André
Melançon et Andrée Lachapelle, 6
juin 2013 Cérémonie d’investiture de l’Ordre national du Québec. (Photo :
Simon Villeneuve)
«Le regard... le regard que la mère de Romain Gary
portait sur son fils, euh... tu n’y échappes pas. Tu es condamné à créer, à
écrire. Parce que je repense au regard de ma mère sur mes séances dans le
garage double de mon père et ce qui est
fascinant c’est qu’on ne doute pas de la puissance du regard d’admiration de la
part de quelqu’un qu’on aime.» ~
André Melançon
Cette citation est tirée du documentaire :
André Melançon, le grand gars des vues Scénario / réalisation, Luc Cyr; Producteur, Vic
Pelletier; Groupe PVP DOC III 2015 http://ici.tou.tv/personnalites/S2016E18?lectureauto=1
Je ne
répéterai pas les éloges unanimes de celles et ceux qui ont connu intimement le cinéaste,
concernant sa bienveillance, sa gentillesse, sa présence et l’attention qu’il
portait aux gens. Mais je ne veux pas cacher ma profonde tristesse; on éprouve
souvent un sentiment d’abandon quand un grand esprit quitte notre
monde.
Pour moi, Andrée Lachapelle et André Melançon sont
des modèles de noblesse : «Parce
qu'elle est fondée sur l'humilité et qu'elle implique de se défaire de soi pour
se mettre au service de l'autre,la
véritable gentillesse est une attitude profonde et engageante, qui anoblit
l'être humain.»~ Emmanuel
Jaffelin (auteur des essais Éloge de la
gentillesse et Petit éloge de la
gentillesse)
«Lorsqu’une
heure n’est pas seulement une heure, mais un peu d’éternité déposé entre nos
mains, comment savoir ce qu’il faut en faire?»~ Tennessee Williams
Voici les
remerciements du cinéaste au gala du cinéma québécois, le dimanche 15 mars 2015,
au Monument-National :
«Je tiens tout d’abord à remercier, du plus
profond de mon cœur, les membres du comité qui ont choisi de m’accorder cet
honneur.
Je suis cinéaste depuis plus de quarante ans et
j’ai toujours considéré ce métier comme un immense privilège. L’attention que
vous m’accordez ce soir enveloppe ce privilège d’une chaleur et d’une ferveur
particulières.
Permettez-moi de saluer à mon tour trois groupes
de cinéastes qui occupent une place essentielle à l’intérieur de mon parcours
professionnel. Je veux parler de ceux et celles d’avant, de ceux et celles de
pendant et de ceux et celles d’après.
Je salue d’abord les premiers cinéastes québécois,
ces hommes et ces quelques femmes, qui ont ouvert la voie, qui ont tracé les
premiers sillons. Ces cinéastes des années 50 et 60 nous ont légué, à travers
leurs premiers documentaires puis leurs premières fictions un regard et une
écoute d’un peuple en devenir. Venus d’horizons divers, ces pionniers ont créé
et enraciné une cinématographie qui nous appartient. Nous savions lire et
écrire; ils nous ont appris à regarder, à écouter et à raconter. Merci à ces
artisans, à cette équipe française de l’Office National du Film. Ces cinéastes
ont instauré ce qu’il conviendrait d’appeler la première école de cinéma au
Canada.
Je salue ensuite les cinéastes, ces hommes et ces
femmes (un peu plus nombreuses), qui ont pris le relais et qui ont poursuivi
cette quête indispensable de nos racines et de nos destinations. Cette seconde
génération, à qui je me réjouis d’appartenir, a provoqué, en quelques
décennies, l’éclatement et la pluralité des genres, des styles, des langages
cinématographiques. Elle a aussi assuré les bases d’une industrie cohérente et
inventive qui, contre vents et marées, se bonifie avec les années. J’ai partagé
avec ces cinéastes de grands moments de bonheur et d’inévitables périodes de
doutes, de questionnements et de combats. Je les en remercie.
Je salue enfin les cinéastes, ces hommes et ces
femmes (heureusement encore plus nombreuses), qui, marchant derrière nous, assument
le relais, la poursuite de nos quêtes tout en créant leurs propres références.
Permettez, jeunes hommes et jeunes femmes, à un
vieux qui n’est pas encore tout à fait sage de vous soumettre sans vergogne
quelques modestes recommandations :
Étonnez-nous,
questionnez-nous, bousculez-nous.
Faites nous
rire, faites nous pleurer; c’est important.
Faites nous
penser; c’est important.
Faites nous
rêver; c’est essentiel.
Proposez-nous
des façons nouvelles, différentes de voir le monde.
Amenez-nous
vers l’ouverture et l’empathie.
À l’image de ce très beau titre de film de Michel
Brault et de Pierre Perrault, faites cet admirable métier POUR LA SUITE DU
MONDE.
La théorie suivante à propos de W. Bush peut s’appliquer
à Donald Trump – une vraie machine à kôan!
Il a dit à sa troisième épouse
(Melania) : «Donald Trump ne te laissera jamais tomber!» (1)
George W.
Bush, un éminent maître Zen J. Clifford
Cook *
Note aux écrivains en herbe : Depuis quelques
années, une catégorie d’ouvrages grand public remporte un franc succès – ceux
qui font leur miel de la philosophie asiatique. L’astuce consiste à trouver un
personnage célèbre de la littérature occidentale et à revisiter ses faits et
gestes à la lumière des sagesses orientales. Le Tao de Winnie, exemple le plus
connu de ce nouveau genre, cherche ainsi à expliquer les principes taoïstes en
étudiant le célèbre personnage de Winnie l'Ourson.
Mais après tout, pourquoi cantonner ce genre
d'analyse aux seuls personnages littéraires? Je pense que les politiciens
actuels ont, eux aussi, plein de choses à nous apprendre sur les philosophies
orientales.
