IL N’EXISTE
AUCUNE FAÇON ÉTHIQUE DE BRUTALISER.
Vous
pouvez exprimer votre désaccord en signant la pétition, même si la Ville n’a
pas annulé l’événement : http://www.nonaurodeo.com/
«Tout au
début de la Genèse, il est écrit que Dieu a créé l'homme pour qu'il règne sur
les oiseaux, les poissons et le bétail. Bien entendu, la Genèse a été composée
par un homme et pas par un cheval. Il n'est pas du tout certain que Dieu ait
vraiment voulu que l'homme règne sur les autres créatures. Il est plus probable
que l'homme a inventé Dieu pour sanctifier le pouvoir qu'il a usurpé sur la
vache et le cheval. Oui, le droit de tuer un cerf ou une vache, c'est la seule
chose sur laquelle l'humanité toute entière soit unanimement d'accord, même
pendant les guerres les plus sanglantes.
Ce droit nous semble aller de soi parce que
c'est nous qui nous trouvons au sommet de la hiérarchie. Mais il suffirait
qu'un tiers s'immisce dans le jeu, par exemple un visiteur venu d'une autre planète
dont le dieu aurait dit : ‘Tu règnerais sur les créatures de toutes les autres
étoiles’ et toute l'évidence de la Genèse serait aussitôt remise en question.
L'homme attelé à un charroi par un Martien, éventuellement grillé à la broche
par un habitant de la Voie lactée, se rappellera peut-être alors la côtelette
de veau, qu'il avait coutume de découper sur son assiette et présentera (trop
tard) ses excuses à la vache.»
~ Milan
Kundera
Photo :
Pollyana FMS; Pollyana & Mesquita
~~~
«Que l'on
regarde en revanche la scélératesse révoltante avec laquelle notre populace
chrétienne se comporte à l'égard des animaux; elle les tue vainement, et en
riant, les mutile ou les torture; même à ceux d'entre eux qui la pourvoient
immédiatement en nourriture, à savoir les chevaux, elle impose l'effort le plus
extrême à l'âge adulte, pour en extraire la dernière moelle de leurs pauvres os
jusqu'à ce qu'ils plient sous ses coups.
Le plus grand bienfait des chemins de fer
est qu'ils épargnent à des millions de chevaux de trait une existence
misérable.
On pourrait vraiment dire : les hommes sont
les diables de la terre et les animaux les âmes tourmentées.»
~ Arthur
Schopenhauer (1788-1860)
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Il est
courant en Amérique, en Australie et ailleurs, d’abattre des mustangs à la
carabine par hélicoptère, sous prétexte qu’ils représentent une nuisance pour
l’environnement. En réalité, comme il y a des sécheresses et que les méga
ranches (qui fournissent les usines à viande) s’accaparent des réserves d’eau,
c’est évident que les chevaux sauvages en pâtissent. Or, l’impact
environnemental de l’agrobusiness est mille fois supérieur à celui des chevaux
sauvages. Parfois les grands propriétaires les tuent eux-mêmes en les
empoisonnant. À l’automne 2016, le Bureau
of Land Management (US BLM) prévoyait en abattre 45 000; mais les
militants ont réussi à changer la donne. Entre 2013 et 2017, en Australie, c’est
par dizaine de milliers qu’on les a exterminés.
Quand il n’y aura plus de chevaux sauvages,
allez, on trouvera d’autres espèces à exterminer... il en reste quelques-unes.
Comme disait l’anthropologue Serge Bouchard,
en 1999 : «Malgré tout ce que les gens disent, à long terme y’a pas de place pour les animaux sur terre
avec nous. Malgré tout ce qu’on dit, y’a pas de place pour les arbres non
plus. Y’a pas de place pour rien d’autre
que nous, et ce que nous faisons, et ce que nous détruisons. L’être humain
détruit, change, aménage, il humanise tout.» La cohabitation humains/animaux
est de plus en plus problématique. Je suis parfois saisie d’un profond dégoût
devant les comportements humains; la cohabitation avec des cannibales et des
tueurs est beaucoup plus problématique.
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How wild
horses of the West would die under Trump budget
USA Today Network | Reno Gazette-Journal Published | July
12, 2017
By Benjamin Spillman
RENO — Wild horses, a living symbol of the wide-open
West, could be killed in greater numbers under a budget proposal from President
Trump.
The proposal
upsets wild horse advocates who prefer non-lethal management methods such as
birth control.
“America is
not a horse-eating nation, horses are our partners in work and recreation,”
said Suzanne Roy, executive director of the American Wild Horse Campaign.
