Fin d’année = bilan / ménage / résolutions
MÉNAGE
Virtuel : boîtes de courriels, sites favoris Internet, livres virtuels
gratuits (non lus), abonnements, relevés bancaires et de crédit, documents personnels
(dont les articles glanés sur le Net). Quoi d’autre? Ça dépend de chacun...
En revoyant
vos centres d’intérêt, vos obsessions, vos achats vous obtenez un étonnant portrait
de vous, tout comme le fait Google. Fascinant! C’est redécouvrir des aspects de votre
personnalité peut-être oubliés ou qui ont changé. Ce nettoyage permet de dire
bye-bye à plein de choses et de commencer en neuf.
Tridimensionnel :
eh bien, les choses dont vous ne vous servez plus depuis deux ans mériteraient
d'être données / recyclées. Encore une fois cela libère de l’espace pour du neuf.
Bien que les espaces vides aient aussi leur charme...
RÉSOLUTIONS
Comme on dit : si
la récompense ne vaut pas l’effort, abstiens-toi.
Mais beaucoup de gens prennent quand même des tas
de résolutions au nouvel an. La psychologue Alice Boyes (Psychology Today)
suggère de chercher des résolutions plus stimulantes (ou moins ennuyantes), de
sorte qu’il sera peut-être plus facile d’y rester fidèle...
1. Laissez
tomber les résolutions que vous n’avez jamais réussi à tenir
Parfois les gens reprennent les mêmes résolutions,
année après année, en dépit des échecs accumulés. Habituellement ça concerne
les diètes et l’exercice physique.
Vous
pourriez choisir des résolutions «ne pas». Par exemple : je ne commencerai
pas une diète ou je ne m’abonnerai pas à un club d’exercice. Ce faisant, vous
pourriez découvrir une autre résolution pour atteindre votre but, et plus
facile à tenir.
2. Choisissez
une résolution dans un domaine qui habituellement vous importe moins
Nous attribuons généralement une importance
démesurée à un ou deux domaines de notre existence – par exemple l’apparence,
les finances ou la carrière. Essayez de trouver une résolution dans un domaine
que vous valorisez mais que avez tendance à ignorer, comme l’expression
créative, le plaisir ou l’humour.
3. Choisissez
la forme et la fréquence
- Au lieu de planifier un journal de gratitude
quotidien (décrire trois choses dont vous êtes reconnaissant), planifiez un
journal hebdomadaire (décrire une seule chose) et choisissez un endroit et un
moment précis pour ce faire.
- Au lieu de fréquenter le même club de gym cinq jours
par semaine, essayez différents types d’exercice physique dans des endroits
différents. Peut-être le yoga pendant un mois, puis l’escalade le mois suivant,
puis le Tai Chi, etc.
- Au lieu d’entreprendre un programme d’exercices
(si vous n’aimez pas), décidez de ne pas utiliser votre voiture pour vous déplacer
dans un rayon de 8 km de distance.
- Au lieu de moins dépenser, n’achetez rien de
neuf pendant un mois. Si vous répétez à chaque mois, qui sait le nombre d’achats
inutiles qui ne grugeront plus votre budget.
4. Il n’est
pas nécessaire que votre résolution dure toute l’année
L’inflexibilité n’est pas la meilleure stratégie psychologique
pour persévérer. Le mieux est de tester votre résolution pendant le mois de
janvier, puis de continuer en février si cela vous chante. Tenir pendant un
mois est plus facile et motivant et si les bénéfices valent les efforts, il est
probable que vous continuerez mois après mois. Sinon, essayez un plan différent
en février – ce qui pourrait apporter de meilleurs résultats que de rester
accroché au plan de janvier.
5. Essayer
de nouvelles choses devrait faire partie de votre résolution
Par exemple, vous pourriez avoir résolu de
cuisiner un nouveau plat une fois par semaine, ou de pratiquer un nouveau type
d’exercice par mois, comme mentionné précédemment. Trouvez des choses aussi simples
que porter une couleur différente une fois par mois (vêtement, accessoire),
cuisiner une fois par semaine un plat incluant un ingrédient jamais utilisé, planifier
une fois par mois une sortie en terrain inconnu.
Conclusion
Ces suggestions n’impliquent aucun jugement de
valeur sur ce qui peut être intéressant ou ennuyant, ce ne sont que des
exemples pour illustrer les principes et apprivoiser la flexibilité. L’important
c’est ce qui VOUS intéresse, vos préférences personnelles appliquées à vos
résolutions.
~~~
En quoi
consistent les résolutions et que visent-elles à accomplir?
