L’art de l’attente intelligente
Par Sara (Institute of HeartMath)
«Adoptez le rythme de la nature : son secret est la patience.» ~ Ralph Waldo Emerson
La vie suit son cours en dépit de notre impatience. Le malheur est que notre impatience nous empêche d’apprécier pleinement les joies et les beautés de son déroulement. Par conséquent, le stress et le mécontentement nous accompagnent tout au long de notre vie.
Or, spécialement aujourd’hui avec notre rythme de vie effréné, abaisser notre propre niveau d'impatience pourrait contribuer à réduire sensiblement le stress global.
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L'impatience peut parfois coûter cher. Par exemple, on peut perdre un ami cher parce qu’on ne lui a pas accordé le cinq minutes de conversation dont il avait besoin, on peut obtenir de mauvais résultats scolaires parce qu’on ne suit pas les recommandations des professeurs. Et, que de possibilités évanouies, parfois à notre insu, à cause du jugement, de la colère, de l'anxiété et d’autres dérivés de l'impatience.
En revanche, combien de fois la patience ne nous a-t-elle pas été favorable : les vrais amours, les grands amis, les proches confidents, toutes ces relations gratifiantes qu’on a pris le temps d’entretenir dans l’écoute mutuelle, l'empathie et l’acceptation inconditionnelle; les projets complétés au travail dont le succès était dû à la persévérance et à l'attention aux détails; l’éveil d’un enfant autiste dû à la compréhension, la patience et à l’amour inébranlable de ses parents.
L'art d’attendre
Il est clair que l’impatience n’est pas une émotion qui afflige seulement quelques individus. Bien sûr, certaines personnes sont plus impatientes que d’autres, mais il y a un peu d'impatience en chacun de nous.
Pour le fondateur de l’Institut HeartMath, Doc Childre, la patience est ‘l’art de l’attente intelligente’. «La patience consiste à maintenir un état de calme intérieur et de résilience lorsque nous sommes tentés d'être impatients, en particulier quand l'esprit veut absolument forcer les choses plutôt que de suivre le courant. L'impatience est une invitation à la frustration, au manque de discernement et aux mauvais choix. Avec un peu de volonté, de concentration et de cohérence cardiaque, nous pouvons transformer l'impatience en patience. Lorsque le coeur s'engage à devenir patient, alors le cerveau coopère, cesse de résister et s’organise pour manifester cette qualité.»
L'impatience, celle-ci n’est pas une émotion involontaire. Il est possible de choisir la patience tout au long de la journée, quand par exemple :
- on rencontre un voisin, un collègue ou une connaissance alors qu’on est pressé
- on est coincé dans un embouteillage
- on attend que la petite roue cesse de tourner sur l'écran
- on écoute quelqu'un raconter une longue histoire qui nous ennuie
- on regarde l’horloge sans arrêt en attendant la fin d’une réunion, d’une rencontre, etc.
Habituellement, dans ces circonstances on pense : «je ne veux pas être ici» ou «je n'ai pas de temps pour ça». Mais on peut aussi faire un effort et se dire : «j'ai le choix, je ne suis pas obligé d’être impatient, je peux faire la paix avec cette situation».
«Les meilleures idées de l'histoire sont souvent apparues sous le coup de l'inspiration. Ensuite la patience les a concrétisées pour que le monde en bénéficie.»
Cultiver la patience intérieure
Même les personnes qui pratiquent la méditation et la cohérence cardiaque éprouvent de l’impatience, mais la pratique régulière peut diminuer l’intensité et la fréquence des accès d’impatience.
C’est quand même un défi en ce monde où nous sommes toujours trop pressés, mais prendre un peu de temps pour nous connecter aux qualités du cœur – amour, sollicitude et compassion – peut faciliter un lâcher-prise plus rapide.
Aide technique
Si vous vous sentez impatient, prenez-en conscience dès que l’émotion apparaît – reconnaissez que vous éprouvez de l'impatience, de la frustration, de l'anxiété, que vous êtes en train de juger.
Prenez le temps de vous centrer sur votre respiration : respirez un peu plus lentement que d'habitude, et imaginez que vous respirez à travers votre coeur. Imaginez qu’à chaque respiration vous ancrez la patience et le lâcher-prise dans votre coeur. Essayez d’intégrer cette pratique à vos tâches et défis quotidiens.
La patience contribue à réduire la colère, la déception, la frustration, et aussi la tentation de blâmer. Plutôt que de vous vider de votre énergie, vous pouvez l’augmenter en pratiquant la résilience. La vraie patience fait en sorte qu’on aborde la vie avec une attitude plus positive, avec sollicitude, compréhension et acceptation. Les longues files d’attente, les embouteillages et la lenteur de votre ordinateur vous contrarieront moins.
Le lâcher-prise mental et affectif peut aider à nous adapter aux impondérables et à trouver plus facilement des solutions raisonnables (ou sages) pour y répondre.
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Via Care2
Site français HeartMath, cohérence cardiaque : http://www.coherence-coeur.com/
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