Le règne de Maurice Duplessis (de 1933 à 1936 et 1944
à 1959) fut baptisé Grande noirceur.
Cette période fut une sorte d’apogée de l’hégémonie cléricale sur les écoles,
les universités et les soins de santé, car l’Église catholique appuyait les
campagnes électorales du parti au pouvoir. Un mariage de raison et d’intérêts
financiers.
«[À l’époque], les familles sont toutes à peu près figées dans un modèle
similaire; la religion est omniprésente, et ce, jusque dans les programmes
scolaires : la moitié des 700 pages guidant les sept années du primaire est
consacrée à l'enseignement religieux. Même en mathématiques, on calcule des
chapelets...» (Marie-Andrée Chouinard, Le Devoir, 2010)
Souvenons-nous
des orphelinats et des écoles de réforme pour filles et garçons. Beaucoup
de jeunes aujourd’hui ne connaissent même pas ce pan de notre histoire, ni le
sort horrifiant réservé aux enfants autochtones dans les pensionnats religieux. Parlons-en
de la charité chrétienne :
Dans
l’optique de redressement des enfants, les châtiments corporels étaient
considérés comme normaux :
«Il y avait des châtiments corporels très durs, des
coups. Une de mes sœurs a été enfermée dans un placard sans manger pour indiscipline
pendant une semaine.» (Mathias, 50 ans, Pikogan, 31 janvier 1996.)
«J’ai vraiment su ce que c’était que l’injustice
au pensionnat : il y en avait qui avaient de très fortes punitions et d’autres
des plus douces.» (Peter, 44 ans, Pikogan, 17 avril 1996.)
Même s’ils n’étaient
pas infligés par tous les religieux, les coups et punitions (heures à genoux,
lavage de la bouche au savon, etc.) n’étaient pas perçus comme de la violence,
du moins pas illégitime.
~ Marie-Pierre
Bousquet, Être libres ou sauvages à
civiliser? http://rhei.revues.org/3415#tocto1n6
Lorna Standingread (à gauche), survivante des
pensionnats autochtones, lors de la journée de clôture des travaux de la
commission Vérité et réconciliation. Photo Blair Gable, Reuters.
Dans la foulée de la Révolution tranquille (années
60), beaucoup de Québécois s’affranchirent du joug religieux, souhaitant que la
laïcité soit implantée dans toutes les institutions autrefois sous le contrôle de l’Église.
Mais le clergé a défendu ses acquis bec et ongles durant la décennie suivante. Aujourd’hui,
les arguments des opposants à l’aide médicale à mourir suggèrent que nous ne
sommes pas totalement libérés de l’empoigne.
Pour
mieux comprendre notre répulsion
L’autre jour, je cherchais une version
électronique du Refus global (1948) de Paul-Émile Borduas (1905-1960). J’ai
trouvé une réédition : Refus global
et Projections libérantes (1977). L’introduction de François-Marc Gagnon (professeur
d’histoire de l’art, critique et écrivain) est fantastique. Je n’ai rien lu de
mieux comme description du conditionnement subi par les pré-boomers et les
boomers.
Extraits
Refus Global doit exercer une singulière
fascination sur l'imaginaire québécois pour que l'on ne cesse de le publier et
de le republier. Son message essentiel est-il mieux compris pour autant? C'est
une autre question.