À tout seigneur tout honneur, commençons par notre
roitelet du pétrole, le fils à papa qui a hérité du poste et fait résonner son W
comme personne : George W (What?) Bush. C’est sûr, il semble parfois plus
confus que confucéen, mais ne sous-estimons pas le bonhomme. Après tout, perdre
une élection présidentielle ne l’a pas empêché de devenir président. Bush est
peut-être fou comme un lapin, bête comme une oie – ou que sais-je d’autre. Je
voudrais pourtant suggérer l’existence possible, sous ses airs obtus, d’une
lueur d’intelligence bien cachée.
En fait, j'ai même une théorie très au point sur
la secrète jugeote du Président W. Une étude minutieuse de ses déclarations m'a
amené à la conclusion que George W. Bush est non seulement un adepte du Zen
mais... un maître éminent.
Le Zen de W
Vous n’avez jamais entendu George W. Bush évoquer
le Zen? Eh bien, cher lecteur un peu trop formaliste, ce n'est qu'une preuve
supplémentaire du génie Zen de notre président.
Les pratiquants avancés, les purs et durs, se
reconnaissent à leur enseignement subtilement indirect. Les grands maîtres Zen
ne sont pas comme Billy Graham. Lorsque M. Graham veut édifier ses fidèles, il
se contente de monter sur scène et de clamer ce qu'il souhaite leur enfoncer
dans le crâne. Pour faire gober à ses fidèles qu'ils iront en enfer s'ils ne
s'abstiennent pas de relations sexuelles avant le mariage, il leur assène
carrément : «Vous irez en enfer si vous ne vous abstenez pas de relations
sexuelles avant le mariage!»
Les maîtres Zen cherchent à court-circuiter
l'esprit rationnel de leurs élèves, responsable de l'attachement au monde de la
perception ordinaire. Pour cela, les maîtres Zen demandent à leurs élèves de
comprendre des histoires d'une logique abracadabrante. On les appelle des kôan.
Le kôan le plus célèbre en Occident est la question : «Quel son produit une seule main qui applaudit?» En contemplant ce genre de question dans une attitude
méditative, une brèche sera finalement ouverte dans l'esprit logique des
étudiants Zen qui leur permettra de percevoir la véritable et indicible nature
de la réalité.
Ma théorie est donc que George W. Bush est en
réalité un pratiquant confirmé, qu'il a atteint le rang d’un maître Zen, et
qu'il utilise la Maison Blanche comme tribune planétaire pour la pensée Zen en
multipliant les kôan dans ses déclarations publiques. Tout comme les kôan sont
au fond d'une impossible logique, les déclarations publiques du Président Bush
n'ont aucun sens si on les prend au pied de la lettre. En revanche, entendues
comme des kôan Zen, elles ne sont pas dénuées d'un certain lyrisme mystique.
Bon, elles ne sont pas aussi profondes, mais elles sont certainement de
puissants stimulants.
Les Kôan de
Bush
Les exemples suivants ne sont que quelques-uns des
nombreux kôan proférés par George W. Bush depuis son accession au Bureau Ovale.
Représentent-elles une rupture profondément éveillée avec la rationalité? À
vous de décider.
"Les États-Unis sont prêts à faire usage des
armes nucléaires pour empêcher l'usage des armes nucléaires."
"Pour protéger leurs libertés, les Américains
doivent être prêts à sacrifier les droits civiques qui leur sont garantis par
la constitution."
"La meilleure façon de venir en aide aux plus
démunis consiste à offrir d'importantes réductions d'impôts aux 1 %
d'Américains les plus atrocement fortunés."
"Pour préserver la paix, il faut engager une
nouvelle guerre contre l'Irak."
"Il faut autoriser les exploitants forestiers
à construire des réseaux routiers plus denses et à abattre encore plus d'arbres
dans nos forêts et parcs nationaux afin de préserver la beauté naturelle des
sites."
"Les réductions d'impôts permettront d'éviter
un déficit budgétaire au gouvernement fédéral."
C’est clair, je ne suis pas ce qu’on appelle un
expert en matière d'éveil. Je ne suis qu’un pauvre ignare parmi tant d’autres,
embourbé comme eux dans le monde matériel. Pourtant, je sais reconnaître un
grand maître lorsque j'en vois un. Et j’ai fini par me dire que les
déclarations de George W. Bush sont si obscures qu'il doit être un gourou d’une
insondable sagesse. Il y a bien une autre explication aux déclarations incompréhensibles
du président américain… mais l'envisager serait ridicule, non?
~~~ (1) Trump’s prefrontal cortex admits it
can’t possibly filter all impulsive comments coming from rest of brain New York – Saying it was completely exhausted and
overwhelmed by its strenuous workload, Donald Trump’s prefrontal cortex
admitted Thursday it was simply unable to filter through the torrent of
impulsive comments coming from the rest of the presidential candidate’s brain. “I’m just completely inundated with erratic
thoughts and knee-jerk reactions from all sides – there’s no way I can possibly
screen everything that’s being produced in here,” said the higher-order
structure of Trump’s brain responsible for impulse control and long-term
planning, adding that the speech motor cortex had been increasing steadily over
the pas year. “Sometimes, four or five different instinctive urges will try to
get through all at once, and it’s just impossible to stop every one of them. I
keep thinking they’ll eventually peter out, but there doesn’t seem to be an end
in sight. I’ve been doing this for 70 years – I’m just drained.” Trump’s prefrontal cortex admitted that it
could use significant help from the neural circuits in the angular gyrus and
posterior cingulate that are tasked with moral decision-making, but noted that
the ineffectual structures had stopped functioning years ago.
The satirical publication always strikes a deep chord of truth…
~~~ Q:
What happens when a Buddhist becomes totally absorbed with the computer he is
working with?
A: He enters Nerdvana.
One
zen student said, "My teacher is the best. He can go days without
eating."
