«Vous croyez qu’il n’y a pas de chiens au paradis? Je vous le dis, ils seront là bien avant nous.» ~ Robert Louis Stevenson
Voici un exemple de ce qu’on pourrait appeler culture barbare haute définition. Ce n’est pas de leur faute, ils ignorent qu’ils sont barbares – et nous ne sommes pas mieux avec nos élevages concentrationnaires et nos abattoirs (1).
La production de cuir de chien dénoncée par PETA
Par Stéphanie Vallet (La Presse, 16 mars 2014)
«Les images que vous êtes sur le point de regarder concernent le commerce de chiens pour le cuir en Chine, et c’est l’une des pires choses que j’ai jamais vues», lance l’acteur Joaquin Phoenix au début d’une campagne vidéo réalisée par People for the Ethical Treatment of Animals (PETA) pour lutter contre l’industrie du cuir de chien. On y voit des images très dures tournées en Chine par des membres de l’organisation qui se sont infiltrés en novembre dernier dans un établissement pratiquant l’abattage de près de 200 chiens chaque jour, tués à coups de barres de métal, égorgés et écorchés sous le regard d’autres animaux attendant le même sort. Ashley Byrne, spécialiste de campagne pour PETA aux États-Unis, a répondu aux questions de La Presse.
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La Chine étant le plus grand producteur de cuir de la planète (soit 270 milliards de dollars d'exportations comptabilisées l'an dernier), il y a de très forts risques que le cuir de chien se retrouve dans un magasin près de chez vous. Surtout que le Canada est un des seuls pays au monde où il n'est pas obligatoire que l'étiquetage précise si la fourrure est vraie, ou de quel type d'animal elle provient. Il n'existe également aucune interdiction à ce jour d'importer de la fourrure de chat et de chien, contrairement aux réglementations en vigueur en Europe ou aux États-Unis.
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Ashley Byrne, pour qui la seule manière de s’assurer de ne pas encourager cette industrie est d’arrêter complètement d’acheter des produits en cuir. «Même dans les pays où la loi interdit la vente de la peau de chiens ou de chats, les produits sont simplement mal étiquetés», dit-elle. PETA propose d’ailleurs sur son site internet un guide du consommateur permettant de lutter concrètement contre la cruauté animale et de trouver des solutions de rechange aux articles fabriqués en cuir.
Article intégral et lien vidéo : http ://www.lapresse.ca/vivre/animaux/201503/16/01-4852518-la-production-de-cuir-de-chien-denoncee-par-peta.php
Si vous aimez les chiens (ou les animaux tout court) faites circuler et visitez le site PETA. Une manière de donner voix aux sans voix.
Notre ignorance, notre indifférence ou notre hypocrisie sont à l’origine de souffrances et de destructions inimaginables. Nous ferions un énorme bond évolutionnaire si nous choisissions d’enlever nos œillères et de réduire le plus possible notre participation au mode de vie planétaire basé sur la prédation. Le végétarisme ne menace ni notre santé ni notre vie (au contraire) et ne nous empêche pas de manger – bien autre chose que du tofu... Et bien sûr, le végétarisme, s’il était répandu à grande échelle, aurait un impact positif colossal sur nos problèmes environnementaux.
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(1) Dans le couloir de la mort : une ex-inspectrice d'abattoir témoigne – Par Annick Blais (6 janvier 2015)
500 mises à mort à l'heure... Ici la mort n'a pas de fin, ni d'identité, elle n'a comme destination finale que notre propre faim. Pas de Fido, pas de Chouchou, de Mimi ou de Daisy... Mais plutôt un porc qui, encore conscient après la phase d'étourdissement ratée, nage dans un bassin d'eau bouillante destiné à lui enlever les soies pour échapper au trépas, un coup de barre de fer sur un petit veau qui n'a pas obéi parce qu'il savait très bien ce qui l'attendait, un porc au cou à moitié tranché, oublié dans un coin, attendant dans le silence de son sang qui ruisselle que la mort arrive enfin. La machine tourne à bon train, elle rugit et dévore des êtres vivants à pleine bouche et les déchiquette de ses dents aiguës afin de produire des steaks pour remplir les comptoirs des épiceries et calmer notre appétit cruel et féroce. Du sang, des cris, des bêtes paniquées, sans espoir, condamnées, dépecées. Bienvenue en enfer.
