3 mai 2013

Ce sentiment indéfinissable


Mon but a toujours été d'écrire une histoire sur la manière dont l'amour et l’amitié s’agençaient dans la vie des gens, en particulier lorsqu’ils commençaient à réaliser le peu de temps qu’il leur restait et que la mortalité était un fait... Je n'ai jamais été intéressé par les histoires d’esclaves courageux s’étant rebellés et enfuis. Je suis fasciné par la capacité qu’ont les gens de ne pas fuir, et je pense que si nous observons autour de nous il est remarquable de voir à quel point nous nous soumettons à notre destin. Parfois c’est seulement de la passivité; parfois c'est tout simplement une question de perspective – l’idée de nous enfuir ne nous vient même pas à l’esprit. Et en fin de compte, je cherchais une métaphore pour illustrer la façon dont nous faisons face à la mort. Nous ne pouvons pas échapper au fait que notre temps est limité.  

~ Kazuo Ishiguro, au sujet de son livre Never Let Me Go (science fiction)  
 
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Tout ce qui se passait dans l’âme de l’un était renvoyé dans celle de l’autre par un souffle amoureux.
 
~ Xénophon d’Éphèse (Habracome et Anthia)
 
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Post-scriptum
Penche tes lèvres sur moi
Et qu’au sortir de ma bouche
Mon âme repasse en toi
(Chanson dans le goût de la romance)

Je baise tes deux dernières lettres. Ce sont les caractères que tu as tracés, et à mesure que tu les traçais, ta main touchait l’espace que les lignes devaient remplir, et les intervalles qui devaient les séparer. Adieu, mon amie. Vous baiserez au bout de cette ligne, car j’y aurais baisé aussi.
Là, là. Adieu.
(Lettres à Sophie Volland)

~ Denis Diderot  

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Ton souvenir est comme un livre…

Ton souvenir est comme un livre bien-aimé,
Qu’on lit sans cesse, et qui jamais n’est refermé,
Un livre où l’on vit mieux sa vie, et qui vous hante
D’un rêve nostalgique, où l’âme se tourmente.
Je voudrais, convoitant l’impossible en mes vœux,
Enfermer dans un vers l’odeur de tes cheveux,
Ciseler avec l’art patient des orfèvres
Une phrase infléchie au contour de tes lèvres;
Emprisonner ce trouble et ces ondes d’émoi
Qu’en tombant de ton âme, un mot propage en moi :
Dire quelle mer chante en vagues d’élégie
Au golfe de tes seins où je me réfugie;
Dire, oh surtout! tes yeux doux et tièdes parfois
Comme une après-midi d’automne dans les bois;
De l’heure la plus chère enchâsser la relique,
Et, sur le piano, tel soir mélancolique,
Ressusciter l’écho presque religieux
D’un ancien baiser attardé sur tes yeux.

~ Albert Samain (Le Chariot d’or)

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L’auteur ci-après dit qu’il n’est pas un vrai poète. Pourtant
 
Love Is

What is love, Love can't see you but you can't see it
Love is a sneaky thing I guess sort of slick

Love can hurt and Love can heal
Love can be born and Love can kill

Love has won and Love has lost
Love can catch and Love can toss

Love can stand and Love can fall
Love is small and Love is tall  

Love is right and Love is wrong  
Love is weak but Love is strong

Love is up and Love is down
Love can smile and Love can frown

Love is good and Love can be bad
Love is quiet and Love can brag

Love is a little and Love is a lot
Love continues and Love stops

Love can hope and Love can dream
Love can talk and Love can sing

Love can be a word or Love can be a ring
Love can be nothing or Love can be everything

So where is this thing we call Love
I don’t know if the only real love we have comes from above...

~ Daniel Chapman

Author’s own words:
“This is the best way I feel I can get the feelings off my chest. I don’t claim to be a real poet or anything but at least someone can hear my thoughts.
       I'm young with an old soul. I've been through so much and I'm sure a lot of people have. I’m new to this poetry thing but so much on my mind and this sort of eases everything just a little to make my time go by a little better.”
http://www.poemhunter.com/daniel-chapman/biography/

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