22 janvier 2015

Inspiration du jour : Paul Smith


Il y a des gens en pleine possession de leurs moyens – physiques, intellectuels, etc. – qui se sentent inutiles, s’ennuient, se tournent les pouces, passent leur temps au placotoir à ragots et se demandent quoi faire de leur vie...

Je vante régulièrement le pouvoir de l’expression créative – écriture, peinture, musique, etc. Voici une nouvelle preuve qu’elle peut donner un sens à la vie et apporter de la joie, notamment aux gens dont les conditions d'existence sont pénibles.

Cet homme handicapé à plusieurs niveaux, s’est trouvé une passion qu’il a pratiquée toute sa vie pour son plus grand bonheur :
L’artiste exceptionnel Paul Smith est né le 21 septembre 1921. Atteint d’une paralysie cérébrale spasmodique qui entravait son élocution et sa mobilité, il a cependant déjoué ses handicaps. Bien qu’il n’ait reçu aucune éducation formelle durant son enfance, il a néanmoins appris par lui-même à devenir un artiste ainsi qu'un excellent joueur d'échecs. 


«Quand il appuyait sur une touche, Paul utilisait sa main gauche pour stabiliser sa main droite. Étant donné qu'il ne pouvait pas appuyer sur deux touches simultanément, il verrouillait presque toujours la touche maj et faisait ses dessins en utilisant les symboles sur les touches des chiffres. Autrement dit, il créait donc ses illustrations à l’aide de ces dix symboles : @ # $ % ^ & * ( ) _. Pendant sept décennies, il a réalisé des centaines de dessins. Il donnait souvent ses originaux. Parfois, mais pas toujours, il gardait (ou recevait) des copies pour ses propres archives. Sa maîtrise de la machine à écrire ayant progressé avec le temps, il a trouvé des techniques pour créer des ombrages, des couleurs et des textures, de sorte que son travail ressemblait à du dessin au crayon ou à l’anthracite. Ce grand homme est décédé le 25 juin 2009, laissant derrière lui un recueil de magnifiques oeuvres qui resteront une source d'inspiration pour plusieurs.» (Texte accompagnant une vidéo.)
 


Comment faisait-il pour imaginer et planifier le résultat final? Mystère.
Je suis béate d’admiration.


«La critique a beau bâtir des théories de l'art, l'artiste n'obéira jamais qu'à une esthétique instinctive et personnelle. Il travaille sur un modèle intérieur, sorte d'idéal individuel qui n'a rien à démêler avec les règles préconçues.»
~ Louise Ackermann

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