Que deviendraient nos poumons sans la mer, et nos pauvres cervelles, et nos nerfs, transformés en fils électriques à courant continu? La campagne n'a plus assez de maisons pour les surmenés qui ont besoin de repos, et c'est tout le monde. Elle ne remet pas à neuf en trois semaines. Il lui faut une saison, un printemps, un été. Elle travaille lentement, comme les boeufs, et nous n'avons pas le loisir d'attendre. La mer, qui est le grand réservoir de vie, s'est chargée de nous. Elle nous sale et nous conserve...
~ René Bazin (1853-1932) Croquis de France et d'Orient
Énigme
Andrée Chedib
La vie
Secrète
L’insondable énigme
Le temps
Réduit
Cette aventure du souffle
À l’aune d’un sablier
En nos corps dissemblables
En nos visages divers
Quelle symphonie traduisons-nous
Quel récit, quel livre ouvert
De notre chair si concrète
D’où tirons-nous lumière?
Chacun côtoie
Le fleuve des présences
Personne n’escorte
La mer.
Source : Carnets de Poésie de Guess Who
Aucun commentaire:
Publier un commentaire