Des fois
on a l’impression qu’en se débarrassant des corvées on aura plus de temps pour
les activités qu’on aime : «mange tes patates si tu veux ton dessert». Mais, les
hideuses contraintes de la vie matérielle ne cessent jamais – entretien
ménager, courses, cuisine, lavage, etc. – et, certaines personnes en rajoutent –
exercices intenses quotidiens au gym, cours du soir, rendez-vous, etc. La
procrastination permet de stopper la machine infernale, au moins de temps à
autre, et le recul peut aider à réévaluer les contraintes non essentielles qu’on s’impose.
«Ne
remettez jamais à demain ce qui peut très bien se faire après-demain.»
~
Mark Twain, décembre 1881 (Photos : www.marktwainquotes.com
)
Voilà, c’est dit.
Le 25
mars 2010, David d'Equainville, éditeur et journaliste, lance la journée mondiale de la procrastination :
Il est plus que temps de réhabiliter la
procrastination Cette manie de toujours remettre une action ou une décision à
demain n'est pas un mal mais une solution. Comme le cholestérol, il y a une
bonne et une mauvaise procrastination. Mieux! La «procrastination positive» est
un humanisme et un art de vivre qui ne perd pas son temps mais en gagne. Elle
permet d'augmenter nos marges de manoeuvres. De décanter nos prises de
décision. D'être ce petit grain de sable dans les rouages de
l'hyperproductivisme mortifère et calculateur.
Le Manifeste du 25 mars
«Contre la tyrannie de l’hyper-urgence»
David d’Equainville
Éditions
François Bourin; 2014
Interview
avec l’auteur :
http://www.blog-emploi.com/journee-mondiale-de-la-procrastination/
-----
Matière
à réflexion en cette ère d’hyperactivité maladive – physique et mentale.
La récompense vaut-elle l’effort? Faut-il dire
«oui» à des sollicitations plus ou moins significatives qui pourraient nous
causer plus de tort que de bien? Disons-nous «oui» pour meubler le temps, par
culpabilité, solidarité ou sentiment d’obligation?
Pourquoi il
est bon de dire NON
Jordyn
Cormier
L'ouverture, le positivisme et «toujours dire oui»
à des nouveaux défis et nouvelles expériences sont des attitudes qui ont
longtemps été perçues comme des gages de réussite. Mais, est-ce vraiment la
meilleure méthode? On dit parfois «oui» alors qu’en réalité on voudrait et devrait dire «non».
Au lieu d’améliorer notre bien-être, nous mettons
tous nos efforts dans la carrière, la famille, et des horaires de fou intégrant
des sessions d’exercices beaucoup trop intenses. Nous vivons à une époque où il
est chic de nous pousser aux limites de l’acceptable, physiquement et
mentalement. Nous en faisons toujours plus, plus, plus. Même si les défis sont bénéfiques
– après tout, l’autosatisfaction est ennuyante – le risque d’en faire trop existe.
Quand vous êtes trop occupé – quand vous perdez le sommeil, cessez de pratiquer
vos hobbies, ne vous rappelez pas la dernière fois où vous avez eu du temps
pour vous – votre santé est à risque. La santé dépend à la fois des habitudes
alimentaires, de l’exercice et de l’équilibre mental.
Même si le mot «oui» est associé au positivisme et
à l'ouverture, ce n'est pas toujours le meilleur des choix. Dire «oui» trop
souvent peut entraver votre propre perfectionnement. Dire «oui» à tout signifie
que nous cherchons à faire plaisir aux autres avant de considérer nos propres
besoins et désirs. En vous donnant la permission de dire «non», vous priorisez
votre propre santé et vos besoins. Dire «non» n'est pas une projection de
négativité, c'est une projection de force et d'autonomie.
Certains pourraient dire que c'est égoïste. Et ce
l'est peut-être, à un niveau très rudimentaire. Mais pour avoir une vie
heureuse et équilibrée, nous devons être un peu égoïstes de temps en temps. Si
vous avez besoin d'une soirée tranquille chez vous, pour travailler vos poèmes
ou regarder de vieux épisodes d’Old
Friends sur Netflix, ne vous en privez pas pour apaiser ceux qui s’en
froisseraient. Choisissez-vous d'abord et tout le reste s’harmonisera.
Alors, quand devriez-vous dire «non»? Voici
quelques exemples :
- Vous avez besoin d'une soirée tranquille pour
vous vider la tête après une semaine chargée, mais vos amis ou vos collègues
vous invitent à prendre un verre...
- On vous propose un travail formidable, mais vous
éprouvez un malaise par rapport à au milieu de travail...
- Vous voulez être fidèle à votre nouveau programme
d'exercices, mais un ami vous propose d’essayer un nouveau restaurant...
Cela peut représenter un défi, mais dire «non» est
parfois la meilleure chose à faire pour votre propre bien-être. Bien entendu,
dire «oui» importe aussi (surtout si quelqu’un a réellement besoin de votre
aide). Mais, comme pour la nourriture et l’exercice, dites «oui» avec
modération. N’acceptez que des emplois, des fréquentations ou des idées qui
vous intéressent et peuvent améliorer votre vie. Ce n’est pas le nombre de
«oui» ou de «non» qui importe, mais votre bien-être et la qualité des actions
qui en découlent.
Via Care2, Healthy
Living
Aucun commentaire:
Publier un commentaire