Restrictions added in 1988, 2004 and 2010 prohibited
destruction of healthy animals and sale of horses to companies that slaughter
them for food, the proposal states. Removing the restrictions during the
appropriations process would allow for the revival of the practice of selling
wild horses for slaughter. “Congress should reject the BLM’s budget request to
lift the ban on selling wild horses for slaughter and destroying healthy wild
horses,” says Roy. [...]
While the ban essentially prevents horse slaughter in
the U.S., people who wish to sell horses for meat can still sell to slaughterhouses in Mexico and Canada.
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No, the
Federal Government Will Not Kill 45,000 Horses
Source: The New York Times
By Niraj Chokshisept
Sept. 15, 2016
Angry animal advocates can calm down: Tens of
thousands of wild horses and donkeys will be spared the threat of an untimely
death.
The federal
government said this week that it will not consider a suggestion to euthanize
the animals or sell them to slaughter.
The
pronouncement, issued by the Bureau of Land Management, followed a public
outcry over an advisory board’s recommendation on Friday that the agency kill
or sell all of the 45,000 horses and donkeys in its custody that cannot be
adopted.
In a
statement and blog post in response, the Humane Society of the United States
described the recommendation as “unhinged advice,” “a complete abdication of
responsibility,” and “a sort of ‘Final Solution’. ”
An online petition
has collected more than 118,000 signatures so far.
But a
spokesman for the bureau made clear in an interview that it had no plans to act
on the advice.
“We’re making
no change in our current policy,” the spokesman, Tom Gorey, said on Thursday.
“We’re not going to sell to slaughter or put down healthy horses.”
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3,600
wild horses shot down in mass aerial killing in northern Australia
Source:
express.co.uk | March 22 2017
By Vincent Wood and Maria Ortega
Rangers have shot down roughly 20 per cent of the wild
animals of Kakadu Park, a Unesco world heritage site in the Australian Northern
Territory, because the animals could cause ‘damage’ to the region.
Reader comment – Louie C March 23, 2017
“Damage”
to the region? What about URANIUM?
Radioactive acid spill in Australian national park
By Michael Slezak / December 9, 2013
Pollution
in paradise
Home to many indigenous Australians and unique
wildlife, Kakadu National Park is a UNESCO World Heritage Site and also where
much of Crocodile Dundee was filmed. The Ranger mine is not technically part of
the park, but is completely surrounded by it.
Energy
Resources Australia, which runs the mine, says there has been “no impact to the
environment” because the spill was contained with the mine site. A spokesperson
for the government’s Supervising Scientist Division said a thorough
investigation has confirmed the leak did not escape the site. But environmental
groups are not satisfied.
The
Australian Greens party has called for the mine to be shut down. “Lines on a
map do not protect Kakadu from the impact of the toxic uranium mine,” says
Scott Ludlam, its spokesperson on nuclear issues.
The mine’s
lease expires in 2021.
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Opponents
of wild horse cull in the Kimberley say some have been left to die slowly
Source: ABC News | 5 Nov 2013
By Caitlyn Gribbin
Opponents of a cull of thousands of wild horses in Western Australia say they have evidence the animals are not being killed humanely.
Over the past
week, more than 7,000 brumbies have been shot dead in the
remote East Kimberley, using rifles fired from mustering helicopters. “You have
two people in a small mustering helicopter and the shooter has a high-calibre semi-automatic
weapon. My major concern is when they shoot the mares, the foals that are left
there have no way of surviving, they die slowly, it's pretty terrible.” Vet
admits some horses are still alive after being shot.
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Les Cahiers antispécistes | Anima, animus, animal
Carol J. Adams (writer, feminist and animal rights activist)
[...] Les
idées que l'on se fait de la nature humaine exagèrent les différences et
minimisent les similarités entre les autres animaux et nous-mêmes. Nous parlons
des animaux comme si nous n'en étions pas nous-mêmes. Ceci permet aux humains
dans les seuls États-Unis d'emprisonner près de six milliards d'animaux dans
des systèmes d'élevage intensif qui enfreignent leurs besoins physiques et
comportementaux de base; de tolérer la mise à mort de trois animaux par seconde
dans les laboratoires; d'acheter des vêtements en fourrure qui impliquent la
souffrance et la mort d'au moins 70 millions d'animaux chaque année; de chasser
et tuer 200 millions d'animaux chaque année pour le «sport»; et d'exhiber des
millions d'animaux dans les cirques, les rodéos et les zoos, où ils endurent
l'ennui, les mauvais traitements, le manque d'intimité et la privation de leur
environnement naturel.
