http://situationplanetaire.blogspot.ca/2015/01/polluer-dans-la-bonne-humeur-cest.html
Source Shorpy.com
L’aristocratie
William Martin
24 mars 2015
Quiconque se fie au TAO pour gouverner les hommes n'essaie pas de forcer les choses ou de vaincre des ennemis par la force des armes.
Pour chaque force il y a une contrepartie.
La violence, même bien intentionnée, rebondit toujours sur soi-même.
Le maître fait son travail et puis s'arrête.
Il comprend que l'univers est toujours hors de contrôle,
et qu'essayer de dominer les événements va à contre-courant du TAO.
(From The Tao Te Ching, Chapter 30 – trans. Stephen Mitchell)
Le terme «aristocratie» désigne généralement un groupe d’individus considérés comme supérieurs, c’est-à-dire les plus élevés et privilégiés de la hiérarchie – bref, ce sont les gens qui croient avoir le droit inné de gouverner le monde à leur guise.
Les aristocraties traditionnelles étaient composées de membres de la royauté et de riches propriétaires terriens. Aujourd'hui l'aristocratie se compose principalement de quelques privilégiés au contrôle de vastes quantités de richesses et dont l’influence s'étend sur tout le globe grâce aux structures d'entreprises. Cette aristocratie moderne contrôle la structure politique des pays du «premier-monde» (first-world) sous une façade de «démocratie» où la richesse équivaut à des votes. À l’instar de tous ces groupes durant l'histoire, ces aristocrates modernes autoproclamés ne voient pas les conséquences de leurs actions ni qu’ils s’exposent à la révolution et à la destruction. Cependant, contrairement aux aristocraties précédentes, cette version moderne a le pouvoir de détruire non seulement son propre statut privilégié, mais aussi le tissu même de la vie sur la planète.
La dernière pièce d’Anton Tchekhov, La Cerisaie, constitue une puissante illustration des forces en opération au sein de la structure des groupes d'élites. C'est l'histoire d'une famille d’aristocrates russes menés à la faillite en raison de leur auto-gratification. Ils se voient contraints de vendre leurs biens immobiliers, y compris leur fameuse cerisaie. On leur propose diverses solutions pour sauver leur propriété, notamment en rentabilisant le verger. Mais ils refusent. Au lieu de cela, ils continuent de vivre comme s’ils n’allaient jamais faire face aux conséquences de leur mode de vie, empruntant et dépensant jusqu'au dernier centime. Dans l'acte final, ils quittent leur propriété pour toujours, abandonnés à un avenir inconnu. Pendant qu’ils quittent, on entend au loin le bruit des haches dans le verger.
Nous continuons tous (pas seulement l'aristocratie) de nous accrocher à une quelconque "cerisaie". Beaucoup de gens proposent des solutions de rechange qui pourraient aider à sauver la planète et créer un monde juste et équitable, mais l'arrogance, le pouvoir aveugle, les habitudes et l'évitement dominent les discussions. Le bruit de la hache dans le bois est de plus en plus fort, mais peu de gens l’entendent. En fin de compte, si jamais nous devons quitter la «propriété», nous n’aurons nulle part où aller; et le rideau tombera sur notre pièce de théâtre humaine, peut-être pour toujours.
Je continue de garder espoir. Comme je l'ai dit la semaine dernière (1), la vie communautaire est notre seul espoir. Voici un site utile pour contrer le pouvoir de l'aristocratie : Food Not Lawns http://www.foodnotlawns.org/.
Autre site suggéré par l’auteur : https://communitygarden.org/
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(1) Les Jardins de la Victoire (Victory Gardens)
19 mars 2015
[Extraits]
Au début de la seconde guerre mondiale, l'Angleterre était presque entièrement tributaire de l’importation de produits alimentaires. L'Allemagne avait immédiatement exploité cette vulnérabilité avec un énorme blocus U-Boat. Le commandement allemand estimait que la famine était la meilleure stratégie pour faire capituler rapidement la nation insulaire. Mais, l’agronome John Raeburn initia sur le champ une campagne de sensibilisation : «Creusez la Victoire» (Dig for Victory). Aussitôt, les gens se mirent à cultiver dans les arrière-cours, les cours de récréation, les parcs, les terrains vagues, les terrains de golf – partout où il y avait un peu de terre et de soleil. Ces jardins «extra» produisirent bientôt deux fois plus de denrées alimentaires que ce que l’importation avait pu fournir jusque-là. Les Américains emboîtèrent le pas avec leurs «Jardins de la Victoire».
