12 juillet 2015

Première canicule


On s’arrose comme on peut... si l’on peut.

Ici, Nestlé, Coca-Cola et d'autres multinationales du genre, ont acheté plusieurs de nos sources, et ils nous revendent notre eau en bouteilles! Qui plus est, des analyses d'eau embouteillée (marques connues) ont révélé qu'il s'agissait souvent d'eau du robinet! Alors, buvons l’eau du robinet, nous serons moins ridicules et ce sera ça de moins dans leurs poches.  

Je souhaite de grosses pluies en Saskatchewan!

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... Étouffant. Toutes les bêtes sont sur le flanc. Quand la journée décline, la qualité étrange de l'air au-dessus de la ville. Les bruits qui montent et s'y perdent comme des ballons. Immobilité des arbres et des hommes. Sur les terrasses, mauresques qui devisent en attendant le soir. Café qu'on grille et dont l'odeur monte aussi. Heure tendre et désespérée. Rien à embrasser. Rien où se jeter à genoux, éperdu de reconnaissance.

La chaleur sur les quais - Énorme, écrasante, elle coupe la respiration. Odeurs volumineuses de goudron qui raclent la gorge. L'anéantissement et le goût de la mort. Le vrai climat de la tragédie et non la nuit, selon le préjugé.

~ Albert Camus (Carnets, Tome 1; 1936)  

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