The second said, "My teacher has so much self-control, he can go days
without sleep."
The third said, "My teacher is so wise that he eats when he's hungry and
sleeps when he's tired."
Drescher and the toaster A
disciple of another sect once came to Drescher as he was eating his morning
meal.
“I would
like to give you this personality test”, said the outsider, “because I want you
to be happy.”
Drescher
took the paper that was offered him and put it into the toaster, saying: “I
wish the toaster to be happy, too.”
“The
world is missing what I am ready to give: My Wisdom, My Sweetness, My Love and
My hunger for Peace.” This beautiful short video, dubbed a “love poem
for your heart and soul,” empowers all women to stand up for who they truly
are. Let the emergence of the feminine in you blossom as you watch this film.
Via KarmaTube
(a site dedicated to bringing inspirational stories to light, using the power
of video and the internet to multiply acts of kindness, beauty, and generosity)
http://www.karmatube.org/index.php
~~~
Les actions
en faveur de «la reconnaissance du droit à l’intégrité physique et
psychologique des femmes» continuent malgré les hauts et les bas (1).
Quelques statistiques des années 1990/2000
En lisant
ce qui suit, on se demande si, faute de véritable éducation, on n’a pas
régressé depuis 2000.
Source :
agenda de La Marche Mondiale des Femmes 2000, QC
Au
Québec, nous avons fait de grands pas dans la reconnaissance du droit à
l’intégrité physique et psychologique des femmes. Pourtant, chaque année, des
milliers de femmes sont violentées, agressées ou tuées. Nous voulons que les
femmes, sans distinction de couleur, de condition physique et mentale,
d’orientation sexuelle, d’origine ethnique, de religion, d’âge ou de condition
sociale ne voient plus jamais ce droit bafoué. (...) Cette violence réside
aussi dans la pauvreté. Toutes les analyses le démontrent : à travers le
monde entier, la pauvreté a un sexe. Malgré les gains obtenus par les luttes
féministes, les femmes sont encore et toujours les personnes les plus pauvres
du Québec. Même si elles accomplissent une multitude d’activités nécessaires au
bon fonctionnement de notre société, l’égalité est loin d’être une réalité.
Nous marcherons donc pour une meilleure reconnaissance du travail des femmes et
pour un partage équitable de la richesse collective. Il faut à l’échelle planétaire rompre
définitivement avec le capitalisme néolibéral. Il ne s’agit pas simplement
d’aménager les règles du jeu en gardant intact ce même système. Il s’agit
véritablement de repenser ces règles, d’en créer de nouvelles à partir des
expériences et des alternatives proposées par les femmes et les mouvements
sociaux au plan local, national et international.(Octobre 1998) L’an 2000 : la population mondiale
atteint près de 6 milliards de personnes mais l’écrasante majorité de
l’humanité vit dans la pauvreté : 4 milliards de personnes vivent sous le
seuil de pauvreté relatif dont une large majorité de femmes et d’enfants, et
1,3 milliards sous le seuil de pauvreté absolu, dont 70 % sont des femmes.
(Juin 1999)
~ Fédération des femmes du Québec (1999)
Science Museum Photo Studio, London. SSPL/Manchester Daily Express, 1910/01/01. Arrestation
d’une suffragette lors d’une manifestation en faveur des droits et libertés.
En
choisissant la pauvreté comme cible, comme nœud à défaire, nous revenons à un
aspect fondamental de l’oppression des femmes et cela aussi a été un incitatif
pour plusieurs à s’engager et à persister dans cette lutte. Il nous reste à
s’attaquer de façon aussi extensive et imaginative à la question de la violence
faite aux femmes. Des difficultés supplémentaires nous attendent puisqu’on
parle là d’agir dans la sphère privée ou l’on devra interpeller les hommes
aussi bien que l’État. C’est pour réitérer que le paiement de la dette ne se
fera pas sur le dos des femmes et des populations les plus démunies. (Diane
Matte, Option-Paix 1996)
La
Côte-Nord occupe le 2e rang du palmarès de la violence conjugale.
Tout juste derrière Montréal. En 1997, 224 cas ont été dénoncés aux autorités
policières. Toute proportion gardée, la violence conjugale y fait 30 % plus de
victimes que dans les autres régions, rapporte le ministère de la Sécurité
publique du Québec. (La Gazette des
femmes, juillet-août 1999)
Près de
83 % des femmes handicapées ont été victimes de violence (DWAN Toronto, 1991) par une personne de leur entourage. (Femmes d’action, 1995)
Le
phénomène fondamentaliste s’étend à tous les pays, toutes les religions, toutes
les cultures. Il s’agit là du phénomène politique le plus marquant de cette fin
de siècle, celui qui a le plus de conséquences pour les femmes en tant que
catégorie sociale. Ce sont donc en priorité les lois de statut personnel (ou
Code de la famille) qui démontrent l’influence des groupes fondamentalistes sur
l’État. Les pays européens, dont le passé colonialiste récent pèse encore très
lourd, sont prêts à montrer leur tolérance envers la culture de l’Autre, mais
exclusivement dans la sphère privée, ainsi les lois de statut personnel
(régissant la famille, le mariage, le divorce, la répudiation, la polygamie, la
garde des enfants, l’héritage, etc. – donc affectant directement les femmes) sont
le lieu de prédilection pour afficher sa tolérance. (M.-A. Hélie-Lucas, «Les fondamentalismes contre les femmes»;
Option-Paix, printemps 1996)
L’État
français a signé des ententes bilatérales qui permettent l’application, en sol
français, des lois de certains pays d’origine, relatives au statut de la
personne, et ce, même si elles contreviennent à la législation française. (La Gazette des femmes 1997)
En
Égypte, il a fallu un décret pour que cesse la pratique du pardon au violeur
s’il consent à épouser sa victime, note le New York Times. Plusieurs juristes
et religieux avaient déclaré que le mariage du violeur et de sa victime était
la solution la plus adéquate au problème. «Au
lieu de punir le violeur on punit de nouveau sa victime» avait rétorqué l’avocate
Fawzlya Abdel Satar. (M. Barhouma, Tuer
sa sœur ou son épouse en toute impunité, Al Hayat, repris dans Le Courrier international, septembre
1999)
Dans les
pays en développement, les femmes représentent 67 % de la main-d’œuvre agricole
(...) elles produisent 50 % des denrées alimentaires dans le monde et jusqu’à
70 %, estime-t-on, en Afrique. (Le
Vulgarisateur 1996)
La
communauté internationale proteste lorsque le Pakistan et le Soudan légalisent
la pratique du Talion (punition de la loi mosaïque) en ordonnant que l’on coupe
la main des voleurs, mais lorsqu’on coupe le sexe des filles, nombreux sont
ceux qui se retranchent derrière le droit aux différences culturelles [...].
