13 novembre 2012

Sûtra 35


Le Temple des tigres* : parfaite illustration du Sûtra 35
 
Sûtra 35 : Lorsqu’un homme devient constant dans son abstention à causer de la souffrance à autrui, alors toutes les créatures cessent d’éprouver de l’inimitié en sa présence.
 
Commentaire : L’absence complète de sentiments d’hostilité n’a rien d’intellectuel; c’est une force psychologique positive dont le pouvoir est extraordinaire. Lorsqu’un homme a réellement et totalement renoncé à la violence et à l’hostilité dans ses propres pensées et ses interactions avec les autres, il commence à créer une atmosphère autour de lui où la violence et l’hostilité cessent d’exister parce qu’elles ne trouvent pas de réciprocité. Les animaux sont également sensibles à une telle atmosphère. Les animaux sauvages peuvent être temporairement matés avec des fouets, mais on ne peut les rendre inoffensifs qu’avec l’absence véritable d’inimitié; les vrais entraineurs le savent. Une femme qui était habituée à manipuler des serpents venimeux expliquait : «Vous voyez, ils savent que je ne leur ferai aucun mal.»
 
Le test ultime de l’ahimsâ est l’absence de jalousie, disait Swami Vivekananda. Les prétendus grands hommes de ce monde sont tous jaloux les uns des autres à cause d’un petit nom, d’une petite renommée et de quelques pièces d’or. Tant que la jalousie reposera dans le cœur, on sera très loin de la perfection de l’ahimsâ.
 
The Yoga Aphorisms of Patanjali
Commentaire : Swami Prabhavananda et Christopher Isherwood
 
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Autre version du Sûtra 35 : Tous les êtres abandonneront leur antipathie en présence de celui qui est fermement établi en ahimsâ.
 
Commentaire : Ne pas offenser ou nuire aux êtres même mentalement par soi-même ou par l’intermédiaire d’autrui est ahimsâ. Le yogui qui pratique ahimsâ ne doit pas seulement ne pas tuer mais ne doit même pas entretenir une pensée d’offense ou de nuisance envers les autres êtres. Le yogui doit maintenir l’équanimité du mental en toutes circonstances et conditions hostiles. Sa conduite et ses actions comme ses pensées doivent être pures et ne créer aucune agitation dans le mental d’autrui. Il ne doit pas se lancer dans la politique ou en quelque action qui le conditionne. Il ne doit pas s’identifier avec son corps. Il doit être absolument dépourvu de la vanité, comme la soif des hommages, de l’honneur, du prestige, de la renommée et de la gloire. Il doit être compatissant et bon envers tous les êtres. ()
 
~ Les Yogasûtras de Patanjali
Commentaire : Swâmi Sadânanda Sarasvati 

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* En 1999, les habitants d'un petit village de la province de Kanchanaburi en Thaïlande ont découvert dans la forêt deux bébés tigres blessés dont les parents avaient été tués par les braconniers. Ne sachant quoi en faire, ils les ont apportés au temple bouddhiste Wat Pha Luang où ils ont été recueillis et soignés par les moines. Le "Temple des tigres" venait de voir le jour.


Depuis de nombreux bébés tigres orphelins furent emmenés au temple et élevés par les moines y résidant. Les tigres sont apprivoisés et habitués à ne manger que de la viande cuite afin d’éviter qu’ils ne développent le goût du sang. Ils sont traités comme des membres de la famille du temple. C’est un lieu communément considéré comme un sanctuaire pour animaux et un centre de préservation et c’est le seul endroit au monde ou il est possible de caresser des tigres en liberté. Source texte/photos : un pps 2008  
 

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