L’hiver, c’est dur pour tout le monde qui le subit. À moins d’être né sous une latitude de froid extrême (et même en ce cas-là!) il est impossible au corps de s’adapter; il nous faut une panoplie de protections pour survivre.
Quand on se tape des moins 30° comme aujourd’hui, je crains pour les familles pauvres, les sans-abris, les chats et les chiens abandonnés, les oiseaux qui osent rester avec nous, etc., car on peut en mourir – et je pense aussi aux camps de réfugiés en Syrie.
Alors, je me trouve plutôt frivole de me lamenter sur l’hiver puisque mes besoins essentiels son comblés – toit, chauffage, vêtements adéquats, nourriture et eau, et plus.
«Donner rend heureux», selon Matthieu Ricard
Il y a tellement de situations critiques partout dans le monde, qu’on ne sait plus où ni à qui donner, surtout que les organismes internationaux de charité douteux sont nombreux.
Alors, on peut commencer par regarder ce qui se passe dans sa propre cour. Voyez :
http://situationplanetaire.blogspot.ca/2013/12/le-dr-julien.html
Il fait froid
Par Victor Hugo
L’hiver blanchit le dur chemin
Tes jours aux méchants sont en proie.
La bise mord ta douce main;
La haine souffle sur ta joie.
La neige emplit le noir sillon.
La lumière est diminuée…
Ferme ta porte à l’aquilon!
Ferme ta vitre à la nué!
Et puis laisse ton coeur ouvert!
Le coeur, c’est la sainte fenêtre.
Le soleil de brume est couvert;
Mais Dieu va rayonner peut-être!
Doute du bonheur, fruit mortel;
Doute de l’homme plein d’envie;
Doute du prêtre et de l’autel;
Mais crois à l’amour, ô ma vie!
Crois à l’amour, toujours entier,
Toujours brillant sous tous les voiles!
À l’amour, tison du foyer!
À l’amour, rayon des étoiles!
Aime, et ne désespère pas.
Dans ton âme, où parfois je passe,
Où mes vers chuchotent tout bas,
Laisse chaque chose à sa place.
La fidélité sans ennui,
La paix des vertus élevées,
Et l’indulgence pour autrui,
Éponge des fautes lavées.
Dans ta pensée où tout est beau,
Que rien ne tombe ou ne recule.
Fais de ton amour ton flambeau.
On s’éclaire de ce qui brûle.
À ces démons d’inimitié
Oppose ta douceur sereine,
Et reverse-leur en pitié
Tout ce qu’ils t’ont vomi de haine.
La haine, c’est l’hiver du coeur.
Plains-les! mais garde ton courage.
Garde ton sourire vainqueur;
Bel arc-en-ciel, sors de l’orage!
Garde ton amour éternel.
L’hiver, l’astre éteint-il sa flamme?
Dieu ne retire rien du ciel;
Ne retire rien de ton âme!
Bonjour,
RépondreEffacerJe viens chaque jour lire le contenu de votre Blog. Je trouve ce Blog tellement intéressant. Vous abordez des sujets différents et tous sont profonds. Cela donne toujours envie d'aller plus loin.
" Il y a tellement de situations critiques partout dans le monde, qu’on ne sait plus où ni à qui donner, surtout que les organismes internationaux de charité douteux sont nombreux. "
Je me sens totalement impuissante devant l'immense détresse de part le monde.
Le poème de Victor Hugo est magnifique. Je vous remercie pour tout ce que vous dites et écrivez dans votre Blog.
Je suis française, j'habite dans le Sud de la France. Il y fait des températures plus clémentes qu'au Canada, mais les gens meurent de froid quand même.
Amicalement, Marie
Bonjour Marie,
EffacerVos mots me touchent profondément. Merci!
Il y a des jours (la plupart du temps, en fait) où je me sens si dépassée et impuissante comme vous, que j’ai juste envie de pleurer (et je le fais!). Même si l’on nous dit que chaque petit geste compte, je veux bien, mais l’ampleur du désastre me semble irréversible.
Il n’y a pas une chose, un thème, que l’immense Hugo n’a pas poétisé! Si je ne me retenais pas, le blog lui serait presque entièrement dédié… :-)
Amitiés