(M.-A. Hélie-Lucas 1996)
Des
chiffres de l’Unicef en 1989 indiquaient que depuis la Deuxième Guerre
mondiale, 90 % des victimes de conflits armés étaient civils. C’est donc dire
que le nombre de femmes tuées ou agressées lors des conflits contemporains est
très préoccupant. Les civils sont donc des cibles et des outils des stratégies
guerrières non pas des victimes accidentelles des combats. Bien que ce soit l’une des formes les plus
répandues de violence à l’égard des femmes, le viol reste le crime de guerre le
moins condamné. Selon les chiffres des Nations Unies, 70 à 80 % des 14 millions
de réfugiés sont des femmes. [...] Elles courent le risque d’être exploitées,
enlevées, tuées, violées et agressées par les pirates, et d’être contraintes à
la prostitution. Le viol peut être utilisé comme politique délibérée de
nettoyage ethnique stratégie de guerre (Bosnie-Herzégovine), terreur politique
(Haïti), instrument de la lutte armée (Cachemire, Bangladesh, Koweït)... (Ariane
Brunet et Stéphanie Rousseau; La
reconnaissance des violations spécifiques des droits fondamentaux des femmes...
1997)
Les
droits fondamentaux des femmes à la vie, à la liberté et à la sécurité, sont
une des grandes questions qui préoccupent en premier lieu le mouvement des
femmes du Pakistan. La fréquence des agressions sexuelles contre les femmes
détenues par la police a tellement augmenté qu’il a fallu amender la loi pour
empêcher leur détention préventive. [...] Aucune action n’est prise contre les
personnes responsables de ce genre de violence. (Hina Jilani, Droits de la personne et développement démocratique
1998)
Il y a eu
au Kosovo une campagne systématique de violence sexuelle, notamment sous forme
de viols, de mutilations et de grossesses forcées. (Elizabeth Bowker, La violence sexuelle au Kosovo :
l’expérience du Rwanda se répète 1999)
Toronto,
10 septembre 1997. La police démantèle un réseau de prostitution qui compte une
vingtaine de femmes âgées de 17 à 30 ans. Sans papiers, ces Thaïlandaises et
Malaises sont accusées de s’être trouvées dans une maison de débauche. [...]
Ces femmes devraient alors faire face à une mesure d’expulsion. Complices ou
victimes? Certaines étaient consentantes. D’autres étaient soumises à une
réelle exploitation sexuelle. (Johanne Lauzon, La Gazette des femmes 1998)
Les
principaux pays où se poursuit la vente de jeunes filles sont la Thaïlande, les
Philippines, la Birmanie, l’Inde, la Malaisie et des pays d’Europe de l’Est. On
accuse les gouvernements de participer à cette mafia en laissant faire et en
estimant que ces opérations font partie des revenus touristiques. (Gaétane
Payeur, Femmes d’action 1995)
Le
«modèle suédois» offre aux femmes des possibilités uniques, dans le monde
développé, de combiner travail et enfants. Mais la globalisation est en train
de saper 50 ans d’acquis. Le gouvernement de droite, au pouvoir de
1991 à 1994, commença à réorganiser et à fermer des crèches et des garderies,
réduisant le personnel, affectant la sécurité et la qualité, de telle sorte que
beaucoup de parents hésitent maintenant à laisser leurs enfants dans les
crèches municipales. Toutes les forces politiques importantes de Suède sont
engagées dans le démantèlement du tissu social existant [...]. Ceci encourage
les forces les plus réactionnaires dont les intégristes chrétiens. Elles ont
connu une poussée d’activisme depuis 1992 dans leurs attaques contre la loi
suédoise sur l’avortement (la loi actuelle, adoptée en 1975, donne aux femmes
un choix complet sur leur corps jusqu’à la 18e semaine). En avril
1994, 8 000 à 10 000 adversaires de l’avortement manifestèrent à Stockholm.
(Eve Nikell, 1996)
L’avortement
est légal dans la plupart des pays sud-asiatiques sous certaines conditions
médicales, comme lorsque la vie de la femme est en danger. Quoique les
avortements afin de sélectionner le sexe de l’enfant soient illégaux, ils sont
très communs au sein de toutes les classes sociales. (Regards sur le Sud-Asiatique)
En Chine,
2,11 millions d’écoliers sont des décrocheurs selon les statistiques de 1992.
