dont nous n'avons pas besoin
Dereck Markham (TreeHugger http://www.treehugger.com/)
Je l'ai fait, vous l’avez fait, nous l’avons tous fait. Mais pourquoi le faisons-nous?
Comment les annonceurs arrivent-ils à nous dépouiller de notre argent si durement gagné pour des choses dont nous n'avons pas vraiment besoin? Pas vous, bien sûr, mais tous ces jobards qui s'endettent pour apaiser leur sentiment d'insuffisance (ou d’impuissance) au moyen de la «thérapie vente au détail».
Sans blague, ne nous leurrons pas! Nous sommes tous sensibles à la publicité et aux commerciaux, et même si nos valeurs s’orientent vers des produits plus verts, propres, équitables et respectueux de l'environnement, nos opinions sont quand même influencées par les campagnes de marketing qui expriment ces valeurs. Et si nous achetons des produits parce que leur publicité «nous rejoint», si nous en avons vraiment besoin et qu’ils sont à la hauteur de leur publicité verte, alors qu’y a-t-il de mal?
Dans un monde parfait, peut-être, mais dans le monde réel, il y a presque autant de fausses vérités et de greenwashing dans le marketing des produits «naturels et écologiques» que dans la publicité mainstream. Alors, il est tout à fait possible de ne pas respecter l'environnement en magasinant «vert», en essayant d’acheter un style de vie plus écologique.
Si la société ou le produit ou la campagne de marketing n’est pas du genre écolo extrême (comme certaines publicités de Patagonia par exemple), ou si nous ne bloquons pas tous les ninjas simultanément en ligne et hors ligne, eh bien, nous sommes exposés à quelque 3500 pubs par jour, et tous les annonceurs n’ont qu’un seul but : nous faire acheter plus de choses.
Comment font-ils?
Ce clip AJ+ avec Jonah Sachs, le créateur de Free Range Studios (qui a produit The Story od Stuff et The Meatrix), expose certaines tactiques psychologiques utilisées dans les publicités, notamment la manière dont on nous inculque la peur du manque.
https://www.facebook.com/ajplusenglish
http://storyofstuff.org/ http://www.themeatrix.com/
On revient toujours au problème de l'identification aux valeurs matérielles, et aux apparences...
"Le livre remarquable du psychanalyste belge Paul Verhaeghe, What About Me?: The Struggle for Identity in a Market-Based Society, est l'un de ces livres qui, en juxtaposant des phénomènes apparemment distincts, projette un éclairage nouveau sur ce qui nous arrive et en explique les causes.
Nous sommes des animaux sociaux, affirme Verhaeghe, et notre identité est façonnée par les normes et les valeurs que nous absorbons des autres. Chaque société définit et façonne sa propre normalité (et ses propres anomalies) selon des histoires dominantes qu’elle approuve ou rejette, et elle pousse les gens à se conformer à ses choix. "
~ George Monbiot
Article intégral (en anglais) Deviant and proud :
http://www.monbiot.com/2014/08/05/deviant-and-proud/
Résumé de l’éditeur Scribe Publications
(Traduction maison)
Selon notre façon de penser actuelle, si quelqu’un ne réussit pas c’est parce qu’il y a quelque chose qui cloche chez lui. La course au bonheur coûte très cher en perception de soi biaisée, en désorientation et en désespoir. Les gens souffrent de solitude plus que jamais. Aujourd'hui, la mentalité paye-performance a transformé en entreprises des institutions comme les écoles, les universités et les hôpitaux – on incite même les particuliers à se voir comme des entreprises individuelles. L'amour est de plus en plus difficile à trouver, et nous avons du mal à mener une vie enrichissante. Le but de Paul Verhaeghe est de montrer comment le changement social nous a menés à cette crise psychique et modifié notre façon de nous percevoir. Il étudie les effets de trente années de néolibéralisme, les pouvoirs du libre marché, la privatisation et la relation entre notre société mécanisée et l'identité individuelle. Il semble que notre identité soit, comme toujours, déterminée par le contexte dans lequel nous vivons. À partir de son expérience clinique en psychothérapie, Verhaeghe montre l'impact profond que le changement social a eu sur notre santé mentale, et même sur la nature des troubles dont nous souffrons. Mais son livre se termine sur une note d'optimisme prudent. Pouvons-nous redevenir maîtres de notre destin?
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