J’essaie de faire des sessions de Joke-Jitsu (massage
abdominal par le rire) et du push-up/push-down cérébral (stimulation de la
machine à humour), sinon quotidiennement, au moins trois fois par semaine. Mais,
comme pour la gym physique, quand on saute une semaine, on est déjà moins
souple, mais quand on saute des mois, on s'empâte.
Dans son livre The Healing Power of Humor l’auteur Allen Klein nous exhorte à développer notre sens de l’humour, à l’utiliser même dans les situations difficiles. Il a raison, car parfois c’est l’unique façon de composer avec certains événements sinistres, personnels et collectifs.
[Extrait de l’introduction]
La mort de mon épouse fut une perte incalculable. Mais, une fois que la douleur s'est calmée et que j'ai commencé à accepter, ma vie a changé radicalement. Les choses matérielles avaient moins d’importance pour moi, ma vie intérieure est devenue plus importante; j'ai commencé à mieux me comprendre ainsi que le monde. Je savais que je ne voulais plus continuer le travail que je faisais. J'ai vendu mes parts d’entreprise, et j'ai attendu. Je savais que quelque chose allait se passer. Un jour, un prospectus de Holistic Life University arriva par la poste. J'étais intrigué par leurs cours sur la mort et le deuil, et je me suis inscrit dans la même semaine. Deux ans plus tard, je suis devenu le directeur de leur programme Transition Vie/Mort. Je suis aussi devenu l'un des premiers bénévoles de l'Hospice de San Francisco, et j’ai obtenu un certificat d’accompagnant.
Ce que
j'ai observé pendant mon travail avec les malades en phase terminale et les mourants
m'a fasciné. J'ai vu que l'humour jouait souvent un grand rôle pour les aider à
se libérer l’esprit de leur détresse et soulager leur douleur. Les gens étaient
dans des situations qui n’étaient pas drôles du tout, mais on pouvait
certainement rire de l'absurdité de certaines circonstances. Une patiente
atteinte de cancer fut prise d’un fou-rire hystérique en réalisant qu’elle
avait passé les derniers mois à se demander à qui elle donnerait ses couteaux à
steak. (…) Dans son livre The Healing Power of Humor l’auteur Allen Klein nous exhorte à développer notre sens de l’humour, à l’utiliser même dans les situations difficiles. Il a raison, car parfois c’est l’unique façon de composer avec certains événements sinistres, personnels et collectifs.
[Extrait de l’introduction]
La mort de mon épouse fut une perte incalculable. Mais, une fois que la douleur s'est calmée et que j'ai commencé à accepter, ma vie a changé radicalement. Les choses matérielles avaient moins d’importance pour moi, ma vie intérieure est devenue plus importante; j'ai commencé à mieux me comprendre ainsi que le monde. Je savais que je ne voulais plus continuer le travail que je faisais. J'ai vendu mes parts d’entreprise, et j'ai attendu. Je savais que quelque chose allait se passer. Un jour, un prospectus de Holistic Life University arriva par la poste. J'étais intrigué par leurs cours sur la mort et le deuil, et je me suis inscrit dans la même semaine. Deux ans plus tard, je suis devenu le directeur de leur programme Transition Vie/Mort. Je suis aussi devenu l'un des premiers bénévoles de l'Hospice de San Francisco, et j’ai obtenu un certificat d’accompagnant.
Ma conscience du lien entre la vie et la mort augmenta remarquablement pendant ces années à l’hospice. Je réalisais que non seulement chacun de nous doit faire face un jour à sa propre mort et à la perte d'un être aimé, mais aussi que, d'une certaine façon, nous vivons des pertes quotidiennement. Que nos pertes soient dramatiques, comme un décès ou un divorce; moins dramatiques, comme un déménagement; ou encore moins dramatiques, comme rester coincé dans un embouteillage, chacune de ces situations nous fait vivre les mêmes étapes du processus de deuil – colère, déni, dépression, négociation et acceptation.
Je me suis aussi rendu compte que si l'humour pouvait aider à soulager certains épisodes de stress associés à la mort, aux mourants et au processus de deuil, il pouvait sûrement avoir un effet positif sur des contrariétés et des pertes moins graves comme carboniser un plat, rater un examen ou être congédié – ce n’est pas vraiment la fin du monde.
La douleur vient de diverses sources, parfois superficielle – un oeuf tombe par terre et se brise, parfois profonde – nous recevons une lettre Dear John ou Dear Jane et notre coeur se brise. Quelle que soit la source, il y a une grande différence entre la douleur et la souffrance. Notre douleur ne peut pas cesser, mais l'humour peut minimiser notre souffrance en nous donnant du pouvoir sur ce qui semble être une situation d'impuissance.
Je ne dis pas que l'humour peut tout résoudre ni que tous vos problèmes disparaîtront si vous riez. Nullement. Cependant, si vous apprenez à trouver un peu d’humour dans vos difficultés, cette nouvelle perspective vous aidera à y faire face.
