1 mai 2016

«Fête» du travail

Y a-t-il de «vieux» québécois qui se souviennent des paroles du politicien Pierre-André Paré alors sous-ministre au Ministère du Revenu? 

«Tout est privilège concédé par l’État : votre voiture, votre maison, votre profession, bref votre vie; et ce que l’état donne, il peut le reprendre si vous n’êtes pas un contribuable docile.»

(Propos rapportés dans le journal Le Devoir du 6 avril 1996) 

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«Les massacres entre hommes ne se comprennent que dans ces périodes barbares où le manque de nourriture, la réelle lutte pour la vie, contraignait des peuplades à se jeter sur leurs voisins pour leur arracher les vivres qu’ils possédaient ou, parfois, pour se repaître de ces voisins eux-mêmes.

Par quel aveuglement des hommes en viennent-ils à s’entretuer pour une ambition de despote ou de ministre, une parole de diplomate, une combinaison entre financiers ou toute autre cause qu’ils ignorent absolument et qui ne peut les toucher en rien?»

~ Alexandra David-Néel (Pour la vie)


Collage : Joe Webb (1). Matière à réflexion...

«Les êtres ont droit au bonheur, si l'on peut parler de droit ici. Je veux dire qu'ils ont l'instinct du bonheur comme ils ont celui de manger, car qu'est-ce que le bonheur sinon la satisfaction d'un besoin de notre organisme, d’un besoin matériel ou mental. Nous sommes absurdes de trouver mauvais que tel être cherche son bonheur de telle manière qui correspond à l'étoffe dont il est fait.

Les vieux principes, la hiérarchie des pensées et des actes, toute l'échelle du Bien et du Mal nous tient trop encore et les plus affranchis d'entre nous ne peuvent guère se défendre de jauger les gestes d'autrui selon leur propre catalogue. Oh! les dogmes, les devoirs, l'idéal, quelles sources de tortures!... On veut être ceci, on veut que ceux qui vous approchent soient cela et, ni soi ni les autres ne ressemblent au modèle rêvé... Alors c'est la contradiction perpétuelle.»

~ Alexandra David-Néel (Journal de voyage, Lettres à son mari; Presses-Pocket)

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(1) Joe Webb (1976) utilise des magazines vintage, des imprimés éphémères, qu'il a collectionnés pour créer de simples mais élégants collages. À l'aide de la combinaison des images il transforme la scène originale en quelque chose de surréaliste mais dont le message est très fort. Il aborde des sujets tels que le réchauffement de la planète, la guerre, la famine et expose les défis de la vie dans notre monde contemporain.

«J'ai commencé à créer ces collages artisanaux comme une sorte de réaction luddite au travail de graphiste sur ordinateur que j’ai pratiqué pendant de nombreuses années. J'aime les limites du collage... on doit composer avec des images existantes et une paire de ciseaux; il n'y a pas d'options Photoshop pour redimensionner, ajuster les couleurs ou annuler.
   Comme règle de base je n’utilise que deux ou trois images... avec lesquelles je peux réinventer la scène originale pour communiquer une nouvelle idée.
   Je suppose que je suis devenu assez anti-technologie... même si maintenant je promeus mon art sur des sites web, que  je possède un iPhone et utilise Facebook... ça porte à confusion, j'aurais préféré vivre il y a 100 ans.»

~ Joe Webb http://www.joewebbart.com/

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