26 août 2017

Journée mondiale du chien et de l’antispécisme

Photo : solidarité et entraide. Ce n’est pas au Texas ni en Louisiane, mais cela pourrait se produire dans les jours qui viennent. Il y aura beaucoup de sauveteurs, humains et animaux. Ainsi que beaucoup d’animaux qui périront, c’est dans l’ordre de ces horribles catastrophes. Souhaitons que les infrastructures pétrolières dans le Golfe du Mexique ainsi que les nombreux réservoirs de pétrogaz à Houston et la région tiennent le coup...

Paradoxalement, à Montréal, une industrie aux antipodes de l’antispécisme, le NomadFest Rodéo Urbain, discrédite l’image de la ville. Le supplice se terminera demain à mon plus grand soulagement. D’une manière, j’éprouve de la compassion envers ces cowboys, ils ne savent pas ce qu’ils font. Peut-être ont-ils été élevés dans un milieu familial où la violence est perçue comme «normale» et une preuve de virilité. Les valeurs socioculturelles se transmettent de génération en génération. Malheureusement, il n’est pas dans la nature de ces groupes de remettre en question leurs comportements mais plutôt de les renforcer.  

Sexisme, racisme, spécisme : des idéologies injustes
Par JMFS – Journée Mondiale pour la Fin du Spécisme

Pied-de-page du site JMFS

Dans nos sociétés, notre rapport aux animaux est basé sur le spécisme. Par analogie avec le racisme et le sexisme, le spécisme désigne l'idéologie qui considère que la vie et les intérêts des animaux peuvent être méprisés simplement parce qu'ils sont d'une autre espèce. Le spécisme est indéfendable car les humains ne sont pas les seuls à ressentir des émotions et pour cette raison nous devons respecter la vie et les intérêts des autres êtres sensibles qui partagent cette planète avec nous.

Tous les êtres sensibles sont égaux

Indépendamment des différences qui peuvent exister entre espèces, il est clair que tous les êtres sensibles sont égaux face au ressenti de la souffrance. Peu importe notre « race », notre sexe, notre espèce : l'important c'est ce que nous ressentons, notre intérêt à ne pas souffrir, à ne pas subir de violence et à continuer une vie la plus heureuse possible. La discrimination fondée sur l’espèce est donc tout aussi arbitraire que toute autre discrimination fondée sur un critère illogique. Et, une égalité entachée d'exclusions et de discriminations arbitraires... devient par définition une inégalité, une injustice.

Par conséquent, tous les êtres sentients, peu importe leur espèce, doivent être inclus dans le cercle de considération morale. Cela n'implique pas de les traiter tous de manière identique, mais de réellement prendre en considération leurs intérêts comme s’ils étaient les nôtres propres.

Nier l'intelligence pour négliger les intérêts?

Notre société ne méprise pas les bébés ou les personnes souffrant d'un handicap mental, bien qu’ils apparaissent dépourvus de capacités intellectuelles complexes, mais leur accorde une plus grande protection. À juste titre. En effet, ils souffrent aussi, sont incapables de se défendre eux-mêmes et doivent donc être protégés. De la même manière, peu importent leurs facultés mentales, les animaux sont des êtres sensibles et ont un intérêt à vivre une vie la plus longue et la plus heureuse possible. De plus, des études de plus en plus nombreuses montrent que nous avions immensément sous-estimé les capacités mentales de la plupart des animaux.

L'éthologie : les animaux sont des individus à part entière  

Loin de la théorie de l'animal-machine, les éthologues actuels nous invitent à voir les animaux comme des individus à part entière ressentant des émotions, possédant des préférences, des désirs et une personnalité propre. On sait aujourd’hui que la conscience de soi, la culture, l'altruisme ou la capacité à manipuler des outils existent chez de nombreux animaux.

Un changement de société nécessaire

Des injustices du passé ont été abolies ou réduites, comme la féodalité ou le statut inférieur assigné aux femmes. Elles aussi étaient ancrées dans la conscience collective au point qu‘on les croyait éternelles. Mais l‘histoire a montré le contraire. On peut facilement imaginer qu‘un jour les abattoirs seront considérés comme un symbole de barbarie. Nous sommes de plus en plus nombreuses et nombreux à refuser l‘injustice envers les animaux, qui devient l‘un des débats de société les plus importants de notre siècle.

La Journée Mondiale pour la Fin du Spécisme se donne pour but de dénoncer l'idéologie injuste qui rend possible cette barbarie.

Nous œuvrons pour un monde qui prenne en considération la vie et les intérêts de tous. Ce monde est déjà en marche. Œuvrons tous ensemble à ce qu’il advienne au plus tôt!


À visiter : Les Cahiers antispécistes

Pourquoi s’attendrir sur les brutes quand les êtres raisonnables sont si malheureux? 
Par Louise Michel (1830-1905)

On m’a souvent accusée de plus de sollicitude pour les bêtes que pour les gens : pourquoi s’attendrir sur les brutes quand les êtres raisonnables sont si malheureux?

C’est que tout va ensemble, depuis l’oiseau dont on écrase la couvée jusqu’aux nids humains décimés par la guerre. La bête crève de faim dans son trou, l’homme en meurt au loin des bornes.

Et le cœur de la bête est comme le cœur humain, son cerveau est comme le cerveau humain, susceptible de sentir et de comprendre. On a beau marcher dessus, la chaleur et l’étincelle s’y réveillent toujours.

Jusque dans la gouttière du laboratoire, la bête est sensible aux caresses ou aux brutalités. Elle a plus souvent les brutalités : quand un côté est fouillé, on la retourne pour fouiller l’autre; parfois malgré les liens qui l’immobilisent, elle dérange dans sa douleur le tissu délicat des chairs sur lequel on travaille : alors une menace ou un coup lui apprend que l’homme est le roi des animaux; parfois aussi pendant une démonstration éloquente, le professeur pique le scalpel dans la bête comme dans une pelote : on ne peut pas gesticuler avec cela à la main, n’est-ce pas? et puisque l’animal est sacrifié, cela ne fait plus rien.

Est-ce que toutes ces démonstrations-là ne sont pas connues depuis longtemps aussi bien que les soixante et quelque opérations qu’on fait à Alfort sur le même cheval; opérations qui ne servent jamais, mais qui font souffrir la bête qui tremble sur ses pieds saignants aux sabots arrachés.

Ne vaudrait-il pas mieux en finir avec tout ce qui est inutile dans la mise en scène des sciences? Tout cela sera aussi infécond que le sang des petits enfants égorgés par Gille de Rez et d’autres fous dans l’enfance de la chimie.
[...]

Mémoires de Louise Michel. Écrits par elle-même; Paris, Maspéro, 1976, pp.91-92.

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