qui ont une telle attitude voient se profiler une menace à l’aube de chaque jour nouveau. Même la joie sera tenue pour suspecte puisqu’elle doit, elle aussi, s’achever dans la certitude définitive de la mort du corps. Cette façon de penser ne m’était pas étrangère. Quand je tombai amoureuse de Rob, ma joie laissait souvent place à un sentiment de tristesse, comme si la mort me narguait, avec d’autant plus de force qu’elle me rendait la vie doublement précieuse.
Chaque jour me rapprochait d’une issue fatale que je pouvais difficilement imaginer, mais que je ressentais avec une émotion croissante.
Naturellement, beaucoup de gens pensent que la mort est un commencement, mais la plupart d’entre nous s’imaginent encore que nous sommes limités par notre corps et notre milieu. Nombreux sont ceux qui croient en une vie après la mort et que nous sommes soumis à des lois universelles dont nous ignorons les règles. D’autres enfin affirment que les événements, bons ou mauvais, nous sont envoyés en tant que récompenses et châtiments. Mais la plupart des gens tiennent pour acquis que nous sommes totalement à la merci d’événements sur lesquels nous n’avons que peu de prise.
Je prends d’emblée le sujet sur la nature de la matière physique, parce qu’il est fondamental pour la compréhension des théories de Seth. Celui-ci prétend que nous agissons sur la réalité physique aussi naturellement que nous respirons. Elle n’est pas une prison dont nous nous échapperons un jour ou une chambre de torture d’où toute fuite est impossible. Au contraire, nous formons la matière avec le but d’opérer dans la réalité tridimensionnelle, de développer nos capacités et d’aider les autres. La matière physique est comme de la pâte à modeler que nous utilisons et manipulons en fonction de notre propre désir et non comme du ciment dans lequel nous projetons nos idées à l’extérieur pour construire la réalité physique. Notre corps est la matérialisation de ce que nous pensons être. Donc nous sommes tous créateurs, et ce monde est notre création commune.
Telles sont les idées de Seth exposées aussi simplement que je le peux. Nous ne sommes pas à la merci des événements. Nous en prenons l’initiative. Faites-en l’expérience personnellement : vous n’êtes pas à la merci de votre milieu ou du vécu de votre enfance, vous avez simplement coopéré avec vos parents. Cette simple déclaration a suffi pour que Rob et moi soyons libérés des préjugés qui avaient inhibé notre vie quotidienne.
Non seulement nous formons notre propre réalité mais nous continuerons à agir de cette façon après la mort physique, aussi est-il de la plus haute importance que nous comprenions le rapport existant entre pensée et réalité.
Seth explique exactement comment traduire les pensées en réalités physiques. À notre connaissance, cette explication, appartient en propre à son enseignement. L’hypothèse selon laquelle nous créons effectivement la réalité donne évidemment naissance à toutes sortes de questions, et Rob et moi, avons, à un moment ou à un autre, pris nombre d’entre elles en considération. Seth ne disait-il pas que nous créons tables et chaises aussi bien que les événements! De la même façon quand nous sommes malades, nous sommes la cause de nos propres maux mais, si nous créons la réalité, pouvons-nous au moins la transformer pour l’améliorer?
Seth répond à ces questions et à quantité d’autres que nous n’avions jamais envisagées. (…) Lors de la séance 68 du 6 juillet 1964, Seth décrivait le rapport étroit entre prévision et perception – tel que nous le voyons et l’observons – à Bill Macdonnell. (…) Je cite quelques extraits des théories qui furent développées ce jour-là :
« Bien que j’affirme que vous créez la matière physique en utilisant la vitalité interne de l’univers de la même manière que vous composez un dessin en projetant votre haleine sur la vitre d’une fenêtre, je ne veux pas dire pour autant que vous êtes les créateurs de l’univers. J’entends par là que vous construisez le monde physique tel que vous les connaissez.
» Les constituants chimiques eux-mêmes ne donnent pas naissance à la conscience ou à la vie. Vos savants doivent faire face au fait que la conscience vient d’abord et se dégage ensuite de sa propre forme… Chaque cellule du corps a une conscience distincte. Il y a une coopération consciente entre les cellules dans tous les organes et entre les organes eux-mêmes…
» Les molécules et atomes, et même les particules les plus petites, ont leur propre niveau de conscience. Chaque élément réalise pour lui-même le maintien de sa structure et confère à l’ensemble un état de conscience beaucoup plus performant. Même la plus petite particule recèle son individualité et ses capacités qui, à travers cette coopération, sont multipliées à l’infini.
» La matière permet de manipuler et de transformer l’énergie psychique en éléments concrets. La matière a une cohésion suffisante pour donner aux sens qui la perçoivent l’apparence d’une permanence relative.
» La matière est continuellement créée, mais aucun objet particulier n’est lui-même continu. Il n’y a pas, par exemple, un objet permanent qui se détériore avec l’âge. Il y a, au contraire, création continue d’énergie psychique dans un modèle physique qui semble avoir une apparence plus ou moins rigide.
