(Photo : deepbluehorizon blogspot)
En ce qui me concerne, j’ai perdu toute envie de changer les gens dont les comportements m'irritent; avec l’âge, j’ai appris à les laisser être et vivre comme ils l’entendent. S’ils essaient d’envahir mon espace, j’arrive la plupart du temps à faire respecter mes limites, sinon je les ignore totalement; ça aussi ça fonctionne car il faut être deux pour se battre.
Par contre, en ce qui a trait aux problèmes généraux de la planète, j’avoue que je n’ai jamais éprouvé un tel sentiment d’impuissance et de frustration, et que j’aimerais certainement que plusieurs choses changent. Pourtant il s’agit du même problème qu’avec des individus... mais le défi «lâcher-prise» me semble parfois inatteignable.
Quand les autres vous frustrent
Leo Babauta
Il y a une attitude que j'essaie de cultiver : cesser de vouloir que les autres soient différents.
Voilà le problème : nous vivons tous de la frustration par rapport à d'autres personnes. Nous voulons que nos enfants fassent certaines choses, que nos conjoints soient moins comme-ci et plus comme-ça, que nos amis changent leur vie, que nos parents soient en meilleure santé, que les gens soient moins grossiers, etc.
Alors, que faire avec tout ça? Ça peut nous rendre fou puisque nous ne pouvons rien y faire. C'est hors de notre contrôle. Essayer de changer les autres pour qu’ils soient comme nous voudrions qu'ils soient ne marche tout simplement pas. L'alternative, cependant, est impensable pour la plupart d'entre nous : laisser simplement les gens être ce qu’ils veulent, même si ça nous ennuie.
Voici ce que j'essaie de cultiver :
1. Me rappeler que je ne peux pas contrôler les autres.
2. Me rappeler que les gens ont le droit de vivre leur vie à leur guise.
3. Voir leur bon côté.
4. Laisser tomber cet idéal à l'origine de ma frustration.
5. Réaliser que si les gens sont méchants, c’est parce qu’ils ont des difficultés d'adaptation. Et compatir.
6. Me rappeler mes propres moments difficiles – quand j'ai lutté pour changer, quand j'ai été frustré...
7. Faire ce que je peux pour les aider : être de service, les écouter pour qu'ils se sentent entendus (compris) et acceptés.
Je ne suis pas encore très bon là-dedans, mais quand je retrouve mon chemin, ça aide. Je me sens moins frustré, ça m'aide à être plus attentif, ça améliore mes relations, ça aide les autres à se sentir mieux. Et je vous souhaite tous la pareille.
http://zenhabits.net/archives/
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Varia «questions/réponses»
Guy Finley
Question : Comment puis-je laisser tomber mon attachement à des idées qui selon ma propre expérience ne marchent pas?
Réponse : Ne craignez pas de reconnaître que quelque chose ne marche pas. Apprenez à vous sensibiliser et à écouter les signaux intérieurs qui vous indiquent qu’il y a quelque chose qui cloche. Souffrance intérieure et attachements ignorés vont main dans la main. Vous connaissez déjà certains de ces signaux comme... la frustration et le ressentiment. La présence de ces émotions troubles ne signifie pas que le succès est impossible, elles signifient seulement que le chemin que vous persistez à suivre depuis un certain temps ne vous mènera pas où vous voulez aller. Admettre que quelque chose ne marche pas équivaut à s’enseigner ce qui marchera.
Le jeu du blâme
Question : Qu'est-ce qui cloche avec le fait de penser que quelqu'un ou quelque chose en dehors de moi est responsable de mon malheur?
Réponse : Tout. On ne retire aucun profit à blâmer les autres ou le monde pour une situation malheureuse. C'est la solution que le faux soi veut vous faire avaler, car il sait que s'il peut vous faire voir la vie à sa façon, alors vous n’aurez pas d'autre choix que de passer le reste de votre vie à vous battre contre elle. C'est sa victoire. D'abord il vous souffle hors de votre trajet puis il vous pousse à blâmer les vents contraires. Pour exister il doit vous déséquilibrer et vous contraindre à chercher dans la mauvaise direction.
Commencez par voir à travers le jeu du blâme en apprenant à laisser tomber toutes les réactions d’auto-abandon, familières mais fausses, auxquelles que vous croyez. Réappropriez-vous votre vie.
Question : Je tombe encore et encore dans le piège de vouloir me venger et blâmer les autres pour les injustices qu’ils semblent avoir commises. Comment puis-je apprendre à réprimer cette réaction immédiate de pointer du doigt quelqu'un d'autre?
Réponse : Les émotions négatives ne peuvent exister sans avoir quelque chose à blâmer pour justifier leur présence punitive. Vous distancier volontairement de vos pensées et sentiments irritants ne signifie pas les supprimer; cela ne signifie pas non plus prétendre que vous n'êtes pas furieux. Compacter ses émotions négatives à l’intérieur est tout aussi nuisible que de les extérioriser.
Ne manifestez pas et ne supprimez pas vos sentiments négatifs. Aucune de ces approches opposées ne produira les mêmes résultats, mais dans un cas comme dans l’autre, ce qui est blâmé ne changera pas. Choisir de ne pas blâmer vous élèvera au-dessus de ces deux options perdantes.
Votre inaction consciente vous transformera en témoin objectif vis-à-vis des surchauffes émotionnelles. Et, dans la sécurité de cette prise de conscience à un niveau supérieur vous verrez ce que vous ne pouviez pas voir avant à cause du feu et de la fumée internes. Vos découvertes vous donneront la capacité d’annuler la cause réelle de votre combustion intérieure. Non seulement votre estime de soi se restaurera, mais elle augmentera. Veillez à pratiquer cette pause qui vous renforcera spirituellement. Refusez de blâmer.
Question : Après certains événements négatifs, je crois que je vais retrouver la paix uniquement si j’égalise les comptes. Comment puis-je cesser de me laisser envahir par des pensées aussi dérangeantes?
Réponse : Les pensées de revanche promettent de libérer l'esprit qu'elles occupent de la pression que ces pensées ont elles-mêmes produites. Les actes de vengeance ne sont pas seulement inutiles, ils détruisent celui qui les accomplit. Ce ne sont pas que des mots. Si vous refusez de donner dans les pensées et les sentiments obscurs durant une assez longue période, ces destructeurs secrets se révèleront tels qu'ils sont. Je vous assure que ces énergies n'ont pas de vie autre que celle qu'ils vous volent quand vous passez à l’acte. Travaillez jusqu'à ce que vous voyiez clairement le jeu de ces forces obscures. Ils n'apportent pas la libération de la souffrance qu'ils promettent, ils ne font qu’augmenter le conflit intérieur.
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Il est impossible de faire admettre aux autres qu’ils ont commis une erreur.
Il est impossible d’atteindre un port sécuritaire et paisible sur un bateau construit sur l’anxiété et la peur.
Il est impossible d’obtenir de réels sentiments de bonheur aux dépens de la souffrance d’autrui.
Il est impossible de s’élever en poussant quelqu’un vers le bas.
Il est impossible de profiter des autres sans secrètement les craindre.
Il est impossible d’haïr une situation et de simultanément en tirer une leçon.
http://www.guyfinley.org/free-content/writings
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Pensées du jour :
La distance ne vous rend pas plus petit, mais elle fait de vous une parcelle de l’image beaucoup plus vaste. ~ Ashleigh Brilliant
La conscience chuchote, mais l’intérêt crie à tue-tête. ~ J. Petit-Senn
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