Pour mille et une raisons, il vaut mieux naître dans une famille athée (ou agnostique)... Les traditions, les croyances et les dogmes religieux préservent l’ignorance et la culpabilité qui détruisent la liberté individuelle ainsi que le respect de soi et d’autrui.
Aimer... honorer... ...et quoi?!? (Collage : Anne Tainter Inc.)
Le pape François et le mariage
S'exprimant devant quelques dizaines de représentants de la petite communauté catholique géorgienne, très minoritaire dans la Géorgie orthodoxe, le pape argentin a alors évoqué «une guerre mondiale pour détruire le mariage». Elle ne se fait pas avec des armes, mais «avec des idées», a-t-il affirmé, évoquant une «colonisation idéologique».
«L'homme et la femme qui ne font qu'une seule chair sont l'image de Dieu», et «il faut tout faire pour sauver le mariage», a-t-il insisté. «Quand on divorce, on salit l'image de Dieu», a-t-il encore dit.
Revenant sur les difficultés des couples mariés, souvent tentés par la séparation, le pape les a encouragés à se quereller autant qu'ils le veulent, «c'est une chose normale», mais à se réconcilier ensuite dans la même journée. (ICI Radio-Canada Info)
Je n’arrive à me figurer qu’il y ait encore des gens qui croient à cette fabulation de l’indissolubilité du mariage. Ainsi, vous mourez et vous retrouvez votre psychopathe de l’autre côté ...pour l’éternité?! Aille-oille.
Le lien surnaturel et indissoluble
Selon Gaudemet (1987 : 43-47), les fondements scripturaires de la doctrine chrétienne sur le mariage sont peu nombreux : deux passages de la Genèse, les versets des évangiles synoptiques qui rapportent la parole du Christ qui interdit le divorce et quelques passages des épîtres de Paul. La doctrine tire des passages de la Genèse que le mariage est monogame; elle tire des versets des évangiles et de deux passages de Paul qu’il est indissoluble. Elle tire d’autres passages des épîtres de Paul qu’il est un remède à la concupiscence et que chaque époux a le droit d’user du corps de l’autre. La doctrine retient aussi de ces passages de la Genèse, des évangiles et des écrits de Paul des notions d’une nature tout à fait différente. Elle tire de la Genèse que les époux ne font qu’une seule chair :
Au commencement, le Seigneur Dieu dit : «Il n'est pas bon que l'homme soit seul. Je vais lui faire une aide qui lui correspondra.» Alors, le Seigneur Dieu fit tomber sur lui un sommeil mystérieux, et l'homme s'endormit. Le Seigneur Dieu prit de la chair de son côté, puis il referma. Avec ce qu'il avait pris à l'homme, il forma une femme et il l'amena vers l'homme. L'homme dit alors : «Cette fois-ci, voici l'os de mes os et la chair de ma chair. On l'appellera : femme.» À cause de cela, l'homme quittera son père et sa mère, il s'attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu'un. (Genèse 2, 18-24)
L’Église tire également ce qui suit du passage de l’épître aux Éphésiens qui s’appuie sur ce passage de la Genèse : ...l’épître compare l’union des époux à celle du Christ avec son Église. Le mariage symbolise cette union. En conclusion, le mystère de l’union conjugale est vu comme le symbole du mystère de l’union du Christ avec son Église.
Ce passage conduira l’Église à faire du mariage un sacrement et à rapprocher l’indissolubilité du mariage de l’éternité de l’union du Christ et de son Église. L’indissolubilité est l’innovation la plus radicale de la doctrine chrétienne du mariage : on ne la trouve ni dans le droit romain ni dans la loi mosaïque. Cette métaphore servira de prémisse à des raisonnements théologiques, mais aussi à des raisonnements juridiques dont on tirera des conséquences pratiques, comme si elles étaient des réalités.
La dissolution du lien
Le droit canonique ne permet pas de dissoudre le mariage autrement que par la mort. Il admet cependant que dans des causes déterminées, les époux puissent être relevés, par un tribunal, de l’obligation de faire vie commune. Les causes doivent être graves : l’adultère de l’un ou l’autre époux, l’apostasie ou l’hérésie de l’un des époux ainsi que les sévices graves commis par un époux contre l’autre. L’indissolubilité du mariage rompait avec le droit romain classique qui admettait le divorce et la répudiation.
https://www.erudit.org/revue/efg/2011/v/n15/1008148ar.html
La pédophilie légitimée
Les mariages forcés. Des fillettes sont mariées avec des hommes qu’elles n’ont pas choisis et souvent jamais vus. Et les maris sont généralement beaucoup plus âgés qu’elles.
C'est en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud que la pratique du mariage précoce des filles est la plus répandue. Cependant, au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et dans certaines parties de l'Asie, le mariage à la puberté ou peu de temps après est courant chez certaines catégories de population. Par ailleurs, dans certaines régions d'Afrique occidentale et orientale et d'Asie du Sud, il n'est pas rare que les filles se marient bien avant leur puberté.