Il faut
se rendre à l'évidence : l'intervalle de temps qui nous en sépare s'élargit
chaque jour davantage. Il appartient à une époque dont les gens de ma
génération n'arrivent plus à faire saisir l'atmosphère à leurs étudiants. Nous
ne partageons plus avec eux ce fond commun d'expériences et de vexations qui, à
lui seul, permettrait d'aller vite à l'essentiel, de procéder par allusions
rapides, par touches successives, par évocation de quelques mauvais
souvenirs... Ce que nous avons vécu, enduré, détesté est décrit maintenant
comme l’«idéologie de conservation» par le sociologue Marcel Rioux. Il a mille
fois raison et caractérise parfaitement d'un mot toute une époque, mais, je le
crains, l'abolit du même coup dans la conscience québécoise, comme l'exorcisme
expulse le démon du possédé. En un sens, c'est bien ainsi et je ne souhaite pas
plus que lui, le retour à la «grande noirceur» duplessiste. Mais il s'agit ici
de comprendre un texte publié en 1948 et qui plus est, toujours lu au Québec,
avec de moins en moins de prise sur l'époque qui l'a vu naître. Pourtant ne
faut-il pas savoir de quoi Refus Global fut le «refus» pour comprendre le
manifeste de Borduas? Cela va sans dire? Il n'y a qu'à lire le texte pour le
savoir? Les ponts ne sont pas si coupés que je le dis? Voyez la suite et
dites-moi si cela ne ressemble pas à quelque voyage en Grande Garabagne? Place
à l'exotisme!
C'était l'époque où l'on nous répétait de la
chaire, de la tribune politique, de partout... que notre permanence historique
reposait sur trois piliers : le catholicisme romain (désigné comme «la foi»
sans plus), la langue française et les coutumes dites du bon vieux temps.
D'abord la foi! La foi, la loi, la croix, les trois oies du bon père Hébert,
maître en éloquence sacrée! Un Canadien français - j'évite «Québécois»,
anachronique pour l'époque – se reconnaissait d'abord et avant tout à une série
de comportements pieux : la messe du dimanche bien sûr, de préférence la grande
et la chantée, plus longue et plus pénible et donc plus méritoire que la basse,
mais aussi bien, quand nous étions encore aux études, les premiers vendredis du
mois, durant lesquels tout un collège impatient de vider les lieux gueulait à
fendre l'âme «O Jésus, ô saint sacrament!», la confession hebdomadaire, la
communion quotidienne si possible - on tirait encore la langue en ce temps-là -
la contorsion en entrant dans l'église : il s'agissait de plonger la main au
bénitier, poser le genoux en terre tout en retirant son couvre-chef d'un seul
mouvement, les «Bonjour mon «paîre», Bonjour mon «fraîre», Bonjour ma «sœur»
quand, d'aventure, nous rencontrions quelques ecclésiastiques en soutane sur la
rue ou dans les corridors de nos maisons d'enseignements... En matière
religieuse, nous étions d'une érudition sans bornes. Tout un chacun savait
distinguer le rosaire du chapelet, le cierge pascal d'une simple chandelle, le
ferme propos de l'acte de contrition, les limbes du purgatoire, la sacristie du
confessionnal, l'hostie du pain bénit, la confirmation de l'extrême-onction,
les saintes huiles du saint chrême... Ceux d'entre nous - et c'était la
majorité - qui s'étaient usés les genoux sur les degrés de l'autel ou avaient
siégé au chœur, costumés en chanoines miniatures, en savaient encore plus. La
garde-robe ecclésiastique n'avait pas de secret pour eux. Aube, surplis,
cordon, manipule, chasuble, étole, amict et barrette leur passaient entre les
doigts dans un froissement de soie moirée et une vague odeur de vin sucré. Ils
fixaient les yeux sur toute une batterie d'ustensiles sacrés que les prêtres
seuls manipulaient mais dont ils savaient et l'usage et le nom : ostensoir,
calice, ciboire, «goupillon» (le mot est dans Refus Global, comme on sait),
corporal, instrument de paix... Il leur revenait le privilège d'agiter
l'encensoir et de vider prestement la burette de vin, un coup l'office terminé.
Mieux encore, ils s'entendaient en formules cabalistiques, en latin de cuisine
: Lavabo inter innocentes manus meas, Mea culpa, mea culpa, mea MAXIMA culpa.