Les filles décrochent à près de 50 % surtout dans les provinces pauvres, sur la
pression de leurs mères en majorité analphabètes. On allègue que la fille se
mariera et ira vivre avec la famille de son mari, de sorte qu’investir dans son
éducation est une perte. (Femmes d’action
1995)
De 1932 à
1945, on estime à 200 000 les jeunes femmes qui, sous couvert d’offres
d’emploi comme cuisinières et infirmières-auxiliaires, ont été faites
prisonnières par l’armée japonaise et forcées à servir sexuellement 30 à 50
soldats, chaque jour, pendant plusieurs années. (Gaétane Payeur, Femmes d’action)
Le fait
que les femmes soient considérées comme des charges, et le biais patriarcal
généralisé dans la société hindoue, ont conduit à une préférence grandissante
pour les enfants mâles. (Trupti Shah et Bina Srinivasan, Option-Paix 1996)
En Inde
la pratique de la dot – une coutume courante – a conduit au meurtre d’un grand
nombre de femmes. Elle a pris dernièrement des aspects horribles. La dot est de
l’argent ou des biens, ou les deux, donnés à la famille de l’époux par la
famille de la mariée pour rendre le mariage effectif. Le mouvement des femmes
s’est passionné pour le problème de la dot à la fin des années 1970. Une
augmentation subite des morts accidentelles de femmes attira l’attention des
groupes de femmes dans les villes. On dénombrait beaucoup de suicides et de
femmes mortes de brûlures. Des recherches révélèrent l’affreuse et sordide
réalité de ces morts. Les morts dues à la dot sont une indication cruelle de la
fragilité de la vie des femmes dans un environnement patriarcal envenimé par
les intérêts de la modernisation capitaliste. (Trupti Shah et Bina Srinivasan,
1996)
On estime
à 965 millions dans le monde le nombre de personnes ne sachant ni lire ni
écrire. Les femmes représentent les deux tiers. Dans 19 pays, le taux
d’analphabétisme des femmes dépasse 50 %. (Atlas
des femmes 1998)
De plus
en plus de femmes autochtones ont commencé à rompre le silence et à réclamer
des moyens pour contrer la violence conjugale et sensibiliser les femmes à
leurs droits. Au Pérou, un réseau de solidarité réclame que des policières
soient désignées pour recevoir les dépositions des femmes autochtones victimes
de violence. Au Guatemala, des femmes autochtones ont demandé que des ateliers
sur la violence soient intégrés à la formation qui leur est offerte. Les femmes
autochtones, elles sont environ 20 millions, du Mexique à la Terre de Feu.
(Hélène Paré, CUSO Québec)
Au
Canada, en 1983, après une lutte qui a duré 23 ans, les femmes autochtones ont
finalement reconquis leur droit à l’égalité. Elles ne perdent plus la
reconnaissance de leur nationalité lors de leur mariage avec un non-autochtone.
(Octobre 1998)
Parmi les
femmes de 15 ans et plus qui s’identifient comme autochtones au Québec en 1991,
61,8 % avaient un revenu total inférieur à 10 000 $ en 1990. Parmi les
hommes, la proportion était de 42,7 %. Ces chiffres sont similaires à ceux de
l’ensemble du Canada. (Lise Gill, De la
réserve à la ville : Les Amérindiennes en milieu urbain au Québec; Condition féminine Canada 1995)
S’il est
un groupe de femmes dont la prise de parole a été impressionnante au cours des
dernières années, ce sont bien les femmes autochtones. Après avoir fait éclater
leur carcan de victimes de la violence, elles s’acharnent maintenant à en
démontrer l’engrenage. Et guérir les communautés. (Carole-Line Nadeau, La Gazette des femmes, 1996)
~~~
(1) Il y
a des supposées féministes qui
promeuvent la pornographie. Or ce faisant, que ce soit par inconscience ou par amour de l’argent, elles nuisent à la
reconnaissance du droit à l’intégrité physique et psychologique des femmes. L’industrie
du porno a profité de la révolution sexuelle des années 50/60 pour se remplir
les poches; aujourd’hui, le web est son Klondike.
«L'industrie du porno empoche plus de 25 milliards
de dollars chaque année et compte pour 30 % de tout le trafic Internet à
l'échelle mondiale. Une analyse du contenu des 50 vidéos les plus populaires démontre
que 88 % des scènes contiennent des agressions physiques dont 94 % sont commises
sur des femmes. La pornographie est devenue si facilement accessible au grand public
qu’elle a une énorme influence sur la vie sexuelle des jeunes. Alors, pourquoi n’en
parlons-nous pas? The Porn Factor met
les réalités de la pornographie sous les projecteurs. À travers des entrevues
avec des producteurs et des performeurs de l'industrie, des psychologues de
renom, et des jeunes, on tente de comprendre la pornographie contemporaine et l’on
explore son influence et ses conséquences sur nous tous.»
Un des producteurs
affirme sans aucun scrupule que les femmes sont des objets qui ne valent pas mieux que
les animaux (!). D’ailleurs, les brefs clips qu’on voit dans le documentaire font
penser aux rodéos où des machos attrapent des veaux au lasso, chevauchent des
taureaux et maîtrisent des bouvillons terrifiés qui n’ont aucune chance de s’échapper;
parfois on n’est pas loin de l'horrible corrida... Un performeur russe fait son mea
culpa. Il dit entre autres, qu’on veut faire croire que les filles gémissent de
plaisir, alors qu’elles gémissent de douleur. La drogue peut inhiber la
conscience et la douleur physique momentanément, mais le lendemain, c’est une tout autre
histoire.
Un documentaire triste et dur; mais on ne
peut pas faire grand chose la tête du sable. Aucun changement de perception n’est
possible sans éducation – et le défi est de taille. Il faut éduquer non pas dans
la voie de la morale religieuse ou de la pudibonderie (on voit ce que ça
donne!), mais dans la voie du simple respect de soi et d’autrui, et du
savoir-vivre.
Coupez le
bruit – le corps est toujours à l'écoute et ça le rend malade.
Coupez
aussi les clics, les sonneries et les bourdonnements. Si nous ne
pouvons pas contrôler le volume du radio «stéroïdé» de l’auto voisine, de la
salle de cinéma ou de concert, nous pouvons contrôler notre propre bruit. Y compris
le «bruit médiatique».
Il y a déjà suffisamment de bruits à subir, pourquoi en rajouter. Apportez un sonomètre au
concert rock ou au cinéma et mesurez le nombre de dB – vous n'en reviendrez pas!