Les parents décident de marier leurs filles de bonne heure pour un certain nombre de raisons. Les familles pauvres peuvent considérer une fille jeune comme un fardeau économique et son mariage comme un indispensable moyen de survie pour la famille. Elles peuvent penser que le mariage d'enfant protège leur fille contre les dangers de la violence sexuelle ou, d'une façon plus générale, la confie aux bons soins d'un protecteur de sexe masculin. Le mariage d'enfant peut aussi être considéré comme un moyen d'éviter aux filles d'être rendues enceintes en dehors du mariage.
Le mariage d'enfant peut également être inspiré par la discrimination fondée sur le sexe. On peut marier les filles de bonne heure pour s'assurer de leur docilité au sein de la famille de leur mari et de maximiser le nombre de leurs grossesses.
Le mariage précoce peut avoir des conséquences tout à fait préjudiciables pour ces enfants, parmi lesquelles :
- Refus d'accès à l'éducation : une fois mariées, ces filles ne vont généralement pas à l'école.
- Problèmes de santé : il s'agit notamment des grossesses prématurées, qui élèvent les taux de mortalité maternelle et infantile. Par ailleurs, les adolescentes sont plus vulnérables aux infections sexuellement transmissibles, y compris le VIH/SIDA.
- Maltraitance : elle est fréquente dans les mariages d'enfants. En outre, il arrive souvent que les enfants qui refusent de se marier ou qui choisissent leur futur conjoint contre la volonté de leurs parents soient punis, voire deviennent les victimes de « crimes d'honneur » commis par leur famille.
http://www.unicef.org/french/protection/index_earlymarriage.html
Chaque année, 15 millions de filles sont mariées avant d’avoir atteint l’âge de 18 ans.
L'ONU estime que près de 41 000 jeunes filles de moins de 18 ans sont mariées dans le monde chaque jour. Dans certains pays, des petites filles peuvent être mariées dès l'âge de 6 ans.
Le mariage précoce mène souvent à la grossesse précoce. Les complications liées à la grossesse et à l’accouchement sont parmi les principales causes de décès parmi les filles de 15 à 19 ans.
Dans les 4 pays où les mariages d’enfants sont les plus courants – Niger, Tchad, Bangladesh et Guinée – plus de 65 % des filles sont mariées avant d’avoir atteint l’âge de 18 ans.
Les filles des jeunes mères non scolarisées sont particulièrement susceptibles d’abandonner l’école, de se marier jeunes et de tomber dans le cycle de la pauvreté.
Une fille qui obtient au moins 7 ans de scolarisation se mariera 4 ans plus tard, et aura moins d’enfants, lesquels seront en meilleur santé.
https://plancanada.ca/fr/mariage-d-enfants
Nojoom, 10 ans, divorcée
Un
plaidoyer contre le mariage des enfants au Yémen
Inspiré
d'une histoire vécue, le nouveau film de Khadija al-Salami raconte l'histoire
d'une petite Yéménite qui a fui son mari pour se réfugier dans un tribunal.
Elle a réussi à convaincre un juge de lui accorder le divorce dans un pays où
il n'y a pas d'âge légal pour se marier.
«Notre grand ennemi, c'est l'ignorance et
la pauvreté», souligne la cinéaste, qui a elle aussi été mariée de force, à 11
ans. «Dans certains pays plus riches comme l'Arabie saoudite, [les mariages
forcés] se font au nom de la religion, mais au Yémen, c'est la pauvreté et
l'ignorance. J'ai essayé de montrer cela. À l'époque [où ça m'est arrivé, j'ai
détesté toute ma famille, mais avec l'âge et le recul, je vois que ces gens
sont des victimes. Ma mère a accepté [mon mariage de force]. Ma grand-mère
aussi. Elle me disait : «La femme est née pour deux choses : être enterrée ou
être mariée.»
Au Québec,
le film prend l'affiche le 14 octobre à Montréal, Laval, Boucherville, Sherbrooke, Québec et Gatineau. (Médium large,
Radio-Canada, 12 octobre 2016)
Une
fillette de 8 ans a obtenu le divorce au Yémen (2008)
Noyoud avait été mariée de force à un homme de 30 ans. Trop petite pour porter plainte,
mais pas pour se marier. Du haut de ses 8 ans, Noyoud a osé se rebeller contre
les traditions de son pays : deux mois après avoir été mariée de force à un
homme de vingt-deux ans son aîné, la fillette vient d'obtenir le divorce. Une
première au Yémen, où plus de la moitié des jeunes filles sont mariées avant
leur majorité. «Je suis soulagée, a soupiré la petite, drapée de noir, en
sortant du tribunal. Je vais pouvoir retourner à l'école», en deuxième année de
primaire.
C'est la première mineure à avoir osé
déposer plainte contre son père, Muhammed Nasser, son mari, Faez Ali Thamer, et
demander le divorce. «Mon père m'a battue et m'a dit que si je n'épousais pas
cet homme, je serais violée et personne dans ce pays ne m'aiderait, a raconté
l'enfant au Yémen Times. J'ai supplié mon père, ma mère, ma tante : rien n'y a
fait.»
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