Il nous
reste encore de ces hautes époques l'écho de quelques cantiques et rengaines
sentimentales que nos mères chantonnaient en vaquant à leur tâche ménagère :
Ave, Ave, Maria, J'irai la voir un jour, Plaisir d'amour ne dure qu'un jour,
chagrins d'amour durent toute la vie, Minuit chrétien, c'est l'heure solennelle
(à vrai dire ce cantique relevait plutôt du droit paternel : nos pères le
chantaient à pleins poumons en prenant leur douche), Avec les saints anges et tous
les élus.... Il est né le divin Enfant. Jouez au bois! Raisonnez, musettes!, Ça
bergers, ensemblons-nous. Laissons là tout le troupeau, qu'il erre à
l'aventure, Esprit scindé / cendez parmi nous, Adeste fideles.
Les
plus doctes d'entre nous pratiquaient Saint Thomas d’Aquin, dit le Docteur
Angélique, parce qu'il avait repoussé d'un tison ardent tenu entre ses doigts
une femme de mauvaise vie qui avait tenté de le séduire, Jacques Maritain,
Etienne Gilson et l'abbé Grenier, le seul «philosophe» québécois. Nous
fréquentions le Docteur Séraphique (qui sait ce que celui-là avait fait pour se
mériter pareil sobriquet!), Saint Albert le Grand, Cajetan, Suarrez, Guillaume
d’Occam et son rasoir, Dun Scot, Avicenne, Avicebron... Ce n'est pas assez
dire. Nous vivions dans la compagnie de ces vieilles barbes. Un peu plus, nous
les croyions nos contemporains en vertu d'un de ces syllogismes rustiques dont
l'époque avait le secret. La Vérité tout entière est consignée dans la Somme
Théologique de l’Aquinate. Tous les autres n'ont fait que commenter la dite
Somme. Or la vérité est intemporelle. Donc... vous me suivez? donc... nous
sommes les contemporains de cette scholastique cohorte. La présence de Maritain
et de Gilson dans ses rangs n'ajoutait-elle pas à la plausibilité de la
conclusion? Que nous restait-il à faire sinon de commenter les commentateurs,
sans fin et pour l'éternité.
Aucun
peuple plus que nous, je crois bien, n'avait creusé les inextricables problèmes
de la morale catholique. Le péché mortel était notre grande obsession. Il nous
guettait tous à chaque instant : manquer la messe le dimanche était Péché
mortel, manger de la viande le vendredi, aussi. Blasphémer, «sacrer», prononcer
le nom de Dieu ou des choses saintes en vain, cacher un péché mortel en confession
étaient tout aussi répréhensibles. En matière de sexualité, nos prêtres étaient
sans rémission. Rien ne leur échappait, ni les mauvaises pensées, ni les
mauvais désirs, ni les mauvais regards, ni les mauvais touchers, ni les
mauvaises actions. Nos parents se débattaient misérablement avec leur
conscience d'un acte sexuel à l'autre. Avait-on «empêché la famille»? Avait-on
employé les moyens contre nature (l'innocent condom ou le coïtus interromptus)?
S'étaient-on livrés à des attouchements indécents? à des caresses lascives? à
des touchers sur les parties honteuses? à des baisers colombins (le French kiss
de nos ancêtres gaulois)? avaient-on jeté les yeux sur des revues obscènes?
avaient-on assisté à des spectacles indécents au Gaité par exemple? (le
spécialiste de cette dernière question, le père d'Anjou, S.J., nous servait
chaque dimanche, à Saint-Thomas apôtre, où j'allais écouté ses sermons du
dimanche, de vives descriptions des charmes de Lili Saint-Cyr, la «bayadère
infâme» comme il l'appelait, qui dépassait en invention ce que la pauvre
strip-teaseuse aurait pu imaginer). Et cela ne faisait que commencer. Suivaient
bientôt : l'adultère, décrit comme l'acte conjugal commis avec une personne du
sexe en dehors des saints liens du mariage, la bestialité, la sodomie,
l'homosexualité, (masculine et féminine), la pédérastie, la masturbation («Sur
vous même ou avec un autre?» - «Sur vous-même, mon père.»), l'acte conjugal
avec une personne consacrée, un prêtre, un frère enseignant ou une religieuse.