(…)
[Extrait du chapitre The World as Your Laff Lab]
Le monde : votre labo du rire
“Life literally abounds in comedy if you just look around you.” ~ Mel Brooks
Il faut beaucoup d’effort pour faire preuve d’humour quand nous sommes en difficulté, mais c’est possible.
Un jour quelqu’un demanda au voleur Willie Sutton pourquoi il volait des banques. Il répondit : «Parce que c’est là où se trouve l’argent.»
Il faut chercher l’humour à la fois à l’extérieur (au boulot, chez soi…) et à l’intérieur de soi (les choses qui nous perturbent). Notre propre monde est notre laboratoire pour aiguiser notre sens de l’humour; nous n’avons pas besoin de chercher plus loin. Plus les choses vont mal, plus il y a matière à tester nos capacités. À titre d’expérience scientifique, notez les fois où vous gardez votre sens de l’humour quand tout se déglingue. Même si c’est plus difficile certains jours, vous pouvez toujours trouver un petit quelque chose de drôle, si vous faites un effort. Le monde est rempli d’absurdités. Il y a de l’humour partout.
S’engager à développer son sens de l’humour quotidiennement requiert du travail et de la détermination. Célébrez et offrez-vous une petite récompense à chaque victoire – une Porsche ou une Mercedes par exemple.
Choses que vous ne devriez jamais perdre
1. Votre sens de l’humour
2. Votre équilibre
3. Votre perspective
4. Vos clefs
«À chaque fois que je me fais confiance, je sais que je prends un risque.» (Ashleigh Brilliant) / C’était peut-être le leitmotiv du skieur extrême Jean-Philippe Auclair… Dans une interview avant sa mort, il disait que rien ni personne ne l’empêcherait de pratiquer son sport, même si cela pouvait mettre sa vie en péril. Une avalanche l’a emporté. J'ai de la difficulté à comprendre pareille obstination, aussi «extrême» que le sport lui-même. Enfin...
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L'humour est peut-être le plus puissant inhibiteur de stress. Les dernières recherches médicales confirment que le rire renforce le système immunitaire et agit positivement sur tout le corps : le rire améliore la circulation sanguine dans les extrémités et régularise le système cardiovasculaire; le rire libère des endorphines et d’autres substances chimiques naturelles ayant des effets euphorisants et analgésiques; le rire facilite le transfert de l'oxygène et des nutriments aux différents organes.
Suggestions pour rire davantage :
- Cultivez l’autodérision.
- Utilisez votre sens de l'humour le plus possible (quand c’est approprié bien sûr).
- Trouvez des caricaturistes ou des humoristes que vous trouvez drôles (ce qui me fait rire ne vous fait peut-être pas rire et vice-versa) et suivez-les (journaux, sitcom, etc.).
- Allez voir des comédies ou regardez des films/vidéos drôles avec des amis (ça renforce positivement les relations).
- Jouez avec des enfants : ils savent comment nous faire rire (les animaux de compagnie sont aussi très doués en ce sens…).
- Qu’y a-t-il de drôle dans cette situation impossible? «Un jour tu en riras!» dit l’aphorisme. Pourquoi attendre? Riez-en maintenant.
L’humour nous aide à vivre, à passer au travers de nos blessures émotionnelles profondes. D’après le cardiologue Wilson Fry Jr, la peur, la rage, la frustration et la profonde tristesse sont les principales causes de la crise cardiaque. Il déclare que l’humour joue un rôle essentiel dans le maintien d’un cœur en santé : «L’humour agit sur la peur comme un catalyseur. La rage et la tristesse ne peuvent pas côtoyer la gaieté.» Le psychanalyste Martin Grotjahn, auteur de Beyond Laughter, affirme que «cultiver le sens de l’humour dénote une compréhension de la souffrance et de la misère humaine; l’humour reflète l’acceptation de nos faiblesses et de notre frustration.»
Pour mieux nous distancier de la victimite aiguë et de la bourreaumanie, nous pouvons nous amuser à exagérer nos émotions. Ce faisant, elles deviennent si ridicules que nous commençons à en rire malgré nous. J’utilise la recette suivante : j’ouvre mon service de plaintes et je permets à mon ego de s’apitoyer sur son sort à raison de cinq minutes par jour; pas davantage, car je n’ai pas envie de me taper la liste complète des jérémiades de cet éternel insatisfait. Je le traite comme un enfant de trois ans : «Oui, oui, maman va s’occuper de toi tantôt, c’est pas le moment. Amuse-toi avec ton robot cop!»
Comme le dit Allen Klein, l’humour n’élimine pas notre malaise devant les tracas mineurs ni notre souffrance devant les désastres, mais il diminue en effet les tensions et le stress. Il élargit notre champ de vision et nous donne du recul. Et puis, notre vie est faite d’absurdités : nos erreurs, nos bévues, nos manques. Personne n’est parfait, alors un brin d’humilité ne nuit pas. Et dans notre monde de fous, les sujets de dérision ne manquent pas!
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Jubilatoire cette vidéo, en tout cas à mon avis (mais, si l’on tient compte des statistiques de visionnement je ne suis pas seule à la trouver drôle!)
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