31 décembre 2015

Bilan annuel perso à la Google

Fin d’année = bilan / ménage / résolutions



MÉNAGE

Virtuel : boîtes de courriels, sites favoris Internet, livres virtuels gratuits (non lus), abonnements, relevés bancaires et de crédit, documents personnels (dont les articles glanés sur le Net). Quoi d’autre? Ça dépend de chacun... 
   En revoyant vos centres d’intérêt, vos obsessions, vos achats vous obtenez un étonnant portrait de vous, tout comme le fait Google. Fascinant!  C’est redécouvrir des aspects de votre personnalité peut-être oubliés ou qui ont changé. Ce nettoyage permet de dire bye-bye à plein de choses et de commencer en neuf.

Tridimensionnel : eh bien, les choses dont vous ne vous servez plus depuis deux ans mériteraient d'être données / recyclées. Encore une fois cela libère de l’espace pour du neuf. Bien que les espaces vides aient aussi leur charme...

RÉSOLUTIONS

Comme on dit : si la récompense ne vaut pas l’effort, abstiens-toi.

Mais beaucoup de gens prennent quand même des tas de résolutions au nouvel an. La psychologue Alice Boyes (Psychology Today) suggère de chercher des résolutions plus stimulantes (ou moins ennuyantes), de sorte qu’il sera peut-être plus facile d’y rester fidèle...

1. Laissez tomber les résolutions que vous n’avez jamais réussi à tenir 

Parfois les gens reprennent les mêmes résolutions, année après année, en dépit des échecs accumulés. Habituellement ça concerne les diètes et l’exercice physique. 
   Vous pourriez choisir des résolutions «ne pas». Par exemple : je ne commencerai pas une diète ou je ne m’abonnerai pas à un club d’exercice. Ce faisant, vous pourriez découvrir une autre résolution pour atteindre votre but, et plus facile à tenir.

2. Choisissez une résolution dans un domaine qui habituellement vous importe moins  

Nous attribuons généralement une importance démesurée à un ou deux domaines de notre existence – par exemple l’apparence, les finances ou la carrière. Essayez de trouver une résolution dans un domaine que vous valorisez mais que avez tendance à ignorer, comme l’expression créative, le plaisir ou l’humour.

3. Choisissez la forme et la fréquence 

- Au lieu de planifier un journal de gratitude quotidien (décrire trois choses dont vous êtes reconnaissant), planifiez un journal hebdomadaire (décrire une seule chose) et choisissez un endroit et un moment précis pour ce faire.

- Au lieu de fréquenter le même club de gym cinq jours par semaine, essayez différents types d’exercice physique dans des endroits différents. Peut-être le yoga pendant un mois, puis l’escalade le mois suivant, puis le Tai Chi, etc.

- Au lieu d’entreprendre un programme d’exercices (si vous n’aimez pas), décidez de ne pas utiliser votre voiture pour vous déplacer dans un rayon de 8 km de distance.

- Au lieu de moins dépenser, n’achetez rien de neuf pendant un mois. Si vous répétez à chaque mois, qui sait le nombre d’achats inutiles qui ne grugeront plus votre budget.

4. Il n’est pas nécessaire que votre résolution dure toute l’année

L’inflexibilité n’est pas la meilleure stratégie psychologique pour persévérer. Le mieux est de tester votre résolution pendant le mois de janvier, puis de continuer en février si cela vous chante. Tenir pendant un mois est plus facile et motivant et si les bénéfices valent les efforts, il est probable que vous continuerez mois après mois. Sinon, essayez un plan différent en février – ce qui pourrait apporter de meilleurs résultats que de rester accroché au plan de janvier.

5. Essayer de nouvelles choses devrait faire partie de votre résolution

Par exemple, vous pourriez avoir résolu de cuisiner un nouveau plat une fois par semaine, ou de pratiquer un nouveau type d’exercice par mois, comme mentionné précédemment. Trouvez des choses aussi simples que porter une couleur différente une fois par mois (vêtement, accessoire), cuisiner une fois par semaine un plat incluant un ingrédient jamais utilisé, planifier une fois par mois une sortie en terrain inconnu.