La
littérature et la théorie féministes ont établi de façon répétée des parallèles
entre les expériences des femmes et celles des autres animaux. Les animaux sont
de la viande, des cobayes pour des expériences, et des corps objectifiés; les
femmes sont traitées comme de la viande, comme des cobayes, et comme des corps
objectifiés. Nous voyons des images pornographiques de «chasseurs de castors»
qui «mettent la main sur» une femme, ou de femmes passées à travers un broyeur
à viande. Des auteurs de violences conjugales ont forcé leurs victimes à
assister à la mise à mort d'un animal favori. Des enfants victimes d'abus
sexuels sont parfois menacés de la mort d'un animal familier pour assurer leur
soumission. [...]
On accuse
les droits des animaux d'être anti-humains. (Ceci rappelle l'accusation d'être
«anti-hommes» portée contre les féministes.) Il est facile de séparer la
question des droits des animaux des questions des droits des humains, pour se
plaindre que nous nous préoccupons des animaux alors que des humains meurent de
faim. Mais cette division est perpétuée par l'ignorance; car l'agriculture
animale contribue grandement à la dévastation de l'environnement et à
l'iniquité de la distribution de nourriture. Frances Moore Lappé a décrit
comment la moitié de toute l'eau que consomment les États-Unis, qui est tirée
en grande partie de ressources non renouvelables, est utilisée pour arroser des
récoltes servant à nourrir des animaux d'élevage. Plus de 50 % de la pollution
de l'eau est due aux rejets de l'industrie de l'élevage (comprenant le fumier,
la terre érodée et les pesticides et engrais synthétiques). La production de
«viande» pèse aussi lourdement sur les sources d'énergie : les 500 calories
d'énergie alimentaire que fournissent une livre de «bifteck» cuit demandent 20
000 calories de carburant fossile à produire. Certains environnementalistes
argumentent que nos besoins d'importation de pétrole chuteraient de 40 % si
nous adoptions un régime végétarien (à cause de l'énergie utilisée à produire
la nourriture pour les animaux, à les maintenir vivants, à les tuer, et à
traiter leurs corps). Les animaux d'élevage sont responsables de plus de 85 %
de l'érosion de la couche fertile. [...]
De fait,
c'est l'exploitation des animaux qui est anti-humaine. En posant la souffrance
animale comme essentielle au progrès humain et en conceptualisant la moralité
de façon à ce que cette souffrance soit déclarée non pertinente, on fait
prévaloir une définition déformée de l'humanité. En plus de la dégradation de
l'environnement, de nombreuses maladies humaines sont liées à la consommation
alimentaire des animaux. [...] La recherche animale aujourd'hui gaspille des
milliards de dollars des deniers publics, en fournissant des résultats
trompeurs faute d'utiliser des modèles qui pourraient fournir les informations
plus rapidement, de façon plus fiable, et pour un coût bien plus faible que ne
le font les «modèles» animaux.
Les accusations
portées contre les droits des animaux d'être ant-ihumains signifient en réalité
: «Le mouvement des droits des animaux est contre ce que je suis en train de
faire et par conséquent est contre moi.» Si les arguments pour les droits des
animaux sont persuasifs, alors le changement personnel devient nécessaire. De
même que pour le féminisme, si vous acceptez les arguments, les conséquences
sont immédiates. Vous ne pouvez pas continuer à vivre comme vous avez vécu, car
tout-à-coup vous comprenez votre complicité avec une quantité immense
d'exploitation. Ceci peut mettre très mal à l'aise si vous aimez manger ou
porter les animaux morts, ou si vous acceptez les prémisses de
l'expérimentation animale. [...]
~~~
Autre
chapitre des horribles histoires des Pays-d’en-Bas :
SPCA de
Montréal | 4 août, à 16:30
UN AUTRE
INCIDENT DE CALÈCHE DANS LE VIEUX-QUÉBEC
Effrayés par des bruits soudains et la
présence de touristes, d’automobiles, d’autobus et de véhicules d’urgence
bruyants au centre-ville, les chevaux de calèche provoquent régulièrement des
accidents, causant parfois des blessures à leurs passagers ainsi qu’à des
piétons.
SPCA de
Montréal | 25 juillet, à 07:41
Dans le but de maintenir l’industrie des
calèches, la Ville de Montréal a mis en place une formation en matière de
«service à la clientèle» destinée aux cochers et ne tente nullement d’améliorer
le bien-être des chevaux ni
la sécurité des passagers et des piétons qui risquent d’être blessés lors
d’accidents impliquant des calèches. En soutenant cette industrie archaïque et
cruelle, Montréal continue de mettre en danger les chevaux et les citoyens.
Ensemble, rappelons au Maire Coderre que les chevaux n’ont pas leur place au
centre-ville de Montréal :
À bas les
CALÈCHES (bis) et le RODÉO du 375e MTL
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