Image : Lori Nix*, The City. Depuis lundi, c’est ainsi que je vois le futur. Dans cette série, la photographe a imaginé que quelque chose de naturel ou de créé par l’homme avait vidé la ville de ses humains.
Quand la déception et le sentiment d’impuissance me gagnent, je plonge dans un ouvrage du psychothérapeute Thomas Moore. Son charisme réussit toujours à me réconforter.
Le soin de l’âme
Thomas Moore
(J’ai lu; 1994)
1 Les symptômes : des voix de l’âme
L’âme n’est pas une chose; c’est une qualité ou une dimension de l’expérience de la vie et du moi. Elle s’adresse à la profondeur, à la valeur, à l’interrelation, au cœur et à l’essence individuelle. Je ne considère pas le mot comme objet de croyance religieuse ou facteur d’immortalité. Quand nous disons de quelqu’un qu’il a l’âme généreuse ou d’une chose qu’elle a de l’âme, nous savons ce que nous voulons dire même si nous avons du mal à préciser le sens de notre propos.
(Connaître l’âme, p. 21)
… Quand nous nous intéressons à l’âme, nous l’aimons d’une certaine manière. Comme l’ont affirmé les psychologies des profondeurs actuelles, le remède ultime vient de l’amour, pas de la logique. La compréhension ne nous entraîne pas bien loin sur la voie du travail de l’âme, mais l’amour, exprimé avec une attention patiente et minutieuse, arrache l’âme à sa dispersion dans les problèmes et les obsessions. On a souvent remarqué que la plupart des problèmes soulevés en thérapie – sinon tous – concernent l’amour. Il serait donc normal que leur remède soit aussi l’amour.
Quand on porte intérêt à son âme, on se ménage forcément un espace de réflexion et d’appréciation. On nous confond d’ordinaire tellement avec les mouvements de notre psyché que nous n’arrivons pas à prendre du recul pour les examiner attentivement. La distance si courte soit-elle, nous permet de voir agir la dynamique des différents éléments qui font la vie de l’âme. Quand nous nous intéressons à ces phénomènes, nous commençons à constater notre propre complexité. Si nous connaissions mieux notre âme, nous serions peut-être prêts à faire face aux conflits de l’existence. Quand quelqu’un me parle avec angoisse des nœuds de sa vie, j’ai souvent l’impression que la situation impossible et douloureuse dans laquelle il se trouve et qui demande l’intervention d’un professionnel n’est en fait qu’une autre des manifestations de la complexité de la vie humaine. Chaque jour, la plupart d’entre nous s’attendent – un peu naïvement – que leur vie et leurs relations soient simples. L’amour de l’âme demande que l’on reconnaissance sa complexité.
(Aimer l’âme, p. 31)
Vous aimerez peut-être :
http://artdanstout.blogspot.ca/2012/12/graphie-du-corps.html
The Zen Path through Depression
Philip Martin (Psychiatric social worker; degree in Buddhist psychology)
(HarperSanFrancisco,1991)
Chap. Breaking Open Your Heart, p.66
A person in pain is being spoken to by that part of himself that knows only how to communicate this way. ~ Malidoma Patrice Somé
Depression is in many ways like suffering from a broken heart. Indeed, when you slow down and begin to pay closer attention to the depression, the physical symptoms themselves may often center in the chest. Anxiety is the fast-beating heart. Hopelessness is the tired heart. Sadness and grief are the pained heart.
In some systems of healing, illness is considered to be primarily a matter of imbalance. The symptoms point to the systems that are out of balance. In depression often the imbalance is between heart and mind.
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* Lori Nix, photographer:
“I am interested in depicting danger and disaster, but I temper this with a touch of humor. My childhood was spent in a rural part of the United States that is known more for it's natural disasters than anything else. I was born in a small town in western Kansas, and each passing season brought it's own drama, from winter snow storms, spring floods and tornados to summer insect infestations and drought. Whereas most adults viewed these seasonal disruptions with angst, for a child it was considered euphoric. Downed trees, mud, even grass fires brought excitement to daily, mundane life. As a photographer, I have recreated some of these experiences in the series ‘Accidentally Kansas’.
In my newest body of work ‘The City’ I have imagined a city of our future, where something either natural or as the result of mankind, has emptied the city of it's human inhabitants. Art museums, Broadway theaters, laundromats and bars no longer function. The walls are deteriorating, the ceilings are falling in, the structures barely stand, yet Mother Nature is slowly taking them over. These spaces are filled with flora, fauna and insects, reclaiming what was theirs before man's encroachment. I am afraid of what the future holds if we do not change our ways regarding the climate, but at the same time I am fascinated by what a changing world can bring.”
http://www.lorinix.net/
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