Où cachez-vous votre mémoire?

La perte de mémoire que suscite les appareils électroniques (surtout qu’on donne notre mémoire à tout le monde!) devrait nous motiver à la retrouver. Certains journalistes viennent de le réaliser à leurs dépens... Si nous ne pouvons plus nous y fier, à cause de la paresse ou du vieillissement, papier et crayon pourront toujours nous dépanner adéquatement.

Voyez à quel point le piratage Wifi est un jeu d’enfant :
http://situationplanetaire.blogspot.ca/2015/08/ce-piratage-wifi-si-repandu.html


Pas mal cette photo... (photographe inconnu)

«J’avais accepté de fournir un rapport verbal à tous les deux à trois jours, complété par un compte-rendu écrit. Selma avait refusé dans un premier temps, disant que les rapports verbaux seraient parfaitement adéquats; mais je lui ai dit que je préférais l'écrit, en partie pour détailler les informations recueillies. Que ce soit productif ou non, je voulais qu’elle connaisse les étapes parcourues. Il était important qu’elle soit à la fois au courant des informations que je n’avais pas pu vérifier et des faits que j'avais accumulés en chemin. Avec les rapports verbaux, une bonne partie des données se perd dans la transmission. La plupart des gens ne sont pas entraînés à écouter. Étant donné la complexité de notre processus mental, le destinataire n’écoute pas, bloque, oublie ou interprète mal quatre-vingt pour cent de ce qui a été dit. Prenez une conversation valable de quinze minutes et essayez de la reconstituer plus tard, et vous verrez ce que je veux dire. Si la communication présente le moindre contenu émotionnel, la qualité de l’information retenue se dégrade encore plus. Le rapport écrit est aussi à mon avantage. Après une semaine, je me souviens à peine de la différence entre lundi et mardi, et encore moins de mes démarches et de l’ordre dans lequel je les ai faites. J'ai remarqué que les clients ont confiance en vos capacités jusqu'au moment de payer – soudain le montant total semble exorbitant et ils se demandent ce que vous avez fait pour le mériter. Il est préférable d’annexer une chronologie à votre facture. J'aime citer chapitres et versets avec la ponctuation appropriée. À tout le moins, c'est une démonstration à la fois de votre QI et de vos compétences en rédaction. Comment pouvez-vous faire confiance à quelqu'un qui ne se donne pas la peine d'orthographier correctement ou n'arrive pas à structurer une simple phrase déclarative?» (Sue Grafton in N is for Noose, 1998, p.23-24)

«Il est naturel de condenser et d’associer des éléments pour en faciliter le stockage dans notre cerveau. Puisque nous n'avons pas la capacité de capter chaque détail, nous choisissons ce que nous pouvons, bloquant les bouts que nous n'aimons pas et acceptant ceux qui corroborent notre version de ce qui se passe. Bien qu'efficace, cette pratique nous laisse vulnérables aux angles morts. Avec le stress, la mémoire devient encore moins fiable. Au fil du temps nous trions et jetons ce qui semble impertinent pour faire de la place à des données  additionnelles. En fin de compte, c'est un prodige si l’on arrive à se souvenir de quoi que ce soit. Ce que nous arrivons à préserver est sujet aux  interprétations erronées.» (Sue Grafton in U is for Undertow, 2009, p. 35)

«La reconnaissance est un phénomène complexe, une corrélation quasi instantanée entre la mémoire et la perception où les variables sont presque impossibles à reproduire. Qu'est-ce qu'on remarque chez l'autre à première vue? L'âge, la race, le sexe, l'émotion, l'humeur, l'angle et la rotation de la tête, la taille et le type de corps, la posture? Il est difficile de cerner les données visuelles qui produisent le «déclic». Un jour, à une porte d’embarquement, j'ai aperçu à travers une foule de piétons, le profil d’un homme qui marchait vers le terminal. En une fraction de seconde l’image s’est figée jusqu’à ce que les passagers me bloquent la vue. C’était un officier avec qui j’avais suivi un entraînement dans les forces policières. J'ai crié son nom et il s’est retourné, tout aussi étonné que moi de reconnaître un visage familier dans un environnement étranger.» (Sue Grafton in T is for Trespass, 2007, p.262)

Source : Kinsey Millhone Series (polars «alphabétique» de Sue Grafton)

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Exercice pour améliorer la mémoire

Un exercice efficace pour stimuler la mémoire consiste à se placer dans un endroit confiné et silencieux exempt de toutes nuisances sonores. En se réfugiant dans cet espace, protégé ainsi des perturbations extérieures et des pensées parasites, nous réussissons grâce à notre concentration, à développer et à améliorer notre capacité de mémorisation. La concentration peut s’obtenir par la méditation ou la relaxation. Le mental est ainsi réduit au silence et l’imagination vient au secours de la mémoire pour l’aider à retenir une chose puis une autre. Remèdes – Astuces – Santé : http://www.remedeastucesante.com/