Conclusion

Ces suggestions n’impliquent aucun jugement de valeur sur ce qui peut être intéressant ou ennuyant, ce ne sont que des exemples pour illustrer les principes et apprivoiser la flexibilité. L’important c’est ce qui VOUS intéresse, vos préférences personnelles appliquées à vos résolutions.

~~~

En quoi consistent les résolutions et que visent-elles à accomplir?
Jean Garneau, psychologue (http://www.redpsy.com)

Typiquement, nous prenons la résolution de remplacer une habitude par une autre façon d'agir qui nous apparaît plus saine ou plus profitable. Autrement dit, je décide de changer une façon d'être qui me semble inadéquate. Je mise, pour y parvenir, sur une décision ferme et un effort de volonté. Il peut même arriver, si je crains de manquer de ténacité, que j'essaie de renforcer ma décision en annonçant cette résolution à ceux qui m'entourent. 
   Et, la plupart du temps, ça ne marche pas! Les bonnes résolutions sont abandonnées à la première occasion. Même les promesses faites devant toute la famille se transforment rapidement en dissimulation, en culpabilité ou en prétextes pour excuser ma faiblesse. C'est tellement fréquent que personne ne s'attend à ce que les «résolutions du jour de l'an» tiennent jusqu'à l'Épiphanie! Pourquoi?

Résolution ou projet? 

Il me semble que le germe de l'échec est déjà présent dans la façon dont on décide. Lorsqu'on prend une résolution, on choisit la plupart du temps de se conformer à ce qu'on croit bon ou meilleur, même si ce n'est pas ce qu'on désire réellement. 
   Par exemple, je trouve qu'il serait bon (pour ma santé) que je cesse de fumer. On encore je crois qu'il serait mieux (pour le bonheur de ma famille) que je consacre plus de temps à jouer avec les enfants et à les accompagner au parc. Dans ces deux cas, c'est par devoir que je prends cette «décision» qui me crée une nouvelle obligation. Je sais très bien que ce n'est pas ce qui me tente, mais je considère que ce serait préférable. 
   Une étrange conception du changement se cache dans ces résolutions. Je suppose, en procédant ainsi, que les personnes peuvent normalement changer leur façon d'être par une simple décision, pourvu qu'elle soit accompagnée d'un effort de volonté suffisant. Mais la psychologie a découvert depuis longtemps que le changement personnel est beaucoup plus complexe et exigeant. Cette vision ascétique du développement ne fonctionne jamais. Les rares fois où elle semble efficace, c'est à cause de l'influence d'autres facteurs puissants comme la peur d'une catastrophe. 
   Il faut cependant reconnaître que le changement est possible et que, même si les résolutions sont typiquement vouées à l'échec, les changements majeurs reposent souvent sur des décisions volontaires. Mais il ne s'agit pas alors d'une résolution; c'est plutôt une décision complexe qu'on peut considérer comme un projet. La différence la plus importante entre cette décision et une résolution est dans la qualité du motif fondamental sur lequel repose la décision. 
   Dans le cas des «bonnes résolutions», on décide par devoir, parce que c'est «ce qu'il faudrait». On cherche à se forcer la main soi-même en transformant ce devoir en résolution. Pour les décisions efficaces, on «choisit ce qu'on préfère», non pas parce que c'est facile ou «bien», mais parce que c'est une nécessité qui, de l'intérieur, nous semble devenue évidente. On décide que c'est le seul chemin qui conduit vers une satisfaction éventuelle et on refuse de continuer à tolérer une situation inacceptable. Notre changement devient alors un projet à long terme. ... On sait que de nombreux obstacles se présenteront sur notre chemin et on espère parvenir, au bout du voyage, à une plus grande satisfaction. Tout le reste ne se définit que pendant la réalisation du projet.

Projet, désir et rêve 

Si des projets exigeants peuvent être réalisés alors que tant de bonnes résolutions beaucoup plus faciles sont vite oubliées, c'est à cause surtout des forces de vie dont ils sont chargés. Le projet s'appuie sur un désir profond et un rêve important. C'est ce qui fait sa force. Il repose sur une amélioration qu'on désire vraiment : éliminer une souffrance devenue inacceptable, enrichir un aspect important de notre vie, ajouter un type de satisfaction dont on ne veut plus se priver. 
   Le projet est souvent aussi un rêve. Il s'agit d'une aspiration qu'on commence à prendre assez au sérieux pour décider de la transformer en réalité. L'objectif est relativement lointain, mais il nous apparaît comme très important. ... C'est la force du désir qui soutient toute cette démarche. Mais ce qui nous permet d'accepter les erreurs et les faiblesses inévitables, c'est l'ampleur de notre perspective, la vision à long terme. 
   Ce n'est donc pas l'effort de volonté qui est le principal garant du succès : c'est la qualité de l'objectif lui-même. La recherche de satisfaction sert à la fois de boussole et de carburant pour mener une telle entreprise à bon port. 
   Pour celui qui a pris de «bonnes résolutions», un obstacle est un prétexte pour se libérer du devoir qu'il s'était imposé. Pour celui qui est activement engagé dans un projet qui lui tient à coeur, l'obstacle est «une opportunité en habits de travail».

À VOS RÉSOLUTIONS / PROJETS 2016!

Aucun commentaire:

Publier un commentaire