Naître dans un milieu défavorisé peut être une
expérience traumatisante en raison du manque d’éducation des parents, de la
violence conjugale, de la criminalité, etc. Parents dysfonctionnels, enfants
dysfonctionnels... La pauvreté est souvent le principal déclencheur des tragédies familiales
et sociales subséquentes. On n’a jamais autant parlé de l’éradication de la
pauvreté, mais tant que la richesse ne ruissellera pas, les beaux discours resteront
vains (1).
Heureusement, il y a des personnes qui travaillent
concrètement pour améliorer le sort
des familles défavorisées, en éduquant à la fois les parents et les enfants.
Docteur Gilles Julien, pédiatre
Quand le pouvoir de l’amour aura supplanté l’amour du pouvoir, le monde connaîtra
la paix.
Le modèle de pédiatrie sociale en communauté de la
Fondation Dr Julien
La pratique de la pédiatrie sociale en communauté
mise sur l'intégration sociale, le respect des droits fondamentaux et la
réduction des impacts liés aux conditions de vie difficiles. Les services
visent à soutenir les enfants et les familles à risque ou en situation de
vulnérabilité, pour assurer le mieux-être et le développement optimal des
enfants dans le respect de leurs droits et de leurs intérêts.
Cette pratique est basée sur la confiance, le
respect et la proximité, pour assurer une action efficace de tous sur la
trajectoire de développement des enfants, dans un concept de responsabilité
commune partagée. Elle exige un travail en partenariat avec l'enfant, son
réseau familial ainsi que les divers systèmes et organisations qui jouent un
rôle dans sa vie, pour mieux répondre à ses besoins de santé et de bien-être.
L'intervention vise l'intégration efficace des ressources, mais aussi leur
création ou leur adaptation, afin de redonner le pouvoir à l'enfant et sa
famille de reprendre le contrôle de leur vie, tout en étant accompagnés des
membres de leur communauté et des systèmes environnants. En ce sens, le modèle
proposé s'éloigne de la notion de «prise en charge» et adopte celle d'empowerment et d'engagement de l'enfant,
de sa famille et de la communauté.
http://www.fondationdrjulien.org/qui-sommes-nous.aspx
~~~
(1) Médium
large, ICI Radio-Canada Première, 13/10/2016 – «Je n'en peux plus du mensonge voulant qu'il n'y ait plus d'argent! Ce
n'est pas vrai : il n'y a plus d'argent dans la sphère publique, mais dans la
sphère privée, il n'y a jamais eu autant d'argent dans toute l'histoire de
l'humanité», s'exclame l’animateur, qui réagit à un article de L'Obs,
intitulé «Inégalités : ça va craquer». Selon lui, l'article s'attaque à un
sujet dont il est rarement possible de discuter sur la place publique. «Ce n'est pas vrai que cette richesse
bénéficie à tout le monde. Je suis pour la propriété privée, je suis pour
le capitalisme, ce n'est pas ça, la question!»
~ Jean-Michel
Dufaux, voyagiste
Inégalités :
vent de panique chez les élites
Deux «Nobel» d'économie, Joseph Stiglitz et Angus
Deaton, et nombre d'intellectuels, dont le géographe Christophe Guilluy et le
sociologue Louis Chauvel, sonnent l'alarme : à force d'ignorer les démunis et
d'oublier les classes moyennes, nos dirigeants mettent en péril la démocratie. Ils
ont désormais un nom, lancé avec mépris par Hillary Clinton : les «déplorables».
[...] Dans les sphères dominantes de nombreux pays, c’est la panique.
Les élites se rendent compte qu’elles ont creusé un gigantesque piège, en
imposant trente ans de recettes libérales au nom d’une mondialisation à
laquelle il fallait «s’adapter». Elles ont laissé la société se déglinguer,
créant souffrances et frustrations, et un retour de bâton s’annonce. Plus
personne ne peut ignorer les «déplorables». Encore moins les mépriser.
http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/social/20160921.OBS8497/inegalites-vent-de-panique-chez-les-elites.html
Joseph
Stiglitz : «Les inégalités sont un choix!»
Le Nobel d'économie 2001 ouvre le Sommet
international des coopératives 2016, à Québec.
François Normandin
Gestion HEC Montréal 11/10/2016
Les propos sont durs, autant que puisse l’être le
quotidien de dizaines de millions d’Américaines et d’Américains, victimes
collatérales de la dernière crise financière de 2008-2009, et qui tentent de
survivre au sein d’une société de plus en plus inégalitaire. Ces propos, ce
sont ceux tenus par Joseph Stiglitz, professeur d’économie à la prestigieuse
Columbia University (New York) et lauréat du Prix Nobel d’économie en 2001,
lors de la conférence d’ouverture du Sommet international des coopératives (11 au 13 octobre, à Québec).
Le professeur Joseph Stiglitz, éconnomiste, lauréat du prix Nobel, professeur à l'Université Columbia, auteur du livre à succès Le prix de l'inégalité, États-Unis.
Les
inégalités… À qui la faute?
Sans ambages, le nobélisé a amorcé son allocution
par l’énonciation d’un fait que tous soupçonnent, sinon que tous assument
pleinement aujourd’hui : le monde n’a jamais été aussi inégal qu’il l’est
aujourd’hui. «Qui est coupable d’une
telle situation?», demande Joseph Stiglitz. «Serait-ce les lois économiques? Serait-ce les forces du marché?
