14 octobre 2016

Le cercle vicieux de la pauvreté

Naître dans un milieu défavorisé peut être une expérience traumatisante en raison du manque d’éducation des parents, de la violence conjugale, de la criminalité, etc. Parents dysfonctionnels, enfants dysfonctionnels... La pauvreté est souvent le principal déclencheur des tragédies familiales et sociales subséquentes. On n’a jamais autant parlé de l’éradication de la pauvreté, mais tant que la richesse ne ruissellera pas, les beaux discours resteront vains (1).

Heureusement, il y a des personnes qui travaillent concrètement pour améliorer le sort des familles défavorisées, en éduquant à la fois les parents et les enfants.


Docteur Gilles Julien, pédiatre

Quand le pouvoir de l’amour aura supplanté l’amour du pouvoir, le monde connaîtra la paix.

Le modèle de pédiatrie sociale en communauté de la Fondation Dr Julien

La pratique de la pédiatrie sociale en communauté mise sur l'intégration sociale, le respect des droits fondamentaux et la réduction des impacts liés aux conditions de vie difficiles. Les services visent à soutenir les enfants et les familles à risque ou en situation de vulnérabilité, pour assurer le mieux-être et le développement optimal des enfants dans le respect de leurs droits et de leurs intérêts.

Cette pratique est basée sur la confiance, le respect et la proximité, pour assurer une action efficace de tous sur la trajectoire de développement des enfants, dans un concept de responsabilité commune partagée. Elle exige un travail en partenariat avec l'enfant, son réseau familial ainsi que les divers systèmes et organisations qui jouent un rôle dans sa vie, pour mieux répondre à ses besoins de santé et de bien-être. L'intervention vise l'intégration efficace des ressources, mais aussi leur création ou leur adaptation, afin de redonner le pouvoir à l'enfant et sa famille de reprendre le contrôle de leur vie, tout en étant accompagnés des membres de leur communauté et des systèmes environnants. En ce sens, le modèle proposé s'éloigne de la notion de «prise en charge» et adopte celle d'empowerment et d'engagement de l'enfant, de sa famille et de la communauté.

http://www.fondationdrjulien.org/qui-sommes-nous.aspx

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(1) Médium large, ICI Radio-Canada Première, 13/10/2016 – «Je n'en peux plus du mensonge voulant qu'il n'y ait plus d'argent! Ce n'est pas vrai : il n'y a plus d'argent dans la sphère publique, mais dans la sphère privée, il n'y a jamais eu autant d'argent dans toute l'histoire de l'humanité», s'exclame l’animateur, qui réagit à un article de L'Obs, intitulé «Inégalités : ça va craquer». Selon lui, l'article s'attaque à un sujet dont il est rarement possible de discuter sur la place publique. «Ce n'est pas vrai que cette richesse bénéficie à tout le monde. Je suis pour la propriété privée, je suis pour le capitalisme, ce n'est pas ça, la question!»
~ Jean-Michel Dufaux, voyagiste

Inégalités : vent de panique chez les élites

Deux «Nobel» d'économie, Joseph Stiglitz et Angus Deaton, et nombre d'intellectuels, dont le géographe Christophe Guilluy et le sociologue Louis Chauvel, sonnent l'alarme : à force d'ignorer les démunis et d'oublier les classes moyennes, nos dirigeants mettent en péril la démocratie. Ils ont désormais un nom, lancé avec mépris par Hillary Clinton : les «déplorables». [...] Dans les sphères dominantes de nombreux pays, c’est la panique. Les élites se rendent compte qu’elles ont creusé un gigantesque piège, en imposant trente ans de recettes libérales au nom d’une mondialisation à laquelle il fallait «s’adapter». Elles ont laissé la société se déglinguer, créant souffrances et frustrations, et un retour de bâton s’annonce. Plus personne ne peut ignorer les «déplorables». Encore moins les mépriser.

http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/social/20160921.OBS8497/inegalites-vent-de-panique-chez-les-elites.html

Joseph Stiglitz : «Les inégalités sont un choix!»
Le Nobel d'économie 2001 ouvre le Sommet international des coopératives 2016, à Québec.

François Normandin  
Gestion HEC Montréal 11/10/2016

Les propos sont durs, autant que puisse l’être le quotidien de dizaines de millions d’Américaines et d’Américains, victimes collatérales de la dernière crise financière de 2008-2009, et qui tentent de survivre au sein d’une société de plus en plus inégalitaire. Ces propos, ce sont ceux tenus par Joseph Stiglitz, professeur d’économie à la prestigieuse Columbia University (New York) et lauréat du Prix Nobel d’économie en 2001, lors de la conférence d’ouverture du Sommet international des coopératives (11 au 13 octobre, à Québec).


Le professeur Joseph Stiglitz, éconnomiste, lauréat du prix Nobel, professeur à l'Université Columbia, auteur du livre à  succès Le prix de l'inégalité, États-Unis. 

Les inégalités… À qui la faute?

Sans ambages, le nobélisé a amorcé son allocution par l’énonciation d’un fait que tous soupçonnent, sinon que tous assument pleinement aujourd’hui : le monde n’a jamais été aussi inégal qu’il l’est aujourd’hui. «Qui est coupable d’une telle situation?», demande Joseph Stiglitz. «Serait-ce les lois économiques? Serait-ce les forces du marché? Doit-on pointer du doigt les politiques?». Pour l’économiste, la réponse à cette interrogation ne fait aucun doute. C’est davantage du côté de la sphère politique qu’il faut regarder afin de trouver la source de ces inégalités : «Les inégalités sont un choix, et un choix perpétué par notre système politique», a précisé l’éminent universitaire. «Ce que nous avons fait au cours des dernières années a essentiellement donné plus d’inégalités, une croissance plus faible et plus d’instabilité sociale et politique», a-t-il renchéri.

Une cascade qui ne coule plus

Pour le professeur Stiglitz, la prémisse néolibérale sur laquelle nombre de gouvernements se sont appuyés depuis trois décennies est profondément contre-productive. «Les économistes néolibéraux ont avancé qu’en dérégulant et en réduisant l’impôt des mieux nantis, la richesse ainsi créée serait redistribuée en cascade (trickle down) vers le bas de la pyramide sociale. Rien n’est plus faux!» De fait, une kyrielle de faits tendent à démontrer l’inverse. L’universitaire en veut pour preuve la fonte progressive de la classe moyenne, la concentration de la richesse aux mains des 1 % les mieux nantis, le salaire des hauts dirigeants d’entreprise qui s’est accru d’un facteur de 300 par rapport au salaire moyen d’un Américain. Fait important, signale le professeur Stiglitz, ceux qui ont été probablement les plus affectés par la situation économique actuelle sont les hommes blancs de la classe moyenne, dont le revenu moyen ne s’est, dans les faits, pas accru d’un iota. «Si vous jetez un œil aux gens qui sont présents aux assemblées de Donald Trump, vous comprendrez ce que je veux dire», ajoute-t-il.
     Les conséquences, pour cette frange de la société américaine et pour bien d’autres au passage, ne sont pas qu’économiques. L’accès aux soins de santé s’est dégradé, les prisons sont aujourd’hui surpeuplées, le nombre de personnes expulsées de leur domicile s’est accru et, pis encore, les plus démunis ont perdu à la fois la possibilité de se faire entendre et, chose encore plus grave, tout espoir d’un jour s’en sortir. «Une économie qui ne sert pas la plupart des citoyens est une économie qui a échoué», tranche l’économiste.

The land of opportunities?

Le rêve américain serait-il passé? De fait, selon Jospeh Stiglitz, «Les États-Unis sont le pays où les chances de saisir ces occasions de s’en sortir [opportunities] sont les plus basses.» À l’inverse, a indiqué l’universitaire, les pays qui ont mis en place des politiques afin de favoriser l’égalité des chances (dont le Canada fait partie, a-t-il précisé) sont ceux qui s’en sortent le mieux à l’heure actuelle. Peut-on faire quelque chose afin de rectifier le tir? «Il existe des alternatives», signale Joseph Stiglitz. Mais il ne faudra pas compter sur les entreprises, car elles sont les premières responsables de la montée des inégalités. Les gouvernements ont les mains liées, notamment du fait de la division idéologique qui perdure aux États-Unis. «Les problèmes sont profonds et fondamentaux. Et de petits correctifs ne feront pas l’affaire!» Le défi fut ainsi lancé par Joseph Stiglitz aux quelque 3 000 participants du Sommet, en guise de conclusion, afin que ce troisième pilier, celui de la société civile, au sein desquelles les coopératives s’insèrent, se fasse entendre bruyamment pour aplanir un tant soit peu les inégalités constatées au sein de nos sociétés occidentales.

http://www.revuegestion.ca/informer/joseph-stiglitz-les-inegalites-sont-un-choix/

Je ne vois pas comment l’accord Canada-UE pourrait rafistoler la classe moyenne, comme le prétendent nos gouvernements... Les adversaires du traité ont émis des inquiétudes sur les répercussions pour les agriculteurs, le droit du travail, le respect de l’environnement et les pouvoirs des multinationales. Je comprends le véto du Parlement de Wallonie dont je salue la lucidité! Imaginez la mainmise toujours plus imposante des grandes entreprises telles que Walmart et Monsanto dont on ne parvient pas à se débarrasser.

Un tribunal international informel accuse Monsanto d'«écocide»

Agence France-Presse LA HAYE
La Presse, le 14 octobre 2016

Des militants internationaux ont lancé vendredi à La Haye l'Assemblée des peuples, tribunal citoyen informel accusant le géant américain Monsanto de violer les droits de l'homme et de commettre le crime d'«écocide», en représentant une «importante menace» pour l'environnement. 
     Les juges de La Haye devront répondre à plusieurs questions : le géant Monsanto a-t-il violé les droits à un environnement sûr, à l'alimentation ainsi qu'à des critères exigeants en matière de santé?
     Est-il complice de crimes de guerre en produisant le défoliant agent orange utilisé par les forces armées américaines durant la guerre du Viêtnam? Et ses activités pourraient-elles constituer «un crime d'écocide, à savoir la provocation de sérieux dégâts et la destruction de l'environnement»?
     Récemment, la Cour pénale internationale (CPI), basée à La Haye elle aussi, a émis l'intention de se concentrer davantage sur les crimes environnementaux, tels que l'accaparement des terres.

http://www.lapresse.ca/environnement/201610/14/01-5030401-un-tribunal-international-informel-accuse-monsanto-decocide.php

Blague du jour

Le clin d'œil de Stéphane Laporte (La Presse) :
«Pour voter pour Hillary Clinton faites un X, pour voter pour Donald Trump, faites XXX.»

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