» Aucun objet, quel qu’il soit, n’existe indéfiniment en tant que tel. Son potentiel d’énergie s’épuise et le modèle physique s’estompe. À partir d’un certain point, chaque recréation devient, à vos yeux, moins parfaite. Si elles se multiplient, vous notez une différence et supposez qu’un changement… est intervenu. Le matériau réel qui semblait constituer l’objet a disparu à plusieurs reprises et le modèle a été de nouveau complètement rempli d’une matière nouvelle…
» La matière rend la conscience efficace dans la réalité tridimensionnelle. À mesure que l’énergie individualisée s’approche de votre champ particulier, elle s’exprime au mieux de sa capacité. À mesure que l’énergie se concentre, elle crée la matière, en lui donnant tout d’abord une consistance presque malléable. Mais la création est continue comme un rayon ou une série de rayons sans fin, d’abord faible quand elle est très éloignée, puis de plus en plus forte, puis faible de nouveau quand elle s’éloigne.
» La matière en elle-même n’est pas plus continue, pas plus vouée à la croissance ou au vieillissement que, disons, la couleur jaune. » (Jane Roberts/Seth)
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(Jane Roberts/Seth, Séance 302, novembre 1966)
« L’univers objectif est le résultat final de l’action intérieure. Vous pouvez également manipuler le monde objectif de l’intérieur, car ce sont les buts et la définition de la véritable manipulation…
» Les pensées et les images formées dans votre réalité deviennent ainsi des faits physiques. Ils sont propulsés chimiquement. Une pensée est de l’énergie. Elle commence à se produire au moment où elle est conçue.
» Les enzymes mentales sont en relation avec la glande pinéale, mais ce sont les propulseurs de cette pensée-énergie contenant toutes les données codifiées nécessaires à la transformation de toute pensée ou image en réalité physique. Elles obligent le corps à reproduire l’image intérieure. Ce sont des étincelles, pour ainsi dire, qui provoquent la transformation.
» Les substances chimiques sont libérées à travers la peau et le réseau des pores en une invisible mais précise formation pseudo-physique. L’intensité d’une pensée ou d’une image détermine largement l’immédiateté de sa matérialisation physique. Il n’y a pas d’objet autour de vous que vous n’ayez pas créé. Il n’y a rien concernant votre propre image physique que vous n’ayez fait.
» La pensée ou image initiale existe dans les limites mentales. Elle n’est pas encore physique. Puis elle est jetée dans la matérialisation physique par les enzymes mentales.
» C’est le processus général. Toutes ces images ou pensées ne sont, néanmoins, pas complètement matérialisées. L’intensité peut être trop faible. La réaction chimique envoie certaines charges électriques, quelques-unes à l’intérieur des couches de la peau. Des radiations contenant ces instructions et de l’information hautement codifiées passent alors à travers la peau vers le monde extérieur.
» Le milieu physique est donc, autant que votre corps, une part de vous. Le contrôle que vous exercez sur lui est tout à fait réel car vous le créez comme vous créez l’extrémité de vos doigts… Les objets sont composés de la même pseudo-matière que celle qui irradie de votre image physique vers l’extérieur, seul le niveau d’intensité diffère. Quand cette image est suffisamment élaborée, vous la percevez en tant qu’objet. Lorsque l’intensité est basse, elle ne vous est pas apparente.
» À l’intérieur du corps, chaque nerf, chaque fibre a un but qui n’est pas perçu et qui sert à relier le moi intérieur à la réalité physique, ce qui permet au premier de créer la seconde. D’un certain point de vue, le corps et les objets physiques rayonnent dans tous les directions à partir du noyau intérieur de l’entité. »
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(Jane Roberts/Seth, Séance 329, mars 1967)
« Vous créez votre réalité en fonction de vos croyances et de vos attentes, donc il est nécessaire que vous examiniez soigneusement ces dernières. Si vous n’aimez pas votre monde, alors examinez vos propres attentes. D’une manière ou d’une autre, c’est par vous que l’idée accède à la réalité physique.
» Votre monde constitue une réplique fidèle de vos propres pensées… Certains modes de transmission existent – la télépathie par exemple –, qui sont des hypothèses fondamentales dont chaque individu soupçonne plus ou moins la réalité. Partant de là, vous formez un lieu physique suffisamment cohérent pour qu’objets, situations, dimensions entraînent une adhésion générale. D’un certain point de vue, tout relève de l’hallucination, et pourtant c’est votre réalité et vous devez agir en son sein. Le monde dans lequel vivent vos parents a existé d’abord en pensée. Il s’est d’abord manifesté dans le tissu des rêves avant de devenir un univers temporel.
» Si vous vous considérez comme une créature insignifiante, vous direz : ‘Je suis un organisme physique et je vis à l’intérieur de limites que l’espace et le temps ont jetés sur moi. Je suis là à la merci de mon milieu’. Si vous vous situez dans un projet plus vaste, vous direz : ‘Je suis un individu. Je forme mon milieu. Je change et j’interviens sur le monde qui m’entoure. Je fais partie de tout ce qui est. Il n’est aucun lieu à l’intérieur de moi d’où la créativité soit absente’. »
Source :
Le livre de Seth (Éd. J’ai lu 1990),
(The Seth Material, Prentice Hall Press, 1987)
© Jane Roberts, 1970
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