Exigeons
une suite à la pétition du 21 avril 2016 – exigeons une politique publique
québécoise contre le bruit – il est temps de contacter vos député(e)s.
- Le 21 avril 2016 a été déposée à l'Assemblée
nationale une importante pétition demandant l'adoption d'une politique
publiquequébécoisecontre la pollution sonore. Tout près de 3400
personnes ont demandé que le gouvernement du Québec donne suite à l'Avis
scientifique de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) qui
recommande expressément une politique publique d'ensemble pour lutter contre ce
problème.
- Au mois de mai, cette pétition a été confiée
pour étude à la commission parlementaire ayant pour nom Transport et
Environnement. Cette commission a décidé de ne pas s’en saisir.Ce qui équivaut à un cul de sac
inacceptableétant donné la clarté sans
équivoque des recommandations de l'Avis scientifique de novembre.
- Le RQCB est au courant qu'il existe un comité
interministériel qui se penche sur la question de la pollution sonore depuis au
moins deux ans. À part deux fonctionnaires sensibles à la question, on ignore
qui siège sur ce comité (aucun député, aucun ministre n'en fait partie); nous
ne savons pas non plus comment ce comité travaille et ce que sont ses buts. Ce
n'est pas normal que le travail de ce comité reste assez secret pour
l'instant.Dans tout ça, rien pour le
moment ne transparaît d'une véritable volonté politique d'aller enfin de
l'avant.
- L'Avis de l'INSPQ ne doit pas rester lettre
morte. Il n'est pas question que cette recherche déterminante n'aboutisse à
aucun résultat politique. C'est inacceptable!C'est une chose minimale à ce moment-ci que d'exiger UNE POLITIQUE
PUBLIQUE PAN-QUÉBÉCOISE CONTRE LE BRUIT.
Suggestion
du RQCB :Tous les élus de
l'Assemblée nationale sans exception ont été mis au courantdu contenu et des objectifs de la pétition.
Il est temps de leur demander à tous et chacunde s'impliquer. Activement! http://www.rqcb.ca/fr/nouveautes.php
«Quand s'amuser
donne mal aux oreilles» Un excellent dossier dans La Presse + du 20 juin 2016
Sous-titres de ce dossier : Niveau de
bruit moyen dangereux au Funtropolis. Alice à
tue-tête au cinéma.
De très belles pages sur le bruit trop fort dans
les cinémas et les complexes d'amusement pour enfants, de la journaliste Marie
Allard. Et Marc Cassivi y est allé lui aussi d'une excellente chronique sur le
même sujet. Il y critique les dires tellement absurdes du grand boss des
cinémas Guzzo, qui nie complètement le problème.
J’ai toujours détesté les zoos. Les animaux sont prisonniers, ils ont été extirpés de leur
environnement naturel, confinés dans des aménagements grillagés, et ils sont surveillés
24/24. D'une manière, ça ressemble à Guantanamo.
Certains zoos servent à préserver des espèces ou
de refuges. D’autres se contentent d’exposer les animaux au grand public – les conditions de vie sont souvent déplorables. Il arrive qu’on les maltraite. De toute façon,
même s’ils sont bien traités, c’est une vie dénaturée extrêmement assommante.
Rien d’étonnant qu’ils développent des tics et des comportements bizarres ou
qu’ils aient envie d’attaquer leurs gardiens ou les visiteurs.
Les laboratoires pratiquent encore la stupide vivisection sous prétexte de «prolonger» la vie des humains. Quand on regarde les résultats de cette prolongation dans les CHSLD ça donne des envies de mort subite pour éviter d’être leur prisonnier.
Les scientifiques s’amusent depuis longtemps à
produire des clones et des hybrides (entre animaux). Mais là, ils en sont à
peaufiner des hybrides humains-animaux. Passablement tordu. Mais, on n’arrête
pas le progrès...
Sous le vernis humaniste de ces chercheurs
scientifiques on dirait des réincarnations (ou des clones) de médecins nazis.
Aux
États-Unis, un groupe de scientifique veut créer des embryons hybrides
humain-animaux
Par Brice
Louvet, 27 mai 2016
Pablo Ross, biologiste à Davis, en Californie,
travaille sur les chimères mi-humaines, mi-animales. Un sujet d’étude qui
demeure extrêmement sensible. Car si l’objectif est d’aider le genre humain en
développant des organes à des fins de greffe au sein d’une enveloppe animale,
de nombreuses questions éthiques se posent.
Aux États-Unis, un groupe de scientifique mené par
Pablo Ross, biologiste de la reproduction et vétérinaire à l’Université de
Californie poursuit ses recherches sur les embryons hybrides humain-animal, et
ce, en dépit du moratoire de la NIH (National
Institutes of Health) établit en septembre dernier. Ainsi, l’équipe de
biologistes planche sur l’implantation de cellules humaines iPS dans des
embryons de porcs, dans l’espoir de développer des organes humains dans les
fœtus de porc.
Mener de telles pratiques à des fins médicales est
tout à fait salutaire. Sur le papier. Ils sont en effet nombreux à se poser des
questions éthiques, à craindre «le franchissement de la ligne». En témoignent
ces mots de Stuart Newman, professeur de biologie cellulaire et d’anatomie
au New York Medical College, qui
pense notamment que la pratique serait «préjudiciable à notre sens de l’humanité».
Mais tandis que beaucoup accusent le biologiste de vouloir jouer à Dieu, Pablo
Ross se justifie en expliquant qu’il n’«essaye pas de faire une chimère dans le
but de voir une sorte de créature monstrueuse», mais à des fins biomédicales.
La dernière en date : développer un pancréas humain dans le corps d'une truie.
Pancréas qui pourrait, théoriquement, être transplanté sur/dans un patient
diabétique.
