Jaquette arrière de mon vieil exemplaire...
Étant
donné que Jim Unger est décédé en mai dernier, j’ai envie de partager quelques passages
autobiographiques extraits de The Second
Herman Treasury (1980).
Il restera
un bon exemple de quelqu’un qui a décidé de suivre sa propre voie, son inspiration.
Tous les gens qui le font n’obtiennent pas le même succès, bien sûr, mais je
suis persuadée qu’ils sont heureux; et voilà ce qui importe.
Je vois
une parenté entre Mark Twain et lui, de par leur vivacité d’esprit, leur intelligence
et leur style d’humour sagace.
***
Dès ma
tendre enfance, j’étais absolument certain que le monde était fou. J’étais un
enfant sans défense, et ils avaient déjà tout planifié avant que j’arrive. Ils
avaient tout organisé, et c’était franchement le chaos. Pour envenimer les
choses, quelqu’un larguait des bombes sur Londres, où je vivais, et je n’avais
rien fait!
Durant les
premières années, ils me laissèrent tranquillement regarder les canards. Les
choses se sont gâtées quand j’ai dû apprendre la langue locale. Aussitôt que
j’ai pu la comprendre, ils m’ont dit qu’ils m’avaient assigné une nationalité,
une race, et une religion. Inutile de dire qu’ils m’avaient déjà trouvé un nom.
Quand vous
êtes enfant, les deux premiers mots qu’ils vous apprennent sont : «bon» et
«mauvais». Ils ne vous les expliquent pas vraiment à ce moment-là, mais cela
devient bientôt évident : si vous faites quelque chose qui reçoit l’approbation
de l’entourage, c’est «bon». «Mauvais» signifie quelque chose que l’entourage
trouve désagréable.
À dix-huit
ans, j’ai dû passer deux ans dans l’armée. Il n’y avait pas de guerre à ce
moment-là, mais j’étais pas mal certain que quelqu’un allait en partir une d'ici
vingt-quatre mois. J'avais hâte de porter mon uniforme macho et d’aller
m’allonger sous les palmiers d'une ile tropicale quelconque. Je n’étais pas
stupide, j’avais vu les posters. Mais, je n’avais sans doute pas vu les bons, puisque j’ai
passé presque la totalité des deux ans en plein champ, dans des cabanes en bois.
L’idée
d’aller travailler à chaque jour dans un endroit étrange avec des gens sérieux me
faisait horreur. Aussitôt que j’ai réalisé que je ne serais jamais un humain,
je me suis senti beaucoup plus heureux. J’ai commencé à travailler pour
moi-même. En plus de l’ennui d’aller quelque part à tous les matins et de
revenir chez moi à tous les soirs, quand je travaillais pour quelqu’un d’autre,
je ne pouvais pas penser; et je me sentais toujours coupable si je n’étais pas
en train de «faire quelque chose». Il m’arrivait parfois d’essayer de penser en
fixant un mur, mais la seule chose à laquelle je pouvais penser était que
quelqu’un allait entrer et me surprendre en train de penser. Alors, je ne
pensais jamais à rien.
Maintenant
j’aime vraiment dessiner Herman. J’apprécie particulièrement tous les gens
formidables que j’ai rencontrés partout en Amérique du Nord, et toutes les
lettres que je reçois. J’essaie encore de comprendre d’où vient Herman. Tout
dans ma vie, jusqu’à maintenant, est incroyablement normal.
~ Jim
Unger
Je devrais vous congédier, mais je crois
qu'il ne faut pas mêler business et plaisir."
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Pensée du
jour :
«Si une
activité quelconque, aussi étrange qu’elle paraisse, vous apporte un sentiment
de profonde satisfaction, pratiquez-la. Ces activités peuvent vous mener à des
expériences de joie, de guérison naturelle, voire d’illumination.»
~ Seth
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