4 décembre 2014

«Parés» pour les Fêtes?

Les Fêtes prennent parfois l’allure d’un concours d’extravagances, notamment en matière de tenues vestimentaires... Quant aux dépenses, un peu plus un peu moins sur la carte de crédit, on règlera ça en février au retour du voyage en Martinique.

Les vêtements

En principe, les vêtements servent à protéger le corps contre les rudesses du climat (du chaud, du froid, du vent, etc.) et les écorchures, et devraient nous offrir aisance et confort.

Mais le vêtement sert aussi à identifier, à démarquer. Il permet d’accentuer ou de masquer les différences de sexe, il révèle le statut social et la richesse, dévoile des aspects de la personnalité et les goûts, affiche toutes sortes d’attitudes comme la frivolité, la séduction ou le sérieux. Paradoxalement, les jeunes cherchent à manifester leur anticonformisme par leurs vêtements, mais ce sont eux qui ont le plus tendance à suivre les «tendances»... À cela s’ajoutent les parures, les accessoires, les bijoux...

Les fantaisies peuvent être amusantes et répondre à notre besoin de déguisement, mais il n’est pas nécessaire de nous ruiner. Et puis, la simplicité a souvent meilleur goût... Originalité n’est pas toujours synonyme de beauté et/ou d’élégance.

Pour les coiffures et les chapeaux extravagants : visitez les banques de photos du Royal Ascott sur Google. Le lien entre la hauteur du chapeau et le statut social est parfois évident... Le chapeau peut être un signe de respectabilité ou de distinction, la marque d’un rang social ou d’un métier; un élément de coquetterie pour les femmes.


Les chaussures

Je trouve que les chaussures pour femmes s’apparentent étrangement à des instruments de torture, conçues par des sadiques qui n’en porteront jamais. Certaines femmes affirment que les talons hauts leur donnent de l’assurance. Bizarre de raisonnement. Moi, je me sentirais plutôt vulnérable sur des échasses. Enfin.

Pensons aux socques des geishas (okobo) qui «donnent une démarche posée et élégante». En effet, pas question de courir avec pareils trucs aux pieds :  

Ou à la coutume chinoise de bander les pieds des femmes (pratiquée jusqu’au début du XXe siècle) – «les petits pieds renforçaient l’image d’une femme délicate et fragile, entravée dans sa liberté de mouvement». À donner des frissons d’horreur :

Ou aux semelles compensées en vogue dans les années 70, et malheureusement de retour depuis un bon moment. Formidables casse-cous même si la semelle offre plus de stabilité que le talon aiguille :  

Mais les pires à mon avis, ce sont les chaussures à talons très hauts, comme le stiletto. Sous la bannière Dior : chaussure idéale pour courir un marathon ou fuir un agresseur :  

Super confortable, ça se voit :

À lire si l’envie de succomber aux jolis escarpins-échassiers pour les Fêtes vous démange.  

Talons hauts : les conseils d'un physio
Denis Fortier, physiothérapeute  
http://quebec.huffingtonpost.ca/denis-fortier/talons-hauts

Extrait

L'ensemble de la posture

Les impacts des talons hauts sur la santé sont nombreux. Ils augmentent notamment la fatigue des muscles du mollet, les risques d'entorse à la cheville et de dégénérescence articulaire du genou. Ils peuvent aussi entraîner une diminution de l'équilibre et une déformation des orteils en changeant l'ensemble de la posture. Plus le talon est élevé, plus le poids du corps se déplace vers l'intérieur et l'avant du pied, en direction du gros orteil. L'utilisation de l'arche plantaire et du pied se trouve alors altérée et certains muscles travaillent trop tandis que d'autres sont pratiquement inactifs. Si la situation persiste, l'alignement des orteils se modifie et, à la longue, la nouvelle configuration devient irréversible. Notez que les études concernant les impacts des talons hauts sur le bas du dos demeurent contradictoires, mais plusieurs démontrent que celui-ci est minime sur la forme du creux lombaire en position debout immobile.

Facteurs importants à considérer pour évaluer l'impact des talons hauts sur la posture et la santé articulaire

1. La fréquence d'utilisation. On ne le répétera jamais assez, il s'agit là du facteur principal à considérer pour déterminer l'impact des talons hauts sur la posture et la santé articulaire. Portés occasionnellement, les impacts sont minimes, voire inexistants. Des chercheurs britanniques et autrichiens ont par ailleurs démontré que des talons hauts d'au moins 5 centimètres, portés à une fréquence minimale de 5 fois par semaine et durant au moins deux ans, pouvaient entraîner une raideur articulaire ainsi qu'un raccourcissement des muscles du mollet.

2. La hauteur du talon. La biomécanique humaine est complexe et une grande partie du poids du corps se situe en hauteur, un peu comme si un gratte-ciel était construit sur de longs piliers. Les talons hauts ont pour effet d'accentuer cette particularité et, par surcroît, de déplacer le poids vers l'avant, de façon quasi exponentielle. Aussi, plus le talon est haut, plus le patron de marche est modifié : celui-ci est plus lent, la flexion des genoux est augmentée et la largeur des pas est diminuée, autant de facteurs qui accroissent la dépense énergétique lors de la marche et qui changent la posture.

3. La largeur du talon. Plus le talon est étroit, plus l'effort du pied est grand, particulièrement pour les muscles situés de chaque côté. Ceux-ci doivent alors compenser la diminution de stabilité par une contraction musculaire constante et adaptée au mouvement du pied. La rigidité du soulier est aussi un facteur qui accentue l'activité musculaire globale, particulièrement si le talon est très étroit.

4. L'effet d'entraînement. Comme un sportif d'expérience qui, pour une même performance, utilise beaucoup moins d'effort et d'énergie qu'un débutant, une personne qui porte des talons hauts depuis longtemps sollicite-t-elle moins de compensations qu'une autre ayant peu d'expérience? Les recherches n'ont pas encore démontré avec exactitude cette hypothèse, même si on peut toutefois être tenté d'y croire.

5. L'activité. Une bonne partie du temps passé à porter des talons hauts se fait souvent en position assise ou en étant debout et immobile. Or, les problèmes les plus importants sont plutôt liés à des activités qui impliquent la marche et durant laquelle, ne l'oublions pas, nous passons la plus grande partie du temps en équilibre sur un pied.

6. Les facteurs de risques. Si vous avez déjà subi une entorse à la cheville, si votre équilibre est diminué, si vous êtes en surpoids ou si vous avez déjà été blessé aux membres inférieurs, les impacts des talons hauts seront probablement plus grands et votre risque de blessure plus élevé, encore davantage si vous avez répondu positivement à plus d'un de ces facteurs. Les exercices donnés dans ce billet peuvent améliorer votre situation.

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Un de mes amis portait des vieilles bottes de travail à caps d’acier (délacées, languette pendante – c’est plus chic!) comme pantouffles... À chacun son confort!   

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