Doit-on pointer du doigt les politiques?». Pour l’économiste, la réponse à
cette interrogation ne fait aucun doute. C’est davantage du côté de la sphère
politique qu’il faut regarder afin de trouver la source de ces inégalités : «Les
inégalités sont un choix, et un choix perpétué par notre système politique»,
a précisé l’éminent universitaire. «Ce que nous avons fait au cours des
dernières années a essentiellement donné plus d’inégalités, une croissance plus
faible et plus d’instabilité sociale et politique», a-t-il renchéri.
Une cascade
qui ne coule plus
Pour le professeur Stiglitz, la prémisse néolibérale sur laquelle nombre de gouvernements se sont
appuyés depuis trois décennies est profondément contre-productive. «Les économistes néolibéraux ont avancé
qu’en dérégulant et en réduisant l’impôt des mieux nantis, la richesse ainsi
créée serait redistribuée en cascade (trickle down) vers le bas de la pyramide
sociale. Rien n’est plus faux!» De fait, une kyrielle de faits tendent à
démontrer l’inverse. L’universitaire en veut pour preuve la fonte progressive
de la classe moyenne, la concentration de la richesse aux mains des 1 % les
mieux nantis, le salaire des hauts dirigeants d’entreprise qui s’est accru d’un
facteur de 300 par rapport au salaire moyen d’un Américain. Fait important,
signale le professeur Stiglitz, ceux qui
ont été probablement les plus affectés par la situation économique actuelle
sont les hommes blancs de la classe moyenne, dont le revenu moyen ne s’est,
dans les faits, pas accru d’un iota. «Si
vous jetez un œil aux gens qui sont présents aux assemblées de Donald Trump,
vous comprendrez ce que je veux dire», ajoute-t-il.
Les
conséquences, pour cette frange de la société américaine et pour bien d’autres
au passage, ne sont pas qu’économiques. L’accès
aux soins de santé s’est dégradé, les prisons sont aujourd’hui surpeuplées, le
nombre de personnes expulsées de leur domicile s’est accru et, pis encore, les
plus démunis ont perdu à la fois la possibilité de se faire entendre et, chose
encore plus grave, tout espoir d’un jour s’en sortir. «Une économie qui ne sert pas la plupart des citoyens est une économie
qui a échoué», tranche l’économiste.
The land of opportunities?
Le rêve américain serait-il passé? De fait, selon
Jospeh Stiglitz, «Les États-Unis sont le
pays où les chances de saisir ces occasions de s’en sortir [opportunities] sont
les plus basses.» À l’inverse, a indiqué l’universitaire, les pays qui ont
mis en place des politiques afin de favoriser l’égalité des chances (dont le
Canada fait partie, a-t-il précisé) sont ceux qui s’en sortent le mieux à
l’heure actuelle. Peut-on faire quelque chose afin de rectifier le tir? «Il existe des alternatives», signale
Joseph Stiglitz. Mais il ne faudra pas
compter sur les entreprises, car elles sont les premières responsables de la
montée des inégalités. Les gouvernements ont les mains liées, notamment du fait de la division
idéologique qui perdure aux États-Unis. «Les
problèmes sont profonds et fondamentaux. Et de petits correctifs ne feront pas
l’affaire!» Le défi fut ainsi lancé par Joseph Stiglitz aux quelque 3 000
participants du Sommet, en guise de conclusion, afin que ce troisième pilier,
celui de la société civile, au sein desquelles les coopératives s’insèrent, se
fasse entendre bruyamment pour aplanir un tant soit peu les inégalités
constatées au sein de nos sociétés occidentales.
http://www.revuegestion.ca/informer/joseph-stiglitz-les-inegalites-sont-un-choix/
Je ne vois pas comment l’accord Canada-UE pourrait rafistoler
la classe moyenne, comme le prétendent nos gouvernements... Les adversaires du
traité ont émis des inquiétudes sur les répercussions pour les agriculteurs, le
droit du travail, le respect de l’environnement et les pouvoirs des
multinationales. Je comprends le véto du Parlement de Wallonie dont je salue la
lucidité! Imaginez la mainmise toujours plus imposante des grandes entreprises telles
que Walmart et Monsanto dont on ne parvient pas à se débarrasser.
Un tribunal
international informel accuse Monsanto d'«écocide»
Agence France-Presse LA HAYE
La Presse, le 14 octobre 2016
Des militants internationaux ont lancé vendredi à
La Haye l'Assemblée des peuples, tribunal citoyen informel accusant le géant
américain Monsanto de violer les droits de l'homme et de commettre le crime
d'«écocide», en représentant une «importante menace» pour l'environnement.
Les
juges de La Haye devront répondre à plusieurs questions : le géant Monsanto
a-t-il violé les droits à un environnement sûr, à l'alimentation ainsi qu'à des
critères exigeants en matière de santé?
Est-il
complice de crimes de guerre en produisant le défoliant agent orange utilisé
par les forces armées américaines durant la guerre du Viêtnam? Et ses activités
pourraient-elles constituer «un crime d'écocide, à savoir la provocation de
sérieux dégâts et la destruction de l'environnement»?
Récemment,
la Cour pénale internationale (CPI), basée à La Haye elle aussi, a émis
l'intention de se concentrer davantage sur les crimes environnementaux, tels
que l'accaparement des terres.
http://www.lapresse.ca/environnement/201610/14/01-5030401-un-tribunal-international-informel-accuse-monsanto-decocide.php
Blague du
jour
Le clin d'œil de Stéphane Laporte (La Presse)
:
«Pour voter
pour Hillary Clinton faites un X, pour voter pour Donald Trump, faites XXX.»
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