21 novembre 2012

Ce que la défensive fait de nous


LEÇON 153
 
Source : A Course in Miracles. (On peut lire/écouter n’importe quelle leçon en anglais sur le site ACIM.)
 
En ma non-défense réside ma sécurité
 
Vous qui vous sentez menacés par ce monde changeant, ses revirements de fortune et ses farces amères, ses brèves relations et tous ses «dons» qu'il ne fait que prêter pour les reprendre, écoutez bien cette leçon. Le monde ne procure aucune sécurité. Il est enraciné dans l'attaque, et tous ses «dons» d'apparente sécurité sont d'illusoires tromperies. Il attaque, puis il attaque encore. Nulle paix de l'esprit n'est possible là où le danger menace ainsi.
 
Ce monde n'engendre que de la défensive. Car le sentiment de menace amène la colère; l'attaque est alors perçue comme raisonnable puisqu'elle a été provoquée, et dès lors elle est justifiée au nom de la légitime défense. Or la défensive porte une double menace. D’abord parce qu’elle témoigne d’une faiblesse, et ensuite parce qu’elle élabore un système de défense qui ne peut pas marcher. Ainsi, les faibles se retrouvent-ils encore plus fragilisés, car il y a trahison à l’extérieur et encore plus grande trahison à l’intérieur. L'esprit est maintenant confus et ne sait plus où se tourner pour s'évader de ses imaginations.
 
Il est comme prisonnier d’un cercle à l'intérieur duquel se trouve un autre cercle, puis encore un autre et un autre, de sorte qu'il n'y a ni espoir ni possibilité d'évasion. Attaque/défense, défense/attaque, deviennent les cercles vicieux des heures et des jours, enserrant l'esprit de lourdes bandes d'acier et de fer. Il ne semble y avoir ni répit ni fin à l'étreinte toujours plus serrée de l'esprit emprisonné.
 
Les défenses sont le tribut le plus couteux que l'égo puisse exiger; en elles réside une forme de folie tellement sinistre que tout espoir de santé mentale ne semble qu'un vain rêve, au-delà du possible. Le sentiment de menace que le monde encourage est tellement plus profond et dépasse tellement toute la frénésie et l'intensité que vous pouvez imaginer; vous n’avez aucune idée de toute la dévastation qu'il a provoquée.
 
Vous êtes son esclave. Vous ne savez pas ce que vous faites, car vous en avez peur. Vous ne réalisez pas ce qu’il vous a fait sacrifier, vous qui sentez sa main de fer agrippée à votre cœur. Vous ne réalisez pas tout ce que vous avez fait pour saboter la sainte paix de Dieu avec votre défensive. Car vous ne voyez le Fils de Dieu* que comme une victime à attaquer avec des fantasmes, des rêves et des illusions qu’il a lui-même créés; impuissant en leur présence, il a besoin d’encore plus de fantasmes et de rêves pour conforter ses illusions de sécurité.
 
La non-défense est force. Elle signifie que vous reconnaissez le Christ en vous. Peut-être vous souviendrez-vous que le texte maintient que le choix se fait toujours entre la force du Christ et votre propre faiblesse. La non-défense ne peut jamais être attaquée, parce qu'elle reconnait que cette force est si grande que l'attaquer serait une folie, ou un jeu ridicule auquel s’adonne un enfant trop épuisé pour savoir ce qu'il veut.
 
La défensive est faiblesse. Elle signifie que vous avez nié le Christ en vous et que vous craignez la colère de Son Père. Qu'est-ce qui peut maintenant vous sauver de cette idée délirante d'un dieu en colère, de cette image effrayante que vous croyez voir à l'œuvre dans tous les maux du monde? Quoi d’autre que des illusions pourraient vous défendre maintenant, étant donné que ce sont des illusions que vous combattez?
 
Aujourd'hui nous ne jouerons pas à des jeux aussi puérils. Car notre but véritable est de sauver le monde, et nous ne voudrions pas échanger la joie sans fin contre des sottises contraires à notre but. Nous ne voudrions pas laisser échapper notre bonheur parce qu'un fragment de rêve insensé a par hasard traversé notre esprit et que nous avons pris les images du rêve pour le Fils de Dieu, durant ce tout petit instant d'éternité.
 
Aujourd'hui nous regardons les rêves passés et nous reconnaissons que nous n'avons pas besoin de nous défendre puisque nous sommes créés inattaquables, sans aucune pensée ni désir ni rêve où l'attaque ait une quelconque signification. Maintenant, nous ne pouvons pas avoir peur, car nous avons laissé tomber toutes les pensées d’épouvante derrière nous. Et dans la non-défense se trouve notre sécurité, nous sommes en sécurité maintenant, certains de notre salut, certains que nous remplirons notre but puisque que notre travail aidera à répandre sa bienveillante bénédiction à travers le monde.
 
Soyez tranquille pour un moment et, en silence, pensez à quel point votre but est saint, à quel point vous reposez en sécurité, intouchable dans sa lumière. L’émissaire de Dieu est celui qui a décidé que la vérité vivrait en lui. Qui peut être plus saint? Qui pourrait être plus sûr que son bonheur est garanti? Et qui pourrait être plus puissamment protégé? De quelle défense pourrait-il bien avoir besoin?
 
C'est la fonction des émissaires de Dieu d'aider leurs frères à faire le même choix. Et tant que vous n’enseignerez pas ce que vous avez appris, le salut attendra et les ténèbres tiendront le monde dans sa sinistre prison. Et vous ne saurez pas non plus que la lumière vous est venue et que votre évasion a réussi. Car vous ne verrez pas la lumière, tant que vous ne l’offrirez pas à tous vos frères. Au moment où ils la prendront de vos mains, ainsi la reconnaitrez-vous comme vôtre.
 