En période de graves sécheresses ici, en Californie, je suis toujours surpris de voir le nombre de pelouses parfaites autour de mon complexe d’appartements et des maisons du quartier. Des milliers de gallons d'eau se déversent quotidiennement, puisés à même la nappe aquifère en déclin, pour arroser du gazon indigène sur lequel les gens marchent ou jouent rarement, sinon jamais. Pendant un moment aujourd'hui, j'ai imaginé tous ces hectares de pelouse remplacés par des jardins; non pas un arrangement désordonné de mauvaises herbes, mais un véritable aménagement paysager avec de superbes potagers, des fleurs, des espaces pour s’asseoir et causer, des fontaines et des aires de jeux éparpillées dans l'ensemble. Un aménagement rempli de beauté et utile. Au lieu d'avoir une centaine d'individus avec une centaine de tondeuses à gazon, isolés sur une centaine de pelouses divisées, j'ai vu une centaine d'amis et de voisins travaillant ensemble à cultiver des aliments sains dans un jardin communautaire – un jardin que nous pourrions appeler «Jardin de la Victoire».
Source : http://www.taoistliving.com/
Inspirant :
Les potagers du parc Paolo Pini, paradis des salades et des lapins ravis!
http://www.completementflou.com/les-potagers-du-parc-paolo-pini-paradis-des-salades-et-des-lapins-ravis/
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Autres suggestions :
Les Jardins de la Grelinette à St-Amand (réf. livre Le jardinier-maraîcher)
http://lagrelinette.com/
Les publications d’Yves Gagnon, les Jardins du Grand-Portage
http://www.jardinsdugrandportage.com/publications.html?2015
COMMENTAIRE
Je me souviens du tintamarre occasionné par des propriétaires qui cultivaient un potager urbain (côté rue) à Drummondville, QC. La municipalité avait décrété que ce potager était illégal et devrait être en partie détruit; elle entendait également interdire cette pratique à l'ensemble de son territoire. Les jardiniers avaient déclaré : «Cultiver ses propres produits devrait être un droit. Cette illégalité est un nonsense.» Les propriétaires ont été supportés par une pétition qui leur a permis de conserver leur potager.
J’étais renversée. Des lois idiotes datant de l’époque idiote où le top du top était d’avoir du gazon clôture à clôture et une piscine (creusée ou pire, hors terre). The American way of life! Un peu de DDT et de Roundup avec ça…?
Des idées comme ça…
1. Si les lois de votre municipalité vous empêchent de cultiver un potager en façade, cultivez du couvre-sol – vous pourrez y dissimuler des fines herbes (thym, persil, etc.) et des plantes médicinales; ni vu ni connu je t’embrouille. Qui plus est, vous ne dérangerez plus vos voisins le dimanche matin en tondant votre pelouse.
2. Quant à votre cour arrière, si vous avez adopté l’American Way of life parce que vous ne connaissiez pas mieux à l’époque (tout le monde le faisait...!), il n’est jamais trop tard pour changer de rêve. Débarrassez-vous de votre piscine – vous pourrez toujours vous rafraîchir avec le boyau d’arrosage utilisé pour votre magnifique potager clôture à clôture. Bonus : les enfants du voisinage ou les vôtres ne pourront pas se noyer dans votre jardin...
Pensez aux économies que vous réaliserez en n’achetant plus de produits d’entretien toxiques que vous devrez balancer dans la nature avec l’eau de la piscine à l’automne.
Pensez au bruit de moteur que vous n’entendrez plus et aux corvées – vérifications de PH équilibré, nettoyages à l’aspirateur, etc. Pouah, je sais ce que c’est, j’ai déjà eu une piscine!
3. Si vous cultivez des légumes qui se conservent dans un caveau ou une chambre froide humide; des légumineuses, des céréales, fruits séchés et pâtes alimentaires au sec dans des bocaux de verre (de préférence bio sans OGM), eh bien, vous ne serez pas pris au dépourvu si les prix des denrées essentielles grimpent à l’extrême en bourse. Et si jamais vous devenez végétarien, alors là, vous n'avez pas idée des économies substantielles que vous réaliserez!
Extrait de :
http://situationplanetaire.blogspot.ca/2013/06/carres-verts-et-casseroles.html
Dans la même veine :
http://artdanstout.blogspot.fr/2014/05/alternative-au-gazon.html
http://situationplanetaire.blogspot.ca/2013/06/nature-lamie-bafouee-raccommoder.html
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