Jean
Garneau, psychologue (http://www.redpsy.com)
Typiquement, nous prenons la résolution de
remplacer une habitude par une autre façon d'agir qui nous apparaît plus saine
ou plus profitable. Autrement dit, je décide de changer une façon d'être qui me
semble inadéquate. Je mise, pour y parvenir, sur une décision ferme et un
effort de volonté. Il peut même arriver, si je crains de manquer de ténacité,
que j'essaie de renforcer ma décision en annonçant cette résolution à ceux qui
m'entourent.
Et, la
plupart du temps, ça ne marche pas! Les bonnes résolutions sont abandonnées à
la première occasion. Même les promesses faites devant toute la famille se
transforment rapidement en dissimulation, en culpabilité ou en prétextes pour
excuser ma faiblesse. C'est tellement fréquent que personne ne s'attend à ce que
les «résolutions du jour de l'an» tiennent jusqu'à l'Épiphanie! Pourquoi?
Résolution
ou projet?
Il me semble que le germe de l'échec est déjà
présent dans la façon dont on décide. Lorsqu'on prend une résolution, on
choisit la plupart du temps de se conformer à ce qu'on croit bon ou meilleur,
même si ce n'est pas ce qu'on désire réellement.
Par
exemple, je trouve qu'il serait bon (pour ma santé) que je cesse de fumer. On
encore je crois qu'il serait mieux (pour le bonheur de ma famille) que je
consacre plus de temps à jouer avec les enfants et à les accompagner au parc.
Dans ces deux cas, c'est par devoir que je prends cette «décision» qui me crée
une nouvelle obligation. Je sais très bien que ce n'est pas ce qui me tente,
mais je considère que ce serait préférable.
Une
étrange conception du changement se cache dans ces résolutions. Je suppose, en
procédant ainsi, que les personnes peuvent normalement changer leur façon d'être
par une simple décision, pourvu qu'elle soit accompagnée d'un effort de volonté
suffisant. Mais la psychologie a découvert depuis longtemps que le changement
personnel est beaucoup plus complexe et exigeant. Cette vision ascétique du
développement ne fonctionne jamais. Les rares fois où elle semble efficace,
c'est à cause de l'influence d'autres facteurs puissants comme la peur d'une
catastrophe.
Il faut cependant
reconnaître que le changement est possible et que, même si les résolutions sont
typiquement vouées à l'échec, les changements majeurs reposent souvent sur des
décisions volontaires. Mais il ne s'agit pas alors d'une résolution; c'est
plutôt une décision complexe qu'on peut considérer comme un projet. La
différence la plus importante entre cette décision et une résolution est dans
la qualité du motif fondamental sur lequel repose la décision.
Dans le
cas des «bonnes résolutions», on décide par devoir, parce que c'est «ce qu'il
faudrait». On cherche à se forcer la main soi-même en transformant ce devoir en
résolution. Pour les décisions efficaces, on «choisit ce qu'on préfère», non
pas parce que c'est facile ou «bien», mais parce que c'est une nécessité qui,
de l'intérieur, nous semble devenue évidente. On décide que c'est le seul
chemin qui conduit vers une satisfaction éventuelle et on refuse de continuer à
tolérer une situation inacceptable. Notre changement devient alors un projet à
long terme. ... On sait que de nombreux obstacles se présenteront sur notre
chemin et on espère parvenir, au bout du voyage, à une plus grande
satisfaction. Tout le reste ne se définit que pendant la réalisation du projet.
Projet,
désir et rêve
Si des projets exigeants peuvent être réalisés
alors que tant de bonnes résolutions beaucoup plus faciles sont vite oubliées,
c'est à cause surtout des forces de vie dont ils sont chargés. Le projet
s'appuie sur un désir profond et un rêve important. C'est ce qui fait sa force.
Il repose sur une amélioration qu'on désire vraiment : éliminer une souffrance
devenue inacceptable, enrichir un aspect important de notre vie, ajouter un
type de satisfaction dont on ne veut plus se priver.
Le projet
est souvent aussi un rêve. Il s'agit d'une aspiration qu'on commence à prendre
assez au sérieux pour décider de la transformer en réalité. L'objectif est
relativement lointain, mais il nous apparaît comme très important. ... C'est la
force du désir qui soutient toute cette démarche. Mais ce qui nous permet
d'accepter les erreurs et les faiblesses inévitables, c'est l'ampleur de notre
perspective, la vision à long terme.
Ce n'est
donc pas l'effort de volonté qui est le principal garant du succès : c'est la
qualité de l'objectif lui-même. La recherche de satisfaction sert à la fois de
boussole et de carburant pour mener une telle entreprise à bon port.
Pour
celui qui a pris de «bonnes résolutions», un obstacle est un prétexte pour se
libérer du devoir qu'il s'était imposé. Pour celui qui est activement engagé
dans un projet qui lui tient à coeur, l'obstacle est «une opportunité en habits
de travail».
À VOS RÉSOLUTIONS / PROJETS 2016!
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