Le salut peut être comparé à un jeu auquel s’amuseraient des enfants heureux. Il a été conçu par Celui Qui aime Ses enfants et Qui voudrait remplacer leurs jouets effrayants par des jeux joyeux qui leur enseignent que la peur a disparu. Son jeu enseigne le bonheur parce qu'il n'y a pas de perdant. Chaque joueur doit gagner, et le gain de chacun assure le gain de tous. Le jeu de la peur est mis de côté avec joie quand les enfants en viennent à voir les bénéfices du salut.
 
Vous qui avez joué au point de perdre espoir, de vous sentir abandonné par votre Père, laissé seul et terrifié dans un monde horrible, devenu fou par le péché et la culpabilité, soyez heureux maintenant. Le jeu est terminé. Un temps de tranquillité est maintenant possible, nous avons rangé les jouets de la culpabilité et enfermé à jamais nos pensées surannées et puériles de péché, aux antipodes de l’esprit pur des enfants du Ciel, Fils de Dieu.
 
Arrêtons-nous encore un moment pour jouer à notre dernier jeu, un jeu heureux sur cette terre. Prenons notre juste place là où se trouve la vérité, et où les anciens jeux sont dépourvus de sens. Ainsi finit l'histoire. Que ce jour fasse en sorte que le dernier chapitre se joue, afin que chacun apprenne que la destinée terrifiante de cette fable, que l'échec de tous ses espoirs, que sa pitoyable attitude défensive contre une prétendue vengeance obligatoire, n'est que le fruit de son propre fantasme délirant. Les émissaires de Dieu sont venus pour s’éveiller des sombres rêves que cette fable distordue a créés dans leur mémoire confuse et désorientée. Le Fils de Dieu peut enfin sourire en apprenant que ce n’était pas vrai.
 
Aujourd'hui nos exercices changeront de forme; nous les garderons ainsi pendant un bon moment. À chaque jour, nous commencerons par nous concentrer aussi longtemps que possible à la pensée du jour [En ma non-défense réside ma sécurité]. Un cinq minutes de concentration est maintenant le minimum requis pour nous aider à passer la journée avec notre but en tête. Un dix minutes serait mieux; et quinze encore mieux. Et lorsque la distraction cessera de nous détourner de notre salut, nous trouverons qu'une demi-heure passée avec Dieu est trop courte. Nous n’aurons pas davantage envie de passer moins de temps dans la gratitude et la joie le soir venu.
 
Chaque heure ajoute à notre paix grandissante lorsque nous n’oublions pas d'être fidèles à la Volonté que nous partageons avec Dieu. Parfois, une minute, ou peut-être moins, sera tout ce que nous pourrons offrir quand l'heure sonnera. Parfois nous oublierons. D'autres fois, les affaires du monde nous rattraperont, et nous serons incapables de nous retirer un seul instant pour orienter nos pensées vers Dieu.
 
Cependant, quand nous le pourrons, nous respecterons notre engagement en tant qu’émissaires de Dieu, en nous rappelant d’heure en heure Son Amour et notre mission. Nous nous assiérons en silence, nous L'attendrons et nous écouterons Sa Voix pour savoir ce qu'Il attend de nous dans l'heure qui suit; tout en Le remerciant de tout ce qu’Il nous a donné au cours de l’heure qui s’achève.
 
Avec le temps, avec la pratique, vous ne voudrez plus jamais cesser de penser à Lui ni d'entendre Sa Voix aimante guider vos pas sur des chemins tranquilles où vous marcherez dans une véritable non-défense. Car vous saurez que le Ciel marche avec vous. Et vous ne voudrez pas non plus garder votre esprit loin de Lui un seul instant, même si vous passez du temps à offrir le salut au monde. Pensez-vous qu'Il ne rendra pas la chose possible pour vous, alors que qui avez choisi d'exécuter Son plan pour le salut du monde et le vôtre?  
 
Aujourd'hui notre thème est la non-défense. Nous nous en revêtons avant de commencer la journée. Nous nous levons, forts dans le Christ, et nous laissons notre faiblesse disparaitre, sachant que Sa force est en nous. Nous nous rappelons qu'il est à nos côtés toute la journée, et qu’Il ne laisse jamais notre faiblesse sans le support de Sa force. Nous faisons appel à Sa force à chaque fois que nous sentons que nos défenses menacent de miner la certitude de notre but. Nous nous arrêterons un moment pour L’entendre dire : «Je suis là». 
 
Vos exercices commencent maintenant à s’orienter vers le véritable amour pour empêcher votre esprit de s'égarer de son but. N'ayez pas peur et ne soyez pas timide. Il n’y a aucun doute que vous atteindrez le but final. Les émissaires de Dieu ne peuvent jamais échouer, parce que c'est de Lui que viennent l'amour, la force et la paix qui rayonnent vers tous leurs frères. Voilà les dons qu'Il vous offre. La non-défense est tout ce que vous avez besoin de Lui donner en retour. Vous mettez simplement de côté ce qui n'a jamais été réel pour regarder le Christ et voir Son impeccabilité.
 
* Dans A Course in Miracles, l’expression «Fils de Dieu» s’applique sans exception à chacun d’entre nous.

COMMENTAIRE

Je me souviens d'une période de ma vie s'étendant sur plusieurs années, où je fonctionnais de cette manière, c'est-à-dire, en vivant d'heure en heure selon ce que mon Essence/âme me suggérait. Des sentiments d'amour et de profonde gratitude étaient toujours au rendez-vous. Je dois avouer que ma vie fonctionnait à merveille en dépit des obstacles et désagréments inévitables. Je n'ai jamais éliminé radicalement ce rapport, mais ces dernières années, la fréquence avait perdu sa quotidienneté. J'y reviens...
 

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