[Extraits du témoignage de Josée]
... Travailler dans ce genre d'endroit m'a isolée de l'être humain. L'humain me déçoit. Autant ceux qui se défoulent sur les animaux que ceux qui les consomment. Je suis profondément subjuguée par l'apathie des hommes. Je ne comprends pas ça. Je ne peux plus entendre la phrase «Mais que veux-tu qu'on fasse» ou «C'est la vie, c'est comme ça».
... J'ai assisté à des choses, à des actes posés par des humains qui ne mériteraient même pas cette appellation.
... Les gens ne sont pas égaux dans leurs convictions. On refuse la douleur pour un chien et un chat, on sauve un oiseau, mais on mange un cochon. Pour moi, cet aveuglement n'a plus sa place. Tout le monde devrait visiter un abattoir, les gens DOIVENT ouvrir les yeux. Les animaux ne s'expriment pas. La vache ne s'exprime pas, le cochon ne s'exprime pas, le poulet non plus. Ce n'est pas parce qu'ils n'auront pas reçu un coup de barre de fer sur le dos ou qu'ils n'auront pas poussé un cri qu'ils ne souffrent pas. J'ai vu leurs yeux, j'ai vu leur arrivée dans ces endroits. Ces êtres innocents qui n'ont pour la plupart jamais vu la lumière du jour, certains qui n'ont jamais même marché et qui se demandent ce qui leur arrive. Oui, ils souffrent. J'en suis convaincue. On ne peut plus le nier, on ne peut plus garder sa tête dans le sable.
... Et combien ai-je vu de petits veaux ou de porcs, assommés par des barres de fer ou des crochets simplement, car l'ouvrier était impatient ce jour-là. Et s'il y a un veau encore conscient rendu à l'étape du dépeçage? Tant pis... La chaîne doit continuer, elle doit tuer massivement, rapidement sans perdre une minute. Une minute coûte trop cher. On ne peut pas arrêter la chaîne. Dans cette industrie, tout n'est que profit. L'argent avant l'empathie, l'argent avant l'humanité, l'argent avant le respect. Lorsqu'il m'est arrivé d'exiger l'arrêt de la production, on m'engueulait. ... En raison de ma bonne action et parce que j'avais «osé» prendre en pitié cette bête, on m'a injuriée, on m'a crié dessus, je n'étais qu'une faible qui préférait les porcs aux humains. L'intimidation très présente dans ce genre d'endroit paralyse les jambes et le cœur, les miennes autant que ceux de l'animal sur la chaîne d'abattage. Certains ouvriers sont respectueux avec les animaux, d'autres se servent d'eux pour se défouler. ... L'animal n'est au final qu'un signe de dollar, qu'une marchandise qu'on abat, qu'on va tuer avec plus ou moins de civilité. Tout ça pour donner un repas à un humain qui choisit l'indifférence. Il y aura toujours de la souffrance, toujours un travailleur quelque part qui commettra un impair lorsqu'on aura le dos tourné. Et ce, peu importe les lois en vigueur.
... Les horreurs que j'ai vues n'intéressent malheureusement personne. Ils sont curieux, mais, dès qu'on leur en dit trop, ils se referment. Savoir les empêcherait de garder leurs œillères sur les yeux. Savoir, remettrait en cause leurs habitudes et les gens ne veulent pas changer. J'ai vécu l'isolement, j'ai dû m'endormir le soir avec ces images que je gardais en moi sous prétexte que je ne pouvais pas déranger les gens dans leur quiétude.
... Au fil des années j'ai pu constater que les animaux ont des émotions. Ce n'est pas vrai que les animaux ne sont pas intelligents ni sensibles.
... Il faut apprendre à respecter la vie. On mange de la viande par habitude? Pourquoi ne pas reconsidérer ses habitudes? Il faut commencer par accorder des droits aux animaux. ... Pour changer ses habitudes alimentaires, il faut résister à l'indifférence et oser regarder, remettre en question. Reconnaissons la réalité et changeons petit à petit nos habitudes de vie. Cessons d'avoir des excuses pour nous exempter des responsabilités qui nous incombent face à ce qui nous entoure.
Article intégral : http://quebec.huffingtonpost.ca/annick-blais/inspectrice-abattoir-temoignage_b_6426932.html
Si la question vous intéresse, voyez les libellés «Zoofriendly» et «Végétarisme», blogue Situation planétaire.
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