10 mai 2015

Carrefour «je devrais» / «je dois»


L’artiste et designer Elle Luna, dans son essai The Crossroads of Should and Must: Find and Follow Your Passion, reprend le manifeste en faveur du courage et de la créativité là où Campbell l’avait laissé, et dans l'esprit de Parker J. Palmer et de Debbie Millman.

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«Je devrais»

Le «je devrais»,correspond à la manière dont les autres veulent que nous vivions. Ce sont toutes les attentes qu'ils empilent sur nous.

Parfois les «je devrais» sont petits, apparemment inoffensifs et faciles à accommoder. «Tu devrais écouter cette chanson», par exemple. À d'autres moments, les «je devrais» sont des systèmes de pensée extrêmement influents qui nous mettent de la pression et qui, dans leur forme la plus destructrice, nous contraignent à vivre notre vie différemment.

Lorsque nous choisissons «je devrais», nous choisissons de vivre pour quelqu'un ou pour quelque chose qui n’a rien à voir avec nos aspirations. Le chemin «je devrais» peut être lisse, les récompenses peuvent sembler évidentes et les options sont souvent abondantes.

«Je dois» 

Le «je dois» est différent. Le «je dois» vient de qui nous sommes, de ce que nous croyons et faisons lorsque nous sommes seuls avec notre «moi» le plus authentique. C'est ce qui nous interpelle le plus profondément. Ce sont nos convictions, nos passions, nos envies et désirs profonds – inévitables, indéniables et inexplicables. Contrairement au «je devrais», le «je dois» n’accepte pas de compromis.

Le «je dois», c’est lorsque nous cessons de nous conformer aux idéaux des autres pour nous connecter aux nôtres – et cela nous permet de cultiver notre plein potentiel en tant qu'individus. Choisir le «je dois» c’est dire oui à un travail acharné et à des efforts constants, c'est dire oui à un voyage sans carte routière ni garanties, et ce faisant, dire oui à ce que Joseph Campbell décrivait comme «l'expérience d'être vivant qui fait en sorte que nos expériences de vie sur le plan purement physique ont une résonance avec notre être intérieur et la réalité, afin de pouvoir réellement ressentir l’émerveillement d'être vivant».

«Je dois» : le meilleur choix 

Si vous voulez connaître «je dois», apprenez à connaître «je devrais». C'est un dur labeur. Un travail vraiment difficile. Nous nous emprisonnons inconsciemment pour éviter nos peurs les plus primales. Nous choisissons «je devrais» car choisir «je dois» est terrifiant, incompréhensible. Notre prison se construit à partir de toute une vie de «je devrais», un monde de choix que nous avons inconsciemment acceptés, ce sont des murs qui nous aliènent de notre soi authentique. «Je devrais» est le gardien du «Je dois ». Mais, de la même manière que vous avez créé votre prison, vous pouvez configurer votre propre libération.

Combien de fois avons-nous blâmé une personne, un travail ou une situation alors que le véritable problème, la véritable souffrance était à l'intérieur de nous? Par conséquent, nous tournions les talons, nous quittions en colère, frustré et triste, transportant inconsciemment les mêmes «je devrais» dans un nouveau contexte – la relation suivante, le travail suivant, l’amitié suivante – en espérant obtenir des résultats différents.

Le «je dois» est fantastique, et il se trouve juste de l'autre côté des «je devrais». Le «je devrais», c'est le monde des attentes. C'est comme une force de camouflage, une des supercheries du «je devrais» – et elle peut s’introduire sournoisement quand on a le dos tourné. C’est plus facile – cette force invisible agit contre nous et apparaît souvent très tôt dans la vie. Elle peut venir de l'époque où nous sommes nés, de la société ou de la communauté où nous sommes nés, du corps dans lequel nous sommes nés... Des tas de choses peuvent se produire tôt dans la vie et prendre cette trajectoire... nous faisant souvent dévier du chemin différent que nous étions censés prendre.

Citations via :
http://www.brainpickings.org/2015/05/05/the-crossroads-of-should-and-must-elle-luna/?mc_cid=8b8abcc2f9&mc_eid=082c5c5432  

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