Par Michelle Schoffro Cook
J'ai eu la chance de vivre dans une grande variété de lieux : villes, forêt tropicale, désert, canyon, montagnes, près de l'océan, et ainsi de suite. J'en ai appris beaucoup sur moi en vivant dans ces divers environnements. L'une des principales choses que j'ai apprises, c'est que j'adore vivre à proximité des arbres. Si je ne peux pas vivre en plein bois, il est certain que vous trouverez un massif de cèdres ou de vieux pins près de chez moi.
Une recherche récente montre que je ne suis pas la seule à être plus heureuse quand je suis entourée d’arbres. L’étude, réalisée par l'Université d'Exeter (RU) en collaboration avec l'Université de Trnava (Slovaquie), conclut que les personnes qui vivent dans les régions densément boisées, sont moins susceptibles de prendre des antidépresseurs. Étant donné que nous disposons de plus en plus de preuves qu’il existe un lien entre l'accès aux espaces verts urbains et le bienêtre, les scientifiques voulaient savoir si la présence des arbres avait une influence sur la santé mentale.
Les chercheurs ont dénombré les arbres au kilomètre dans tous les arrondissements de Londres (Angleterre) ainsi que les prescriptions d’antidépresseurs. Après avoir ajusté leurs résultats en fonction d’autres facteurs potentiels, ils ont découvert que les prescriptions d’antidépresseurs diminuaient de 1,18 pour chaque arbre supplémentaire par kilomètre de rue. Ils en ont conclu que l'augmentation du nombre d'arbres pouvait réduire l'incidence de la dépression. [...]
Bien entendu, la plupart des gens qui aiment la nature n'ont pas besoin d’études pour se faire dire ce qu'ils savent déjà. Mais, c'est quand même formidable quand la science confirme ce que nous pensons. Il semble que les humains sont destinés à être des ‘tree-huggers’ ou du moins à vivre entourés d’arbres.
Même si nous n’habitons pas dans une zone densément boisée, nous pouvons contribuer à augmenter la quantité d’arbres dans nos collectivités. Nous pouvons planter plus d'arbres dans notre cour, proposer qu’on en plante davantage dans les espaces publics, et cultiver des arbres en pot sur nos balcons si nous n'avons pas de terrain. Nous pouvons nous joindre à des projets de plantation dans nos communautés, ou en démarrer un s’il n’y en a pas dans notre ville.
Les arbres améliorent notre vie et la récompense vaut mille fois plus que les efforts pour les multiplier.
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Un homme a planté une forêt pendant 30 ans, un arbre après l’autre
Par Florian Colas (le 4 décembre 2014)
Jadav Payeng a reboisé une île déserte en Inde aujourd’hui devenue plus grande que Central Park. L’histoire d’une vie pour celui qu’on surnomme «Forest Man».
Nichée dans le nord de l’Inde, près du fleuve Brahmapoutre, se trouve l’île de Majuli, un banc de sable géant qui a été l’une des plus grandes îles fluviale au monde, et sans aucun doute la plus grande du sud-est asiatique, et qui abrite quelque 150 000 habitants. C’est également là qu’est située la forêt de Molaï, l’une des forêts les plus insolites dans le monde pour avoir été plantée par un seul homme.
Tandis que l’île compte une population assez importante, la rapide érosion au cours du dernier siècle a réduit la surface de l’île de Majuli de moitié. Cette érosion est due à des digues imposantes construites dans les villes voisines en amont afin de les protéger des inondations récurrentes du fleuve durant la mousson. À ce rythme et si rien n’est fait, l’île pourrait disparaître d’ici 15 à 20 ans. Stimulé par la situation désastreuse, Jadav Payeng pris l’habit d’un botaniste et planta de sa seule main des milliers et des milliers de plantes et d’arbres, dont 300 hectares de bambou.
Suite et vidéo :
http://www.toolito.com/bio/homme-plante-foret-30-ans-arbre-jadav-payeng/
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A Forest Year
Hinkle House. Pour réaliser ce timelapse, le photographe Samuel Orr a pris 40 000 clichés (à partir de la même fenêtre) sur une période de 15 mois.
Splendide! Talent, imagination, patience et détermination produisent des merveilles.
Pour en savoir plus : http://www.motionkicker.com/a-forest-year/
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Assez!
Par Claude Nougaro (1929-2004)
Il serait temps que l’homme s’aime
Depuis qu’il sème son malheur
Il serait temps que l’homme s’aime
Il serait temps, il serait l’heure
Il serait temps que l’homme meure
Avec un matin dans le cœur
Il serait temps que l’homme pleure
Le diamant des jours meilleurs
«Assez! Assez!»
Crient les gorilles, les cétacés
«Arrêtez votre humainerie
Assez! Assez!»
Crient le désert et les glaciers
Crient les épines hérissées
«Déclouez votre Jésus-Christ!
Assez!
Suffit.»
Il serait temps que l’homme règne
Sur le grand vitrail de son front
Depuis les siècles noirs qu’il saigne
Dans les barbelés de ses fronts
Il serait temps que l’homme arrive
Sans l’ombre avec lui de la peur
Et dans sa bouche la salive
De son appétit de terreur
«Assez! Assez!»
Crie le ruisseau dans la prairie
Crie le granit, crie le cabri
«Assez! Assez!»
Crie la petite fille en flamme
Dans son dimanche de napalm
«Éteignez-moi je vous en prie
Assez!
Suffit.»
Que l’homme s’aime c’est peu dire
Mais c’est là mon pauvre labeur
Je le dis à vos poêles à frire
Moi le petit soldat de beurre
Que l’homme s’aime c’est ne dire
Qu’une parole rebattue
Et sur ma dérisoire lyre
Voyez, déjà, elle s’est tue
Mais voici que dans le silence
S’élève encore l’immense cri
«Délivrez-vous de vos démences!»
Crie l’éléphant, crie le cricri
Crient le sel, le cristal, le riz
Crient les forêts, le colibri
Les clématites et les pensées
Le chien jeté dans le fossé
La colombe cadenassée
Entendez-le ce cri immense
Ce cri, ce rejet, cette transe
«Expatriez votre souffrance»
Crient les sépulcres et les nids
«Assez! Assez!
Fini.»
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