5 janvier 2014

Dr Snoopy


Dr Snoopy : intégrer des animaux en psychothérapie
Par Robert T. Muller, Ph.D. (in Talking About Trauma)

Nous avons tous entendu dire que le chien était le meilleur ami de l'homme, mais de récentes recherches indiquent que nos bons amis (chiens ou autres) peuvent avoir des effets thérapeutiques.

Intégrer les animaux de compagnie en contexte thérapeutique procure réconfort et compagnie à ceux qui se sentent seuls ou qui ont des problèmes émotionnels, et certains cliniciens considèrent qu’ils ont une valeur thérapeutique, et en plus, sans effets secondaires.

Les chiens de thérapie sont utilisés dans de nombreux contextes, tels que les hôpitaux et les centres de réadaptation, les foyers de retraités ou de soins de longue durée, les établissements psychiatriques, les écoles, et les zones sinistrées; ainsi que dans les situations où les gens peuvent se sentir effrayés, dépassés, anxieux, isolés ou très souffrants. La compagnie d’un chien peut soulager les émotions pénibles, ne serait-ce que pour un certain temps, et peut apporter un peu d’espoir.

On encourage les patients à toucher et caresser le chien, à le prendre dans leurs bras et à jouer avec lui. Parmi les avantages on remarque une diminution de la tension artérielle et de l'anxiété, du sentiment d’isolement et de dépression, ainsi que des améliorations du comportement social. Erika Friedmann, professeur à l'Université du Maryland, rapporte que caresser un animal peut stimuler les hormones du corps qui suppriment la douleur et réduisent la tension artérielle, et conséquemment abaisser le niveau de stress.

Le psychologue Allen McConnel (Miami University) a étudié les bénéfices que l’animal de compagnie peut procurer. Son équipe a constaté que les animaux n’augmentent  pas seulement le bien-être physique et mental, mais également l'estime de soi; ils sont une source importante de soutien social, en particulier dans les moments de détresse.

Lorsque certains étudiants ont des difficultés à participer aux activités sociales, le chien de thérapie peut aider à réduire leur anxiété et les amener peu à peu à se mêler aux autres étudiants, à sociabiliser davantage. Les chercheurs Brian Hare et Michael Tomasello (Institute for Evolutionary Anthropology, Allemagne) expliquent que la sensibilité aux signaux non verbaux, tels que le langage corporel et les expressions faciales, s’acquièrent à travers l'évolution et que ceux-ci font partie intégrante de la communication émotionnelle et sociale.

Les bénéfices sont évidents lorsque des enfants ont la possibilité d’intégrer des animaux à leur apprentissage. Par exemple, dans le programme Reading Education Assistance Dogs – R.E.A.D., les enfants se pratiquent à lire devant des chiens. Les chiens de thérapie et leurs propriétaires vont dans les écoles, les bibliothèques et autres institutions à titre de compagnons de lecture. Ce programme développe la confiance de l’enfant et son intérêt pour la lecture et la communication, car on lui donne l'occasion de pratiquer devant un auditoire qui ne le juge pas. La professeure en nursing Beth Barba (University of North Carolina) reconnaît que si l’Animal-Assisted -Therapy est si bénéfique, c'est parce que les chiens vous acceptent tels que vous êtes, indépendamment de vos handicaps ou de votre apparence, et qu’ils sont toujours heureux de vous voir.

À six ans, Caleb Howard (Utah) fut victime d’un accident de voiture. Il souffrait d’un traumatisme crânien, en plus d'avoir les bras et les jambes fracturés. En travaillant avec un kinésithérapeute et un chien de thérapie, Caleb a appris à maîtriser ses mains à nouveau en jouant à la cachette avec un chien. Ensuite, Caleb a recommencé à marcher en l'amenant pour de courtes promenades; ce processus lui procurait la motivation nécessaire pour faire ses exercices.

Le psychologue Amani El-Alayli et ses collègues de l'Eastern Washington University rapportent une amélioration globale de la qualité de vie chez les patients qui ont accès aux chiens de thérapie.

Le Canadian Registry of Therapy Animals and Service Animals http://www.crtasa.com/index.php stipule que la caractéristique la plus importante des chiens de thérapie est d’avoir un bon tempérament. Ils doivent être sympathiques et bien entraînés, car ils sont en contact avec des gens qu’ils ne connaissent pas. Ils doivent être patients, fiables, calmes, gentils, et être à l'aise dans des situations variées.

Illustration Dr Snoopy et article : Psychology Today
http://www.psychologytoday.com/


Complément -- extrait de «Dans l’air : zoothérapie» :
http://situationplanetaire.blogspot.ca/2010/09/dans-lair-zootherapie.html

À l’émission «Des bêtes de cœur» on a présenté un reportage assez particulier au sujet d'un malade atteint d’un cancer généralisé, pratiquement en phase terminale. L'homme ne pouvait plus se déplacer qu’en fauteuil roulant, et selon le témoignage du médecin, il n’y avait plus aucun traitement ni médicament susceptible d’améliorer son état – il les avait tous essayés.

Quelqu’un de son entourage lui a acheté une chatte pour lui tenir compagnie. Elle venait ronronner plusieurs fois par jour, assise ou couchée sur lui. Après un certain temps l’homme a commencé à prendre du mieux, ce que le médecin ne comprenait pas. Son état s’est tellement amélioré qu’il a pu passer aux béquilles et ensuite à la canne. Cet homme était resplendissant et reconnaissant envers sa chatte car il savait qu’elle avait énormément contribué à sa guérison.

Une chercheuse scientifique interviewée a relaté nombre de cas semblables. Elle disait que les recherches en laboratoire démontraient que la fréquence vibratoire du ronronnement du chat était équivalente, sinon supérieure, aux ultrasons utilisés en thérapie corporelle. Elle disait que le ronronnement détruit la cellule cancéreuse, et même, qu’il aide à créer des cellules saines. Le médecin du patient corroborait ses dires.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire