26 juin 2015

Coming out d’un Monarque et pissenlit

Par ce fichu vendredi ultra noir, je choisis de me concentrer sur la beauté.



Monarch butterfly emerging time lapse
Neil Bromhall www.rightplants4me.co.uk

Un chirurgien bien spécial de Live Monarch Foundation répare les ailes brisées des papillons monarques – juste incroyable! Le patient, survivra. Les fatalistes diront «laissons faire la nature, s’il doit mourir de faim, qu’il meurt». Bien sûr, comme on fait avec la plupart des espèces considérées «inutiles» incluant certaines catégories d’humains... Mais bon, c’est un choix personnel d’aider quand on le peut ou non, les plus gros et les plus petits qui ont tous leur rôle à jouer dans la nature.
https://www.youtube.com/watch?v=ah0SBALIc0o

Cultivez un peu d’asclépiade dans votre cour et vous aurez de la belle visite... puisque le superbe papillon monarque (Danaus plexippus) s’en nourrit.

La soie d'Amérique, rempart contre les fuites d'hydrocarbures et amie du papillon monarque
Par Jean-Michel Leprince, décembre 2014

Longtemps considérée comme une mauvaise herbe, l'asclépiade, ou soie d'Amérique, fait germer de plus en plus d'idées au pays. Dernière en date : elle protège les parcs nationaux contre un éventuel déversement de pétrole, tout en contribuant à la survie du papillon monarque. 
   Parcs Canada utilisera cette fibre pour éponger les éventuels déversements pétroliers. Il s'agit là d'une première mondiale. Une firme de Granby, Protec-Style, a décroché ce contrat prometteur, pour la fabrication de trousses d'urgence faites à partir d'asclépiade, qui seront distribuées dans 54 parcs nationaux. François Simard, PDG de Protec-Style, produira plus de 800 de ces trousses d'urgence en fibre d'asclépiade. 
   «L'asclépiade devient le produit par excellence pour l'absorption des hydrocarbures, d'autant plus que c'est un produit naturel qui ne provient pas du pétrole, comme le polypropylène – 1 kilo de soie absorbe 10 kilos de pétrole.» ~ François Simard, PDG de Protec-Style http://protec-style.com/

L'asclépiade et le monarque

Photo : Jean-Michel Leprince pour ICI Radio-Canada

Le monarque, qui a passé l'été au Canada, arrive au Mexique à la suite d'une migration de 4000 kilomètres. Le succès de ce long voyage dépend de la survie de l'habitat du papillon et de sa nourriture, l'asclépiade. 
   Or, l'asclépiade est victime partout en Amérique du Nord, dans le «corridor du monarque», de l'agriculture intensive, des engrais et des herbicides. 
   L'exploitation industrielle de l'asclépiade, une fibre totalement naturelle qui n'a besoin ni d'engrais ni de pesticides, contribuerait à la survie de ce papillon, symbole de l'unité entre les trois pays d'Amérique du Nord, le Mexique, les États-Unis et le Canada. 
   En février 2014 à Toluca, Mexique, au sommet de l'ALENA, les trois dirigeants se sont d'ailleurs engagés pour la première fois à créer un groupe de travail pour assurer la survie du monarque.

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/economie/2014/12/01/002-soie-amerique-asclepiade-absorbant-petrole-survie-monarque.shtml

Une autre entreprise (dont j’ai malheureusement oublié le nom) teste son efficacité  pour isoler les vêtements contre le froid et l’humidité. Nos manteaux de sport et de plein air pourraient donc contenir cette fibre de remplissage produite au Québec. Les aigrettes de l'asclépiade produisent en effet une fibre d’une qualité supérieure au duvet, aux fibres synthétiques et au coton. Elle possède des qualités exceptionnelles comme matériel de rembourrage, car elle résiste mieux à l'humidité.
   Un potentiel exceptionnel : filature isolant pour manteaux, panneau isolant, literie hypoallergène, vêtements verts, produits de soin corporel (avec l'huile tirée du grain), rembourrage de toutes sortes, et surtout absorbant pétrolier. Coopérative Monark : http://coopmonark.com/

En outre, les asclépiades sont des plantes écologiquement très importantes pour la biodiversité. Au Québec, les agriculteurs l'haïssent, les animaux de la ferme n'en mangent pas et les enfants se font la guerre avec les gousses. 
   Dans le passé, le nectar de ces plantes à teneur élevée en dextrose était une source d'édulcorant pour les indigènes d'Amérique et les voyageurs. Les Amérindiens ne sont pas les seuls à apprécier l'asclépiade commune (Asclepias syriaca). L'asclépiade offre trois légumes différents dans l'année : les jeunes pousses en juin ressemblent à des asperges; en juillet les épis floraux non encore ouverts rappellent le brocoli, et vers la fin de ce mois, ce sont nos petites gousses fuselées qui apparaissent. Trois légumes verts dont le goût se ressemble, mais d'apparences et de textures variées, s'apprêtant de différentes façons. (Source : Kanata) 
   En phytothérapie on utilisait l’asclépiade pour soigner des affections aussi diverses que la pleurésie, la typhoïde, la pneumonie, les catarrhes, la dysenterie, la colique, l’eczéma et l’hystérie. Les Omalas avaient coutume de consommer la racine crue pour traiter les bronchites et autres affections respiratoires. Les Amérindiens utilisaient Asclepias incarnata et A. Syrica pour soigner l’asthme. Attention : certaines espèces sont toxiques.



Time lapse dandelion flower to seed head /dandelion clock filmed continuously over a period of one month.
Neil Bromhall www.rightplants4me.co.uk

Ah, le pissenlit, considéré comme l’ennemi numéro 1 des parterres contre lequel se battent les inconditionnels du gazon à grand renfort de produits toxiques. J’ai connu une dame qui a empoisonné son chien ainsi – lentement, mais sûrement, par voie de conséquence – les chiens ont l’habitude de se rouler dans le gazon, n’est-ce-pas? Problèmes cutanés d’abord, puis l’intérieur a été attaqué. Son vétérinaire l’avait avertie, mais elle n’a pas écouté.

«On le dit né de la poussière soulevée par le char du Soleil, d’où la forme, la couleur et le comportement de ses fleurs qui s’ouvrent au lever du jour et se ferment à l’approche du crépuscule; d’où sans doute cette envolée lyrique du géographe-militant de gauche Élisée Reclus qui, ayant rêvé devant ses aigrettes qui s’envolent au moindre vent, l’évoqua en ces termes : ‘Cette fleur qui est un soleil devient une voie lactée, un monde d’astres, après floraison’~ Jean Palaiseul (Nos grands-mères savaient...; 1972) 
   Cette plante comestible possède des propriétés médicinales. Par exemple, les feuilles sont diurétiques mais elles ne provoquent pas de carences en potassium, au contraire elles en fournissent. On les utilise pour abaisser la tension artérielle car elles réduisent le volume des fluides. La racine est un dépuratif naturel qui agit sur le foie et la vésicule biliaire et évacue les toxines par les reins. Grâce à sa composition chimique équilibrée, la racine de pissenlit élimine les toxines d’origine infectieuse et celles qui proviennent de la pollution. Les racines et les feuilles ont une action efficace sur la vésicule biliaire et empêchent la formation de calculs; le feuillage aide même à dissoudre les calculs déjà constitués.

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