25 mars 2016

Ma journée [mondiale] préférée

Des fois on a l’impression qu’en se débarrassant des corvées on aura plus de temps pour les activités qu’on aime : «mange tes patates si tu veux ton dessert». Mais, les hideuses contraintes de la vie matérielle ne cessent jamais – entretien ménager, courses, cuisine, lavage, etc. – et, certaines personnes en rajoutent – exercices intenses quotidiens au gym, cours du soir, rendez-vous, etc. La procrastination permet de stopper la machine infernale, au moins de temps à autre, et le recul peut aider à réévaluer les contraintes non essentielles qu’on s’impose.




«Ne remettez jamais à demain ce qui peut très bien se faire après-demain.»
~ Mark Twain, décembre 1881 (Photos : www.marktwainquotes.com )

Voilà, c’est dit.

Le 25 mars 2010, David d'Equainville, éditeur et journaliste, lance la journée mondiale de la procrastination :  
   Il est plus que temps de réhabiliter la procrastination Cette manie de toujours remettre une action ou une décision à demain n'est pas un mal mais une solution. Comme le cholestérol, il y a une bonne et une mauvaise procrastination. Mieux! La «procrastination positive» est un humanisme et un art de vivre qui ne perd pas son temps mais en gagne. Elle permet d'augmenter nos marges de manoeuvres. De décanter nos prises de décision. D'être ce petit grain de sable dans les rouages de l'hyperproductivisme mortifère et calculateur.

Le Manifeste du 25 mars
«Contre la tyrannie de l’hyper-urgence»
David d’Equainville
Éditions François Bourin; 2014



Interview avec l’auteur :
http://www.blog-emploi.com/journee-mondiale-de-la-procrastination/

-----

Matière à réflexion en cette ère d’hyperactivité maladive – physique et mentale.

La récompense vaut-elle l’effort? Faut-il dire «oui» à des sollicitations plus ou moins significatives qui pourraient nous causer plus de tort que de bien? Disons-nous «oui» pour meubler le temps, par culpabilité, solidarité ou sentiment d’obligation?

Pourquoi il est bon de dire NON
Jordyn Cormier 

L'ouverture, le positivisme et «toujours dire oui» à des nouveaux défis et nouvelles expériences sont des attitudes qui ont longtemps été perçues comme des gages de réussite. Mais, est-ce vraiment la meilleure méthode? On dit parfois «oui» alors qu’en réalité on voudrait et devrait dire «non».

Au lieu d’améliorer notre bien-être, nous mettons tous nos efforts dans la carrière, la famille, et des horaires de fou intégrant des sessions d’exercices beaucoup trop intenses. Nous vivons à une époque où il est chic de nous pousser aux limites de l’acceptable, physiquement et mentalement. Nous en faisons toujours plus, plus, plus. Même si les défis sont bénéfiques – après tout, l’autosatisfaction est ennuyante – le risque d’en faire trop existe. Quand vous êtes trop occupé – quand vous perdez le sommeil, cessez de pratiquer vos hobbies, ne vous rappelez pas la dernière fois où vous avez eu du temps pour vous – votre santé est à risque. La santé dépend à la fois des habitudes alimentaires, de l’exercice et de l’équilibre mental.

Même si le mot «oui» est associé au positivisme et à l'ouverture, ce n'est pas toujours le meilleur des choix. Dire «oui» trop souvent peut entraver votre propre perfectionnement. Dire «oui» à tout signifie que nous cherchons à faire plaisir aux autres avant de considérer nos propres besoins et désirs. En vous donnant la permission de dire «non», vous priorisez votre propre santé et vos besoins. Dire «non» n'est pas une projection de négativité, c'est une projection de force et d'autonomie.

Certains pourraient dire que c'est égoïste. Et ce l'est peut-être, à un niveau très rudimentaire. Mais pour avoir une vie heureuse et équilibrée, nous devons être un peu égoïstes de temps en temps. Si vous avez besoin d'une soirée tranquille chez vous, pour travailler vos poèmes ou regarder de vieux épisodes d’Old Friends sur Netflix, ne vous en privez pas pour apaiser ceux qui s’en froisseraient. Choisissez-vous d'abord et tout le reste s’harmonisera.

Alors, quand devriez-vous dire «non»? Voici quelques exemples :
- Vous avez besoin d'une soirée tranquille pour vous vider la tête après une semaine chargée, mais vos amis ou vos collègues vous invitent à prendre un verre...
- On vous propose un travail formidable, mais vous éprouvez un malaise par rapport à au milieu de travail...
- Vous voulez être fidèle à votre nouveau programme d'exercices, mais un ami vous propose d’essayer un nouveau restaurant... 

Cela peut représenter un défi, mais dire «non» est parfois la meilleure chose à faire pour votre propre bien-être. Bien entendu, dire «oui» importe aussi (surtout si quelqu’un a réellement besoin de votre aide). Mais, comme pour la nourriture et l’exercice, dites «oui» avec modération. N’acceptez que des emplois, des fréquentations ou des idées qui vous intéressent et peuvent améliorer votre vie. Ce n’est pas le nombre de «oui» ou de «non» qui importe, mais votre bien-être et la qualité des actions qui en découlent.

Via Care2, Healthy Living

Aucun commentaire:

Publier un commentaire