22 janvier 2014

La pilule miraculeuse, encore une fois

Crédit photo : National Geographic
 
J’ai souvent fait l’éloge de la Nature en tant que source de guérison. Mais bon, il ne suffit pas de le lire ou d’en parler, car comme pour tout le reste, il faut essayer pour croire – parce qu’on aura eu des résultats tangibles. Bien sûr, Mick Dodge représente un extrême. Mais il est possible de partager équitablement son temps entre nature et tourbillon social, comme il le suggère, il suffit de parcourir des sentiers de montagne ou de la nature environnante le plus souvent possible pour en récolter des bénéfices.
 
Le légendaire Mick Dodge
Extraits d’interview
 
Il y a environ 25 ans, Mick Dodge a abandonné ses chaussures, laissé pousser sa barbe et quitté la civilisation moderne (et une famille) pour vivre seul dans la forêt de Pacific Northwest’s Hoh. Mais, il n’est pas totalement isolationniste puisqu’il fréquente une communauté de montagnards et qu’il a accepté (il a fallu le convaincre) de participer à une série documentaire de National Geographic Channel  intitulée The Legend of Mick Dodge. (…)

(Mick Dodge avait terriblement mal aux pieds, entre autres maux.) 

En suivant mes pieds, je suis sorti de l’isolement du monde moderne et j’ai atterri sur terre. Les résultats sont venus rapidement. Non seulement mes pieds ont guéri, mais mon mal de dos, mes douleurs au cou et surtout la douleur au cœur, ont disparu. Et en un rien de temps, je suis sorti du mode de vie sédentaire, stressé et soporifique de notre monde moderne. Je musclais mon esprit au cœur même de la matière. Je dansais comme le feu, courrais comme le vent, m'endurcissais comme la pierre et voguais comme l’eau, simplement en marchant pieds nus et en permettant à la Terre de m’enseigner. C’est aussi simple que suivre vos pieds, mais ça ne vient pas facilement. La Terre vous mange si vous ne faites pas attention.

La civilisation moderne vous manque-t-elle?
Elle ne me manque pas. Mais, il n’y a pas moyen d’en sortir. J’ai donc développé une méthode de conditionnement physique qui me permet d’en sortir et d’y revenir. Je peux sortir des murs, des machines, de l’électronique et du babillage social pendant un certain temps pour m’enraciner dans le mouvement naturel de la terre, et ensuite retourner à la civilisation.

Avez-vous rencontré des animaux dangereux?
Un jour, alors que je marchais le long de la route en direction de mon camp de base, un idiot qui parlait au téléphone cellulaire et roulait à au moins 80 miles à l’heure a failli percuter un chevreuil ainsi que moi ensuite. Les rencontres les plus dangereuses que j’ai eues dans les espaces sauvages, les murs des villes et les terres clôturées étaient des créatures à deux pattes.

Est-ce que ce mode de vie a fait grandir votre appréciation de Mère Nature?
Le mot appréciation n’est pas assez fort pour exprimer ce que je ressens envers la Terre et les transitions que j’ai vécues, et qui se poursuivent. Diable, je viens à peine de commencer! L’une des choses les plus marquantes que mes parcours sauvages m’ont apporté fut de me libérer de la polarisation du monde moderne. Les gens essaient toujours de vous mettre dans une boîte. En prenant une certaine distance par rapport au confort, aux habitudes de vie et aux structures physiques comme les chaussures, les machines, les murs et l’électronique, je me suis retrouvé dans une quête de sens, de ce qui me convenait; et m’intégrer à la nature sauvage avait un sens. Donc, j’ai appris à chercher et à suivre la voie du milieu. Ce n’est pas toujours facile de déterminer ce qu’est le milieu entre le monde moderne et la Terre. Mais c’est une aventure amusante.

Que souhaitez-vous faire savoir à l’auditoire?
Levez-vous, sortez de votre boîte à chaussures et marchez à travers votre habitat, dans votre région. Si vous le faites, peut-être que vous commencerez à remarquer des choses simples. Que se passera-t-il si vous commencez à suivre vos pieds? Je n’en ai aucune idée, personne ne sait. Je ne connais que ma propre histoire. Mais je sais aussi que nous sommes tous des conteurs, donc j’espère que les gens sortiront assez longtemps pour ressentir dans leur mémoire, développer une méthode de guérison et restaurer leur enracinement à la terre.

 
Source (Mother Nature) :
http://www.mnn.com/earth-matters/wilderness-resources/stories/he-lives-in-a-tree-doesnt-wear-shoes-and-brushes-his

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