Après avoir injecté les cellules humaines dans les
embryons de porcs, l’équipe de Ross implante l’embryon dans l’utérus d’une
truie. Bien sûr, l’incertitude fait partie du jeu pour un travail si
controversé, et le biologiste n’exclut pas, néanmoins, de se tromper. C’est
pourquoi, pour l’heure, les essais en laboratoire n’iraient d’ailleurs pas
au-delà du stade embryonnaire. À l’université de Davis, les chimères mi-porc
mi-homme ne dépassent pas les 28 jours, moment où les structures primitives
commencent à se former. La période de gestation est habituellement de 115
jours.
“We're
very aware and sensitive to the ethical concerns,” says Pablo Ross. “One of the
reasons we're doing this research the way we're doing it is because we want to
provide scientific information to inform those concerns.”
The
researchers hope these embryos, known as chimeras, could eventually help save
the lives of people with a wide range of diseases. One way would be to use
chimera embryos to create better animal models to study how human diseases
happen and how they progress. Perhaps
the boldest hope is to create farm animals that have human organs that could be
transplanted into terminally ill patients.
Pablo
Ross is working with Juan Carlos Izpisua Belmonte from the Salk Institute for
Biological Studies in La Jolla, Calif., and Hiromitsu Nakauchi at Stanford
University. Daniel Garry of the University of Minnesota and colleagues are
conducting similar work. The research is
funded in part by the Defense Department and the California Institute for
Regenerative Medicine (CIRM).
Êtes-vous déjà tombé à l’eau tout habillé? Ça m’est
déjà arrivé. Un pied sur le quai, l’autre dans la barque et pouf! j’ai glissé
entre les deux. Difficile de nager avec des vêtements mouillés. Même si l’idéal
est de nager tout nu, pour des raisons sanitaires évidentes, il vaut mieux
porter un maillot sur les plages publiques, si minuscule soit-il – comme celui
des nageurs olympiques par exemple. Entre les couches de vêtements superposées
et le bikini, il existe quand même des alternatives pour les femmes prudes ou qui n’aiment pas exposer leur embonpoint
ou leur maigreur. Dans le cas des musulmanes, une combinaison de plongée
sous-marine serait ultra pratique.
Caricature : Pascal, journal Le Devoir
En réalité, ce sont surtout les femmes musulmanes qui
sont à plaindre, qu’elles portent leur burkini par choix ou sous la contrainte. Peut-être certaines le font-elles en guise d’affirmation identitaire religieuse. Pas la fin du monde, mais... (1).
1. Cheval d’arçon à la plage... mieux vaut ne pas s'accrocher les pieds dans la jupette. A.C. The Jersey Shore circa 1905. “Bathing
beauties playing on sawhorse.”
2. Les débuts du «surf». Coney Island, New York, circa 1905. “Surf bathing.”
1920
Parfois désavantageux... Washington, D.C. 1920. “At the Potomac bathing
beach near the Tidal Basin.”
1921
June 1921. “Broadway chorus girl Eleanor Tierney at Starlight
Park on the Bronx River at 177th Street.”
1922
1. Des agents mesuraient l’exposition de la cuisse – la
belle affaire! June 30, 1922. “Beach Policeman measuring exposure
at the Tidal Basin bathing beach in Washington.”
2. Washington, D.C. circa 1922. “Potomac bathing
beach.”
3. Le
chic du chic... Washington,
D.C. June 17, 1922. “Group winners of Bathing Suit Style Show at Tidal Basin
bathing beach.”
1923
Washington,
D.C. 1923. Shallow End. “Swimmers at the Wardman Park Hotel pool.”
1927
Ah, automobiles et filles en maillot, des inséparables. San Francisco circa 1927. A Pretty Car Grille. “Cadillac and
swimmers at Fleishhacker Pool.”
1936
Sobre et pratique. Washington, D.C. March 11, 1936. “Swimmers, Y.W.C.A. pool.”
1943
La frénésie du «suntan». Arlington
County, Va. June 1943. “Arlington Farms, war duration residence halls. Sunbathers
on the sidewalk in the back of Idaho Hall.”
1961
April 1961. “Sunbathing with the latest swimming
pool equipment, including a lounge chair with floating beverage holders and
game table attachments.”
2016 et 1905 en simultané. Des univers
parallèles s’entrecroisent – splish-splash! Il est évident que tout le monde
ne vit pas au même siècle... En bloc, les gens devraient pouvoir s'habiller comme ils veulent, à visage découvert cependant.
~~~
(1) Le
diable dans l’eau bénite On
retrouve cette attitude chez les juifs hassidiques de Montréal ou de
Mont-Tremblant. C’est fou comme les communautés musulmanes et hassidiques intégristes
se ressemblent, et pourtant elles sont perpétuellement en guerre. Je me
souviens d’une anecdote survenue en 2007 dans l’arrondissement du
Plateau-Mont-Royal, le Mile-End, où la communauté juive hassidique est
importante. Celle-ci avait réclamé à la direction du YMCA d’installer des
vitres givrées aux fenêtres de la salle d’entraînement pour empêcher
les enfants de l’école juive, située en face, de voir les indécents abonnés. Ce qui fut fait à leurs frais! Mais, à la suite
du tollé soulevé par cette concession au «bon voisinage», on a installé des fenêtres
claires munies de stores. À mon avis, les juifs n’avaient qu’à installer des
stores aux fenêtres de leur école ou à mettre des oeillères aux élèves. Franchement!
