26 décembre 2014

Intimité musicale

«La vie même va et vient, tel un métier à tisser. De puissants sentiments d’insatisfaction ou d’échec, le désir implicite de nous échapper, le sentiment que tout est fini ne sont peut-être que les échos d’un courant beaucoup plus profond qui entre et sort de notre vie. 
   L’intimité de l’âme nous demande d’imaginer que nos relations familiales, amicales ou amoureuses revêtent des proportions cosmiques. Cette perspective grandiose n’enlève rien aux valeurs et émotions personnelles. Au contraire, elle les enracine pour les rendre plus robustes. Si une relation était un moyen de défense contre le mystère de la vie qui gît au plus profond de chacun de nous, contre le destin et la fatalité, elle n’aurait guère de chances. Si nos engagements et nos espoirs, notre colère et notre exaspération étaient les moyens de dominer l’âme toujours mouvante d’un autre être ou d’un groupe, ils n’auraient rien de sacré et ne seraient plus que des moyens narcissiques de défense. 
   Le paradoxe final exige de nous, si nous souhaitons allumer les feux de l’intimité, que nous honorions l’âme de l’autre. (...) Nos relations intimes s’étendent au monde qui nous entoure et le protègent afin que nos désirs d’union, étroitement liés aux fils de l’âme qui se tendent bien au-delà des mortels, empêchent l’univers de se désintégrer.»

~ Thomas Moore (Les âmes sœurs; Le Jour, éditeur)

Sublimissime moment d’intimité entre des âmes de même fréquence. Accord parfait.



NO ONE BUT YOU

Where is your love?
Who are you (...?) love?
Your babies aren't born  
Their mother won't return
The torch you're trying to carry burns
   for no one but you
Play us a song 
Show us that we belong
Our lovers nod their heads  
They'll never tell our kids
They wish they'd had the life you've lived
  for no one but you
’Cause when it's time to go  
You'll have so many things to show
To no one but you

The Goat Rodeo Sessions 2011
Yo-Yo Ma, Stuart Duncan, Edgar Meyer, Chris Thile
Aoife O'Donovan (vocalist)

COMMENTAIRE

Dans son message de Noël, M. Harper invitait les Canadiens à «songer avec gratitude et confiance aux militaires courageux qui servent en uniforme au péril de leur vie». 

Curieusement, c'est ce qui m'a fait penser à cette chanson, notamment :
The torch you're trying to carry burns for... no one but you ...
when it's time to go, you'll have so many things to show to... no one but you.

Le flambeau que tu essaies de porter ne brûle... pour personne d’autre que toi ...
quand viendra le temps de partir, tu auras tant de choses à montrer... à personne d’autre que toi.

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