30 mars 2015

Il ment comme un arracheur de dents

Tss...tss...tss... Menteur, mais pas stupide le docteur!  


Un défenseur de Monsanto dit que l'herbicide est potable, mais refuse d'en boire quand on lui en propose

... Interrogé par la chaîne de télévision française Canal +, un défenseur de Monsanto, le Dr Patrick Moore, a assuré que le produit chimique que contient l'herbicide Roundup ne présentait aucun danger pour l'être humain. 
       «Je ne crois pas que le glyphosate en Argentine cause le cancer (de la rate). Vous pouvez en boire un grand verre et ça ne fait aucun mal», explique-t-il au journaliste de l'émission Spécial Investigation. 
       «Ah bon, vous en voulez? J'en ai là si vous en voulez...», lui demande le journaliste.
       Le Dr Moore lui dit oui, puis se ravise aussitôt : «Bon en fait, pas vraiment, reconnait-il. Je ne suis pas un idiot

(Chris Jancelewicz; Le Huff Post, 26 mars 2015)

Vidéo (le journaliste conclut l’entretien en disant «connard!»...)
http://quebec.huffingtonpost.ca/2015/03/26/un-lobbyiste-pro-monsanto-dit-que-lherbicide-est-potable-mais-refuse-den-boire-quand-on-lui-en-propose_n_6950988.html

Voilà, les idiots, c’est nous! Si nous ne comprenons pas c’est probablement parce que nous sommes bourrés de psychotropes – intégrés au Roundup... pas étonnant que les oiseaux soient désorientés s’ils se nourrissent dans les cultures Monsanto.

«Regardez-nous. Tout régresse, tout fonctionne à l’envers. Les médecins sapent la santé, les avocats sapent la justice, les psychiatres sapent les esprits, les scientifiques sapent la vérité, les grands médias sapent l’information, les religions sapent la spiritualité et les gouvernements sapent la liberté.» ~ Michael Ellner
       J’ajouterais : l’agrobusiness au Roundup sape notre existence même...

Parodie/rap sur la mainmise globale de Monsanto :
 


Des cultures sans OGM ni glyphosate S.V.P. !  

Conrad Kirouac (un lien de parenté avec Jack Kerouac en passant), connu sous le nom Frère Marie-Victorin :

«... Sur ce squelette qu’est généralement une flore, nous avons voulu mettre un peu de chair et de peau, faire courir dans ce grand corps les effluves de la vie. Les espèces végétales sont situées dans un système d’antécédences temporelles et spatiales. Le cycle vital de chacune d’elles est une histoire qui se raconte, et toutes ces histoires s’enchaînent, s’engrènent, s’équilibrent dans la grande mosaïque que composent à la surface de l’exceptionnelle planète Terre, les innombrables vies végétales et animales. Enfin, les plantes ont mille points de contact avec l’homme, s’offrant à lui, l’entourant de leurs multitudes pour servir ses besoins, charmer ses yeux, peupler ses pensées : elles ont en un mot une immense valeur humaine.»

Nous lui devons le Jardin botanique de Montréal.

FLORE LEURENTIENNE Frère Marie-Victorin, É.C.;
Les Presses de l’Université de Montréal; deuxième édition 1964
80e anniversaire de la première édition (1935)

---

Daniele Manta et Diego Semoldi :

La plante est, pour l’homme, une garantie de survie. Tant que nous verrons à nos pieds des étendues de verdure, nous pourrons être rassurés et penser que la vie est encore possible sur terre. Nous ne voudrions pas nous trouver, devant le spectacle d’une planète à l’agonie. Souhaitons pouvoir disposer toujours d’un vallon fleuri où délasser notre âme et notre corps.

Nous avons oublié la Nature. Et cependant il suffirait d’aller la trouver, de passer une heure à contempler la vie mystérieuse d’un champ. Chaque brin d’herbe, chaque buisson a sa raison de vivre ou de mourir. Mességué dit vrai : nous nous sommes fait de fausses idées sur l’utilité ou la nocivité de certains êtres vivants – animaux, plantes, insectes. Entre bêtes et plantes existe une merveilleuse complicité. Efforçons-nous de ne pas la gâcher. [...] 
       Combien de crimes commettons-nous dans la nature! Finalement, ils se retournent contre nous-mêmes, puisque nous faisons partie de la nature. Qu’avons-nous fait par exemple en débroussaillant les sous-bois? Nous avons tué des centaines de milliers de fourmis et d’insectes divers. Ce faisant, nous avons exterminé cette vaillante armée d’artisans et d’ouvriers qui assuraient l’ordre botanique. [...] 
       Micro-organismes, plantes, animaux, hommes sont liés et dépendent étroitement les uns des autres en un équilibre miraculeux. C’est celui qu’on désigne de nos jours, en sacrifiant à la mode, par l’expression «d’équilibre écologique». Un beau jour, sur quelques mètres carrés de champ où, à quelques pas sous terre s’élabore la vie... – et même, il faudrait dire «se ré-élabore» la vie... – ...un beau jour, disions-nous, arrive un bulldozer conduit par un être humain. La machine creuse, retourne, jette dans un effrayant désordre ce merveilleux équilibre. Personne ne s’est aperçu de rien. Un coin de nature a été saccagé et violé. Passe un promeneur qui, sur ce massacre, jette un œil distrait et continue tout aussi distraitement son chemin. Pour lui, il ne s’est rien passé. Et pourtant, ce monde dans lequel il vit n’est plus comme avant. 
       Oui, il faut que nous apprenions à regarder la nature, et surtout pour accepter d’en être complice. Nous sommes tous dans la même barque du destin.»

NOS AMIES LES PLANTES, tome III Encyclopédie des plantes; Éditions Famot, Genève; 1977; Extraits de l’introduction 

Aucun commentaire:

Publier un commentaire