«La meilleure façon de clarifier de
l’eau boueuse est de la laisser tranquille.» ~ Alan
Watts
Crime et discours haineux Selon
l'imam Salam Elmenyawi du Conseil musulman de Montréal : «Les crimes
haineux sont un problème mais ce n'est pas quelque chose qui nous fait
paniquer. Il y a toujours eu des pics [spikes] de crimes haineux à Montréal,
comme à la suite d'attentats terroristes.» L'imam observe toutefois une croissance
de l'islamophobie et des «discours haineux» [hate speeches] ciblant les
musulmans au Québec. ... Le
président du Conseil musulman de Montréal avait demandé l'an dernier en
commission parlementaire d'inclure
dans le projet de loi 59 sur le discours haineux l'interdiction de rire d'une religion ou de la dénigrer. Si nous
avons le droit de critiquer notre religion
catholique (et même d’en rire), je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas
critiquer d’autres religions. Ce que nous critiquons, ce sont les codes religieux humains prétendument d'origine «divine».
«Les guerres contre des principes sont
les plus destructrices... l’attaquant ne pourrajamais éliminer ce qu'il poursuit.»~ Alan Watts
McDonald’s, sponsor désormais historique des JO,
fait partie du paysage olympique. Son restaurant installé à l’entrée du village
des athlètes, dans la zone internationale où sont admis les visiteurs et les journalistes,
ne désemplit pas. Et, que ce soit sous la pluie ou un soleil de midi, la file
d’attente s’étire longuement à l’extérieur du bâtiment. La chaîne de fast-foods essaie aussi d’écrire sa
légende en la liant à l’histoire des JO : «L’engagement
de McDonald’s avec le mouvement olympique a débuté en 1968, quand l’entreprise
a expédié par avion des hamburgers aux athlètes américains à Grenoble (France)
après qu’ils aient expliqué que le McDo leur manquait…», assure la marque
américaine sur le site de Rio 2016. (www.lequipe.fr)
«Tu seras
obligé d’abandonner ce qui te sera le plus cher. Tu découvriras combien le pain
de l’étranger est amer, et combien il est dur de monter et descendre l’escalier
d’autrui. Prends pitié de ma prière, qui que tu sois, homme ou ombre vaine,
dans ce désert immense où perdu tu me vois.»~ Dante (La Divine Comédie)
Procurez-vous l’album «The Calais Sessions», ça
change des chansons insignifiantes qu’on entend sur les ondes, et c’est pour
une cause importante.
Le projet a démarré à la fin de septembre 2015. Un
groupe de musiciens britanniques voulait faire quelque chose de concret pour
cette crise humanitaire qui se déroule à leur porte – Calais est à seulement 22
kilomètres de la côte britannique. Ces musiciens professionnels utilisent le
langage universel de la musique pour divertir et ranimer l’estime de soi chez
les réfugiés des camps européens.
«Notre équipe voyage armée d'une variété
d'instruments colorés, et à notre arrivée au camp nous rencontrons des
musiciens locaux, écoutons leurs histoires et essayons de trouver comment nous
pourrions collaborer. Entre-temps, nous montons un studio de fortune pour enregistrer
des pistes le jour, et offrir des spectacles le soir. Quand nous arrivons, la nouvelle se répand
très vite; sous la surface, il y a un profond désir d’expression de soi. Un chant folklorique syrien, une berceuse éthiopienne,
un cercle de tambours soudanais, du pop afghan. Il est évident que l'Europe a reçu
un coffre au trésor de patrimoine culturel riche et exotique. Ouvrons-le... ce
sont les gens derrière les manchettes. Les écouterez-vous?»
Les pièces ont toutes été enregistrées dans le
camp de Calais. L’album a été lancé le 29 juillet dernier. L'argent des ventes servira entièrement aux réfugiés du camp, à l'organisme de bienfaisance Citizens UK http://www.citizensuk.org/
qui travaille à réunir les enfants réfugiés non accompagnés avec leur famille installée
en Grande-Bretagne, et aux musiciens (les réfugiés) qui jouent sur l'album.
Toutes les personnes impliquées dans la production
de l’album The Calais Sessions sont des bénévoles. L’enregistrement a été
entièrement réalisé par Damien Barriere-Constantin, de Cooz’s Records Oxford.
Le studio d’enregistrement de fortune : le «gars
du son» s’en est miraculeusement bien tiré. Tout un défi. Son témoignage :
http://www.thecalaissessions.com/
Un coup d’oeil
dans la Jungle
La «Jungle» de Calais est le «foyer» d’environ
6000 hommes, femmes et enfants qui ont fui la guerre, les persécutions ou la misère
dans leur patrie.
Les gens sont dans cette jungle pour plusieurs
raisons. Beaucoup veulent aller au Royaume-Uni pour rejoindre des proches
parents et des amis. Plusieurs parlent très bien anglais. Ces réfugiés viennent
de différents pays – Afghanistan, Syrie, Irak, Kurdistan, Soudan et Éthiopie,
entre autres. Inquiétant : il y a environ 450 enfants non accompagnés.
Environ 200 d'entre eux ont de la parenté en Grande-Bretagne, ce qui signifie
qu'ils ont légalement le droit d'être amenés là-bas.
La jungle est une solution insatisfaisante et
temporaire, et désespérément en manque de fonds, de dons et de bénévoles. Des
chercheurs de l'Université de Birmingham qui travaillent avec Médecins du Monde
affirment dans un rapport que les conditions de vie dans la jungle sont
diaboliques, à cause de la promiscuité, des tentes exigües infestées de rats,
des sources d'eau contaminée par des matières fécales, et des habitants qui
souffrent de tuberculose, de gale et de stress post-traumatique.
Source : The Guardian, 2 octobre 2015
Le 12 juillet 2016 – Le démantèlement de la zone
sud de la Jungle de Calais il y a quatre mois, n’a pas réglé le problème car la
majorité des occupants ont rejoint la zone nord. Selon le dernier comptage de
la préfecture du Pas-de-Calais, près de 4 500 migrants au total vivent
dans ce camp dans l’espoir de rejoindre la Grande-Bretagne. Plusieurs refusent
d’aller dans des centres «humanitaires» plus salubres justement parce qu’ils
veulent rester à proximité de la Grande-Bretagne. Quelle impasse!