Revenons aux «faits»...
«Il est naturel de condenser et d’associer des
éléments pour en faciliter le stockage dans notre cerveau. Puisque nous n'avons
pas la capacité de capter chaque détail, nous choisissons ce que nous pouvons,
bloquant les portions que nous n'aimons pas et acceptant celles qui corroborent
notre version de ce qui se passe. Bien qu'efficace, cette pratique nous laisse
vulnérables aux angles morts. Avec le stress, la mémoire devient encore moins
fiable. Au fil du temps nous trions et jetons ce qui semble impertinent pour
faire de la place à des données
additionnelles. En fin de compte, c'est un prodige si l’on arrive à se
souvenir de quoi que ce soit. Ce que nous arrivons à préserver est sujet
aux interprétations erronées.
Penser est un travail exigeant, c’est pourquoi on
voit peu de gens qui le font.»
~ Kinsey Millhone, private investigator (Mystery novels by Sue Grafton; U is for Undertow; 2009, p. 35)
Voici un sympathique guide de base pour évaluer notre
propre niveau d’objectivité... et celui des autres.
Esprit
Critique #1 – L’Objectivité
Mise en garde de l’auteur :
Je vous demande donc de douter de tout, d’avoir un
esprit critique, même envers moi, même quand je n’utilise pas le conditionnel,
même quand je ne dis pas à chaque fois «à mon avis». Même quand le subjectomètre*
est au minimum ça ne veut pas dire que c’est vrai à 100%. Parce que rien n’est
jamais vrai à 100%. Ça voudra simplement dire que je trouve ça très très
probable en l’état actuel de mes connaissances et jusqu’à preuve du contraire.
J’aimerais bien répéter toute cette phrase à chaque fois que j’affirmerai
quelque chose, mais vous comprendrez que pour des raisons pratiques c’est pas
tellement faisable. Pour conclure, dans Esprit Critique il n’y aura aucune
vérité objective car je n’ai pas vraiment la vocation de gourou. Je vous
donnerai mon avis subjectif en vous disant d’où je pars en vous citant mes
sources, et en essayant de vous présenter le plus honnêtement possible les
autres façons de penser. Et puis qui sait, peut-être qu’un jour vous finirez
par me considérer comme une source fiable.
* La jauge en bas à droite est un
"subjectomètre", indiquant le niveau de subjectivité de ce que je suis
en train de raconter.
En marge du «White Supremacist Rally» à
Charlottesville en Virginie, je vous suggère l’épisode 4 d’Esprit Critique :
«Nique ta race!».
Neo-nazis have applauded Donald
Trump’s response to the violent clashes between white supremacists and
anti-fascists which
swept Charlottesville. The US President has refused to condemn the actions of
the neo-Nazis, skinheads, and members of the Ku Klux Klan who descended on the
Virginia city on Saturday yelling racial abuse, brandishing flaming torches,
carrying assault rifles and wearing paramilitary clothing. (The Independent)
Mon opinion subjective : ces Néonazis
et KKKistes sont des psychopathes, des brutes, des tarés d’une violence inouïe,
au même titre que les djihadistes que la White House condamne pour actes
terroristes. Pourquoi Trump ne parle-t-il pas d’acte terroriste dans ce cas-ci? Pour ne pas
froisser une large part de ses électeurs?
Plus d’éducation,
moins de racisme!
Tout dépend du genre d’éducation bien sûr. Impossible
de compter sur la secrétaire à l’Éducation Betsy DeVos pour contrer le racisme,
la misogynie, l’homophobie, etc., dont elle fait la promotion...
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