L'horrible Merkelback, la Bible du confesseur que notre clergé conseillait
comme des médecins leur Rouvière, avait tout catalogué. On nous le servait à
petites doses dans la boîte obscure du confessionnal.
Que de
souffrances, que de terreurs aussi! «Offrez ça à la Bonne Sainte-Anne.» «Mettez
tout cela au pied de la croix.» «Pourquoi me blasphémez-vous?» nous chuchotait
une tête de Christ sanglant couronné du buisson d'épines, quand par malheur, un
«sacre» nous échappait par mégarde. «Voyez ce Christ qui a tant aimé les hommes
...» «Voici le précieux sang de Jésus ...» Jésus est dépouillé de ses
vêtements. Jésus monte au calvaire. Jésus tombe pour la première fois.
Véronique essuie la sainte Face de Jésus. Jésus rencontre sa sainte Mère. Jésus
tombe pour la deuxième fois. Simon le Cyrénéen aide Jésus à porter sa croix.
Jésus tombe pour la troisième fois. Jésus est cloué sur la croix. Jésus est
abreuvé de vinaigre. Jésus est couronné d'épines. Un soldat transperce le côté
de Jésus : il en sort du sang et de l'eau. Jésus est mis en croix. On tire sa
tunique au sort. Madeleine pleure au pied de la croix. Marie Pleure au pied de
la croix. Jésus meurt sur la croix et le rideau du Temple se déchire. Les
ténèbres couvrent la surface de la terre. Joseph d’Arimathie reçoit le corps de
Jésus et le met au sépulcre. Amen!
Que de
terreur aussi! Toute notre enfance marquée par les horrifiantes gravures du
Catéchisme en images. Je ne peux oublier la gravure de l’Enfer qui montrait un
gouffre au sein duquel trônait Satan, une paire de cornes sur la tête, dés
ailes de chauve-souris sur le dos et des sabots de bouc aux pieds. Sur la paroi
rocheuse étaient inscrits les noms exécrés des sept péchés capitaux. Une
horloge grand-père venait compléter le décor. En lieu et place du cadran, on
lisait : «Toujours, Jamais», ce qui voulait dire, nous expliquait-on, dans un
murmure : «Toujours rester. Jamais sortir de ce lieu maudit.» Au bas de l'image
enfin, grouillait toute une engeance de pécheurs et de pécheresses en petite
tenue, mais dont on avait pris soin de dissimuler le sexe et les seins par des
banderoles disposées habilement, pour ne pas donner occasion de pécher quand il
s'agissait d'édifier.
[...]
Je vous
écris d'un temps où l'on se méfiait de la ville, de Montréal encore plus que de
Québec. Certes la ville était un lieu de perdition morale – cela allait sans
dire – mais c'était surtout un lieu de perdition culturelle. On y était trop
exposé à l'autre, au Chinois de la buanderie, au Juif du petit magasin du coin,
au Polonais au fond de la mine, à l’Italien sur le chantier de construction.
(L’Anglais, discret, ne faisait pas partie de notre paysage ethnique. Isolé sur
sa montagne, il arpentait des lieux que nous ne fréquentions pas.) Comme nous
la ressentions cette existence de l'autre dans sa différence! Comment
pouvait-on parler yiddish que nous confondions avec l’hébreu, lire de droite à
gauche, «à l'envers», porter une petite calotte noire, une grande barbe et des
frisettes de chaque côté des oreilles? Comment pouvait-on avoir les yeux bridés
et se promener avec un sac de linges sales sur le dos? ou encore se gaver de
pâtes, sentir l'ail à plein nez? Au fond, nous ressentions devant leur
résistance à l'assimilation la même impatience que nos ancêtres, devant leur
insuccès à évangéliser et à franciser les Indiens. Comment pouvait-on vouloir
rester «sauvage»? L'existence de l'autre dans notre sein constituait une sorte
de scandale permanent, une hérésie majeure qui ne faisait qu'exciter notre désir,
combien méritoire! de convertir, de ramener au bercail sous la houlette du
Pasteur commun, le pape de Rome et ses fiers représentants, les évêques du
Québec, tout ce troupeau de dissidents.
[...]
«L’Église
catholique, fidèle à ses méthodes d'obscurcissement, use ici de sa
toute-puissante influence pour prévenir la diffusion de ce qui n'est pas
littérature édifiante (le théâtre classique est pratiquement réduit à Esther et
à Polyeucte qui s'offrent en hautes piles dans les librairies de Québec, le dix-huitième
siècle semble ne pas avoir eu lieu, Hugo est introuvable). (André Breton, pages
11 à 14 d’Arcane 17, publié en 1947 aux Éditions du Sagittaire)
[...]
«Et l'on
est sans remords, couvert par la Toute-puissance Divine, la très haute et très
efficace protection du clergé. Le clergé qui lui non plus, ne désire pas
d'homme pensant, agissant, jugeant, susceptible de critiquer, de crier! Des
esclaves! Des esclaves à qui il est interdit dès le bas âge un comportement
humain supérieur, par défense mortelle, éternelle, de toucher à tout ce qui est
noble et courageux et dangereux. Des êtres crevant dans la crainte; ne pouvant
juger des hommes et des choses que d'après des valeurs nominales. Voilà ce
qu'il nous faut, ce qu'il nous faut à tout prix!».
Ces «esclaves»,
il [Borduas] les avait vus devant lui, «RANGÉS, SILENCIEUX, INHUMAINS», lors de son
premier contact avec les élèves de l’École du meuble. «Ils attendent des
directives précises, indiscutables, infaillibles. Ils sont disposés au plus
complet reniement d'eux-mêmes pour acquérir un brin d'habileté, quelques
recettes nouvelles à ajouter à un faux bagage pourtant lourd à porter.» Refus
Global rédigé avant Projections libérantes mais marquant la fin du mouvement de
pensée dont ce dernier pamphlet retraçait les étapes avait stigmatisé d'une
phrase tout ce système.
«...
grands maîtres des méthodes obscurantistes nos maisons d'enseignement ont dès
lors les moyens d'organiser en monopole le règne de la mémoire exploiteuse, de
la raison immobile, de l'intention néfaste.» (Borduas)
On dira
: c'était surestimer la puissance de l'école! Mais, il faut prendre conscience
que l'école alors toute entière aux mains du clergé, était le grand canal de
transmission idéologique dans notre milieu. Certes les évêques pouvaient lancer
des mandements et les curés nous rappeler à nos devoirs de dimanche en
dimanche, mais c'était l'école qui transmettait la foi (le petit catéchisme),
le bon parler français (la grammaire) et les préjugés raciaux et autres (l'histoire
du Canada et l'histoire sainte).
[...]
Refus Global contestait une idéologie, mais il
conteste aussi la nécessité de l'idéologie comme tel.
Les
termes très généraux par lesquels il stigmatise l'idéologie de conservation
s'applique aussi bien à toutes les idéologies qui l'ont suivie, en autant
qu'une idéologie est toujours le fruit d'une élite de définisseurs de culture
tentant d'imposer des vues au reste des hommes, par la persuasion et par la
force, par le discours politique, les chantres du bon parler français ou autre,
les lois et la police. Refus Global contestait un système d'enseignement, mais
il conteste aussi l'enseignement comme tel puisqu'il attend plus de la
spontanéité de l'enfant que des recettes transmises par les maîtres à coup de
baguettes et de devoirs à la maison. Refus Global contestait l'académisme
naturaliste, figuratif et réaliste, mais il conteste toute forme d'art tentant
à s'imposer par autre chose que sa propre puissance de révélation, fut-ce le
déterminisme historique défini par les historiens d'art journalistes. Très
explicitement, il propose l'anarchie comme l'exact équivalent de l'automatisme
pictural, sur le plan politique. Autrement dit, le refus de Refus Global est
global.
Introduction intégrale : édition numérique
réalisée par Pierre Patenaude
http://classiques.uqac.ca/classiques/borduas_paul_emile/refus_global_projections_liberantes/refus_global_projections_lib.html
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